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SU Agen


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91 réponses à ce sujet

#91 Alex chocolatines

Alex chocolatines

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Posté 19 novembre 2022 - 14:58

Il s perdent leur fric avec ces colloques...   :w00t:

Pour les remèdes, z'ont UPSA juste à coté  :D


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#92 el landeno

el landeno

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Posté 19 mars 2024 - 21:38

Sébastien Calvet, futur entraîneur du SUA : « Agen, un club qui m'est très cher » Le sélectionneur de l'équipe de France des moins de 20 ans, Sébastien Calvet, officialise son arrivée sur le banc du SU Agen la saison prochaine, et tire le bilan d'un Tournoi des Six Nations décevant, marqué par la difficile mise à disposition des Bleuets par les clubs.

 

« Après la Coupe du monde des moins de 20 ans cet été (29 juin-19 juillet), vous allez débarquer sur le banc d'Agen. Quelle émotion cela vous procure-t-il ?
C'est un club que je connais très bien, où j'ai déjà entraîné. J'ai beaucoup de liens sur place. Ma fille y a joué et mon fils y joue encore. C'est un club qui m'est très cher. C'est un grand honneur et un beau défi pour moi. Bien entendu, j'y vais pour que ça marche. Il y a quand même une petite pression.

 
 

Depuis combien de temps avez-vous engagé les discussions avec le club ?
Ça s'est fait au mois de janvier. À la base, ça part d'une discussion où il n'est pas question de prendre la suite de Bernard Goutta (l'ancien manager, parti en fin d'année 2023). J'ai des relations amicales avec Thomas Léger, le directeur général. À un moment, il m'a demandé : "Et toi, est-ce que c'est le bon moment ?" Je lui ai répondu : "Peut-être effectivement qu'on peut y réfléchir, mais j'ai la tête aux moins de 20 ans." Le Tournoi des Six Nations approchait à grands pas. Mais il était important pour le club, comme pour moi et la Fédération, de faire les choses rapidement, afin que chacun puisse travailler sur le projet de la saison suivante sans être en retard, de façon sérieuse et optimisée.

« Je suis rentré dans la boucle et je me suis investi pour finaliser ce recrutement du SUA. Ensuite, bien logiquement, on s'est engagé à ce que je ne fasse pas d'ingérence dans la dynamique sportive actuelle »

 
 
 

Après des années à la Fédération, vous retrouverez le quotidien d'un club. Quelles seront les différences dans votre job ?
J'ai fait ce choix parce que j'aime le terrain. J'ai vécu une aventure monumentale l'année dernière (le sacre des Bleuets au Mondial). On a quitté les joueurs le 14 juillet et on a recommencé à les entraîner seulement en décembre. J'avais vraiment cette envie de terrain. Je suis encore jeune pour un entraîneur (49 ans), j'ai encore de l'énergie. C'est essentiellement ce choix-là qui m'a guidé, après bien sûr en avoir parlé en famille. Le fait que ce soit à Agen, que je ne déplace pas la famille (il vit à Valence-d'Agen), ç'a été le signe pour me dire que c'était le bon moment.

Concrètement, comme cela va se passer pour vous d'ici votre prise de fonction au SUA ?
J'ai très peu de charges, si ce n'est les accompagner dans le recrutement. Aujourd'hui, Jean-François Fonteneau (le président du SUA), quelques administrateurs et Thomas Léger ont mis en place une cellule de recrutement avec les coachs. Le groupe de la saison prochaine était déjà bien avancé. Je suis rentré dans la boucle et je me suis investi pour finaliser ce recrutement. Ensuite, bien logiquement, on s'est engagé à ce que je ne fasse pas d'ingérence dans la dynamique sportive actuelle. Je n'ai aucune interaction ni avec les joueurs ni avec les entraîneurs en ce qui concerne le sportif. Comme ils sont encore en course pour la qualification (Agen est 11e, à 5 points de la 6e place), je ne suis pas vraiment rentré dans des réunions de préparation de la saison prochaine.

 
 

« C'est un Tournoi qui se conclut avec trois défaites pour deux victoires. Sur le plan comptable, cela nous a affectés. On n'est pas satisfait »

 
 
 

En cas de montée du club en Top 14 dès cet été, cela changera-t-il quelque chose pour vous ?
Non pas du tout. Ce qui est prévu avec le club, c'est que si l'équipe montait en Top 14, le contrat serait toujours valide. Je ne suis pas inquiet parce qu'Agen a l'habitude de monter sans mettre en péril tout le club et toute l'infrastructure même en étant l'un des derniers budgets du Top 14. C'est un club qui a cette habitude de monter et d'essayer de se sauver sportivement. Et si toutes les conditions ne sont pas réunies pour se maintenir, le club redescendra en restant serein et ambitieux pour être au top de la Pro D2.

