3399 réponses à ce sujet

[Ptolémée]

la cause du décès identifiée , à priori c'est pas une commotion 

 

Rugby - La mort du joueur amateur de Saint-Gaudens due à une insuffisance cardiaque

[Arverne03]

la cause du décès identifiée , à priori c'est pas une commotion 

 

Rugby - La mort du joueur amateur de Saint-Gaudens due à une insuffisance cardiaque

 

Et oui, comme certains autres décès dans d'autres secteurs ( COVID, etc.......) 

[Bru]

Ceci dit, si chaque personne qui trépasse de "mort naturelle" subissait une autopsie, on trouverait parfois un pb quelconque sans pour autant qu'il soit à l'origine de la mort.

Dans le cas présent, ce pauvre gars serait peut-être mort dans son canapé le lendemain sans avoir joué la veille ... ou pas. En tout cas, ce "vice caché" ne permet pas de conclure quoi que ce soit.

Quoi qu'il en soit, cela ne doit pas faire croire aux instances qu'il faut faire l'économie d'une réflexion enfin sérieuse sur la dureté des chocs, sauf à ouvrir une ligne "Pertes" dans la gestion des effectifs, ce qui malheureusement semble être le cas.

[bazooka]

Des news du Yéti, longue vie Victor

 

https://www.lamontag...mence_13842361/

[Bougnat et Breton]

J'ai toujours beaucoup aimé le yéti, j'espère qu'il va poursuivre sa vie sans top de séquelles.

 

Avec lui, Cudmore et Bardy il est certain que notre pack n'aurait pas la même indigence;

[bazooka]

+ 1000

A cette époque on ne se faisait pas secouer comme aujourd'hui.

[Bougnat et Breton]

+ 1000

A cette époque on ne se faisait pas secouer comme aujourd'hui.

Avec Bardy et le Yeti, le 10 adverse il n'avait pas vraiment intérêt à faire mumuse avec le ballon car ça pouvait vite mal tourner pour lui

[twiX]

J'ai toujours beaucoup aimé le yéti, j'espère qu'il va poursuivre sa vie sans top de séquelles.

 

Avec lui, Cudmore et Bardy il est certain que notre pack n'aurait pas la même indigence;

en même temps ça couinait que Bardy était trop sanctionné

[Bougnat et Breton]

en même temps ça couinait que Bardy était trop sanctionné

Personnellement entre un joueur trop sanctionné et un joueur qui regarde l'adversaire sans lui rentrer dans la meule mon choix est vite fait

[bazooka]

Pareil

 

en même temps ça couinait que Bardy était trop sanctionné

Les mêmes qui se plaignent de la léthargie actuelle.

[Pâquerette]

Des news du Yéti, longue vie Victor

 

https://www.lamontag...mence_13842361/

 

 La barbe et les cheveux si courts, il est complètement métamorphosé !

 

 J'avoue qu'un profil comme le sien, tout comme Bardy, manque énormément à notre équipe. Et pourtant tous ces cartons ça me faisait bien râler !

 Bonne réussite à lui dans tout ce qu'il entreprendra et qu'il profite bien de sa famille !

 

 
 

[RCV06]

Avec Bardy et le Yeti, le 10 adverse il n'avait pas vraiment intérêt à faire mumuse avec le ballon car ça pouvait vite mal tourner pour lui

Je me souviens encore quand il avait mis sa godasse sur le torse de Wilkinson couché au sol en le regardant bien dans les yeux, l air de dire toi tu va pas faire n importe quoi aujourd'hui

en même temps ça couinait que Bardy était trop sanctionné

on fait pas d omelette sans casser des oeufs

[epo03]

Les 10 dernières victimes de commotions cérébrales :

DANDREY André

COURAUD Jean-Noël

HEGOBURU Jean-René

CABANNES Laurent

CAVALIEROS Philippe

DOOMS Jean-Luc

LE DORE Yann

NOURAULT Didier

TERRYN Olivier

ALGUACIL François

DE MIRANDA Philippe

[el landeno]

Victime de plusieurs commotions, diminué, il attaque son club en justice Souffrant de séquelles à la suite de commotions cérébrales, Quentin Garcia, ex-talonneur de Chambéry (Fédérale 1), est le premier joueur français à attaquer en justice son club pour « blessures involontaires ».

À chaque fois qu'il évoque le 2 juin 2019 et ces vingt minutes interminables d'un match qu'il n'aurait jamais dû jouer, les yeux de Quentin Garcia, 29 ans, s'emplissent de larmes. « Sur ce terrain, je me suis vu mourir... » Les images du cauchemar reviennent régulièrement le hanter, compagnes cruelles de sa nouvelle vie, où il passe ses journées à tenter de repousser sans relâche maux de tête, pertes de mémoire et accès de colère. « Pratiquement sur chaque action de ce match, lâche l'ancien talonneur, je tombe en me tenant la tête ; les copains doivent venir me relever ; j'évite les plaquages ; ni mon corps ni mon esprit ne sont là. »

 

