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La FFR et ses magouilles


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#4681 Arverne03

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Posté 16 mars 2020 - 10:32

Florian GRILL me fait penser un peu à AULAS dans la manière de "tirer un avantage" de la situation actuelle  ! Dommage !  :unsure:



#4682 Eria

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Posté 24 mars 2020 - 14:36

avec le confinement,les balcons, les terrasses et le printemps agréablement ensoleillé le Grill a le plus de chance de sortir,triomphant... 



#4683 el landeno

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Posté 08 avril 2020 - 21:01

La saga des « Béglais », de Musard à Marcoussis (3/3) : la prise de la Fédération Entre début 2014 et fin 2016, la bande soudée autour de Bernard Laporte se lance le défi de conquérir la FFR et remporte une nouvelle victoire qui grave dans l'histoire son improbable trajectoire, entre Musard et Marcoussis.

En ce mois de janvier 2014, convoqué par la commission de discipline de la FFR pour répondre de ses propos diffamatoires vis-à-vis d'un arbitre - il sera pour cela suspendu treize semaines -, Bernard Laporte poireaute devant les hautes grilles de Marcoussis. « Alors que j'ai dirigé l'équipe de France pendant huit ans, que j'ai porté les couleurs du rugby jusqu'au sommet de l'État et que je connais tous les responsables de la Fédé, personne n'est venu m'accueillir ! » Et personne ne le raccompagnera. « Vexé, je me suis promis ce jour-là de me présenter à la présidence de la Fédération... », raconte celui qui était alors manager du RC Toulon. Promesse réitérée quelques mois plus tard auprès de Thierry Murie, président de La Seyne.

 

Au fil des mois, l'idée fait son chemin. Puis, durant l'été 2014, Laporte invite Serge Simon à passer un week-end en famille. « Je n'ai pas vu le coup venir. Pour moi, c'était simplement l'occasion d'aller à Toulon, raconte l'ancien pilier international (2 sélections). On déjeune à L'Aventure, sur la plage de Carqueiranne et, à l'apéro, les yeux dans les yeux, Bernard me lance : "Serge, on va prendre la Fédé !" Ça fait quatorze ans que je suis au comité directeur en tant que président du syndicat des joueurs (Provale) et, comme tout le monde, je pense que la Fédé est imprenable. Je lui réponds : "Mais tu es complètement taré, tu ne fais même pas partie du comité directeur, ils te dégueulent tous, tu es tout ce qu'ils détestent..." Il me dit : "Un, j'y vais, et deux, si tu ne viens pas, je n'y vais pas. Donc tu viens !" Dans son raisonnement, mon avis ne comptait pas. Il n'avait aucun argument rationnel et ne parlait pas de stratégie. »

Mais le projet, à l'état d'ébauche, ne laisse pas Simon indifférent. « En fait, Bernard m'énervait car, depuis quatorze ans, j'avais comme lui le sentiment que les clubs étaient mécontents, qu'il y avait une vraie envie de changement. Je lui dis : "Laisse-moi deux jours et je reviens vers toi..." J'ai regardé les statuts et j'ai découvert que les clubs amateurs votaient. Ce n'était pas un secret, mais je le découvrais. Je calcule qu'en deux ans, trois réunions par mois avec trente clubs à chaque fois, on peut approcher les 1 900 clubs. Quant à Bernard, il avait le talent, les compétences et les qualités, face à trente présidents de clubs amateurs, pour faire passer ses messages. »

Bernard Laporte avoue : « J'avais besoin de Serge parce que c'est quelqu'un d'intelligent, qui va au combat, qui rassure, sur qui tu peux compter. Il avait déjà de l'expérience politique (il a travaillé avec Noël Mamère, Alain Rousset et François Hollande). Je ne pouvais pas penser une seconde qu'il allait me dire non ! »

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L'équipe de Bernard Laporte (au centre) lors de la campagne pour la présidence de la FFR. (F. Lancelot/L'Équipe)

Le 1er septembre 2015, fort de la stratégie et de la logistique mises en place par Serge Simon, Bernard Laporte lance sa campagne à Gaillac, son épicentre, là où il a grandi et découvert le rugby. « Je travaillais dans un groupe dont le siège est à Grenoble, raconte Christophe Reigt, qui avait perdu de vue ses copains béglais depuis trois ans. La troisième réunion de Bernard se déroulait à Grenoble. Je lui téléphone, il m'invite à passer le voir. Il y avait Murie, Mondiano, Dullin, Serge et lui. Je reste dîner avec eux et, dans la foulée, je leur confirme que ça m'intéresse de travailler avec eux. »

« J'avais six heures d'antenne tous les week-ends, et Bernard avait de son côté ses propres tranches horaires. Mais nous avons mis un point d'honneur à ne jamais parler de notre campagne. Ç'aurait été inacceptable »

Serge Simon

 
 
 

Candidature acceptée dans l'instant pour celui qui deviendra l'un des protagonistes les plus actifs de cette campagne électorale. « Je me suis occupé d'un gros secteur, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, précise l'ancien demi d'ouverture béglais. J'avais des relais partout, je gérais ces contacts et j'ai aussi construit avec Bernard la partie rugby à 7 de son programme. »

Serge Conchy, lui, a déménagé à Aix-en-Provence en 1999. Joueur-président, il est à l'origine de la montée du club en Pro D2, avant de revenir à Bordeaux en 2009. Il précise : « J'ai perdu Bernard de vue mais je suis resté proche de Serge. » Un Serge Simon multicarte, devenu entre-temps animateur sur RMC. « J'avais six heures d'antenne tous les week-ends, et Bernard avait de son côté ses propres tranches horaires. Mais nous avons mis un point d'honneur à ne jamais parler de notre campagne. Ç'aurait été inacceptable », insiste l'actuel vice-président de la FFR. À la question de savoir pourquoi Vincent Moscato, complice des années Rapetous, n'a pas rejoint la campagne électorale, la réponse du docteur Simon est claire mais non dénuée d'humour : « Vincent, il n'a jamais été question de l'intégrer, mais, effectivement, il a eu un discours très orienté, lui, sur notre campagne (sourire)... »

En attentant, chaque lundi et mardi, en marge de son activité d'entraîneur du RC Toulon, Bernard Laporte sillonne la France à la rencontre du rugby amateur et fait son miel des mécontentements qui remontent à la surface. « Nous étions plusieurs dirigeants très inquiets de l'état du rugby français après le quart de finale contre les All Blacks (13-62) en 2015. Et aussi du déséquilibre trop important entre le pouvoir des clubs professionnels et la Fédé, n'a pas oublié Alban Moga, dirigeant béglais. Serge (Simon) est venu me voir, on a remis tout à plat, le passé et le présent. Bernard était en meeting à Mérignac et il m'a demandé si je voulais faire partie de l'aventure. » Un fils Moga entre ainsi en campagne, un demi-siècle après son père.