Connaissez-vous déjà votre staff pour la saison prochaine ?
Le staff sera composé des trois entraîneurs actuels que j'ai rencontrés : Dave Ryan (entraîneur des avants), Adel Fellah (entraîneur de la touche et de la défense) et Barry Maddocks (entraîneur des trois-quarts et de l'attaque). Il était important que je puisse rencontrer ces personnes-là et leur donner une chance de faire partie du prochain projet. Dave Ryan ou Adel Fellah, ce sont deux personnages que je connaissais. J'ai déjà travaillé avec Adel et Dave était là quand j'étais responsable du centre de formation et manager des Espoirs. Il ne me restait qu'à rencontrer Barry Maddocks. C'est un entraîneur gallois qui a entraîné les équipes nationales à 7 anglaises, que ce soit les filles ou les garçons. Par cette ADN, il a un peu la même fibre que la mienne : être capable de prendre des initiatives, générer un rugby de mouvement, intelligent, qui correspond aux rapports de force. L'idée sans détour, c'est de recommencer l'aventure avec eux.

« Quand on compare la dépense énergétique d'un joueur du quinze de France avec des joueurs participant à d'autres Championnats étrangers... Et on voit que cette problématique de calendrier commence aussi à concerner les jeunes de 18 à 23 ans »

 
 
 

Et êtes-vous impliqué dans le choix de votre successeur à la tête des Bleuets ?
J'ai partagé ma vision auprès de Jean-Marc Lhermet (vice-président de la FFR), Jean-Marc Béderède (manager des équipes de France jeunes) et Olivier Lièvremont (DTN), qui ont retransmis cela à Florian Grill (président de la FFR). Ils m'ont demandé quelle serait ma vision pour l'après. Mas aujourd'hui, cela ne va pas plus loin que ça.

À froid, que retenez-vous de ce Tournoi des Six Nations des moins de 20 ans ?
C'est un Tournoi qui se conclut avec trois défaites pour deux victoires. Sur le plan comptable, cela nous a affectés. On n'est pas satisfait. Mais avec un peu de recul, ce Tournoi visait deux objectifs : opérer une rotation pour faire monter en compétences ceux qui en ont le plus besoin - à ce titre c'est un Tournoi réussi sur la mise en progression des 2005 qui avaient peu d'expérience de ce type d'événements - et d'un autre côté, l'évaluation d'un groupe qui doit préparer la Coupe du monde. Et pour ça, on s'est beaucoup focalisé sur le dernier match joué contre l'Angleterre (défaite 31-45 à Pau), que j'ai déjà revu plusieurs fois, comme le staff. C'est utile pour calculer au mieux le groupe qui sera le plus performant possible à la Coupe du monde.

Sur ce match contre l'Angleterre, il y avait un manque de vécu commun évident, mais aussi quelques erreurs individuelles grossières...
Il y a eu des scories individuelles bien entendu. Quand on se fait breaker, ça vient toujours d'une mauvaise connexion défensive. Quand on fait des sautées alors qu'on demande à passer dans la double verticalité dans le projet, qu'on le redemande à la mi-temps, et que l'erreur se reproduit... Tout projet collectif doit être rodé. On n'a eu certains joueurs que cinq jours, si on les avait eus pendant six semaines, je suis persuadé qu'ils n'auraient pas fait lesdites sautées. Ce n'est pas un problème d'individus. À la question, fallait-il ou non appeler les cadres pour le dernier match, la réponse est évidente pour nous. Il le fallait pour avoir cette expérience et travailler là-dessus pour ne pas reproduire ces erreurs. C'est la fameuse expérience collective. Plus on en a, mieux c'est.

Durant le Tournoi, vous n'avez pas pu compter sur de nombreux joueurs, réquisitionnés par leurs clubs. Avez-vous prévu de discuter avec eux pour affiner une meilleure collaboration ?
Dans les prochaines semaines oui, c'est une volonté ferme. Jean-Marc Lhermet a déjà eu une discussion avec René Bouscatel (président de la LNR). Lui aussi déplore cette situation. Ils ont engagé le principe de se rencontrer et de débattre de ce contexte que tout le monde subit. J'aurai présenté tous les argumentaires auprès de Jean-Marc et d'Olivier Lièvremont. C'est le calendrier qui pose un problème et il faut intégrer le fait que c'était un contexte post-Coupe du monde, où les dates étaient serrées. Il y a une vraie problématique. Quand on compare la dépense énergétique d'un joueur du quinze de France avec des joueurs participant à d'autres Championnats étrangers... Et on voit que cette problématique de calendrier commence aussi à concerner les jeunes de 18 à 23 ans. Il y aura une réunion pour adapter et voir comment vivre la saison prochaine.

