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Le chapitre que vous n'avez pas lu...


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62 réponses à ce sujet

#1 michelparis

michelparis

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Posté 01 octobre 2013 - 22:41

"DEPUTÉ, POUR QUE CA CHANGE"
Michel Pouzol

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Le Chapitre que vous ne lirez pas


Le 19 septembre sort en librairie "Député, pour que ça change" au Cherche-Midi éditeurs. Le récit à la première personne qui a conduit un petit-fils de paysan, un fils d'ouvrier, des pierres noires et des cheminées d'usine Michelin de Clermont-Ferrand aux espoirs d'une vie parisienne tournée vers la radio, la communication, la presse et le cinéma. Le récit de petites réussites et de grands échecs qui m'ont conduit, moi et ma famille, à quitter un tout petit appartement parisien, pour un cabanon encore plus petit et sans confort en bordure de forêt à Brétigny-sur-Orge, au cur de l'Essonne. Surendettement, RMI, petits boulots, intérim, galère, précarité absolue et misère dont on ne pense jamais sortir.

Un parcours qui finalement, grâce aux mains qui se sont tendues et une rencontre vraiment imprévisible avec un groupe de socialistes, portera l'homme qui a échoué jusqu'aux dorures de l'Assemblée nationale.

Ca c'est ce que vous allez découvrir dans "Député, pour que ça change" si vous vous donnez la peine de le lire.

Mais il y a un chapitre qui ne figure pas dans ce livre : celui dans lequel je voulais parler de rugby. Ce chapitre, le voilà...

Michel Pouzol

Député de l'Essonne
Membre du XV parlementaire
Cybervulcan




LA TERRE EST RONDE COMME UN BALLON DE RUGBY

Je suis un enfant asthmatique, allergique à tout : le poil des chevaux, des lapins, des chats, des chiens, la poussière, certains pollens, que sais-je encore. Adolescent, je suis gros comme un cure dent taillé à coup de serpe dans le gras d'une allumette (ça ne durera pas) et incapable de courir plus de cinq mètres. Rien qui vaille la peine d'être sauvé.

Pourtant, quand on est auvergnat, le rugby est une donnée génétique aussi sûre et vérifiable que l'accumulation de pull-overs les uns sur les autres, comme le disait l'écrivain Alexandre Vialatte lorsqu'il définissait l'auvergnat comme un animal curieux rajoutant une ou deux couches de laine quand arrive l'hiver pour les retirer aux premiers jours du printemps !

Bref, en Auvergne on EST rugby. C'est comme ça depuis toujours et ça n'est pas prêt de changer.

Pour moi, le rugby a commencé avec René Garret, meilleur ami de mon père, voisin de mes grands-parents à Pulverières. Un ancien pilier de l'ASM qui avait la réputation, quand il jouait au plus haut niveau, d'être "trop gentil" dans ses entrées en mêlée. Son talonneur avait trouvé la parade : dès la mêlée, il lui enfonçait son doigt dans l'il, ce qui, bien entendu, le rendait furieux et assurait une agressivité virile mais correcte pour le reste du match vis à vis de ses adversaires. Les vraies bonnes valeurs du rugby. Une approche psychologique imparable. Bref, le rugby à l'ancienne qui fait soupirer tant de nostalgiques des "générales". Des "bagarres générales" bien entendu.

René était un cube surmonté d'un cube avec deux oreilles en choux fleur. C'est lui qui a l'idée de créer un club dans notre village, mon père fait partie de l'aventure jusqu'à devenir un temps Président du club. C'est le bon temps des pelouses gelées, des explications à l'ancienne, des rouges limés et des joueurs qui crachent leurs mégots sur le bord de la touche parce que la fiesta de la veille a duré un peu trop longtemps. Quand ils n'arrivent pas encore ivres sur le terrain !

Tous les week-ends, nous sommes au bord des terrains. Celui de Pulverières est formidablement bombé : on peut marquer un essai en coin validé par l'arbitre pendant qu'à l'opposé, caché de la vue de tous, on s'explique dans la bonne humeur à grand coups de têtes ! Ca "mouche rouge" comme on dit alors. Mon oncle Jean-Pierre qui joue en deuxième ligne est mon joueur préféré ; ma mère court le long des touches pour encourager nos "petits" à nous ; mon frère commence à jouer à cinq ans. Il y joue encore. Qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il gèle ou qu'il neige, ce qui, dans les hauts plateaux des Combrailles, arrive souvent, nous sommes fidèles au rendez-vous. Personnellement, il m'arrive de m'y ennuyer ferme.

