En 82, c'était la première fois qu'une équipe de France faisait quelque chose au haut niveau alors que le sport était grandement médiatisé (on oublie 58) avec en plus un sentiment d'injustice qui décuple l'attachement (là où les performances de 84 et 86 ont renforcé une impression de supériorité).
En 98, outre que la France était en quelque sorte programmée pour aller loin (alors que 82 y avait une forme de surprise), l'équipe est beaucoup moins belle à voir jouer (des demi finalistes, l'EDF a le jeu le moins abouti, les Pays-Bas étant de loin les plus beaux).Certains sont aussi tenté de voir en 98 la revanche de 82. Victoire au but en or, tirs aux buts, sur les deux seuls buts de la carrière d'un défenseur puis deux ans après deux fois au but en or avec une égalisation au bout du temps additionnel (sans parler du quart avec le péno de l'égalisation raté à la dernière seconde). Une façon de se dire que le bon sort avait changé de camp.
ça je sais pas, j'ai plus l'impression qu'il y avait un objectif par paliers, le minimum syndical étant la qualif en quart, l'objectif déclaré étant une demi, et le reste c'était du bonus.
Pour moi la grosse différence, c'est que j'étais désenchanté par le foot en 98, alors qu'en 82 j'avais 11 ans et demi, j'étais gardien de but au SCA Cusset et les Bleus me faisaient rêver. On m'a offert l'album de la CdM au Noël suivant et je l'ai tellement lu et relu que les pages ne tenaient plus à la reliure. Le soir de RFA-France, j'étais scotché au poste de radio d'un moniteur pendant la colonie de vacances - d'ailleurs il a dû éteindre avant les pénos, si je me souviens bien - alors que la finale 98, je n'en avais rien à cirer.
Oui mais là on parle d'une dimension affective et subjective que je partage. Habitant moi aussi Vichy en 82, le SCAC et Presles me parlent un petit peu...