Formé il y a 4,5 milliards d'années, mesurant près de 500 mètres pour un poids de 3,4 milliards de tonnes de roches et de glace, l'astéroïde Bennu pourrait frôler la Terre en 2135.
Découvert en 1999, Bennu croise l’orbite terrestre tous les six ans et voyage à la vitesse de 101 000 km/h. Il devrait s’approcher si près de la Terre qu’il pourrait bien passer entre elle et son satellite, et risque éventuellement d’être capturé par la gravité terrestre.
Selon les calculs de la NASA, le risque de collision s'élève à 0,037 %, soit une chance sur 2 700. Un risque faible, toutefois non négligeable pour que la NASA lance un programme...car en cas de collision, l'impact dégagerait une énergie cinétique de 1 200 mégatonnes, une puissance équivalente à 80 000 bombes d'Hiroshima.
Afin d'éviter une potentielle collision, l'agence américaine travaille -en collaboration avec l'Administration nationale de la sécurité nucléaire et le Département de l'énergie- à la construction d'un vaisseau spatial baptisé HAMMER (Hypervelocity Asteroid Mitigation Mission for Emergency Response). Celui-ci aurait pour objectif de détourner la trajectoire de Bennu ou de le détruire grâce à deux missiles tactiques nucléaires (dans ce dernier cas, les ogives exploseraient un peu en avant de sa trajectoire de façon à le « vaporiser »).
Pour mieux connaître l'astéroïde, la NASA a envoyé la sonde Oasis-Rex en septembre 2016, pour une mission de 7 ans. Elle doit récupérer des échantillons de roches et de poussières afin d'aider les scientifiques à mieux comprendre les origines des planètes du système solaire, et certains espèrent également y trouver des indices sur l'origine de la vie. Le retour des échantillons est programmé pour 2023.
sonde Oasis-Rex - Crédit : University of Arizona