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Commotion cérébrale


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#2836 marco43

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Posté 23 juillet 2021 - 08:20

Oh pu :censure: in oui, moi aussi j'ai souvenir de ça, tu avais l'impression de faire un tête avec une pastèque tellement le ballon était lourd...   :ermm:

ha le ballon en cuir, un temps que les moins de 20 heu... 40 ans ne peuvent pas connaître. c'est pas claude63500 qui va me contredire



#2837 Bougnat et Breton

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Posté 23 juillet 2021 - 09:19

Taper une pénalité avec un vieux wallabys bien détrempé c'était un peu comme tenter un drop avec un sac de 10kg de pommes de terre :D



#2838 Alex chocolatines

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Posté 23 juillet 2021 - 11:18

Taper une pénalité avec un vieux wallabys bien détrempé c'était un peu comme tenter un drop avec un sac de 10kg de pommes de terre :D

Pinaise, les vielles gonfles en cuir, c'était quelque chose !  Et pis niveau patates ......... le terrain aussi faisait penser à un champ de patates ! Parfois une rizière......  :D  



#2839 63manu

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Posté 01 septembre 2021 - 05:47

Le cerveau des rugbymen affecté dès la première saison professionnelle https://www.lepoint.fr/tiny/1-2440939#Santé via @LePoint

#2840 Arverne03

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Posté 01 septembre 2021 - 07:35

Taper une pénalité avec un vieux wallabys bien détrempé c'était un peu comme tenter un drop avec un sac de 10kg de pommes de terre :D

 

Exact ! Aucun espoir de faire quelque chose avec un ballon qui pesait le double de son poids initial !  :unsure:



#2841 el landeno

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Posté 23 septembre 2021 - 21:24

Victime de démence, l'ex-international anglais Steve Thompson fera don de son cerveau à la science
a29c1.jpg
 
Steve Thompson, ici lors du Tournoi des Six nations 2011. (Jérôme Prévost/L'Équipe)
L'ancien talonneur de Brive et vainqueur de la Coupe du monde 2003 avec l'Angleterre a annoncé qu'il léguera son cerveau à la science pour aider la recherche à comprendre les raisons de la démence dont il est atteint.
23 septembre 2021 à 16h41
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Dans une interview en décembre, Steve Thompson avouait ne plus avoir aucun souvenir du titre mondial remporté avec le Quinze de la Rose en 2003 et ajoutait que s'il avait su ce qui lui arriverait, il n'aurait jamais fait le choix d'être professionnel. À 43 ans, l'ex-talonneur de Brive est en effet atteint de démence et a décidé de léguer son cerveau à la science après sa mort comme il l'a indiqué à la BBC.

 

« C'est à ma génération de se mobiliser [...] pour que ce sport devienne plus sûr »

Steve Thompson

 
 
 

« Il est important que les enfants des gens que j'aime n'aient pas à vivre ce que j'ai vécu. C'est à ma génération de se mobiliser pour que les chercheurs puissent développer de meilleurs traitements et que ce sport devienne plus sûr », a-t-il expliqué.

Après sa mort, le don s'effectuera à la Concussion Legacy Project, une fondation qui agit pour la prévention des dangers des commotions. Thompson fait partie d'un groupe d'anciens joueurs qui avait attaqué les institutions du rugby pour négligence et milite pour une meilleure prise en charge des victimes et surtout une prise de conscience des changements à apporter pour que la pratique du rugby soit plus sûre.

 
 


#2842 George Abitbol

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Posté 23 septembre 2021 - 21:41

Kockott aurait également proposé de donner son cerveau, mais les chercheurs ont refusé.


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#2843 Le vieux Tullois

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Posté 23 septembre 2021 - 22:35

Kockott aurait également proposé de donner son cerveau, mais les chercheurs ont refusé.

Certains joueurs (que je ne nommerais pas) auraient bien voulu imiter Thomson .... mais les examens ont révélé  que   "par bonmalheur ils n'en avaient pas" *.... ce que sur ce site certains forumeurs  avaient déjà pressenti...

