C'est un véritable camouflet qu'a subi l'ASM piteusement éliminée d'une poule plus qu'abordable et à l'issue d'une prestation à l'image de la saison clermontoise jusque-là, d'une incurie absolue.
Et pourtant l'ASM, malgré sa défaite, devrait être en QF ! Il aurait suffi qu'au lieu de jouer à la va-vite une pénalité à la main à 30 secondes de la fin à 15m en face des poteaux, l'ASM prenne les 3 points pour offrir un double bonus salvateur et miraculeusement qualificatif !
Mais cette faute professionnelle hallucinante à ce niveau de compétition prive l'ASM d'un quart de finale inespéré ! A qui la faute ? Aux joueurs ? Non, dans la folie d'une fin de match, le manque de lucidité est pardonnable. Aux entraîneurs ? Pas totalement non plus, mais qu'aucun membre du staff ou du club ne soit chargé de suivre l'évolution du classement et tous les cas de figure possibles et donc informe en bord de touche joueurs ou staff, est absolument affligeant et lourd de conséquences.
L'ASM va être, une fois de plus, la risée du monde du rugby, et franchement elle l'a bien cherché.
Au delà de cet épiphénomène (qui n'en est pas un) tragi-comique, l'ASM ne méritait en rien de voir les phases finales. Tout au long de cette phase de poules, elle aura multiplié les mauvais choix et bourdes qui lui ont coûté des points ou en ont offert à ses adversaires à quasi chaque journée !
Quant au niveau de jeu affiché...
Cette élimination plonge en tout cas l'ASM dans la crise !
Un mal pour un bien ? Dans n'importe quel club, surement, mais à Clermont, non. Dans ce club ouaté à la gomme, il ne se passe jamais rien.
Cette sortie de route prévisible est pourtant la conséquence d'une multitude de mauvais choix, tant dans le domaine sportif que financier.
La politique de l'ASM n'est plus la bonne mais doit radicalement changer sous peine de se retrouver très vite en dehors de la Coupe d'Europe. La politique de recrutement qui exclut tout joueur de caractère ou un effort financier sur un joueur de très haut niveau ne peut plus se défendre et se justifier. Tout comme celle de privilégier les efforts financiers sur les infrastructures au niveau du sportif. Le plus beau centre de perfectionnement d'Europe ne remplira jamais l'armoire à trophées !
L'héritage Cotter-Fontès envolé, la main Michelin remise sur le club a replongé le club dans ses errements passés. Un Président-Marquis qui passe son temps à critiquer à tour de rôle ses supporters (bonjour aux Rochelais et Brivistes) ou le club de Toulon au lieu de pointer ses propres faiblesses, ou un manager au silence troublant, surement trop occupé à préserver ses propres intérêts qui passeront toujours avant ceux du club.
La responsabilité de l'entraîneur et des joueurs est également grande. En s'entêtant à aligner des joueurs comme Kayser (qui a obtenu une prolongation de contrat aberrante de 3 ans) ou Chouly, pour ne citer qu'eux, au nom d'une hiérarchie d'usine dépassée, ou un Bardy incapable de se contrôler et multi-récidiviste, en proposant un jeu unidimensionnel incapable de s'adapter à l'adversaire ou à des faits de match, Azéma en ressort très affaibli. Après avoir surfé sur l'héritage Cotter pendant 1 an, il montre que le costume est un peu trop grand pour lui. Un costume qui convient parfaitement à certaines personnes du club, qui avec un garçon discret et propre sur lui, ont trouvé le parfait homme...ne leur faisant pas d'ombre.
Les joueurs, eux, semblent chloroformés, sans âme, sans orgueil, une sorte de ouate anesthésiante.