« Notre idée, c'est que les jeunes joueurs soient soumis à des problématiques qui les font grandir au travers du projet de jeu France jeune, qui est à 95 % le projet de jeu de la grande équipe de France. Ces matches-là ne leur apporteraient rien ? Que nenni. Ce serait malhonnête de dire ça »

 
 
 

Quand on vous dit que les jeunes joueurs prennent davantage d'expérience avec leurs clubs en Top 14 ou en Pro D2 qu'avec les Bleuets, quels sont vos arguments ?
Là-dessus on est très clair. Aujourd'hui, vous prenez n'importe quel joueur qui a joué le match contre les Anglais, il me semble qu'on peut admettre raisonnablement qu'ils ont vécu un match de très grande intensité au niveau international jeune, que cela a sa valeur dans la construction de leur parcours. Notre idée, c'est qu'ils soient soumis à des problématiques qui les font grandir au travers du projet de jeu France jeune, qui est à 95 % le projet de jeu de la grande équipe de France. Ces matches-là ne leur apporteraient rien ? Que nenni. Ce serait malhonnête de dire ça.

Par contre, ça dépend bien entendu des adversaires. Ne comparons pas un match contre les Anglais ou contre les Gallois, sans leur manquer de respect. C'est d'ailleurs pour ça que sur les matches où on estimait que cela n'allait pas apporter une vraie expérience aux joueurs, on ne les prenait pas. Par contre, jouer l'Irlande et l'Angleterre, nous savions que c'était un élément qui construirait le parcours de ces jeunes joueurs au travers du projet de jeu de l'équipe de France. Bien sûr, l'expérience en Top 14 est de top niveau pour grandir. On a toujours dit que lorsque nous avions gagné face aux Baby Blacks ou lors des matches de phase finale à la dernière Coupe du monde, c'était aussi parce que les joueurs étaient sereins dans les temps faibles, par rapport à leur expérience en club.

Quels sont les axes d'évolutions pour permettre aux jeunes joueurs d'évoluer en club et en équipe de France des moins de 20 ans ?
Là-dessus, la France a dû répondre à un questionnaire sur l'évolution du rugby mondial et des calendriers. On l'a renvoyé la saison dernière. On l'a rempli en collaboration avec Fabien Galthié. Le top pour nous, ce serait que le Tournoi des Six Nations et la Coupe du monde se jouent à l'âge des moins de 19 ans, et non plus des moins de 20 ans. Et si on reste sur la catégorie moins de 20 ans, on aimerait avoir le Tournoi décalé, comme celui des filles. Mais pour ça, il faut l'unanimité des nations du Tournoi. Et aujourd'hui, je pense qu'on est la seule nation sur les six à le vouloir. On sait que pendant les doublons lors du Tournoi, c'est le meilleur moment pour les jeunes d'intégrer l'équipe pro en club, on n'est pas bêtes non plus. On veut simplement le meilleur parcours possible pour ces joueurs.

« On va rentrer en discussion avec Fabien (Galthié). Aujourd'hui, je ne connais pas ses intentions en ce qui concerne les moins de 20 ans cet été. Après, Fabien a démontré qu'il était bienveillant. Il a un regard sur les jeunes, on ne va pas s'en plaindre »

 
 
 

Vous allez partir en stage en Géorgie fin avril. Savez-vous si vous pourrez compter sur tous les joueurs de votre choix ?
Non, je ne sais pas du tout. On va repartir en discussion. On va visiter les clubs, voir avec les collègues de clubs quel groupe on pourra emmener en Géorgie. On devrait être 28 joueurs.

Et lors du Mondial en Afrique du Sud, il est possible que certains jeunes des moins de 20 ans soient réquisitionnés avec le quinze de France, qui partira en tournée en Argentine sans les finalistes du Top 14 et certains cadres laissés au repos...
Le vivier français est très large. On va rentrer en discussion avec Fabien (Galthié). Aujourd'hui, je ne connais pas ses intentions en ce qui concerne les moins de 20 ans cet été. Après, Fabien a démontré qu'il était bienveillant. Il a un regard sur les jeunes, on ne va pas s'en plaindre. Mais c'est à la Fédération, à Fabien et à Jean-Marc Lhermet et Olivier Lièvremont de définir les contours de la stratégie. Ça dépendra de quel type d'équipe Fabien pourra constituer cet été. De là, il déterminera s'il a besoin de prendre des moins de 20 ans qui ne feront pas la Coupe du monde. Il est prévu qu'on se retrouve rapidement pour définir la stratégie pour cette fin de saison. »

 
 

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