Le Tournoi des Cinq Nations est un rendez-vous familial obligatoire. Ca ne se discute même pas. Il n'y a pas d'exception. A cette époque, ce sont les seuls matchs que l'on peut voir à la télévision. Même pas certain que la finale du championnat soit diffusée, alors bien sûr, l'Equipe de France attire toutes nos attentions. C'est la seule représentation du rugby de haut niveau à laquelle tout le monde peut avoir accès.

Quelques années plus tard, au lycée durant deux années, je tâte à mon tour le cuir. Mais haut comme trois pommes, taillé à coups de serpe, musclé comme un flanc aux pruneaux et rapide comme un évadé fiscal cherchant à régulariser sa situation, je n'ai aucune qualité pour ce sport. Notre équipe du lycée est heureusement au même niveau. Nous avons souvent du mal à réunir quinze joueurs. On se prend de mémorables raclées et moi, des plaquages à vous exploser la rate, par des types qui ne peuvent pas me faire croire qu'ils ont mon âge alors qu'ils pèsent deux fois mon poids et mesurent 20 centimètres de plus. Pour les plus chétifs d'entre eux, cela va sans dire !



Qu'importe, je suis auvergnat et le rugby coule dans mes veines. Il est longtemps vert, aux couleurs de Pulvérières, avant de devenir irrémédiablement et définitivement jaune et bleu, aux couleurs de l'ASM qui n'est pas encore Clermont-Auvergne.

Pour ceux qui l'ignorent encore, il aura fallu dix finales de championnat perdues pour que l'ASM décroche enfin le fameux Bouclier de Brennus qui récompense le champion de France, année après année. J'ai toujours encadré, dans mon bureau du Conseil général, le "midol" de ce jour là, historique entre tous, pour tout auvergnat qui se respecte et qui retiendra donc les deux dates essentielles de son histoire : la bataille de Gergovie et la pile mise à César en 50 et quelques avant Jésus-Christ et la victoire au Stade de France quelques deux mille ans plus tard. 100 000 fans descendent dans la rue pour fêter l'événement qu'un peuple tout entier a attendu patiemment et avec tellement de larmes durant presque cent ans ! Ca vous marque forcément une aussi longue attente ...

Quand nous nous installons au cabanon, il ne me reste qu'une distraction pour oublier un peu notre descente quotidienne aux enfers : un forum de supporters montferrandais : les Cybervulcans. J'y suis connu sous le pseudo de MichelParis. J'y suis d'une virulence extrême quant aux choix des entraineurs ou des dirigeants sur l'avenir du club, sur les qualités de tel ou tel joueur. Je suis forcément pessimiste et je propose régulièrement l'organisation d'une pendaison publique de joueurs ou d'entraineurs après chaque défaite Tout le monde ne comprend pas mon humour ni ne partage mes analyses mais nous sommes une petite communauté virulente, excessive, naïve et parfois experte. Au fil des années, je vais oublier mon quotidien sur ce site, me passionnant pour mon équipe, vociférant après chaque défaite, enthousiaste et optimiste après chaque victoire, chaque nouvelle recrue.

Et puis il y a le grand rendez-vous, celui des finales. L'ASM y va de plus en plus souvent. C'est même à l'occasion de celle de 2001 qu'Alex rencontre ma mère. Mais Gérald Merceron, butteur irréprochable, passe à côté du match. Et Jimmy Marlu, la perle de Massy, pleure assis sur la pelouse. Pour la première fois je partage les larmes d'un essonnien bien avant d'en devenir un moi-même.

Bref, la rencontre est moins joyeuse que je ne l'espérais. Ah qu'elles sont belles et terribles ces transhumances printanières du peuple arverne vers la capitale. Et si elles n'avaient pas été si nombreuses, sans doute que la victoire de 2010 en aurait été moins belle, presque banale... Peut-être une leçon de vie.

Sur ce forum, sans le savoir, je laisse beaucoup de moi, ces gens que je ne connais pas, avec qui nous partagions la même passion, m'aident à ne pas couler tout à fait, me permette de supporter la violence du quotidien.. Après tout, même si tout tourne à la catastrophe, il y a au moins un espoir que nous pouvons partager avec d'autres : celui de voir un jour ce fameux bout de bois revenir sur la place de Jaude à Clermont-Ferrand. Quand il n'y a pas grand chose d'autre, ça fait quand même quelque chose à quoi se raccrocher.

Je découvre, des années plus tard, que Thierry Wagner, le créateur de ce forum vit lui aussi en Essonne, à Draveil. Le monde est tout petit, même en jaune et bleu.

