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#1 nico58

nico58

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Posté 16 octobre 2006 - 17:19

La fin d’une méthode
Loin des objectifs annoncés, le CO est onzième
avec seulement 6 points d’avance sur le premier
relégable. En coulisses, le ton monte.
CASTRES –
de notre envoyé spécial
SAMEDI SOIR au stade Pierre-Antoine, on a rarement vu si peu de monde dans le bar des supporters qui se trouve sous les travées de la tribune Francis-Rui. Une heure après la fin du match, il n’y avait plus que quelques fidèles du CO qui essayaient toujours de comprendre. Immanquablement, le nom qui revenait le plus souvent dans les conversations était celui del’entraîneur
Laurent Seigne. « Ça sent le roussi pour Seigne », disait l’un, « Seigne a chaud aux fesses, ses jours au CO sont comptés », affirmait un autre.
En début de saison, après avoir recruté quatorze joueurs, le coach avait annoncé deux ambitions pour son équipe : disputer une demi-finale du Top 14 et un quart de finale de la Coupe d’Europe. Deux objectifs qui sont désormais totalement illusoires.
Romain Teulet, l’arrière polyvalent du CO, demi demêlée samedi contre Albi, l’admet : « Désormais, il faut se résoudre à la réalité du terrain. Notre ambition n’est plus d’atteindre unedemi-finale. Elle est tout simplement d’assurer le maintien. »
Très affecté samedi soir après la rencontre, Seigne n’avait lâché que quelques déclarations dans le vestiaire,
refusant d’évoquer son avenir. Hier, il confirmait qu’il n’avait pas l’intention de démissionner, rajoutant que les difficultés du CO seraient résolues une fois que l’ouvreur néo-zélandais Cameron McIntyre poserait ses bagages dans le Tarn. L’ancien espoir
néo-zélandais est sans doute un joueur de qualité, mais même avec Dan Carter, Stephen Larkham et Jonny Wilkinson alignés
samedisoir, il n’est pas certain que Castres aurait résisté à la fougue et au réalisme des Albigeois survoltés. « On manque de confiance, on a des difficultés à se retrouver sur le terrain, analyse Teulet.On est devenus une équipe qui se cherche et, après
cette nouvelle défaite, on s’enfonce un peu plus… » « Cette défaite reflète nos deux premiers mois de compétition », ajoute Pascal Papé.
Les dirigeants castrais ont eu beau pester contre l’arbitrage de M. Maciello et les filouteries des Albigeois en mêlée, dans un club où l’on compte les noms de Seigne, Gérard Cholley et Alain Paco parmi l’encadrement, on est en droit, du moins dans le secteur de la mêlée fermée, d’exiger davantage de maîtrise. Capable de gagner une mêlée sur introduction adverse, puis de perdre leur propre ballon la fois suivante à 10 mètres de leur ligne, cette équipe de Castres ne semble fonctionner que sur le courant alternatif. À tel point que, pour la seconde fois de la saison, le CO a terminé le match en simulant les mêlées, faute d’un
nombre suffisant de joueurs valides en première ligne...
On peut également se demander pourquoi Seigne a persisté avec une charnière Teulet-Wisniewski (celui-ci disputant
seulement son deuxième match de Top 14) alors que sur le banc il y avait deux recrues, internationaux tous les deux, ’Écossais Gordon Ross et le Français Christophe Laussucq. L’heure est grave pour Castres mais, pour Romain Teulet, il ne faut surtout
pas que cela devienne une chasse aux sorcières. « Je ne veux incriminer personne, mais c’’est certain qu’il va se passer des choses, lâche-t-il. Il faut une
réaction, quelque chose, parce qu’on
ne peut pas continuer comme ça. C’est
l’avenir de ce club qui est en jeu ! »




« Pas de bouc émissaire »
PIERRE-YVES REVOL, président de Castres, ne démissionnera pas et ne limogera pas l’entraîneur Laurent Seigne après la défaite contre Albi.
Coup de tonnerre samedi soir à Castres où, pour la première
fois dans l’histoire des derbys, Albi s’est imposé à
Pierre-Antoine (19-16), sur un essai de pénalisation à la
79e. Il y a eu beaucoup d’yeux rougis sur les bords de
l’Agout, dont ceux de Pierre-Yves Revol, président du
Castres Olympique depuis 1988, directeur général du
groupe Pierre Fabre. Dans la nuit castraise, on annonçait
sa démission, le limogeage de Laurent Seigne. Lorsque
nous l’avons eu au téléphone hier après-midi, il a tout
démenti.Mêmes’il n’a pas caché son abattement et souvent
répété le mot « échec ».

« JEUDI, À L’ENTRAÎNEMENT, vous auriez prévenu vos joueurs qu’en cas de défaite contre Albi, vous démissionneriez…
– Il se dit beaucoup de choses, dans ces moments-là… Disons que là, aujourd’hui (hier), je n’ai pas de grandes déclarations à
faire.
– Sincèrement, envisagez-vous de quitter la présidence du club ?
– (Long silence.) Sincèrement, si je m’écoutais, ce serait une tentation importante. Mais il n’y a pas que moi ; il y a un club, une société… Et je ne pense pas que ce serait la solution la plus adéquate pour le CO.
– Et songez-vous à vous séparer de Laurent Seigne, votre entraîneur ?
– Non, il n’y aura pas de bouc émissaire ; je ne céderai pas à la vindicte populaire. Comme j’ai dit après le match, c’est plus qu’une défaite : un échec. Un échec collectif, qui concerne le président, l’entraîneur, les joueurs. Alors, il n’y aura pas de solution individuelle.
– Quel peut être le rôle de Pierre Fabre(*), aperçu dans les tribunes face à Bayonne (39-15)le 24 septembre, dans
cette période de crise, et qui aurait reçu Laurent Seigne ?
– (Ferme.) Il n’a pas reçu l’entraîneur. Sinon, Pierre Fabre est un acteur important de la vie du club. Sans lui, Castres n’existerait pas dans le Top 14. Aujourd’hui (hier), il y a eu beaucoup d’appels téléphoniques entre de nombreuses
personnes… Mais, pour s’en sortir, ce sera tous ensemble.
« Essayer de trouver des solutions… s’il y en a »– Au-delà de la défaite, vous parlez d’échec. En début de saison, vous visiez une place derrière les trois grands (Stade Français, Toulouse, Biarritz),là, vous regardez davantage vers les trois derniers…
– C’est la réalité sportive du moment. (Il revient sur Albi.) Samedi, on a vécu un scénario dramatique. On est devant toute la partie mais jamais avec une marge suffisante. Il y a quinze jours, on avait eu un scénario heureux sur la fin
(victoire 18-16 dans les arrêts de jeu contre Bourgoin). Et là, cet échec dans le contexte du derby a été encore plus mal ressenti.
– Désormais, vous visez quoi ? Vous allez parler de maintien ?
– Aujourd’hui, ce serait déplacé de parler d’objectifs. On n’a rien d’autre à faire que redresser la tête. Mais, avant cela, il va falloir la baisser, montrer beaucoup d’humilité avant de réagir avec orgueil, je l’espère. Il faut absorber cet échec, réfléchir ensemble à améliorer les choses pour essayer de trouver des solutions…s’il y en a.
– S’il y en a ?
– Je suis particulièrement touché par cet échec… (Il se reprend.) Il faut qu’on s’y mette tous ensemble.
– Dimanche, vous allez à Londres pour affronter les Wasps en Coupe d’Europe…
– (Il souffle.) C’est une perspective difficile... »




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