 

 

* Thompson ayant joué à Brive-la-Gaillarde, un citation de Brassens était inévitable 



#2844 Pâquerette

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Posté 23 septembre 2021 - 22:54

 

Victime de démence, l'ex-international anglais Steve Thompson fera don de son cerveau à la science
a29c1.jpg
 
Steve Thompson, ici lors du Tournoi des Six nations 2011. (Jérôme Prévost/L'Équipe)
L'ancien talonneur de Brive et vainqueur de la Coupe du monde 2003 avec l'Angleterre a annoncé qu'il léguera son cerveau à la science pour aider la recherche à comprendre les raisons de la démence dont il est atteint.
23 septembre 2021 à 16h41
[...]

 C'est d'une tristesse indicible...


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#2845 el landeno

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Posté 27 septembre 2021 - 20:24

Philippe Chauvin : « On devrait avoir une tolérance zéro » Le père du jeune Nicolas, rugbyman du Stade Français décédé à 18 ans des suites d'un plaquage au niveau de la tête en décembre 2018, appelle à une prise de conscience et à plus de fermeté dans les sanctions contre les auteurs de ces gestes.

Mercredi, le Castrais Ryno Pieterse passera devant la commission de discipline de la Ligue nationale de rugby (LNR) pour un plaquage effrayant sur Maxime Lucu qui a fait le tour du monde. L'épisode a rappelé d'autres cas récents, notamment le K.-O. de Romain Ntamack après une action dangereuse de UJ Seuteni lors de Toulouse - Bordeaux-Bègles en demi-finales du dernier Top 14. Pour Philippe Chauvin, cela ravive de « douloureux souvenirs » liés à la mort de son fils, Nicolas, des suites d'un plaquage haut.

 
 

« Comment avez-vous réagi, ces dernières semaines, face aux cas presque hebdomadaires de plaquages hauts ?
Je pensais ne plus voir ça. C'est désolant. Soit on a rapidement oublié qu'un jeune de 18 ans était mort dans une compétition d'élite, soit la perte d'un joueur est autorisée, acceptée. Le cas de Nicolas n'est jamais rappelé et on ne m'a toujours pas donné de rapport pour expliquer comment il était mort.

À votre avis, pourquoi ces gestes perdurent ? 
La règle est claire. La zone au-dessus de la ligne des épaules est sanctuarisée. Et l'alinéa 11 de la règle 9 dit que nul ne doit intenter quoi que ce soit qui puisse nuire à sa santé ou à celle de son adversaire. Le rugby, ce n'est pas la roulette russe, pas un sport dans lequel on doit jouer sa vie sur un angle de plaquage, et on devrait avoir une tolérance zéro face à ces gestes. Mais il y a ensuite un système d'interprétation et d'indulgence, une politique de l'excuse. C'est une farce. Il n'y a aucune excuse possible. À un certain niveau de pratique, on ne peut pas avoir d'errements techniques sur les plaquages, surtout quand on dispose des moyens physiques des joueurs actuels. On devrait être intransigeants. On n'a jamais vu un karatéka porter un coup potentiellement mortel et dire : excusez-moi, j'avais oublié qu'on n'avait pas le droit.

Will Skelton, un des derniers joueurs pris, a écopé de cinq semaines de suspension. Qu'en pensez-vous ? 
Dans son cas, en commission de discipline, on est partis du degré moyen, six semaines. On lui a ajouté deux semaines car c'est un récidiviste mais, comme il a émis des regrets, on lui a retiré trois semaines (*). Est-ce que vous pensez un instant que cette suspension va le dissuader de recommencer ? Après ça, la première chose qu'a faite le joueur castrais (Ryno Pieterse) a été d'envoyer ses excuses. Peut-être étaient-elles sincères, mais il était de toute façon bien obligé de le faire, car il n'avait pas, sinon, de remise de peine.

