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Ancien capitaine du XV de France, Abdelatif Benazzi (50 ans) s'est montré très critique au moment d'évoquer le bilan de Bernard Laporte à la tête de la Fédération française de rugby. Pour l'ancien international, les anciennes gloires des Bleus doivent « monter au créneau » pour sauver les meubles.
Depuis plusieurs années désormais, le rugby français est en pleine traversée du désert. Manque de résultats, performances catastrophiques à l'image du match face à l'Irlande (26-14) lors de la quatrième journée du Tournoi des 6 Nations, aucune identité ... Les temps sont très durs. Un constat que partage Abdelatif Benazzi, ancien international du XV de France (78 sélections), comme il l'a détaillé dans une interview ce vendredi pour Le Parisien. Mais, pour le natif d'Oudja au Maroc, le mal est plus profond. Selon l'ancien joueur d'Agen, il faut s'opposer au président de la Fédération française de rugby, à savoir Bernard Laporte. « Après le Mondial, une opposition va se présenter. Cela va venir. » Un signal fort, démontrant l'état désastreux du rugby français dans son ensemble.
Vers une coalition d'anciens ?
Si, au vu des résultats sportifs, le staff et les joueurs du XV de France sont sous le feu des critiques, la gouvernance voit également ses détracteurs pousser de plus en plus fort. Vivement opposé à Bernard Laporte, l'ancien manager général de Montpellier pense qu'un consensus d'anciens internationaux va voir le jour afin d'aider le rugby français. « Je ne suis pas d'accord avec la gouvernance actuelle. Aujourd'hui, les anciens internationaux doivent monter au créneau. L'équipe de France est en souffrance. Le rugby français est en crise. C'est dur d'entendre parler les gens dans la rue, de les voir se détourner du XV de France. Certains anciens, qui ont une légitimité, ne vont pas rester les bras croisés. Ce sera peut-être violent. » Alors que les Bleus affronteront l'Italie pour le compte de la dernière journée du Tournoi des 6 Nations samedi à Rome (13h30), il est impossible de nier que le rugby français traverse, à tous les étages, la crise la plus profonde de son histoire.