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Combinaisons/Skills/Technique


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68 réponses à ce sujet

#16 Parigot_Paris

Parigot_Paris

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Posté 05 décembre 2018 - 23:56

Bizarrement en voyant dernier message du topic Parigot_Paris j'étais certain de ce que j'allais lire

Qu'est-ce que tu veux, Viktor ! L'âge, les soucis de santé, la calvitie infamante, les amis qui se dispersent, les rencards qui se font plus rares, la sensation amère de l'échec le matin en se rasant - d'ailleurs je ne me rase plus, j'espère vaguement qu'une femme plus jeune me prendra pour un hipster,- la sourde monotonie des dimanches passés seul, bref, faire semblant d'avoir de l'humour c'est là où se logent mes dernières illusions ! :crying: Donc tu pourrais rigoler... Papé + technique = baffes, ça doit pouvoir le faire sur un malentendu... Non ? non ? Ooooooooooh :crying:



#17 franzlim

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Posté 06 décembre 2018 - 06:23

En voyant les touches écossaises, ça men rappelle une où léquipe qui engageait navait placée que des trois-quarts dans lalignement. Cétait allé à dame. Si ça peut raviver la mémoire de quelqu'un.
Javais aussi vu des passes en avant, de la tête. Pas beau, mais efficace.

#18 Silhouette

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Posté 06 décembre 2018 - 16:15

En voyant les touches écossaises, ça men rappelle une où léquipe qui engageait navait placée que des trois-quarts dans lalignement. Cétait allé à dame. Si ça peut raviver la mémoire de quelqu'un.
Javais aussi vu des passes en avant, de la tête. Pas beau, mais efficace.

Pas exactement ca (pas du tout en fait), mais ca m'a rappelle ce moment ou O'Driscoll decide que la meilleur combinaison c'est qu'il joue a la fois 10 et 13...  :D  :D  :D

 


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#19 Parigot_Paris

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Posté 06 décembre 2018 - 16:50

Le meilleur c'est quand même de piquer une balle à un ramasseur et de prétendre la jouer vite... :fume:



#20 Gai Novice

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Posté 06 décembre 2018 - 16:56

Le meilleur c'est quand même de piquer une balle à un ramasseur et de prétendre la jouer vite... :fume:


Berbizier demie CDM 1987

#21 Parigot_Paris

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Posté 06 décembre 2018 - 17:06

Berbizier demie CDM 1987

Doumayrou contre l'UBB ou je sais plus qui à Charléty. On entendait hurler Etcheto "c'est un ballon fantôme !" :fume:

 

Les Gallois l'ont fait à O'Driscoll aussi.



#22 George Abitbol

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Posté 06 décembre 2018 - 18:05

Il y avait aussi l'interview de Dupuy après une touché jouée à 500m de l'endroit où le ballon était sorti :

« La touche était valide ? »

« Autant que leur essai. Au revoir »


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#23 Panasonic

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Posté 06 décembre 2018 - 18:44

2 chisteras... la premiere de James à Nalaga qui va marquer. La 2eme celle de Regan King à Fofana.

l'élégance dans un milieu de brutes.



#24 xdderf63

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Posté 06 décembre 2018 - 19:00

Cette saison, Rafale de combinaison et d'essai après mêlé 

La carte bleu de F.AZEMA doit chauffer, lui qui paye le resto à chaque essai en 1ère main

 

PENAUD sur passe au pied de TOEAVA alors que PARRA feinte le départ sur l'autre côté du terrain

 

aneh.png

 

Contre le SF un étrange positionnement façon Triangle (avec au moins 2 leurres), l'action rebondit ensuite pour l'essai de CANCORIET

 

vtk0.png

 

Dernier en date contre le LOU, avec Cancoriet qui retient Gill, pour ouvrir l'espace à TNW qui bat 4 joueurs sur l'action avant de servir MOALA

 

xq36.png


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#25 George Abitbol

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Posté 06 décembre 2018 - 21:28

PENAUD sur passe au pied de TOEAVA alors que PARRA feinte le départ sur l'autre côté du terrain

RM92-ASM@1h17m20s


Contre le SF un étrange positionnement façon Triangle (avec au moins 2 leurres), l'action rebondit ensuite pour l'essai de CANCORIET

ASM-SF@1h38m10s


Dernier en date contre le LOU, avec Cancoriet qui retient Gill, pour ouvrir l'espace à TNW qui bat 4 joueurs sur l'action avant de servir MOALA

ASM-LOU@1h6m40s
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#26 RCV06

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Posté 06 décembre 2018 - 22:16

Cette saison, Rafale de combinaison et d'essai après mêlé 

La carte bleu de F.AZEMA doit chauffer, lui qui paye le resto à chaque essai en 1ère main

 

PENAUD sur passe au pied de TOEAVA alors que PARRA feinte le départ sur l'autre côté du terrain

 

aneh.png

 