884ab.jpg
 
Philippe Chauvin plaide pour des sanctions exemplaires en cas de plaquage au-dessus de la ligne des épaules. (E. Garnier/L'Équipe)

Vous plaidez donc pour des sanctions plus sévères ? 
Je pense que toute situation de plaquage illégal au-dessus de la ligne des épaules implique un degré élevé de sanction parce que la situation est dangereuse par nature. Et ensuite, je n'accepterais pas les excuses ou l'existence d'un casier vierge comme facteurs pouvant diminuer la sanction. On se souvient que David Attoub et Julien Dupuy avaient écopé de longues suspensions pour des fourchettes (respectivement un an et six mois). Depuis, on n'en voit plus beaucoup, des fourchettes. Si vous voulez éradiquer des pratiques dangereuses, mettez les sanctions au niveau. Je parle en mois, pas en jour. Ça écartera les auteurs des terrains et leur donnera le temps de la réflexion. Et les clubs se sentiront pénalisés et mettront fin aux stratégies de destruction.

On débat beaucoup autour de ces plaquages et des sanctions, avec des avis divergents. Comment l'accueillez-vous ? 
On est au spectacle. Débattre d'un en-avant, pourquoi pas. Mais quand on parle d'un geste dangereux qui pourrait amener à de graves conséquences sur la santé d'un joueur, c'est indécent. On parle de sportif alors qu'on devrait parler de sécurité. Des personnes ont oublié que derrière ce genre de gestes, des enfants sont morts. Moi je peux leur dire ce qu'est l'absence d'un fils depuis deux ans et demi parce qu'il a pratiqué un sport que je lui avais "transmis". Il est mort, pour de vrai. Il ne reviendra pas, c'est fini. On veut que dans notre sport la mort fasse partie des risques du métier ?

Il est parfois mis en avant, face à ces cas, le fait que l'intensité est nécessaire en rugby, ou encore l'absence d'intentionnalité de l'auteur du geste. 
J'entends dans certains cas de plaquage haut : oui, mais le porteur du ballon s'est baissé. Je réponds : oui, mais cela est prévisible dans le sport. Et si on n'est pas sûr de sa technique, si on n'est pas sûr qu'elle ne conduira pas à une faute, on ne la fait pas. Sinon, on ne vient pas se plaindre d'écoper d'une suspension. Je rappelle le témoignage d'Olivier Magne (dans L'Equipe), qui disait qu'il fallait arrêter de raconter des histoires, et qu'on savait très bien ce qui se passe dans la tête d'un joueur qui va percuter un autre au niveau de la tête.

«  Un plaquage haut, c'est une tricherie, une inéquité sportive (...) On a banalisé des choses anormales, on les justifie parfois. On oublie que la faute dont on parle a couté une vie »

Philippe Chauvin, père de Nicolas décédé à 18 ans fin 2018.

 
 
 

Mais on voit bien que le rugby a peur qu'on remette en cause sa nature de sport de combat. 
Un plaquage haut, c'est une tricherie, une inéquité sportive. Et on est en train de se demander si en supprimant une inéquité sportive, on dénature le rugby... C'est n'importe quoi. Un plaquage régulier dans les côtes ou dans l'abdomen, c'est aussi de l'intensité. Mais l'usage fait loi et finit par faire croire qu'on peut rentrer dans n'importe qui, n'importe comment. On a banalisé des choses anormales, on les justifie parfois. On oublie que la faute dont on parle a coûté une vie. Ceux qui disent ça prétendent aimer le rugby. Je sais tout ce qu'apporte ce sport dans la construction de soi, et je pense que celui qui aime le plus le rugby est celui qui veut le défendre, qui veut faire en sorte qu'il dure dans le temps et que personne n'ait peur de le faire pratiquer à ses enfants.