« Alban fait partie des gens qui nous avaient écartés, mais ça signifiait le rapprochement avec André (Moga, président du CA Béglais entre 1959 et 1992, vice-président de la FFR sous Albert Ferrasse). Bernard davantage que moi, on s'est construit sous l'aile d'André, souligne Serge Simon. Il a imprimé quelque chose chez nous. Quand on s'est lancés dans la campagne, il était évident qu'Alban devait nous rejoindre, s'il le désirait. Il fallait qu'il participe à cette aventure parce que c'était un formidable clin d'oeil à l'histoire. »

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Bernard Laporte est président de la FFR depuis le 3 décembre 2016. (F. Lancelot/L'Équipe)

Laporte poussera même la filiation jusqu'à présenter son programme électoral à Musard. « Le premier qui a façonné Bernard, c'est papa, c'est André. Il avait deviné chez Bernard les qualités d'un grand entraîneur. Mais il n'imaginait sans doute pas qu'il serait un jour président de la Fédération. » Silence d'Alban. « L'élève a dépassé le maître... »

En septembre 2016, l'ancien secrétaire d'État aux Sports est crédité de 36 % d'intentions de vote. « À cette époque-là, Serge Simon déjeune chez moi avec son épouse, se souvient l'expert-comptable Sébastien Conchy. Je lui demande où il en est de la campagne électorale. On discute et il me précise qu'il doit renforcer l'équipe avec un directeur général. L'épouse de Serge lance alors : "Mais pourquoi tu ne prends pas, Seb ?" On se regarde, Serge me demande : "Ça t'intéresserait ?" Je lui réponds : pourquoi pas, oui... Alors on a aménagé une entrevue avec Bernard, et c'était parti. »

« Le plus sanguin, c'est Bernard, Serge donne du poids à ses arguments, et moi je suis dans le consensuel »

Sébastien Conchy, directeur général de la FFR depuis l'élection de Bernard Laporte

 
 
 

Le 3 décembre 2016, au terme d'une campagne façon tortue béglaise, sans aménité, parfois limite, la liste Laporte bat celle de Pierre Camou. « Le lendemain, reprend Conchy, j'ai quitté l'entreprise de mon frère et je me suis retrouvé à la Fédé début 2017 » pour manager 180 personnes. « Bernard, Serge et moi avons nos bureaux au premier étage du CNR. On peut ainsi se dire les choses sans filtre », assure Conchy.

Les échanges, depuis 1992, n'ont pas changé de registre... « Le plus sanguin, c'est Bernard, glisse le directeur général. Serge donne du poids à ses arguments, et moi je suis dans le consensuel. » Là s'arrête le parallèle. « À Marcoussis, nous sommes dans une machine qu'on ne peut pas comparer à une équipe, note Christophe Reigt. Nos liens sont seulement dilués dans le mode de fonctionnement de la Fédé. Mais s'il y a un problème ou une situation à trancher, nous n'avons pas besoin entre nous de longues explications. Nous sommes en confiance. »

Une prise de pouvoir éclatante
Le 3 décembre 2016, la liste conduite par Bernard Laporte l'emporte haut la main lors de l'assemblée générale élective de Marcoussis en recueillant 84,84 % des suffrages au deuxième tour de scrutin après avoir dominé le premier avec 52,56 % des voix, en devançant la liste du président sortant, Pierre Camou (35,28 %), et celle d'Alain Doucet (12,16 %). Bernard Laporte devient ainsi président de la FFR pour quatre ans.

Les problèmes ne manquent pas. Le début de mandat de Bernard Laporte a été émaillé de plusieurs affaires. Dans la plus importante, le Parquet national financier soupçonne Bernard Laporte d'avoir pesé sur la commission d'appel de la FFR pour abaisser des sanctions contre Montpellier, club présidé par Mohed Altrad, homme d'affaires avec lequel l'ancien numéro 9 était lié par un contrat d'image. L'enquête ouverte est toujours en cours. « Si nous n'avions pas ce lien quasi organique avec Bernard, dit Simon, nous n'aurions jamais traversé ce que nous avons traversé depuis que nous sommes à la Fédé. »

Avant d'aborder le prochain épisode, à savoir l'élection fédérale face à la liste menée par Florian Grill, Serge Simon se retourne un instant sur le passé et mesure le chemin parcouru à plusieurs, groupés. « Si vous regardez l'histoire, notre aventure n'était pas si égoïste que ça. La preuve, quarante ans plus tard, par des parcours singuliers, on se retrouve à diriger le rugby français... » Sans gants, Serge Simon replace la métaphore rugbystique dans son contexte : « À l'époque, on voulait jouer les punks, no future, Rapetous... On ne savait pas le mettre en mots, on l'a vécu de manière une peu sourde et aveugle, c'était peut-être trop fort pour nous, on était trop jeunes et trop cons, mais aujourd'hui, ça a du sens. »

Et pas seulement sur le thème de l'amitié indéfectible. « Notre lien, conclut l'ancien pilier, c'est aussi une capacité à créer, à construire. Lorsque nous sommes chacun de notre côté, on est moins bons que lorsqu'on est ensemble. L'interdépendance, c'est l'axiome no 1 du rugby. Et nous en sommes l'extraction. » Comme un fil tiré de Musard à Marcoussis.