À trois reprises, aux 7e, 12e et 18e minutes de ce quart de finale retour du Championnat de Fédérale 1 contre Narbonne, il signale à son staff qu'il veut sortir, sans que cela ne soit suivi d'effet. Il finira par être remplacé à la 21e minute, après s'être retrouvé à cinquante mètres de l'action sur un essai adverse, alors que tous les autres joueurs sont sous les poteaux. « J'ai quitté le terrain en titubant, j'ai demandé au staff de venir m'aider mais ils ont refusé. S'ils l'avaient fait, l'arbitre m'aurait considéré comme commotionné et je n'aurais pas pu jouer la demi-finale... »

Il annoncera la fin de sa carrière douze jours plus tard, dans une vidéo du site Savoie News, interrogé par un journaliste qui, dit-il, lui explique que le club, où il vient de passer sept ans, aurait demandé de ne pas aborder le sujet des commotions. « Je ne suis pas au courant de ce détail », conteste Johan Colliat, directeur général du SOC Chambéry. Quentin Garcia accepte le marché. Rien n'est clair dans sa tête. Depuis le match, il estime vivre « comme un légume », obligé de se faire conduire par son meilleur ami, Thomas Gauci, qui est toujours ailier du club savoyard, pour aller chez le médecin, faire des courses ou rentrer du club, à deux rues de chez lui. « Je ne savais plus où j'habitais, je ne voulais pas partir du club en mauvais termes et puis, pendant plusieurs semaines, on m'a mis le doute : je n'étais plus certain d'avoir réellement demandé à quitter le terrain lors du match à Narbonne. »

« Je n'arrivais plus à courir, dès que mes pieds frappaient le sol, un étau me serrait le crâne »

Quentin Garcia

 

 

 

Le soir, dans sa tête, il se repasse en boucle un scénario qui a débuté le 11 janvier 2019, lors d'une rencontre à Nice où il était remplaçant. Entré à la 49e minute, il prend un coup de genou à la tête lors d'un plaquage. « Je me relève difficilement. Je finis le match comme un zombie. » À l'issue de la rencontre, Patrick Tellier, un des médecins du club (qui n'est là que le week-end et qui n'est pas celui qui assure le suivi des joueurs), ne l'aurait pas examiné. C'est Quentin Garcia, qui a déjà souffert de plusieurs commotions sept ans auparavant, qui demande de lui-même à ses coéquipiers de s'assurer toutes les demi-heures qu'il ne s'endorme pas lors du trajet retour. « Le lendemain, je suis allé voir l'autre médecin, Étienne Dalmais, celui qui nous suit en semaine. Il m'a fait passer le test HIA2 (une des étapes du protocole commotion en vigueur en France), qui n'était pas bon, et il m'a arrêté deux semaines. J'ai repris selon les règles, d'abord vélo, puis footing, avant de reprendre les contacts et l'entraînement. Tout était normal. »

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Jusqu'au 26 mai suivant, lors du quart de finale aller contre Narbonne, où il subit un plaquage haut à la tête, au niveau du nez. « Je saigne beaucoup et on me conduit sur le bord du terrain pour stopper l'hémorragie. » À la mi-temps, dans le vestiaire, il aurait dit au staff qu'il ne se sentait pas bien, sans force. Selon lui, un des coaches lui aurait tapé sur l'épaule : « Mais non, tu fais un super match, vas-y ! » Il y retourne pour ne sortir qu'à la 66e minute.

Le lundi, il ne participe pas à la séance de récupération. Couché à 22 heures, il ne s'est réveillé qu'à 17 heures, avec des maux de tête. Le jour suivant, à l'entraînement, malgré plusieurs signes inquiétants qu'il aurait signalés à son entraîneur - « je n'arrivais plus à courir, dès que mes pieds frappaient le sol, un étau me serrait le crâne » -, ce dernier lui aurait demandé de rester pour répéter des touches. Le lendemain, en mêlée, son nez se met à saigner au premier contact, on lui dit de n'en faire qu'une sur deux jusqu'à ce qu'un de ses coéquipiers lui dise : « Stop, Quentin ! Arrête-toi car ce ne sont pas les entraîneurs qui vont te le dire. » Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il se décide à aller voir Étienne Dalmais, le médecin. Il pense, ou plutôt il espère, que ce soit une fracture du nez. « Je voulais jouer ce match, admet-il. C'était un quart de finale, on est tellement dans ce truc de compétition qu'on n'est plus lucides. »

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La radio ne révèle pas de fracture, il évoque la commotion cérébrale avec le médecin, qui lui dit de se reposer jusqu'à la mise en place, le vendredi. Aujourd'hui, Étienne Dalmais, qui a quitté le club depuis, se souvient encore de la scène : « Cela s'est passé de manière un peu fortuite. Il m'a raconté tout cela, ses douleurs, ses sensations, au moment où on se disait au revoir. Je lui ai dit : "Tu sais que tu ne devrais pas jouer. "Après coup, je me sens un peu fautif... »

Car le vendredi, Garcia se sent mieux et ce n'est que lors de l'échauffement, juste avant le match à Narbonne, que les douleurs resurgissent. Il sait qu'il ne doit pas jouer mais, encore une fois, il se convainc avec de mauvais arguments : « Je ne voulais pas désorganiser l'équipe dix minutes avant la rencontre, alors j'ai juste dit à mon remplaçant de se tenir prêt car j'allais demander à sortir dès les premières minutes. » Il lui faudra attendre la 21e minute, après qu'il aurait alerté le kiné puis le banc de touche à trois reprises.

