Comme tout le monde, je suis sorti du stade très énervé hier soir et je me suis réveillé la gueule enfarinée légèrement déprimé par le malheur qui nous accable, nous les malheureux supporters de l'ASM. Sauf que...
Sauf que hier j'ai vécu une expérience qui m'aide énormément à relativiser mon terrible malheur. Je suis allé voir le match avec mon copain Serge, un Normand qui vit en Lorraine et qui est un fervent supporter de l'ASM (mais qu'est il allé faire dans cette galère ?) Hors Serge est bénévole dans une association qui s'occupe d'handicapés moteurs. Il avait promis à Aïcha atteinte d'une maladie génétique qui la cloue à son fauteuil depuis la naissance de réaliser un de ses rêves : aller voir la finale du Top 14 !
Sincèrement, sa joie de pouvoir aller encourager Clermont était communicative. Ses chants "Allez Clermont" sur l'aire d'autoroute ou les blagues qu'on faisait sur son survête rose qu'elle avait revêtu pour supporter le club auvergnat ont fait disparaître le stress que j'éprouve d'habitude avant une finale.
Aïcha est ressortie radieuse de son match, même si elle aurait évidemment souhaité q'une autre équipe soulevât le bouclier. Elle avait vécu des émotions uniques et nouvelles. Je l'ai interrogé sur ses sensations d'après match :
- c'était génial, je me suis même levée de mon fauteuil quand l'ASM a failli marqué l'essai !
- L'ASM est capable de miracles ! rétorquait Serge.
Vous avez donc compris, aujourd'hui je me suis vite remis de mon malheur très relatif et espère bien continuer de croquer la vie à pleines dents et aussi d'encourager nos couleurs quelle que soit l'issue des matchs, même si je préférerais qu'elle nous soit un peu plus souvent favorable.