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Le Centre National de Rugby à Marcoussis (Essonne). (Johnny Fidelin/Icon Sport)

« Comme dans "les Petits Mouchoirs" »
Historiquement, à la FFR, le pouvoir a d'abord été l'émanation du Racing Club de France, personnifié par Roger Lerou (alias « La Broussaille »), sélectionneur en chef du quinze de France entre 1945 à 1967. Puis il est descendu à Agen, représenté alors par le président Albert Ferrasse et son factotum Guy Basquet, entre 1968 à 1991. Puis au Pays basque, avec Pierre Camou et Serge Blanco (2008-2016). Peut-on dire que, depuis 2016, il a rejoint Bordeaux ? « Non. Parce que nous n'avons pas de rapports particuliers avec l'UBB, qui a pris une route différente de la nôtre, répond Serge Simon. Bernard, ça fait très longtemps qu'il n'est plus en relation directe avec le club de Bègles, moi non plus, si ce n'est quelques rapports amicaux avec certains. Je ne suis même plus licencié à Bègles, Christophe et Seb non plus. » 

Un connaisseur du microcosme girondin confirme : « Ils (les anciens du CA Bègles version Rapetous) se retrouvent de temps en temps au Plana, place de la Victoire, parce que ce n'est pas très loin de chez Serge Simon, mais ils n'ont pas d'éminence grise, ni de cabinet noir. Ce sont davantage des tacticiens que des stratèges. C'est une opportunité qui les a réunis plutôt qu'une volonté politique, au sens grec du terme. C'est un groupe d'anciens joueurs devenus amis. C'est un peu comme dans "les Petits Mouchoirs"... » 
R. E

 


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Posté 15 avril 2020 - 11:04

Faut-il reporter les élections à la FFR ? Les deux camps s'opposent

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    Jean-Marc Lhermet. / JEAN PAUL THOMAS / ICON SPORT
Publié le  15/04/2020 à 10:00 / Modifié le  15/04/2020 à 10:30
 

Jean-Marc Lhermet, le Clermontois, l’affirme : le report des élections n’est pas un souhait, mais un simple respect du processus démocratique prévu par le code électoral de la FFR.

Souhaitez-vous le report l’élection à la présidence de la FFR, initialement prévue le 3 octobre 2020 ?

Jean-Marc Lhermet. Oui. D’ailleurs, le 3 octobre, cela nous semblait déjà être une date assez précoce. Bernard Laporte avait choisi de positionner cette élection le plus tôt qu’il pouvait, dans la limite de ce qu’autorisent les statuts. Nous n’étions pas très en phase avec cette date, parce qu’elle plaçait les élections avant la tenue de l’AG financière. Or, l’examen des comptes du dernier exercice nous paraît être un paramètre important de lecture d’une politique fédérale, surtout en temps d’élection. Mais puisque le calendrier avait été acté ainsi, nous nous étions adaptés et organisés pour être prêts à cette date-là. Désormais, nous militons pour le report de cette date, compte tenu du contexte particulier de crise liée au Covid-19.

Henri Mondino. Très sincèrement, je ne vois pas pourquoi la Fédération devrait modifier son plan de marche. Les dates des élections ont été fixées en comité directeur à savoir le 3 octobre pour la présidence de la FFR, le 7 novembre pour les Ligues régionales et un mois après pour les comités départementaux. Ceci a certes été décidé avant la crise du Covid-19, mais aujourd’hui nous avons d’autres priorités que de modifier le calendrier électoral. De toutes les façons, on se soumettra à notre autorité de tutelle, le ministère des Sports. Nous sommes à ses ordres.

Pourquoi choisir cette position ?

J-M.L. La raison est simple et uniquement démocratique. Je m’explique : le Code électoral de la FFR autorise une campagne de neuf mois. Celle-ci débutait donc le 3 janvier. Durant ces neuf mois qui nous amenaient jusqu’au 3 octobre, nous avions mis en place un calendrier précis et dense, qui nous permettait d’être sur le terrain trois soirs par semaine, à la rencontre de la grande majorité des résidents de club. Si ce n’est pas la totalité. C’est une nécessité pour nous : nous sommes l’opposition, les outsiders et nous devons entreprendre ce tour de France des clubs pour faire connaître nos idées, présenter et expliquer notre programme. Écouter aussi les retours de la base, toutes les remarques qui pourraient enrichir notre programme. Voilà le contenu de notre action. Or, depuis plusieurs semaines, nous avons fort logiquement suspendu notre campagne. Notre demande est donc simple : décaler les élections d’autant de temps que durera le confinement. Pour que les neuf mois de campagne prévus soient effectivement octroyés et que nous ayons le temps d’aller dans tous les territoires, à la rencontre de tous les clubs. Sinon, dans l’exemple d’une interdiction de circuler qui durerait trois mois, il nous manquerait un tiers des clubs. Démocratiquement, ça ne tient pas. Ce serait injuste.

H. M. Les élections en ce moment, c’est un épiphénomène. Notre combat, ce n’est pas les élections mais la gestion du rugby et sa relance après une crise sans précédent. Nous allons devoir très certainement mener un congrès et une assemblée générale en digital. Nous devons tourner la page de la saison 2019-2020 et nous tourner vers la suivante.

Le ministère des Sports, dans une réunion dirigée jeudi, préconise même un délai de 6 mois pour des élections au printemps 2021. Un bon compromis, donc ?

J-M.L. La préconisation est aussi donnée par le CNOSF pour une tenue des élections lors du premier semestre 2021. Si c’est au printemps, c’est très bien mais, en fait, nous n’en demandons même pas tant. Notre minimum absolu, c’est de décaler d’une période égale à celle du confinement. J’y reviens, nous ne faisons simplement que réclamer le respect du processus démocratique prévu par la FFR, lequel intègre neuf mois de campagne. On ne devrait même pas avoir à en débattre. Si, comme Bernard Laporte le dit partout, la démocratie est revenue à la FFR en même temps que son arrivée à la présidence, qu’il le prouve ! Qu’il décale ces élections, justement pour des raisons démocratiques. Le minimum absolu, c’est la durée du confinement.

