Alexandre, qu'est ce qu'on se dit après une telle déroute ?
« C’est très dur. C'est un naufrage collectif, il n'y a pas d'autre mot. C'est un non match. On fait une première mi-temps catastrophique, un début de deuxième période catastrophique. Après, on remet un peu plus d'envie, mais ce n’est pas suffisant... On joue à 13. Ça a été compliqué. Le mot naufrage résume assez bien la rencontre. »
C'est le genre de match qu'il ne faut pas oublier...
« Oui, mais il ne faudra pas trop y penser non plus. Dans le sport ou dans la vie, c'est dans la difficulté qu'on voit les grands hommes. C'est pareil pour le rugby. Il va falloir refaire une grosse semaine et se remettre en questions. C'est là qu'on va voir si on est une grande équipe. »
L'aviez-vous senti avant le match ?
« Non, on fait une grosse semaine de travail. Mais au rugby, le manque d’envie, le manque d'engagement, tu le paies cash, surtout face à une équipe de La Rochelle qui a fait un gros match. En plus, on a joué à 13, dans des moments difficiles. »
« Je sais qu'on va repartir de l'avant »
Vous êtes-vous parlés dans le vestiaire à la fin ?
« On a eu le discours du capitaine. Les leaders vont devoir assumer leur rôle cette semaine. Il ne faut surtout pas sombrer. On est le champion en titre, on n'est pas devenus une petite équipe en quelques mois. On n'a pas fait un bon match, à nous de repartir de l'avant cette semaine.
Même si c'est loin, on a été champions en 2010. On sait que l'après titre a été compliqué. Aujourd’hui, c’est facile d’en parler parce qu'on a pris une belle leçon de rugby, mais il faut avoir confiance en notre équipe. On a un gros collectif, avec des joueurs expérimentés. A nous de sortir grandis après ce match. »
Franck Azéma a dit qu'il avait honte. Ce sentiment vous habite-t-il ?
« Non, je n'ai pas honte de mon équipe. Je sais qu'on va repartir de l'avant. Lundi, on va faire une grosse séance vidéo et on va repartir de l'avant. Quand on tombe, il faut savoir se relever. J'attends une réaction forte de l'équipe. Après, ce n'est pas une crise. Bien sûr, quand on est Clermont, on n'aime pas perdre de cette manière. Mais il faut l'accepter et repartir de l'avant. Si on traîne ça comme un boulet la semaine prochaine, on va se mettre la pression et ce n'est pas dans notre ADN. »
Est-ce votre pire match sous le maillot clermontois ?
« Oui. En 10 ans à Clermont, je n'ai pas souvenir d'avoir vécu de matchs comme ça. C'est comme ça. »