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Dopage et rugby (92)


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#4966 frednirom

frednirom

    le Var est dans le fruit.

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Posté 10 mars 2019 - 18:49

La bouée ne compte pas .

#4967 el landeno

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Posté 14 mars 2019 - 22:35

L’opération « Aderlass » révèle des méthodes inédites de dopage

La police allemande pense avoir démantelé un réseau de dopage allant au-delà du ski de fond et du cyclisme. L’enquête met au jour des protocoles permettant de contourner les procédures de contrôle. 

Par Clément Guillou Publié aujourd’hui à 17h26, mis à jour à 18h20 dans le Monde

Temps de Lecture 5 min.

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956b0e5_0311b1b4ff6244859bd2f2b27701f614Des journalistes devant le cabinet du médecin arrêté à Erfurt, en Allemagne, le 27 février. Jens Meyer / AP

L’opération « Aderlass » (« la saignée », en allemand) va-t-elle provoquer une hémorragie dans le sport allemand et autrichien ? Deux semaines après l’arrestation coordonnée de Mark Schmidt, le médecin au centre du réseau de dopage, en Thuringe, et de cinq fondeurs ayant bénéficié de ses services aux championnats du monde de ski nordique en Autriche, les contours du réseau apparaissent progressivement aux enquêteurs.

Ils laissent entrevoir une organisation très structurée, couvrant de nombreux sports et plusieurs pays, et comparée à la mafia russe ou des Balkans par le chef des enquêteurs autrichiens.

Les premiers aveux de sportifs ont également permis de lever le voile sur des méthodes de dopage inédites, conçues pour échapper au passeport biologique, l’arme des fédérations sportives pour détecter le dopage sanguin.

Depuis l’arrestation de cinq fondeurs à Seefeld (deux Autrichiens, deux Estoniens et un Kazakh), trois sportifs ont avoué leur implication dans ce réseau : un autre fondeur estonien et deux cyclistes autrichiens, Stefan Denifl et Georg Preidler (membre de l’équipe française Groupama-FDJ).

Lire aussi  Dopage : un coureur de l’équipe française Groupama-FDJ démissionne « Bien plus gros que ce que l’on en connaît aujourd’hui »

L’interrogatoire de Mark Schmidt par la police allemande a débuté mercredi 13 mars et se poursuivait jeudi. Après son arrestation, son avocat avait fait savoir qu’il collaborerait avec les autorités.

Selon nos informations, d’autres cyclistes ont été identifiés parmi ses clients. Ce qui ne serait pas une surprise : il fut jadis médecin de l’équipe cycliste Gerolsteiner, disparue fin 2008 après une succession de cas de dopage dont l’encadrement était parfaitement au courant, selon les témoignages des coureurs. Il avait ensuite rebondi dans l’équipe allemande Milram, évoluant elle aussi en première division et fermée en 2010.

« D’autres sports d’été sont très probablement concernés, dit au Monde Michael Cepic, directeur de l’Agence autrichienne antidopage (NADA), associée à l’enquête par les autorités locales. Compte tenu du style d’organisation, je pense que c’est bien plus gros que ce que l’on en connaît aujourd’hui. »

En 2014, le docteur Schmidt s’était vanté dans la presse locale de suivre 50 à 60 sportifs pratiquant notamment le handball, le football et l’athlétisme. Il parlait alors en tant que dirigeant d’un centre agréé de médecine du sport, donc tout à fait fréquentable.

Dans les faits, il approchait lui-même des sportifs pour leur proposer de se doper, gratuitement dans un premier temps afin qu’ils puissent constater eux-mêmes le bénéfice qu’ils en tireraient.

A l’automne 2018, déjà, les autorités autrichiennes avaient contacté la NADA pour se renseigner sur le profil de certains sportifs soupçonnés de faire partie de ses clients. La police locale avait pu mettre sur écoute quelques membres du réseau Schmidt.

Les confessions, en janvier à la télévision allemande ARD, de l’ancien fondeur Johannes Dürr, client du médecin, a déclenché un vent de panique. Des changements de mode opératoire ont été ouvertement évoqués et ont permis l’accélération des événements, explique une source proche de l’enquête.