H.M. Oui, cela peut être bénéfique pour certaines Fédérations. Mais à la FFR, nous sommes en ordre de marche. Avec la Ligue Sud, nous devions accueillir l’ensemble du rugby français à Marseille pour ce qui devait être une grande fête, nous avions même l’autorisation de pouvoir utiliser la pelouse du stade Vélodrome pour y organiser des parties de rugby loisir. Tout ça pour dire, que le plan de réformes voulu par Bernard Laporte suit son cours, nous ne sommes pas en retard sur notre tableau de marche et ce malgré le Coronavirus. Alors, nous n’avons pas besoin de temps supplémentaire. Croyez-moi, nous sommes plus préoccupés à travailler sur le budget prévisionnel de la prochaine saison que par les élections.

Le match sur le terrain, campagne contre campagne, ne semblait pas avoir encore vraiment débuté…

J-M.L. Aujourd’hui, si je me tiens aux seules déclarations, nous n’avons pas de candidat en face de nous. Officiellement, Bernard Laporte ne s’est pas porté candidat à sa succession et aucune autre liste ne s’est déclarée. Mais là aussi, il y a un vrai problème. En réalité, Laporte et son équipe font campagne. Ils tiennent des réunions dans leurs comités amis où ils rassemblent 30 ou 40 clubs, officiellement pour échanger sur le travail mené à la FFR. En réalité, c’est une travail de campagne électorale et aux frais de la FFR. Aujourd’hui Bernard Laporte fait supporter les coûts de sa campagne personnelle à la FFR. Autre chose : le dernier numéro de Rugby mag, un magazine financé par les clubs qui sont prélevés financièrement pour sa réalisation, c’est la pravda. Tout un magazine à la gloire de Bernard Laporte. Problème : dans le Code électoral de la FFR, il est clairement stipulé que, pendant la période de campagne, le Magazine fédéral doit rester "neutre et informatif". C’est écrit noir sur blanc. Des exemples comme ça, il y en a beaucoup. Aujourd’hui, pour gérer la crise, la FFR ne convoque plus de comité directeur. À sa place, elle a monté une cellule de crise qui prend toutes les décisions. Et quand certains réclament des informations, on leur répond : "Ce sujet sera évoqué au prochain comité directeur." Lequel n’est pas prêt d’arriver !

H. M. Je ne suis pas d’accord. L’opposition s’était mise en ordre de bataille depuis le congrès de Nantes l’an passé. Florian Grill s’est présenté comme futur candidat. Il avait pris d’ailleurs une posture d’opposant en comité directeur, avec de la justesse, parfois des arguments pertinents. Cela fait près d’un an, qu’il mène campagne. Et selon moi, elle n’est pas interrompue. Il a les médias, internet pour pouvoir exprimer ses idées. Il est peut-être dérangé par le fait que Bernard Laporte n’a pas encore lancé la sienne, ne s’est pas porté candidat, mais en ce moment celui-ci se doit surtout d’être à la barre de la FFR. Il a été le premier président de fédération à lancer un plan de relance vis-à-vis de ses clubs et ses licenciés. Quand je vois que nos homologues du tennis ont fait de même au centime près, je me dis que la FFR est dans la bonne direction.

Les 35 millions d’aide alloués par la FFR aux clubs amateurs sont-ils une mesure de campagne électorale ?

J-M.L. (il marque une pause) Il est très tôt pour aller sur ce terrain polémique. Il y a aujourd’hui, en France, des choses beaucoup plus importantes, des gens qui meurent sous respirateurs dans tous nos hôpitaux. Il faut respecter cela et donner priorité aux enjeux sanitaires qui préoccupent notre pays. Le temps des explications viendra, plus tard. Et comptez sur nous, on saura alors argumenter sur ces mesures électoralistes, clientélistes. Et il y aura de quoi dire, sur ce qui est un enfumage. Rendez-vous compte qu’ils annoncent vouloir sauver les clubs en débloquant 35 millions d’euros alors que, justement, cet argent appartient aux clubs… Croyez-moi, nous aurons le temps d’y revenir.

H. M. C’est une décision du bureau fédéral qui sera corroborée par deux comités directeurs qui se tiendront en mai et en juin. C’est un plan d’action, pas une mesure électoraliste. Il y avait et il y a toujours urgence. Tous les clubs, quel que soit leur niveau, sont impactés par cette crise. Il fallait décharger la trésorerie des petits clubs très rapidement. Moi je n’y vois que du bon sens.

L’annonce des réformes des championnats fédéraux face à l’urgence peut-elle peser sur l’élection ?

J-M.L. Je reviens à ce que je disais plus tôt : il est difficile, dans le contexte sanitaire actuel, de s’aventurer sur ce terrain polémique. Là encore, nous aurons de quoi dire quand le moment sera venu. Pour l’instant, on prend bonne note des dernières mesures, d’une distribution de bonnes nouvelles à tout le monde, de montées offertes à tout va. Mais cela se fait sans vision pour l’avenir. On distribue du bonheur à court terme, de manière inconséquente et sans penser aux impacts qu’aura à moyen terme une telle pratique.

H. M. Et pour quelles raisons ? Les clubs seraient mécontents ? Je crois plutôt l’inverse. Tous ont été contactés et nous avons pris en compte leurs doléances. À la marge, vous allez trouver deux ou trois clubs mécontents. Ils en ont parfaitement le droit et doivent l’exprimer. Mais la refonte des championnats de Fédérale a été fait en concertation avec les clubs, sur une année et une situation exceptionnelle. Je ne vais parler que de ma Ligue, mais je n’ai eu aucun retour défavorable en Paca ! Dire qu’il y a un fort ressentiment contre cette réforme, c’est faire de la désinformation.

En cette période de confinement, comment maintenez-vous le contact avec les clubs, qui sont également vos électeurs ?

J-M.L. J’ai dit qu’on avait mis la campagne entre parenthèses, on l’a vraiment fait. D’abord, il devenait difficile de la poursuivre, sur un volet pratique. Ensuite, on se dit qu’en ce moment, les présidents de club ont autre chose à penser. Ils ont leur club gérer, une famille, peut-être une entreprise. Un temps, on avait réfléchi à procéder par visio-conférence mais nous avons abandonné l’idée. On profite de cette période pour travailler sur notre programme et continuer de l’enrichir. Cette semaine, par exemple (entretien réalisé vendredi), on a travaillé sur le volet médical et le rugby féminin. Ensuite, on se contente de maintenir le contact nos relais locaux, sur le terrain. On prend des nouvelles, on préserve le lien.