Qu'avez-vous envie de dire aux joueurs qui liront cette interview ? 
Qu'il n'y a pas d'invulnérabilité sur un terrain de rugby. Le corps humain ne peut pas tout encaisser, il faut donc juste appliquer le règlement. Car le manque de maîtrise peut tuer un adversaire. Et Christophe Urios (manager de l'UBB) l'a bien dit après le plaquage sur son joueur (Lucu) : "Il aurait pu le tuer." D'ailleurs, on voit qu'on peut avoir des discours différents selon ses intérêts, et c'est dommage (Urios s'était plaint du carton rouge de Seuteni après son plaquage haut sur Ntamack en juin dernier). Les amoureux du rugby, à l'unisson, devraient être opposés à ce que ça se reproduise et demander les plus hautes sanctions face à ces gestes. Car ça peut tuer et ça nuit à l'image de ce sport. Que ces acteurs s'en rendent compte, quoi ! »

(*) Le barême de sanction de World Rugby pour un plaquage haut ou une charge
à l'épaule touchant la tête va de 2 à 52 semaines, et les circonstances atténuantes ou aggravantes doivent être considérées.

 
 

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#2846 el landeno

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Posté 05 octobre 2021 - 19:28

je comprends son envie de retour, mais c'est pathétique. quelqu'un saura t'il le dissuader . situation probablement equivalente à notre pauvre Lapandry qui a manifestement fait le bon choix de ne pas revenir

 

Le jour où le Montpelliérain Kélian Galletier a failli tout arrêter Freiné par des commotions cérébrales à répétition, le troisième-ligne international du MHR Kélian Galletier, qui n'a pas joué en Top 14 depuis presque un an, avoue avoir songé à renoncer au rugby.

Le raccourci est facile et même affolant. En ce mois de juin 2018, à Wellington puis Dunedin, Kélian Galletier jouait « le meilleur rugby de (sa) vie » face aux All Blacks et figurait comme l'une des alternatives les plus crédibles au sein de la troisième ligne des Bleus. Deux ans et demi plus tard, au coeur de l'hiver 2020, le Montpelliérain du Pic-Saint-Loup, à pas même 28 ans alors, envisageait le terme de sa carrière.

 
 


C'est une histoire devenue malheureusement banale dans le rugby moderne, celle d'un joueur qui touche enfin à son rêve et que la réalité vient subitement accabler. « Contre Agen (le 17 octobre 2020), raconte-t-il, je subis une commotion, la troisième de ma carrière, et même si je continue à jouer, je sens que je ne suis pas trop en cannes. On m'arrête trois semaines - un mois, par précaution, et je reprends face à Bordeaux (le 28 novembre 2020) en pensant que tout va bien. »

Tout ne va pas bien. Il n'est que l'ombre de lui-même, moins explosif, moins réactif. Xavier Garbajosa, le coach montpelliérain, l'alerte : « Je t'arrête, je ne te reconnais pas. » « Je pensais pourtant être en mesure de tenir ma place, concède le troisième-ligne international (29 ans, 6 sél.), mais je me mentais à moi-même. »

« J'avais des maux de tête, en permanence, des vertiges et des nausées, plus marqués à l'effort. Ma vision était floue. J'étais mal luné »

Kélian Galletier

 
 
 

Il s'arrête donc. Consulte un neurologue, le professeur Lonjon, au CHU de Montpellier. « J'avais des maux de tête, en permanence, décrit-il, des vertiges et des nausées, plus marqués à l'effort. Ma vision était floue. J'étais mal luné. » Cet état dure trois ou quatre mois. Il se fatigue vite. Même sur le vélo, son autre passion, il ne se sent pas à son aise. Une sensation de vide l'oppresse. Pour ne pas se laisser abattre, il effectue des interventions dans des écoles de commerce, sur le management et le business du sport. « Avec le bruit et même la lumière, j'avais du mal à rester concentré », se souvient-il.

Au mois d'avril dernier, il se sent enfin prêt à revenir : « Dès le premier entraînement, je ne me suis pas senti bien. Avec Ludo (Denais) et Gaspard (Bui) - les médecins du club - nous avons pris l'option d'arrêter la saison. » C'est le moment peut-être le plus pénible du processus. Le neurologue est dubitatif sur la suite à donner à sa carrière et l'abattement semble guetter Galletier. « Oui, j'ai envisagé l'arrêt », consent-il.