Dans le cabinet du médecin à Erfurt, les policiers allemands ont saisi une grosse quarantaine de poches de sang. « Les experts nous disent que cela doit correspondre à 10 ou 15 sportifs, pas plus, explique Michael Cepic. Mais compte tenu de la logistique – transfusion, transport du sang, traitement du sang – et de l’implication des parents de Mark Schmidt, nous pensons que la liste des clients est beaucoup plus longue. Sa mère est médecin, son père avocat renommé, ils connaissaient les risques et ne se seraient pas mouillés pour des revenus de seulement 50 000 euros par an. Les enquêteurs s’interrogent donc sur l’existence d’une deuxième cache. »

Liste de noms codés

Le praticien avait-il deux bases, à l’instar de l’Espagnol Eufemiano Fuentes, au centre de l’affaire Puerto qui avait impliqué des figures du cyclisme mondial en 2006 ? Chez Mark Schmidt a été trouvée une liste de noms codés, comme chez l’Espagnol, dit une source proche de l’enquête. « A la différence de Fuentes qui opérait depuis l’Espagne, Schmidt et ses proches voyageaient beaucoup, même sur les compétitions », ajoute cette source.

A la différence de l’opération Puerto, où l’expiration du délai n’a jamais permis de connaître la liste complète des propriétaires des poches de sang saisies dans le repaire du docteur Fuentes, l’Agence mondiale antidopage s’est rapidement assurée de pouvoir exploiter celles d’Erfurt. Les rapprochements entre les ADN des poches de sang et ceux des sportifs suspects seront faits dans les prochains mois.

La lutte antidopage va par ailleurs bénéficier des détails des modes opératoires donnés par les sportifs. « A la lumière des premières informations, on se rend compte que les protocoles de dopage à partir desquels on travaille sont complètement dépassés », se désole le responsable antidopage d’une grande fédération internationale.

Les clients du docteur Schmidt réalisaient des transfusions trois à quatre heures avant une compétition et non la veille au soir, après l’heure limite de contrôle (23 heures), comme le pensaient les spécialistes.

Ce timing leur permettait de ne pas faire apparaître de variations considérables dans leurs valeurs sanguines. « Tous présentaient des passeports biologiques hautement suspicieux », dit toutefois au Monde le directeur général de l’Agence mondiale antidopage, Olivier Niggli, mais pas au point d’engager une procédure contre eux.

De grandes poches de sang avant la compétition

« Le sang était injecté peu de temps avant la compétition, on le reprenait juste après, et on évitait de faire un podium entre-temps car sinon on pouvait être testé juste après la compétition, détaille Olivier Niggli. Cela permettait à certains de ces athlètes de finir à une position honorable qui les satisfaisait, sans s’exposer à un contrôle à l’arrivée. »

Alors que les chercheurs pensaient avoir, grâce au passeport biologique, contraint les tricheurs à pratiquer des microtransfusions (entre 70 et 150 millilitres de sang), certains sportifs du docteur Schmidt se transfusaient jusqu’à 800 ml de sang à quelques heures de leur épreuve, puis allaient uriner deux ou trois fois avant le début de la compétition. De sorte que la proportion de globules rouges dans leur sang grimpait considérablement, facilitant l’alimentation de leurs muscles en oxygène.

Après l’épreuve, l’absorption d’un litre d’eau salée permettait de faire baisser rapidement l’hématocrite, l’un des éléments entrant dans l’évaluation des passeports biologiques des sportifs. Et en se retirant le sang juste après la course, les sportifs bénéficiaient d’un sang enrichi en globules rouges qu’il pourraient se réinfuser pour les prochaines échéances.

Faudra-t-il, dès lors, que les préleveurs antidopage fassent des prises de sang juste avant les compétitions, quitte à perturber les athlètes dans leur préparation ? « On doit tirer les conséquences de cette affaire », estime Michael Cepic. « Il va falloir étudier cela de près », confirme Olivier Niggli. Les conséquences de l’opération « Aderlass » ne se limiteront pas aux seuls clients du docteur Schmidt.