H. M. La FFR essaye de communiquer avec eux au quotidien, par mail ou par téléphone. Et on maintient le contact chaque semaine. Et l’exemple nous est donné d’en haut avec Bernard Laporte qui répond ou rappelle chaque président de club qui l’appelle. Lui-même les a consultés pour ceux qui allaient être concernés par des montées ou des descentes.



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Posté 15 avril 2020 - 14:14

J'aime bien LHERMET, mais là dessus il mène un combat perdu d'avance !  :wacko:



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Posté 15 avril 2020 - 14:21

Le foot si critiqué, et avec un président pourtant omnipotent... a décalé les élections, mais en rugby, encore une fois... ils me font  :sick:  Nanard et son équipe en tête bien évidemment !


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#4687 Arverne03

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Posté 22 avril 2020 - 08:37

La ministre des sports se dit favorable à un report des élections. Attendre la suite et la réaction de la fédération. Les adversaires de LAPORTE vont ils devoir repartir à zéro et refaire une seconde campagne ?  :innocent:



#4688 Bad Zé

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    Si yen a qu'ça les dérange... Et ben on va vous en debarrass

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Posté 22 avril 2020 - 09:00

La ministre des sports se dit favorable à un report des élections. Attendre la suite et la réaction de la fédération. Les adversaires de LAPORTE vont ils devoir repartir à zéro et refaire une seconde campagne ?  :innocent:


C'est justement ce que souhaitaient les opposant, considérant qu'ils n'avaient justement pas eu les 9 mois de campagne réglementaires.

#4689 el landeno

el landeno

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Posté 02 mai 2020 - 21:48

Jean-Marc Lhermet, candidat à la présidence de la FFR : « Ils sont hors sol et inconséquents » Colistier de Florian Grill, candidat à la présidence de la FFR, l'ancien troisième-ligne international livre une analyse sévère sur la gestion de l'institution par Bernard Laporte et ses équipes.

« Compte tenu de la crise traversée par le pays, qu'est-ce qui vous inquiète pour le rugby français ?
Beaucoup de choses me gênent et en premier lieu la façon dont cette crise est gérée à la FFR. On pouvait penser que face à la situation, nous irions vers une réflexion collégiale, qui ferait fi des logiques partisanes. Or l'équipe dirigeante se comporte à l'inverse. Elle s'est constituée en bureau fédéral et prend toutes les décisions sans le comité directeur, l'instance principale. On ne peut pas nier l'urgence à trouver des solutions rapides sur les sujets liés à la crise, mais il faut que cela reste exceptionnel. Aujourd'hui, aucun retour n'est fait aux membres du comité directeur. Il y a un noyau de personnes qui prend des décisions qui n'ont rien à voir avec l'urgence - intégrer Tahiti au niveau des licenciés, par exemple - et qui engagent l'avenir du rugby français en toute opacité. Ces décisions sont clientélistes, populistes et on peut penser que, derrière, il y a des objectifs qui vont au-delà de la seule gestion de la crise en cours.

 
En bref
Jean-Marc Lhermet, 52 ans. Colistier de Florian Grill pour l'élection à la présidence de la FFR. Directeur du développement de Clermont. Ex-troisième-ligne de l'ASM (1987-1999). 3 sél. avec les Bleus (1990-1993). 2 : il a disputé deux finales du Championnat en 1994 et 1999. 2004-2016 : il était directeur sportif de Clermont.

Vous pensez à l'organisation du calendrier amateur post-crise ?
Il ne faut pas être un grand politique pour comprendre les objectifs derrière ces décisions. La Fédération essaye de faire plaisir à tout le monde. Il existait une commission des épreuves. Elle était composée de trois personnalités très compétentes que l'on a écartées parce qu'on savait, qu'éclairée par la réalité du terrain, elles ne seraient pas en phase avec ces décisions. Mais on préfère les grandes annonces « open bar » : personne ne descend mais on fait monter tout le monde (au sein des divisions fédérales, honneur et série). Et, bien entendu, derrière, cela pose de nombreux problèmes.

Quelles conséquences voyez-vous à ces décisions ?
Beaucoup de gens parlaient des écarts de niveau en Fédérale 1 (48 équipes) où l'on mélangeait des clubs avec des effectifs quasiment pros et des ambitions de Pro D2, puis des équipes issues de la Fédérale 2, avec des joueurs complètement amateurs. Aujourd'hui, avec les mesures de la FFR, on fait monter l'équipe classée 22e de Fédérale 2. Mais quelles vont être les conséquences sur la santé des joueurs et même des clubs ? Parce que beaucoup de règles changent quand on monte. Par exemple, il n'y a plus d'équipe réserve, mais on doit présenter une équipe de moins de 22 ans. Donc il faut reconstituer son effectif. Comme les mêlées sont différentes (au niveau des poussées), il faut aller chercher d'autres piliers. Cela bouleverse totalement l'écosystème du club. Alors ça fait plaisir à court terme, mais est-ce bon pour le rugby à long terme ? Je n'en suis pas convaincu. Et puis en faisant monter des équipes sans en faire descendre, on assèche mécaniquement les divisions territoriales (honneur et série).

« On se dit que le rugby vit au-dessus de ses moyens, au niveau pro mais aussi fédéral, qu'il faudrait que la bulle dégonfle mais toutes les décisions prises vont nécessairement générer des budgets à la hausse »

 

 
 
 

C'est-à-dire ?
Le gros problème des clubs de série est le nombre de kilomètres parcourus, qui s'est accru de manière significative avec les grandes régions. Et on les met aujourd'hui dans la position d'en couvrir encore plus. Toutes ces décisions sont aberrantes. On se dit que le rugby vit au-dessus de ses moyens, au niveau pro mais aussi fédéral, qu'il faudrait que la bulle dégonfle mais toutes les décisions prises vont nécessairement générer des budgets à la hausse, dans un contexte dont on sait qu'il sera plus compliqué. Laporte et ses équipes sont hors sol et inconséquents. De la même manière, ils ont décidé de réduire les obligations. Prenons la réduction de l'âge en Fédérale 1 qui devait passer de moins de 23 ans à moins de 22 ans (au sein de la catégorie Espoirs) pour des problématiques de santé liées au trop grand écart d'âge. Eh bien ils sont revenus dessus, en autorisant même trois joueurs de plus de 23 ans à intégrer cette équipe. Ils sont donc même prêts à jouer sur la santé des joueurs pour verser dans un clientélisme absolu. Je trouve que ces décisions peuvent être dangereuses.