Les vertiges prennent alors une autre forme. « Je me suis mis à tout relativiser, explique-t-il, la vie en général, le fondement même de la vie. J'ai consacré beaucoup de temps à ce sport alors que j'ai fini par comprendre que l'essentiel était ailleurs, dans les équilibres, les envies, l'intime. »

Le joueur, ou plutôt l'homme, n'est plus tout à fait le même. Son état d'esprit n'est plus le même. Il ne réfléchit plus de la même manière. « Tu te trompes lorsque tu priorises le rugby à tout prix, déclare-t-il. Depuis l'âge de 15 ans, j'étais dans un moule, assisté, j'ai vécu une vie de rêve, passionnante, j'ai eu beaucoup de chance, ressenti de magnifiques émotions, connu peu d'échecs. Mais je me rends compte que je n'étais pas prêt lorsque je suis passé pro à 19 ans, alors que les Anglo-Saxons le sont beaucoup plus par exemple. J'ai pris de plein fouet la mise à niveau nécessaire. »

« J'ai un tas de choses en tête, comme l'idée de faire un tour d'Europe à vélo, pourquoi pas d'aller jouer en Australie »

Kélian Galletier

 
 
 

Galletier n'a que 29 ans, mais il aspire désormais à autre chose. Il a soif d'aventures, besoin de changer d'air, peut-être simplement de club, ou alors de pays, peut-être de métier. Il sera en fin de contrat au mois de juin, à moins que l'année optionnelle ne soit activée. Mais il lui faudrait jouer pour séduire. Il pensait en avoir l'occasion cet été, démarrer la saison avec le MHR. Il a plutôt bien vécu l'étape du Supersevens à Aix-en-Provence. « Dès le premier plaquage, indique-t-il, j'ai été rassuré quant à ma commotion. Mais sur le dernier match face à Clermont, sur la dernière action, je me suis cassé le bras, c'en était presque risible. »

Il reviendra bientôt, dans quelques semaines sans doute. « Et je serai à 100 %, promet-il, je veux rejouer en étant meilleur qu'avant. » Il sait que même les belles histoires ont une fin, lui qui n'a jamais porté que le maillot à la fleur de ciste. Il a peur de la suite. Évidemment. Pas tant que ça finalement. « J'ai un tas de choses en tête, sourit-il, comme l'idée de faire un tour d'Europe à vélo, pourquoi pas d'aller jouer en Australie. J'en ai touché deux mots à Jesse (Mogg, ancien arrière du MHR) lorsqu'il est parti rejoindre Melbourne. C'est une utopie qui pourrait exister. Je ne suis fermé à rien. »

 


#2847 bazooka

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Posté 06 octobre 2021 - 07:15

Philippe Chauvin : « On devrait avoir une tolérance zéro » Le père du jeune Nicolas, rugbyman du Stade Français décédé à 18 ans des suites d'un plaquage au niveau de la tête en décembre 2018, appelle à une prise de conscience et à plus de fermeté dans les sanctions contre les auteurs de ces gestes.

Mercredi, le Castrais Ryno Pieterse passera devant la commission de discipline de la Ligue nationale de rugby (LNR) pour un plaquage effrayant sur Maxime Lucu qui a fait le tour du monde. L'épisode a rappelé d'autres cas récents, notamment le K.-O. de Romain Ntamack après une action dangereuse de UJ Seuteni lors de Toulouse - Bordeaux-Bègles en demi-finales du dernier Top 14. Pour Philippe Chauvin, cela ravive de « douloureux souvenirs » liés à la mort de son fils, Nicolas, des suites d'un plaquage haut.