Clément Guillou


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#4968 Gai Novice

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Posté 14 mars 2019 - 22:47

On se dope tout en évitant de faire des podiums pour ne pas se faire choper. Putain au billard les mecs doivent être défoncés
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#4969 el landeno

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Posté 14 mars 2019 - 22:54

ouais, les mecs se défoncent pour finir 4e !

plus belle la vie !



#4970 Gai Novice

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Posté 14 mars 2019 - 22:57

Les plus balèzes c'est le Labo Fabre. Ils finissent 6èmes pour ne pas se faire choper et ils gagnent.
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#4971 George Abitbol

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Posté 14 mars 2019 - 23:41

Ce n'est pas nouveau. Au lycée, j'avais un ami qui faisait du cyclisme dans des compétitions locales. Il nous expliquait souvent (à demi mots) que tout le monde se dope dès le plus petit échelon de la compétition. La majorité adoptaient la coupe à la Barthèz. Ça permettait d'éviter de se faire prélever des cheveux (il me semble qu'il se faisaient quand même prélever des sourcils, mais ça ne devait pas être pareil. À l'époque je ne m'intéressait pas assez à la question pour demander).

 

 

 

Le problème, c'est que tout le monde se dope. Du moins la majorité. Sauf ceux qui arrivent derniers. À entraînement égal, le mec qui est en milieu de peloton se retrouve quasi dernier. C'est frustrant. Surtout quand tu t'entraînes au moins 30 heures par semaine. C'est assez facile de basculer. Malgré cette petite voix qui dit que c'est mal.

 

Après c'est la première dose qui compte. Plus on prend, moins on se pose la question. C'est un biais cognitif connu, mais je ne me souviens plus du nom.



#4972 zone et beu

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Posté 15 mars 2019 - 07:58

On se dope tout en évitant de faire des podiums pour ne pas se faire choper. Putain au billard les mecs doivent être défoncés

Par précaution, nous finirons derrière l'Ecosse 



#4973 mistral

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Posté 15 mars 2019 - 15:16

Ce n'est pas nouveau. Au lycée, j'avais un ami qui faisait du cyclisme dans des compétitions locales. Il nous expliquait souvent (à demi mots) que tout le monde se dope dès le plus petit échelon de la compétition. La majorité adoptaient la coupe à la Barthèz. Ça permettait d'éviter de se faire prélever des cheveux (il me semble qu'il se faisaient quand même prélever des sourcils, mais ça ne devait pas être pareil. À l'époque je ne m'intéressait pas assez à la question pour demander).

 

 

 

Le problème, c'est que tout le monde se dope. Du moins la majorité. Sauf ceux qui arrivent derniers. À entraînement égal, le mec qui est en milieu de peloton se retrouve quasi dernier. C'est frustrant. Surtout quand tu t'entraînes au moins 30 heures par semaine. C'est assez facile de basculer. Malgré cette petite voix qui dit que c'est mal.

 

Après c'est la première dose qui compte. Plus on prend, moins on se pose la question. C'est un biais cognitif connu, mais je ne me souviens plus du nom.

 La belle époque des cyclistes qui ne savaient "pas gérer" leurs efforts. Départ en trombe avec quelques primes dans la poche au passage et écroulement total dans les deux ou trois derniers tours. Ils ramassaient toutes les primes de courses sauf les lauriers de la victoire. Et surtout, ils ne montaient jamais de catégorie.. 50 balles par là, 100 par ci, ça payait le weekend.



#4974 Rugby ?

Rugby ?

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Posté 15 mars 2019 - 15:21

ouais, les mecs se défoncent pour finir 4e !

plus belle la vie !

"De grandes poches de sang avant la compétition"

Dire que parfois, finir 4ème, c'est pour que des truqueurs s'en foutent pleins les poches.

Le monde tourne à l'envers



#4975 Jesus Hans Hubert Vorme

Jesus Hans Hubert Vorme

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Posté 15 mars 2019 - 15:30

Je voulais dire par là qu'il n'existe pas, dans le rugby, à mon humble avis, de dopage organisé, comme dans le cyclisme ou dans d'autres sports.
C'est peut être décevant pour certains, et c'est pourquoi je parlais plus haut de la notion de fantasme.