3
Comme le 3 octobre. Date à laquelle est fixée l'élection à la présidence de la FFR. Candidat à la succession de Bernard Laporte, Florian Grill a suspendu sa campagne et demande un report de cette date.

Bernard Laporte a très rapidement annoncé un plan d'aide de 35 M€ au rugby amateur. Comment l'équipe opposante réagit-elle à cette mesure ?
Sur le fond, l'idée est plutôt bonne. Rappelons cependant que depuis 3 ans, cette Fédération a généré 10 M€ de déficit, et que 20 M€ de trésorerie d'exploitation ont fondu comme neige au soleil. On ne peut donc pas garantir qu'il y ait moyen d'aider les clubs avec de grandes largesses. Ensuite, quand on regarde dans le détail de ces 35 M€, on s'aperçoit qu'ils entendent piocher dans le fond d'assurance. Or cet argent n'appartient pas à la FFR. Il s'agit de l'épargne des clubs pour pallier les grosses problématiques de blessures. Y recourir en raison de la crise sanitaire n'est pas dénué de sens, mais cette décision doit être prise en assemblée générale (sur les 35 M€, 21 seront mis au vote de l'AG, en juillet).

La FFR entend réaliser des économies de l'ordre de 15 % dans son fonctionnement.
Regardons ce que font les autres fédérations : elles mettent en oeuvre des plans drastiques d'économie avec des réductions de salaire pour justement avoir la possibilité d'aider leurs clubs. Mais nous : non ! On donne l'impression de dépenser, distribuer... Et puis qu'est-ce que c'est 15 % par rapport au budget global ? Ils vont le mesurer comment, sachant que ce budget varie de 10 à 15 % chaque saison ? La masse salariale de la FFR a augmenté de 65 % en trois ans soit 12 M€. Il y a sans doute des choses à gratter à ce niveau-là.

La FFR a annoncé, mais pas officialisé, un partenariat à hauteur de 10 M€ avec Renault. CVC (fonds d'investissement britannique), qui devait rapporter 10 M€ environ pendant cinq ans via le Tournoi, a gelé son investissement. Il y a une interrogation sur la tenue des tests de novembre. Êtes-vous inquiets pour les finances de la FFR ?
On peut avoir des inquiétudes. Ce sont des rentrées d'argent importantes. Et puis il y a ces 4,5 M€ de la LNR qui, à la base, sont affectés aux cadres techniques territoriaux. Or aujourd'hui il existe aussi un flou très important autour de ce pécule.

« Quel est le plan mis en oeuvre par la FFR pour contrecarrer une baisse très importante des licenciés ou des bénévoles ? C'est oublié de leurs plans. [...] Laporte ne pense qu'à travers une financiarisation et une mondialisation du rugby. Le sens inverse de tout ce qui se passe en ce moment »

 

 
 
 

Qu'auriez-vous fait si vous aviez été aux manettes ?
Il y aurait bien eu une dimension de soutien financier à court terme, avec une réflexion pour savoir comment réorienter les ressources pour la saison prochaine, et peut-être une partie d'aide aux clubs. Nous aurions également cherché à leur apporter des compétences pour trouver de l'argent différemment, et pas nécessairement à les faire vivre sous perfusion. Nous les aurions aidés à faire évoluer leur offre pour livrer un produit plus adapté au contexte sanitaire et social. Parce qu'il ne faut pas croire qu'à la rentrée, on va revenir comme avant. Par ailleurs, nous n'aurions pas fait cette réforme du Championnat (amateur) qui fait encore gonfler la bulle financière. Quel est le plan mis en oeuvre par la FFR pour contrecarrer une baisse très importante des licenciés ou des bénévoles ? C'est oublié de leurs plans. Laporte ne pense qu'à sa Coupe du monde des clubs, à son élection à World Rugby. Il ne pense qu'à travers une financiarisation et une mondialisation du rugby. Le sens inverse de tout ce qui se passe en ce moment.

Vous avez demandé le report des élections fédérales, prévues le 3 octobre. Avez-vous eu un retour à ce sujet ?
Le sujet a été évoqué vendredi dernier (le 24 avril), lors du dernier bureau fédéral de la FFR, et il a été conclu qu'il n'y avait pas d'obstacle à ce que les élections soient maintenues le 3 octobre. Dans le compte rendu, il est ajouté qu'ils en profiteraient pour faire une grande fête du rugby. Ce que je trouve aussi parfaitement hors sol. Pourtant lors de l'AG financière de Clermont, le code électoral avait été validé avec une campagne de 9 mois (3 janvier-3 octobre). La crise Covid a mis, de fait, la campagne entre parenthèses. Nous demandons par respect du code électoral et de la démocratie, qui est a priori un cheval de bataille de Bernard Laporte, que ces 9 mois de campagne soient respectés et que la date de l'élection soit décalée. Nous avons d'ailleurs fait une lettre en ce sens à la Ministre et une saisine au comité d'éthique et déontologie de la FFR. Le CNOSF avait, pour sa part, réclamé que les élections soient décalées jusqu'au 30 avril. Le ministère a enchaîné en encourageant les Fédérations à le faire (un décret doit être prochainement publié). Un mouvement est donc initié. Le foot, par exemple, a décalé son élection au mois de mars. »


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Posté 07 mai 2020 - 14:27

MIDOL 

 