 
 

« Comment avez-vous réagi, ces dernières semaines, face aux cas presque hebdomadaires de plaquages hauts ?
Je pensais ne plus voir ça. C'est désolant. Soit on a rapidement oublié qu'un jeune de 18 ans était mort dans une compétition d'élite, soit la perte d'un joueur est autorisée, acceptée. Le cas de Nicolas n'est jamais rappelé et on ne m'a toujours pas donné de rapport pour expliquer comment il était mort.

À votre avis, pourquoi ces gestes perdurent ? 
La règle est claire. La zone au-dessus de la ligne des épaules est sanctuarisée. Et l'alinéa 11 de la règle 9 dit que nul ne doit intenter quoi que ce soit qui puisse nuire à sa santé ou à celle de son adversaire. Le rugby, ce n'est pas la roulette russe, pas un sport dans lequel on doit jouer sa vie sur un angle de plaquage, et on devrait avoir une tolérance zéro face à ces gestes. Mais il y a ensuite un système d'interprétation et d'indulgence, une politique de l'excuse. C'est une farce. Il n'y a aucune excuse possible. À un certain niveau de pratique, on ne peut pas avoir d'errements techniques sur les plaquages, surtout quand on dispose des moyens physiques des joueurs actuels. On devrait être intransigeants. On n'a jamais vu un karatéka porter un coup potentiellement mortel et dire : excusez-moi, j'avais oublié qu'on n'avait pas le droit.

Will Skelton, un des derniers joueurs pris, a écopé de cinq semaines de suspension. Qu'en pensez-vous ? 
Dans son cas, en commission de discipline, on est partis du degré moyen, six semaines. On lui a ajouté deux semaines car c'est un récidiviste mais, comme il a émis des regrets, on lui a retiré trois semaines (*). Est-ce que vous pensez un instant que cette suspension va le dissuader de recommencer ? Après ça, la première chose qu'a faite le joueur castrais (Ryno Pieterse) a été d'envoyer ses excuses. Peut-être étaient-elles sincères, mais il était de toute façon bien obligé de le faire, car il n'avait pas, sinon, de remise de peine.

884ab.jpg
 
Philippe Chauvin plaide pour des sanctions exemplaires en cas de plaquage au-dessus de la ligne des épaules. (E. Garnier/L'Équipe)

Vous plaidez donc pour des sanctions plus sévères ? 
Je pense que toute situation de plaquage illégal au-dessus de la ligne des épaules implique un degré élevé de sanction parce que la situation est dangereuse par nature. Et ensuite, je n'accepterais pas les excuses ou l'existence d'un casier vierge comme facteurs pouvant diminuer la sanction. On se souvient que David Attoub et Julien Dupuy avaient écopé de longues suspensions pour des fourchettes (respectivement un an et six mois). Depuis, on n'en voit plus beaucoup, des fourchettes. Si vous voulez éradiquer des pratiques dangereuses, mettez les sanctions au niveau. Je parle en mois, pas en jour. Ça écartera les auteurs des terrains et leur donnera le temps de la réflexion. Et les clubs se sentiront pénalisés et mettront fin aux stratégies de destruction.

On débat beaucoup autour de ces plaquages et des sanctions, avec des avis divergents. Comment l'accueillez-vous ? 
On est au spectacle. Débattre d'un en-avant, pourquoi pas. Mais quand on parle d'un geste dangereux qui pourrait amener à de graves conséquences sur la santé d'un joueur, c'est indécent. On parle de sportif alors qu'on devrait parler de sécurité. Des personnes ont oublié que derrière ce genre de gestes, des enfants sont morts. Moi je peux leur dire ce qu'est l'absence d'un fils depuis deux ans et demi parce qu'il a pratiqué un sport que je lui avais "transmis". Il est mort, pour de vrai. Il ne reviendra pas, c'est fini. On veut que dans notre sport la mort fasse partie des risques du métier ?