Plus il y a d'argent, moins il y a de place au hasard. C'est un peu facile de tout mettre sur le vélo. Combien de sports ont mis dehors leurs plus grands champions ?
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#4976 el landeno

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Posté 03 avril 2019 - 20:40

Anthony Martrette, le joueur qui a avoué s'être dopé

Publié le   mercredi 3 avril 2019 à 17:42   | Mis à jour le   03/04/2019 à 17:46 

L'ancien troisième-ligne, qui avait révélé s'être dopé tout au long de sa carrière et avait dénoncé un dopage massif dans le rugby, s'est éteint à l'âge de 41 ans.

Philippe Pailhories dans l'Equipe 
Il disait qu'il avait ce souvenir léger de son premier match en Top 16 avec l'USAP « à 21 ans », de son premier contrat professionnel à Bourgoin « avec Chabal, Glas, Bonnaire », de sa finale de Pro D2 avec Aurillac « et d'un match énorme contre le Racing. Je franchissais à chaque fois. J'avais même marqué un essai. Michel Peuchlestrade (l'ancien entraîneur d'Aurillac) avait dit dans la presse : heureusement que l'on avait Martrette. »

Il disait qu'il aurait pu avoir un parcours plus glorieux. Qu'il ne regrettait rien. « On m'appelait la cisaille catalane, nous raconta-t-il lorsque nous l'avions rencontré, en novembre 2016 dans un paisible restaurant de Collioure (Pyrénées-Orientales). J'ai toujours été un bon plaqueur. Tonique. J'étais costaud, je faisais beaucoup de musculation. J'avais commencé dès l'âge de dix-sept ans. Je courais assez vite aussi. Jeff (Tordo) disait qu'après Stéphane Glas, moi aussi je jouerais un jour en équipe de France. »

 

La vie l'a abîmé 

 

Anthony Martrette, passé par Perpignan, Aurillac, Bourgoin ou Colomiers, n'a jamais joué en équipe de France, ni même au niveau auquel il aspirait depuis tout petit. Le rugby était toute sa vie. Il a mis un terme à sa carrière en 2012 après avoir écumé les clubs de division inférieure. Il s'est éteint dans la nuit de mardi à mercredi. Une mort naturelle selon le médecin. Son père aimerait pourtant que l'on procède à une autopsie. 

La vie l'a abîmé. Il a enchaîné les séjours en maison de repos. Plus jeune, il a été victime d'une agression sexuelle et son père a fait de la prison pour dénonciation calomnieuse. En 2018, l'agresseur présumé a été condamné en première instance pour abus sur mineur. 

Le dopage, même s'il s'en est toujours défendu, a fini de détruire Anthony Martrette. Le souvenir de cette confidence, la froideur avec laquelle elle avait été délivrée, nous dérange encore aujourd'hui : « J'ai vite compris que pour passer un cap, il me faudrait prendre de la masse musculaire. J'ai commencé à me doper à l'âge de 25 ans à la suite d'une blessure, pour revenir plus vite, et j'ai continué jusqu'à 33 ans. J'enchaînais les cures de stéroïdes anabolisants, je prenais du Deca Durabolin. En voulant prendre de la masse, j'ai d'abord perdu de la vitesse, de l'endurance. Il m'a fallu rééquilibrer. J'ai pris de la testostérone, du Stanodrol pour l'explosivité et l'agressivité. J'étais vraiment en cannes avec ça. Pour garder la masse sèche, je prenais du Clenbutérol, un anti-catabolisant. Les injections de Masteron me permettaient aussi de me sentir vraiment bien, plus fort. Physiquement mais mentalement aussi puisque ces produits ont une influence sur les moeurs et l'agressivité. »

« J'assume ce que j'ai fait et je le referais sans problème si l'occasion se présentait. Avec de meilleurs produits peut-être » 

 