Beaumont, délit de sale gueule

Puisque l’on parle du Tout-Puissant, notez ici que la très petite société du rugby international (vingt-quatre votants) a récemment décidé de garder le même, accordant sa confiance pour les quatre prochaines années à Bill Beaumont (68 ans), le président sortant. Dudit Bill, on raconte qu’il fut l’un des plus grands deuxième ligne des Seventies. Lorsqu’il est question de sa carrière de dirigeant, en revanche, l’opinion publique est indéniablement plus divisée. « Qu’a-t-il fait lors de ces quatre dernières années ? », nous demanderez-vous. En toute objectivité, et en laissant de côté l’inconséquent élan de jeunisme qui aurait pu nous faire croire que Pichot, au nom d’une énergie qui lui est propre, aurait fait bougé les lignes, on vous répondra que sous le premier mandat de Bill Beaumont, la Chine, les États-Unis et le Brésil, trois des plus grandes puissances économiques de la planète, ont au moins doublé le nombre de leurs licenciés, quand le rugby fut si longtemps, pour elles, qu’une nouvelle et indéchiffrable forme de pugilat.
Alors, pourquoi l’opinion publique semble émettre de telles réserves, lorsqu’il est question de Dieu le père ? Beaumont, à l’aune de ses 70 ans, a-t-il été ici victime d’un délit de sale gueule ? De notre côté, le concernant, on s’est quelque peu renseigné cette semaine. Et à son sujet, deux familiers des coulisses de World Rugby nous ont clairement expliqué que Bill Beaumont, plus coulant qu’il ne l’était sur un terrain de rugby, s’appuierait sans ciller sur Bernard Laporte, son probable successeur, pour orienter la politique du monde ovale ces quatre prochaines années. De là à penser que « Bernie » fait ce qu’il veut de Bill et que leur mariage de raison s’explique ainsi, il n’y a qu’un pas, que nos interlocuteurs de St Stephen’s Green, le quartier général de la suprême instance, ont allégrement franchi au téléphone…



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Posté 08 mai 2020 - 15:52

RMC 

 

Florian Grill, vous aviez suspendu votre campagne depuis mi-mars. Pourquoi vous exprimez-vous aujourd’hui?

Il était normal d’avoir la décence d’arrêter de parler, dans cette période où des familles sont touchées personnellement et avec des décès tous les jours. C’était normal de mettre la campagne entre parenthèses. Aujourd’hui, on parle parce que le pic de la pandémie est passé et que nous sommes dans une logique de déconfinement. Il était aussi logique de parler devant l’avalanche de communications fédérales durant cette période.

Justement, avez-vous eu des liens avec les dirigeants de la FFR, dont Bernard Laporte et Serge Simon, ces dernières semaines?

Avec Bernard Laporte, absolument aucun. Il a été systématiquement absent pendant toute la période. Il n’a notamment jamais été présent aux réunions de présidents de ligues. C’est Serge Simon qui a été clairement aux commandes. Ce qui m’a sincèrement troublé, pour ne pas dire choqué. Le comité directeur de la Fédération, qui est censé être l’instance qui décide pour le rugby français, n’a absolument pas été convoqué depuis le début du mois de février. La démocratie a été mise entre parenthèses.

Qu’en pensez-vous?

Au regard des décisions qui ont été prises sans aucune consultation ni débat, ça me choque profondément. Dans ces périodes de crise, je pense qu’il faut au contraire multiplier les débats. On met en danger la FFR économiquement et, surtout, on a mis en danger la santé et la sécurité des pratiquants. Bernard Laporte et Serge Simon sont aveuglés par l’enjeu électoral à court terme, et cela se fait clairement au détriment de la santé des joueurs. Je pense notamment à la limite d’âge des Espoirs Fédérale 1 et le nombre de clubs en Fédérale 1 qui est passé à 60 au lieu de 48, avec forcément des écarts de niveau.

Vous évoquiez la Fédérale 1. Quel regard portez-vous sur la volonté répétée de Bernard Laporte et de la FFR de faire monter deux clubs en Pro D2 quitte à compenser une baisse de la répartition des droits tv?

Les relations entre la Fédération Française et la Ligue sont d’une crispation totale et absolue. C’est dramatique pour le rugby. Si on veut faire avancer le rugby, il faut bien évidemment que ces deux moteurs marchent ensemble. Tout n’est que négociations et bras de fer. Rien de positif ne peut en sortir. Ce n’est pas la confiance qui guide ces relations mais clairement la défiance. Par ailleurs, économiquement, cela pose aussi des soucis. Je suis d’une inquiétude absolue concernant la Fédération. La capacité de Bernard Laporte à sauver ou à amener x millions de plus pour faire monter deux clubs, laissez-moi en douter…

"Nous sommes en train d’aller dans le mur en klaxonnant" Quelles sont vos craintes?

En trois ans, Bernard Laporte a asséché les comptes de la FFR avec quasiment 10 millions d’euros de déficit d’exploitation cumulé. La trésorerie d’exploitation a baissé de 20 millions. Comme il n’y a plus d’argent, il s’attaque maintenant au fonds d’assurance. Pour le plan de 35 millions déjà annoncé, il oublie de dire qu’il va beaucoup piocher dans le fonds d’assurance, qui est une réserve pour les grands blessés. Cet argent avait été mis de côté. Ce que personne ne dit, c’est que cela va se traduire par une baisse du fonds d’assurance de l’ordre de 20 millions d’euros. Nous l’aurions fait aussi, mais en disant la vérité. Par ailleurs, il a amené les grandes ligues dans ses mêmes folies dépensières en remplaçant des bénévoles par des salariés. Partout, les clignotants sont au rouge. Et enfin, il entraîne aussi les clubs dans cette même folie dépensière car qui dit montées dit dépenser plus d’argent. Surtout, j’ai une grosse crainte sur la fin d’année.

Pourquoi?

Qu’est-ce qui nous garantit aujourd’hui d’avoir un France-Irlande (match en retard du Tournoi normalement reprogrammé fin octobre ndlr), des matchs internationaux, une tournée d’automne? L’impact serait pratiquement de 20 millions d’euros si ces matchs ne pouvaient pas se jouer. C’est de nature à mettre la FFR en danger. J’aimerais bien que Bernard Laporte présente ses mesures en comité directeur et qu’on puisse enfin débattre, car il est en train de nous mettre à genoux. La seule échéance qui compte pour lui c’est l’échéance électorale. Il est totalement aveuglé. Il fait preuve de cécité dans une période qui demanderait de la clairvoyance.