En 2007, la France organise la Coupe du monde de rugby. Je rêve d'aller voir les matchs mais ce n'est tout simplement pas possible. Mon grand beau-fils Valentin est responsable d'une buvette dans le Parc des Princes, que son père gérait avant lui. .

Il cherche toujours des vendeurs. C'est mal payé et ça ne dure que quelques heures. A peine un job d'appoint. Il connait ma passion du rugby et me demande de venir bosser avec lui : "Au moins, tu verras la deuxième mi-temps des matchs"

J'accepte et me retrouve à vendre de la bière sans alcool et des drôles de hot-dogs, plus quelques sucreries, aux supporters du monde entier. C'est sympathique, on est payé au chiffre ; je me prends tout de suite au jeu. Je suis de loin le plus vieux, encore une fois, mais ça ne se voit pas trop.

Je vais voir les deuxième mi-temps, c'est une super ambiance. Je rentre crevé mais le sourire aux lèvres. Je vis au cur de la Coupe du monde du rugby ! Quelle chance...

En 2011, je deviens vice-président du Conseil général chargé des sports. L'Essonne a une vieille tradition d'accompagnement du sport à tous les niveaux, du sport de masse au haut niveau, en passant par un soutien fort pour les comités sportifs, la féminisation des pratiques, le sport adapté, les pratiques partagées ou encore la professionnalisation des acteurs du sport. Bref, dans ce domaine comme dans bien d'autres, ce département qui m'a finalement accueilli est innovant et volontaire.

C'est ce département qu'a choisi la Fédération française de rugby pour installer son Centre national, puis sa Fédération. Plus précisément, dans la commune dont mon ami et camarade Olivier Thomas est le Maire : Marcoussis.

Marcoussis est devenu ma deuxième maison vu qu'on y fait la fête comme nulle part ailleurs dans l'Essonne et que les hommes barbus de plus de quatre-vingt-dix kilos ont la bonne habitude d'y chanter des chants de marins, exercice qui me convient tout à fait. J'ai pris du coffre ; j'ai la barbe ; j'ai un poids à trois chiffres. Je chante la mer! Parfois, notre répertoire s'égare vers les joies des troisièmes mi-temps.

Un entrefilet dans le quotidien L'Equipe attire mon attention. La rumeur circule depuis quelques temps déjà : la Fédération française de rugby veut construire un grand stade dont elle sera propriétaire, comme c'est le cas dans la plupart des grandes fédérations anglo-saxonnes

L'annonce demande aux territoires désireux de candidater de se faire connaître par mail dans le mois suivant.

J'appelle Olivier Leonhardt, le président de la communauté d'agglomération du Val d'Orge (la CAVO), dont Brétigny et le Plessis-Pâté font partie, pour partager l'information.

La fermeture programmée de la base aérienne 217 qui a longtemps été le centre d'essais en vol de l'armée de l'air, libère au profit de l'agglomération et des communes quelques trois-cent-cinquante hectares "libres de droits".

L'idée est simple : notre site est immense et proche du CNR et de la fédération. Si on ne gagne pas, au moins on aura réussi à faire parler de nous et de notre potentiel. Olivier décide de déposer un dossier. On vient de s'embarquer, sans le savoir, dans une aventure comme on en rencontre peu dans une vie d'élu.

L'ambition de la Fédération est certaine. Un stade de quatre-vingt mille places, au toit rétractable, installé dans un nouveau centre de vie et de loisirs, en phase avec les arénas les plus modernes du monde, pour un coût estimé à six-cent millions d'euros ! Rien que ça...

Très vite, le vice-président aux sports que je suis est prévenu que trois dossiers ont été déposés en Essonne : un à Massy, ville d'origine de mon président Jérome Guedj ; un à Ris-Orangis-Evry, deux villes dirigées respectivement par Thierry Mandon et Manuel Valls et situées dans le canton du premier vice-président du Conseil général, Francis Chouat ; et donc, Brétigny- Le Plessis-Pâté, ville du vice-président chargé des sports, moi même...

Les choses se compliquent. Il y a une dizaine d'autres candidats. Une première sélection est organisée par la FFR, qui retient six projets, dont les trois essonniens !

Cellule de crise au Conseil général et décision unanime : nous allons défendre l'Essonne sous toutes ses facettes et ses diversités et je me retrouve à porter ce flambeau avec mes collègues Jérome Guedj, Francis Chouat et Thierry Mandon.

Lors d'un diner au CNR, le président de la FFR, Pierre Camou, nous explique les tenants et les aboutissants ainsi que la logique de son projet. Sa gouaille, son humour et sa façon fine et rusée de faire passer ses messages, tout en savourant un bon vin ou un armagnac, me font forte impression.