Contre le SF un étrange positionnement façon Triangle (avec au moins 2 leurres), l'action rebondit ensuite pour l'essai de CANCORIET

 

vtk0.png

 

Dernier en date contre le LOU, avec Cancoriet qui retient Gill, pour ouvrir l'espace à TNW qui bat 4 joueurs sur l'action avant de servir MOALA

 

xq36.png

Toi tu cherches un boulot d'analyste vidéo non ? B)



#27 beachboy

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Posté 08 décembre 2018 - 09:49

Je trouvais intéressant d'ouvrir un petit topic, où lon pourrait échanger à propos des combinaisons, skills, ou techniques (mêlée/touche/jeu au pied par exemple) qui nous auraient interpellé ! Une petite vidéo très intéressante, publiée il y a quelques jours:

 

Magnifique!

 

Quel régal!!!!!

 

C'est pas beau le rugby quand c'est joué comme ça!

 

ça change du rugby "bourrin" et quel spectacle!

 

Si tous les clubs du Top14 mettaient l'accent sur un rugby de mouvement (et de combinaisons), on s'emmerderait moins à voir jouer certaines équipes et les résultats de l'équipe de France seraient sans aucun doute bien meilleurs!

 

Il faut du jeu "à la Toulousaine", "à la Montferrandaise"!



#28 Bad Zé

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Posté 08 décembre 2018 - 10:09

Faut pas mettre le son par contre.

#29 el landeno

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Posté 28 février 2019 - 07:21

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  Top 14 : pourquoi les joueurs notent-ils les lancements de jeu ?

Publié le   jeudi 28 février 2019 à 00:05 par Aurelien Bouisset dans l'Equipe

Les joueurs de Top 14 sont de plus en plus nombreux à noter les lancements de jeu à utiliser en match. Parce que les combinaisons se complexifient.




Depuis que ses joueurs se momifient sous des montagnes de straps et de bandages, le Top 14 a pris l'habitude de distinguer sur ces bouts de tissus des inscriptions griffonnées par les joueurs. Une pieuse croix, un verset de la Bible, un prénom chéri, une devise motivante. Mais depuis le début de la saison, on devine chez quelques-uns des écrits bien plus cryptiques. Jonathan Wisniewski, Tim Nanai-Williams, Isaia Toeava, Finn Russell, par exemple. 

Tous, quand ils évoluaient à l'ouverture, ont été aperçus versant dans ce pragmatisme, inscrire les combinaisons ou lancements de jeu à utiliser en match. Ils s'inspirent là d'une pratique des footballeurs américains, qui ont carrément un objet pour ça : le « wristband », un bracelet où l'on peut glisser jusqu'à trois pages de combinaisons et qu'on peut feuilleter ! 


84c05.jpg

Pour le Lyonnais Jonathan Wisniewski, l'utilisation d'un pense-bête permet de libérer l'esprit et de « rester instinctif ». 

Le rugby, qui a longtemps craint de se « footballiser » mais qui au final se « NFLise », a accommodé le tout à sa sauce artisanale. Contre Toulon (22-13, le 5 janvier), Finn Russell y avait introduit la fantaisie qui lui est propre... L'ouvreur écossais du Racing (42 sél.) avait annoté le dos de sa main, à même la peau ! 


L'anecdote fait sourire son entraîneur, Laurent Labit, qui décrit un joueur « à l'ancienne », pas du genre à s'éterniser sur la table d'un kiné, par exemple, ou à réclamer des straps. « Et il écrit sur sa main à l'entraînement en semaine, aussi,poursuit le coach des trois-quarts ciel et blanc. Quand on sort de réunion et qu'on a décidé sur quels axes on allait travailler, il le note d'abord sur un carnet, puis il repasse au vestiaire, et recopie ça sur sa main ! »


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L'ouvreur du Racing 92, l'Écossais Finn Russell, a choisi d'inscrire ses lancements de jeu sur le dos de la main... (A.Bréard/Exuleo) 

Début septembre, dans nos colonnes, le fantasque demi d'ouverture prétendait qu'en général il regardait très peu ces écrits en match, qui seraient là « comme sécurité ». Mais il est loin d'être le seul à avoir besoin de se rassurer ! « Sur le terrain, tu dois évaluer les situations et comme tout change vite, il faut penser rapidement, justifie Tim Nanai-Williams. On doit chercher les touches, dire ce que va être la prochaine action, on pense en permanence, on parle... On ne peut pas se souvenir de tous les lancements de notre livre de jeu ! C'est bien d'avoir ce pense-bête quand tu as un trou de mémoire... »
Les avants aussi s'y mettent 

Toeava sourit quand on évoque la pratique de son coéquipier à Clermont, et avoue qu'il y avait eu recours lors de son passage en 10, fin 2017. « Sauf que j'avais écrit à l'intérieur de ma main pour que personne ne le voit ! », se marre l'ex-All Black (33 ans ; 36 sél). Chacun a sa technique donc, et surtout ce n'est pas non plus la dernière nouveauté. 


