Hello,
Je viens de regarder le film « mercenaire » qui raconte l'histoire d'un Wallisen déraciné qui se retrouve en France. N'ayant pas réussi à trouver Castres (vu que ce n'est pas sur la carte), il a finalement échoué à Agen (la ville pas le SUA).
Ça fait écho au documentaire le clan des fidjiens pourtant sorti après le films (notamment l'interview du président de Tarbes vers la fin). Ça m'a fait penser à un autre documentaire sur les joueurs fidjiens (ou plus généralement iliens), plus spécifiquement dédié aux joueurs déracinés et leur mal-être. Mais je n'ai pas réussi à le retrouver celui-là.
Le réalisateur s'est inspiré d'un article du monde sur les déracinés du rugby (je ne sais plus le mot exact qu'il a employé) et d'une histoire de suafs appelés mercenaires à Lons-le-Saunier.
Le rôle principal est joué par Toki Pilioko, un vrai rugbyman, pilier à l'US Dax, après avoir été formé au stade Aurillacois (où il évoluait à l'époque de la réalisation du film).
Comme je suis nul en pitch, je recopie celui disponible sur le site d'arte :
Transféré en métropole, un jeune rugbyman polynésien voit ses rêves de gloire s’évanouir. Une envoûtante odyssée émancipatrice doublée d’une plongée réaliste dans les coulisses peu reluisantes de l’ovalie.Rugbyman wallisien de 19 ans, Soane est envoyé en métropole par un agent véreux, Abraham. Contre l’avis de son père, le jeune homme s’envole pour la France, où il est aussitôt recalé par le représentant du club censé l’embaucher. Par l’entremise d’un lointain cousin, il parvient alors à décrocher un contrat dans une équipe amatrice de la banlieue agenaise. Confronté au dopage, au racisme, à la précarité et aux tentatives d’intimidation d’Abraham, Soane trouve refuge dans les bras de Coralie...
Pour son premier long métrage, Sacha Wolff a brillamment transformé l’essai avec ce portrait d’un jeune Polynésien soumis aux sévices d’un père despotique, à la souffrance du déracinement et à la brutalité du rugby semi-professionnel, entre confrontations sanglantes, exploitation éhontée des joueurs étrangers – ou considérés comme tels – et magouilles financières. À la fois émouvant et percutant, ce récit initiatique, imprégné par les rites wallisiens, repose sur les puissantes épaules de véritables rugbymen, dont Toki Pilioko, pilier à l’US Dax, et sur une mise en scène entremêlant lyrisme (à l’image d’une sublime séquence de haka dans les vestiaires) et vérité documentaire.
C'est diffusé ce soir à 23:30 et disponible une semaine en replay sur arte.tv.
Pour se mettre l'eau à la bouche avant visionnage :
Rencontre avec le réalisateur qui explique son choix de l'univers du rugby et de comment il a basculé de « je veux faire un film sur l'univers du rugby » à « je vais traiter ça via le prisme de l'étranger déraciné ». Finalement le film parle très peu de rugby, mais connaitre le rugby peut aider à comprendre 2 ou 3 codes qui aident à une meilleure compréhension, mais qui ne sont pas strictement nécessaires pour voir le film.
et
Trois bonnes raisons de voir mercenaire
Personnellement, j'ai trouvé le film très émouvant, poignant, intéressant. Je pense que je l'aurais bien aimé, même si je n'y connaissais rien en rugby.
Bon visionnage.