Quelques semaines plus tard, à linvitation de la FFR nous rejoignons ses partenaires durant la Coupe du monde. Je suis invité à aller me livrer à un lobbying que l'on veut fin, subtil mais appuyé, auprès des dirigeants de la Fédération lors de la Coupe du monde qui a lieu en Nouvelle-Zélande.

Je n'ai jamais pris l'avion hors des frontières nationales. Je vais passer trois jours en Nouvelle-Zélande : on m'explique que le voyage va durer vingt-six heures, une paille. Allez-retour, deux jours et demi de voyage, douze heures de décalage horaire pour trois jours sur place... Une vrai expérience !

Pour un premier voyage, ça représente quand même quelque chose. Et pour un enfant du rugby, partir au pays des All Black assister à un petit bout de Coupe du monde, est un rêve de gosse impossible à réaliser.

C'est un sacré voyage.

Je passe une grande partie des trois jours sur place au Club France, rencontrant un à un les dirigeants de la Fédération dans des discussions conviviales et ouvertes. N'oubliant jamais, entre deux pronostics, d'évoquer le projet du stade et les valeurs et atouts de l'Essonne. J'en discute longuement avec le ministre des Sports de l'époque, David Douillet, qui sil n'est pas convaincu par le projet lui-même, s'accorde à reconnaître les atouts de nos territoires.

C'est une petite communauté française gaie et pendue aux résultats de l'équipe de France qui vagabonde dans la baie d'Auckland. Avant le quart de finale contre l'Angleterre, je croise Pierre Camou. Pour la première fois, autour de moi des clans se dessinent nettement dans cet édifice apparemment monolithique de la Fédération. Le président semble bien plus isolé que d'habitude. L'enjeu de ce match va bien au delà d'une simple qualification pour des demi-finales. Le projet de stade dépend aussi du résultat de ce soir. Ca ressemble assez aux ambiances que je connais les soirs de grandes batailles au Parti socialiste.

Je glisse deux mots à Pierre pour l'assurer de mon soutien. Il me répond par un de ses sourires, plein de sous-entendus mais emprunt d'une grande détermination, dont il est le spécialiste.

Le soir même, je découvre enfin l'Eden Parc et confronte la réalité néozélandaise aux angoisses françaises. Le stade de soixante mille places est juste posé au milieu d'un vaste quartier pavillonnaire. On y accède en bus, en train ou à pied, depuis le centre ville d'Auckland. Les pavillons sont à quelques mètres du stade ; la foule ne semble poser aucun problème et les riverains ont organisé une animation dans la plupart de leurs jardins. Ou parfois dans un bar, ce qui évite au supporter de rugby très sensible à la déshydratation comme chacun sait, de courir le moindre risque de malaise avant son arrivée au stade.

Bref, la ville est une vaste et pacifique grande fête entièrement tournée vers le ballon ovale et encadrée par des centaines de bénévoles avenants et souriants.

Entonner la marseillaise dans l'Eden Park, à dix-huit-mille kilomètres de Paris, me ramène quatre ans plus tôt au Parc des Princes. Je n'ai jamais eu la sensation exacte du chemin parcouru en si peu de temps, mais là, face aux équipes de France et d'Angleterre, oui, je peux le mesurer d'une étrange façon. Et je n'imagine pas encore que je puisse un jour devenir député !

Quatre-vingt-dix minutes plus tard, nous sommes qualifiés pour la demi-finale : la France se rapproche du toit du monde rugbystique.

De retour au Club France, l'ambiance a totalement changé par rapport à l'après-midi. Quand Pierre Camou vient nous rendre visite un peu plus tard dans la soirée, il est souriant. Et bien plus courtisé que dans l'après-midi. Je lui en fais la remarque : "Tu as l'air d'avoir plus d'amis ce soir que tu n'en avais cet après-midi".

"Mais je n'oublie pas ceux qui étaient là cet après-midi", me répond-il, toujours à sa manière.

Le 18 juin 2012 au matin, je reçois un message de félicitations pour mon élection en tant que député, venu d'Argentine. Pierre Camou y accompagne le XV de France. Je comprends alors tout à fait ce qu'il met de sincérité dans chacun de ses mots.

Le lendemain du quart de finale, nous retournons à l'Eden Park pour celui qui oppose les All Blacks à l'Argentine. Tous les passionnés de rugby comprendront l'émotion d'un petit gars de Clermont, un bib, à être là, debout dans les tribunes pour écouter et voir le fameux Haka à l'endroit même où il fut inventé, à l'endroit même où il puise sa force et sa raison d'être... Au cur même du rugby.