Mais avez-vous conscience que cette période est forcément compliquée pour les dirigeants d’une Fédération qui doivent prendre des décisions fortes rapidement, comme ce plan de 35 millions, et qu’un consensus est difficilement imaginable?

Oui, mais gouverner c’est prévoir. J’attends d’une Fédération responsable qu’elle envisage toutes les hypothèses, et qu’elle le fasse en transparence. Elle nous cache la vérité parce qu’elle veut surtout d’essayer d’emporter la mise sur les élections. Puis advienne que pourra… Mais nous sommes en train d’aller dans le mur en klaxonnant. On fait prendre des risques considérables à la Fédération, aux clubs, aux bénévoles, aux licenciés et à la santé des pratiquants. Le vrai danger du Covid-19 est une baisse du nombre de licenciés. On a perdu 45.000 licenciés sur les trois dernières années. Cela devient une urgence rouge de mettre en place un plan de relance du nombre de licenciés. On n’est pas exactement le sport de la distanciation sociale. Il faut aussi une relance du nombre de bénévoles. Enfin, il aurait fallu faire dégonfler la bulle. Toutes les fédérations ont fait des plans d’économie sauf la Fédération française de rugby. On devrait appeler les clubs à la modération et revoir les championnats en réduisant les kilomètres.

"Ça ne nous empêchera pas de gagner" Voilà quelques jours, Jean-Marc Lhermet, qui figure sur votre liste, disait dans les colonnes de l’Equipe: "Ils sont hors sol et inconséquents". Partagez-vous ce même sentiment?

Oui, ils sont complètent hors sol et déconnectés. Mais aussi, à mon sens, déshumanisés car tout tourne autour de l’argent. Bernard Laporte est sur une autre planète. Sa planète aujourd’hui, c’est World Rugby, ce n’est plus la FFR. Celui qui gère, avec beaucoup d’erreurs à mon avis, c’est Serge Simon. Ça ne m’étonne pas car il ne connait pas le rugby amateur. Dans notre projet, on pense que le rugby et les clubs sont un jeu de société. Le plus petit club de quatrième série est une priorité pour nous parce que c’est un acteur du lien. On considère le rugby au regard de son impact sur la société, d’où ce rôle éducatif et social, et pas juste la compétition. Deux projets de société s’opposent. Je considère celui de Bernard Laporte comme hors sol, voyant le rugby par le prisme du spectacle, de sa mondialisation, d’une Coupe du monde annuelle des clubs. Cette annonce au moment du Covid-19 est d’ailleurs hallucinante. Tout tourne autour de l’argent qui est censé dégouliner sur les clubs, pour reprendre son expression. Dans notre projet, on veut mettre du sens. On part de la base. On considère que pour que le haut de la pyramide soit solide, il faut que la base le soit aussi.

Savez-vous quand auront lieu les élections?

(Sourire) Vaste sujet et vaste plaisanterie au passage. Les clubs ont voté, en Assemblée Générale et à 96%, le fait qu’il y ait une campagne électorale de neuf mois. Bien évidemment, trois mois minimum sont mis entre parenthèses. Elle est tronquée au tiers. La ministre des Sports a elle-même publié un décret décalant de quatre mois la date limite pour les élections. Le vice-président de la Fédération Henri Mondino a dit qu’il suivrait les recommandations de la ministre. Mais pour l’instant, il semble qu’ils maintiennent les élections le 3 octobre. Nous serons prêts. Les réunions que nous faisons avec les clubs montrent que nous sommes extrêmement entendus. Nos projets, qu’il s’agisse de multiplier par dix le budget dans le scolaire ou l’universitaire, de créer des territoires au sein des grandes ligues ou de donner du sens au rugby, parlent aux clubs. C’est du concret. Qu’ils gardent l’élection le 3 octobre, ça ne nous empêchera pas de gagner! Les clubs ont compris qu’il y avait beaucoup de marketing politique et que la ficelle était un peu grosse en maintenant l’élection le 3 octobre. Ils préféreront un projet en rapport avec leurs réalités plutôt qu’un projet décidé du haut de World Rugby.


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#4692 tekilapaf

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Posté 10 mai 2020 - 22:35

Bon ben voila...Laporte Vice Président de Bill Beaumont.

 

Superbe trajectoire, on dirait Sep Blatter dans le sillage de Joao Havelange, avec une vingtaine d'années de décalage, ce qui est normal avec la professionnalisation tardive du rugby.

 

Mais vu que dans le footblal, tout le monde a fermé sa gueule pendant des décennies, ca risque de faire pareil.

 

J'ose a peine imaginer comment Bernie va palper pendant 20/30 ans.


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#4693 Arverne03

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Posté 11 mai 2020 - 08:20

Bon ben voila...Laporte Vice Président de Bill Beaumont.

 

Superbe trajectoire, on dirait Sep Blatter dans le sillage de Joao Havelange, avec une vingtaine d'années de décalage, ce qui est normal avec la professionnalisation tardive du rugby.

 

Mais vu que dans le footblal, tout le monde a fermé sa gueule pendant des décennies, ca risque de faire pareil.

 

J'ose a peine imaginer comment Bernie va palper pendant 20/30 ans.

 

Il sait y faire en politique ! Quand on connait les rouages ( ou les magouilles diront certains ) on a un gros avantage sur ses concurrents potentiels ! A priori, sauf "incident" ce sera lui le futur patron ! :mellow:  



#4694 zebdomes

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Posté 12 mai 2020 - 13:12

 

Il sait y faire en politique ! Quand on connait les rouages ( ou les magouilles diront certains ) on a un gros avantage sur ses concurrents potentiels ! A priori, sauf "incident" ce sera lui le futur patron ! :mellow:  

Oh putain... :crying:



#4695 Alex chocolatines

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Posté 12 mai 2020 - 17:14

 

Il sait y faire en politique ! Quand on connait les rouages ( ou les magouilles diront certains ) on a un gros avantage sur ses concurrents potentiels ! A priori, sauf "incident" ce sera lui le futur patron ! :mellow:  

Y a un gros bruit de casseroles derrière lui ! à mendonné, va falloir que ça tombe ....Je garde une bouteille de champ au frais spécialement pour ce jour là !


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