Au club de Chambéry, après avoir été informé de la plainte, on rejette pourtant la faute sur le joueur. « Je suis un ancien rugbyman, argumente Johan Colliat, des commotions, j'en ai fait des dizaines. Tout cela est subjectif, n'importe quel joueur peut dire qu'il a fait une commotion après coup. La plainte n'est pas fondée, il n'a perdu connaissance à aucun moment (*). À l'entendre, on pourrait croire que c'est Jonah Lomu et qu'il était indispensable pour un match de phase finale de seconde zone ! »

« Je veux servir d'exemple, ce que j'ai vécu ne doit plus arriver

Quentin Garcia

 

 

 

Selon Quentin Garcia, à sa sortie du terrain, le 26 mai, alors qu'il pleure de douleur, Patrick Tellier, le médecin des week-ends, lui aurait juste mis une poche de glace sur la tête tandis que Colliat lui aurait dit de regagner le vestiaire : « Sinon l'arbitre va s'apercevoir que ça ne va pas et tu ne pourras pas jouer la demi-finale. »

À la mi-temps, le docteur ne l'aurait pas ausculté, ne lui mettant que du baume du Tigre sur les tempes et serait retourné voir le match. Il le laissera aussi effectuer le voyage retour allongé dans le coffre d'un minibus, dix heures de trajet à cause des bouchons, surveillé par les joueurs toutes les vingt minutes. Contacté par nos soins et mis au courant des faits rapportés par le joueur, le médecin, qui confirme qu'il était bien présent à ce match, n'a pas souhaité faire de commentaire.

Le lendemain, alerté par les joueurs, Étienne Dalmais le convoque, les tests sont très mauvais et il arrête Garcia pour trois mois en l'orientant vers le neurologue Jean-François Chermann, spécialiste des commotions à Paris, qui lui annonce qu'il ne pourra jamais rejouer au rugby et l'incite à porter plainte. « Je ne veux pas détruire le rugby, assure le talonneur, international avec l'équipe d'Espagne,ni le club où j'ai passé de bons moments. Je veux servir d'exemple, ce que j'ai vécu ne doit plus arriver. Des commotions non signalées, en Fédérale 1, il y en a tous les week-ends, les mecs vont travailler le lendemain et continuent à s'entraîner, pour ne pas perdre leur CDD. »

« Je note tout ce qu'on me dit, sinon j'oublie. Ma vie a changé. Je ne sais jamais si j'ai fermé la porte; quatre fois par semaine, je cherche ma voiture ... »

Quentin Garcia

 

 

 

Plusieurs de ses coéquipiers ont spontanément proposé de rédiger un témoignage écrit pour qu'il soit versé au dossier. Sept témoins ont déjà été entendus. Étienne Dalmais a également rédigé une lettre dans laquelle il confirme la commotion du 26 mai, ce qui aurait dû, selon le règlement de la FFR, entraîner un arrêt immédiat de trois semaines minimum. Le kiné, auquel le joueur avait demandé de pouvoir sortir à 7e minute du match contre Narbonne, s'est lui rétracté après avoir accepté de témoigner. « C'est quand même de ta faute, tu aurais pu ne pas jouer. » Garcia doute pendant plusieurs semaines, jusqu'à trouver le courage de revoir les images du match et ces trois fois où il alerte le staff.

Depuis, il a accepté un poste de manager chez Lidl, fin août 2019, où il est notamment chargé du recrutement de cinq magasins. « Je note tout ce qu'on me dit, sinon j'oublie. Ma vie a changé. Je ne sais jamais si j'ai fermé ma porte ; quatre fois par semaine, je cherche ma voiture... » Ses jours de repos, il les passe à jouer avec des cartes chez une neuropsychologue : « Croix, bleu, rond, rouge, je dois énumérer au fur et à mesure qu'elle les retourne. »

Il consulte aussi un algologue, médecin spécialisé dans la prise en charge de la douleur, pour essayer d'apaiser les céphalées qui le laissent parfois abasourdi ou plein de colère ; et puis il y a l'orthophoniste et les séances d'hypnose avec Maelys Bonin, une ancienne joueuse de rugby psychoclinicienne, contactée via Provale. Par l'intermédiaire de Mathieu Giudicelli, le directeur général qui, joueur, avait failli perdre l'usage de ses jambes après une double hernie lombaire, le syndicat des joueurs le soutient. « Je lui téléphone souvent et je pleure, dit Garcia. Il m'aide à accepter que ma vie a changé et pas celle des autres. Aujourd'hui, on me conseille de travailler à mi-temps mais je ne veux pas. J'aurais l'impression que les commotions ont gagné. Alors j'ai mal à la tête, je me lève, et j'essaie de vivre. »

(*) Des dizaines de commotions sont avérées sans qu'il n'y ait eu de K.-O.

[George Abitbol]