Il avait trente-huit ans lors de ce déjeuner, il semblait à la fois fragile, tourmenté, mais déterminé à vivre. Il voulait devenir garde du corps. Ses genoux l'empêchaient de courir. Il venait juste de confier à nos confrères de Stade 2 son histoire. Son parcours. Sa descente aux enfers. Il était fier d'avoir parlé. « J'assume ce que j'ai fait et je le referais sans problème si l'occasion se présentait, disait-il. Avec de meilleurs produits peut-être. Il existe aujourd'hui des hormones de croissance indétectables. »

Au fil des minutes, ses propos étaient devenus plus ambigus. On lui avait ainsi demandé quel discours il tiendrait s'il avait un jour un fils. « Si j'avais un gamin, est-ce que je l'encouragerais ? C'est une question difficile, avait-il reconnu. Ces cures n'ont eu aucun effet sur ma santé. Elles ne sont pas dangereuses. C'est juste une question d'éthique. Alors, pourquoi pas quand on sait, de toutes façons, que tout le monde fait ça. » Car il l'assurait : le dopage dans le rugby dépassait son simple cas. Il évoquait même une présence massive, avançant que « la plupart des joueurs se chargent »

 

Heureux d'avoir brisé le silence 

 

Il ne donnait ni nom ni preuve, disait juste l'avoir vu « dans la plupart des clubs où (il a) joué ». S'il avait décidé de s'exprimer sur le sujet, c'était, nous avait-il dit « pour mettre fin à cette grande hypocrisie et parce que c'est un moyen pour moi d'assumer »« Et puis, avait-il ajouté, je crois que ce n'est pas très bien que les jeunes s'entravent là-dedans. »

Lorsqu'on l'avait quitté, il nous avait assuré qu'il prenait bien soin de lui, mais qu'il continuait à se doper. « En ce moment, je prends des hormones de croissance pour régénérer mes cartilages. Du Boldénone notamment. » Il était heureux d'avoir partagé ce moment. Heureux d'avoir brisé le silence. « Ma famille est fière de moi, rappelait-il. J'ai pas mal de copains qui m'ont appelé depuis la diffusion du reportage pour me dire que j'avais eu raison de parler. Je n'ai eu aucune réaction hostile, simplement des encouragements. Je suis fier d'avoir fait ça. »

 

Modifié par JB 03, 04 avril 2019 - 05:39 .


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Posté 03 avril 2019 - 20:56


Bernard Simon et Serge Laporte ont indiqué que tout cela n'avait aucun début de véracité...
On continue à croire que malgré les enjeux (sportifs, financiers, etc) le rugby est épargné... comme dit plus haut, le dopage existe largement à des niveaux amateurs. J'ai souvenir d'un reportage terrifiant sur handisport ou les gars ajoutaient se mutiler pour provoquer des décharges d'adrénaline..
https://www.google.c...Qb56Pcs&ampcf=1
alors qui croit encore qu'on est un sport sain avec des beaux bébés nourris au grain ?

Modifié par JB 03, 04 avril 2019 - 05:40 .
Suppression de la citation


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Posté 03 avril 2019 - 21:10

Enfant de Collioure, Anthony Martrette, peu épargné par les aléas de la vie ...

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Posté 04 avril 2019 - 08:07

Plus il y a d'argent, moins il y a de place au hasard. C'est un peu facile de tout mettre sur le vélo. Combien de sports ont mis dehors leurs plus grands champions ?

Bien peu, malheureusement, ou alors ce sont les pauvres seconds couteaux qui paient pour les autres. D'autant que les cas de dopage sont avant tout multipliés en raison du nombre croissant de contrôles, et comme certaines fédérations ont encore une politique très occulte dans ce domaine… Le cyclisme est loin d'être parfait, mais je reste surpris par le faible nombre de dopés dans le foot, par ex.… 



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Posté 04 avril 2019 - 10:02

Bien peu, malheureusement, ou alors ce sont les pauvres seconds couteaux qui paient pour les autres. D'autant que les cas de dopage sont avant tout multipliés en raison du nombre croissant de contrôles, et comme certaines fédérations ont encore une politique très occulte dans ce domaine… Le cyclisme est loin d'être parfait, mais je reste surpris par le faible nombre de dopés dans le foot, par ex.… 

 

Le dopage aura toujours un temps d'avance sur les contrôles le concernant !  :ermm:






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