Je quitte Auckland avec la certitude que tous ceux qui comptent dans cette Fédération connaissent désormais les qualités de l'Essonne et notre détermination. Mais aussi, il faut l'avouer, avec quelques souvenirs personnels étonnants.



Nous continuons semaine après semaine à défendre l'Essonne. Bientôt il ne reste que deux candidats, dont le site d'Evry-Ris-Orangis. Nous arrivons à fédérer tous les élus de l'Essonne, toutes tendances politiques confondues, autour de cette vision commune. Dix jours après avoir été élu député et à quelques heures seulement de mes cinquante ans, j'apprends que la Fédération fait son choix : l'Essonne et le site de Ris-Orangis-Evry remportent une première victoire. Je sais avec certitude que l'aventure rugby continue encore et toujours.

De là à penser qu'à Dublin, en 2013, quelques heures avant la finale de la H-Cup je chausserai les crampons pour occuper le poste de pilier droit dans le XV parlementaire français, il y a un gouffre que je ne pensais pas franchir. Un de plus. Le journal local titre à cette occasion : "le député Pouzol dans le XV de France"... Ca me fait sourire. Je ne suis pas sûr que ma mère s'en soit remise.

Finalement, c'est aussi cette valeur du rugby qui me porte peut-être, l'idée que le chemin est plus court qu'on ne le croit entre un trois-quarts aile et un pilier droit. Même sil passe par un forum sur internet. Même avec trente années d'écart...

Et les valeurs du rugby ne prennent jamais aussi clairement leur sens que lorsqu'elles sont transposées dans la vrai vie. Dans les combats collectifs, tout le monde a sa place et chacun est essentiel à la réussite de l'ensemble. Et comme au judo, on ne juge pas l'homme au nombre de fois où il tombe, mais au nombre de fois où il se relève...

"DÉPUTE, POUR QUE CA CHANGE"​[

#2 frednirom

frednirom

    le Var est dans le fruit.

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Posté 01 octobre 2013 - 23:12

Tu peux me faire sauter deux ou trois contraventions ?

:fume:  :hat: 



#3 VGE is back

VGE is back

    Equipe de France

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Posté 01 octobre 2013 - 23:14

L'ASM fait partie de ton songe?

#4 juleroumain

juleroumain

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Posté 02 octobre 2013 - 07:47

Sympa à lire! :hat:



#5 l'exil

l'exil

    Membre de la Bourbonnais connection

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Posté 02 octobre 2013 - 08:05

Joli Michel :flowers:



#6 shapeman

shapeman

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Posté 02 octobre 2013 - 08:14

Merci  :flowers:



#7 la bella y la Bestia

la bella y la Bestia

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Posté 02 octobre 2013 - 08:21

:) Mercredi 2 Octobre 2013 :hat:



#8 Stef

Stef

    #CPasMonRugby

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Posté 02 octobre 2013 - 08:33

Merci Michel, sympa de lire tes souvenirs, et content d'avoir partagé avec toi quelques pendaisons et une bonne bière sur les gradins du stade du Mas.

 

Bosse bien, on a besoin de gars comme toi qui s'investissent pour les autres.



#9 Uderzo

Uderzo

    Mangeur de rillettes

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Posté 02 octobre 2013 - 08:39

Merci pour le partage Michel.  :flowers:



#10 Gwenaëlle

Gwenaëlle

    Joueur de TOP 14

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Posté 02 octobre 2013 - 09:05

Merci !

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ces quelques lignes et je pense que je lirai le bouquin également!



#11 julien

julien

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Posté 02 octobre 2013 - 09:08

Resortez les cordes !

 

:youpi:  :hat:  :flowers:



#12 manu01

manu01

    Joueur de TOP 14

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Posté 02 octobre 2013 - 09:34

Il change pas notre Michelparis.

 

Toujours aussi agréable à lire.

 

Au Palais Bourbon, est ce que tu vas sur le forum avec ta tablette?  (ça restera entre gens du forum...)



#13 BIGJAUNARD

BIGJAUNARD

    Joueur de Pro D2

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Posté 02 octobre 2013 - 10:43

Merci pour ce beau moment de lecture ! :flowers:



#14 vulcain

vulcain

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Posté 02 octobre 2013 - 12:12

merci pour cette belle histoire.

 

aux plaisirs :flowers:



#15 roudoudou

roudoudou

    Joueur du Grand Chelem

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Posté 02 octobre 2013 - 12:13

Ça pour changer, ça change...