Il est parfois mis en avant, face à ces cas, le fait que l'intensité est nécessaire en rugby, ou encore l'absence d'intentionnalité de l'auteur du geste. 
J'entends dans certains cas de plaquage haut : oui, mais le porteur du ballon s'est baissé. Je réponds : oui, mais cela est prévisible dans le sport. Et si on n'est pas sûr de sa technique, si on n'est pas sûr qu'elle ne conduira pas à une faute, on ne la fait pas. Sinon, on ne vient pas se plaindre d'écoper d'une suspension. Je rappelle le témoignage d'Olivier Magne (dans L'Equipe), qui disait qu'il fallait arrêter de raconter des histoires, et qu'on savait très bien ce qui se passe dans la tête d'un joueur qui va percuter un autre au niveau de la tête.

«  Un plaquage haut, c'est une tricherie, une inéquité sportive (...) On a banalisé des choses anormales, on les justifie parfois. On oublie que la faute dont on parle a couté une vie »

Philippe Chauvin, père de Nicolas décédé à 18 ans fin 2018.

 
 
 

Mais on voit bien que le rugby a peur qu'on remette en cause sa nature de sport de combat. 
Un plaquage haut, c'est une tricherie, une inéquité sportive. Et on est en train de se demander si en supprimant une inéquité sportive, on dénature le rugby... C'est n'importe quoi. Un plaquage régulier dans les côtes ou dans l'abdomen, c'est aussi de l'intensité. Mais l'usage fait loi et finit par faire croire qu'on peut rentrer dans n'importe qui, n'importe comment. On a banalisé des choses anormales, on les justifie parfois. On oublie que la faute dont on parle a coûté une vie. Ceux qui disent ça prétendent aimer le rugby. Je sais tout ce qu'apporte ce sport dans la construction de soi, et je pense que celui qui aime le plus le rugby est celui qui veut le défendre, qui veut faire en sorte qu'il dure dans le temps et que personne n'ait peur de le faire pratiquer à ses enfants.

Qu'avez-vous envie de dire aux joueurs qui liront cette interview ? 
Qu'il n'y a pas d'invulnérabilité sur un terrain de rugby. Le corps humain ne peut pas tout encaisser, il faut donc juste appliquer le règlement. Car le manque de maîtrise peut tuer un adversaire. Et Christophe Urios (manager de l'UBB) l'a bien dit après le plaquage sur son joueur (Lucu) : "Il aurait pu le tuer." D'ailleurs, on voit qu'on peut avoir des discours différents selon ses intérêts, et c'est dommage (Urios s'était plaint du carton rouge de Seuteni après son plaquage haut sur Ntamack en juin dernier). Les amoureux du rugby, à l'unisson, devraient être opposés à ce que ça se reproduise et demander les plus hautes sanctions face à ces gestes. Car ça peut tuer et ça nuit à l'image de ce sport. Que ces acteurs s'en rendent compte, quoi ! »

(*) Le barême de sanction de World Rugby pour un plaquage haut ou une charge
à l'épaule touchant la tête va de 2 à 52 semaines, et les circonstances atténuantes ou aggravantes doivent être considérées.

 
 

 

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#2848 Pâquerette

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Posté 13 octobre 2021 - 22:27

 

Extrait de l'itw de Philippe Chauvin posté par el landeno le 27 sept. (ci-dessus).

 

"Mais il y a ensuite un système d'interprétation et d'indulgence, une politique de l'excuse. C'est une farce. Il n'y a aucune excuse possible. À un certain niveau de pratique, on ne peut pas avoir d'errements techniques sur les plaquages, surtout quand on dispose des moyens physiques des joueurs actuels. On devrait être intransigeants. On n'a jamais vu un karatéka porter un coup potentiellement mortel et dire : excusez-moi, j'avais oublié qu'on n'avait pas le droit. "

 

 ça c'est un argument effectivement imparable ! :closedeyes: 

 



#2849 superelvis

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Posté 21 octobre 2021 - 12:30

Article de l'équipe à l'instant sur une étude britannique qui vient de paraître
Inquiétant

#2850 l'ours des tavernes

l'ours des tavernes

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Posté 26 octobre 2021 - 20:37

peut être une solution :

 

https://www.lerugbyn...DqgeLMhrFrYUi78






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