0aa68.jpg

... tandis que Tim Nanai-Williams, le Samoan de Clermont, privilégie l'inscription sur l'avant-bras. (A.Martin/L'Equipe) 

« Les caméras des télés recherchent ces détails maintenant, mais à mon époque, les shorts avaient des poches, remonte Labit, qui débutait sa carrière à la fin des années 1980. On pouvait y glisser des bouts de papier ! Aujourd'hui, ce n'est pas que les joueurs n'ont pas de mémoire, c'est que dans le trafic d'un match, on ne peut plus non plus attendre les consignes de la mi-temps pour recadrer un aspect tactique. »


C'est bien là l'évolution principale que traduisent ces antisèches : un match suscite de plus en plus de combinaisons pensées en amont. « Pour une rencontre, c'est vingt-cinq à trente systèmes de jeu qu'on répète, décompte Labit. Sur les coups d'envoi (cinq ou six), les touches (sept ou huit), ceux dans les zones de marque (quatre ou cinq), les sorties de camp... » Loin du nombre de possibilités au football américain, mais un champ toujours plus vaste.


Si bien que les ouvreurs ne sont pas les seuls à bachoter. À Clermont, les leaders de touche utilisent carrément le « wristband » lui-même. Mais à l'entraînement seulement. « Je m'en sers depuis cinq ou six ans que j'annonce en touche, estime Alexandre Lapandry, le flanker de l'ASM.Ça m'aide à assimiler nos choix jusqu'au jeudi, le jour de notre grosse séance de touches. On peut avoir entre vingt et trente annonces qu'on répète pour un match. Je me les note sur un bout de papier, je le coupe pour le mettre dans le wristband. Mais le vendredi, pour l'entraînement du capitaine, je l'enlève. Et en match, je ne veux pas l'utiliser, parce que le regarder, ça serait dégager un manque de confiance et de sérénité. Quitte à me tromper... »Jusqu'à ce qu'un jour, un collègue franchisse le pas !

Une pratique héritée du football américain 

Paul Durand, ancien quarterback de l'équipe de France (2006-2018) explique que les joueurs utilisent les « wristbands » pour accélérer le jeu. « Même si on en voit de moins en moins en NFL, parce qu'ils utilisent des micros dans les casques, à travers lequel le coach parle directement aux joueurs, ça fait des années que les quarterbacks et les linebackers utilisent ces wristbands (sorte de cahier de jeu au poignet).C'est un gain de temps : sans wristband, tu dois courir jusqu'à la touche, prendre le jeu de la bouche du coach, retourner pour lancer l'attaque. Mais entre chaque action, on a entre 25 et 40 secondes pour donner la balle... Donc il faut garder du rythme ! Moi, ça m'embêtait de faire des allers retours vers l'entraîneur ça me fatiguait, je perdais en lucidité. Il faut prendre ça comme un pense bête ou une aide pour accélérer le jeu. J'ai joué dans des équipes où, par match, on avait une possibilité de jeu de 90 à 100 attaques placées, avec un playbook conséquent ! En NFL, on se prépare à en utiliser autour de 80 en un match. Ça va être utile pour les jeux ongs, qui peuvent avoir une quinzaine de mots. Ça peut donner : « Gun swap droit Quick 8 automatic halfback slow screen gauche » ! Si le quarterback oublie un seul mot dans la tactique annoncée, c'est critique pour l'exécution. C'est marrant parce que je pense que le rugby s'est pas mal inspiré de l'utilisation de la vidéo à l'entraînement en foot us, et nous on a regardé les plaquages du rugby pour mettre en sécurité nos joueurs. On se prête quelques trucs ! » 


26ae1.jpgJonathan Wisniewski (LOU) : «Un pense-bête qui permet de rester instinctif»
Publié le   jeudi 28 février 2019 à 00:05 par dominique Issartel
Jonathan Wisniewski, ouvreur de Lyon, estime que noter les lancements de jeu sur son strap lui permet de garder sa spontanéité sur le terrain.

 



«De nombreux ouvreurs semblent noter des combinaisons sur leurs avant-bras, c'est une mode ?





Cela vient du foot américain. Les quarterbacks portent presque tous un manchon avec des volets en plastique où ils glissent tout un tas de notes. C'est carrément leur livre de jeu qu'ils ont sur eux, des centaines de combinaisons !


Au rugby, c'est beaucoup plus succinct ?


Oui. Moi, je note les quatre mouvements présélectionnés pour le match avec les coaches, plus nos quatre-cinq mouvements de base, ceux sur lesquels on s'appuie toute la saison. Et il y a toujours un mouvement ou deux qui se rajoutent, qui ont bien marché la semaine précédente ou qu'on a bien réussi à l'entraînement.


Qu'est-ce que cela vous apporte ?


C'est plus pour ôter le doute. Avant les matches, avec le staff, on prévoit un ordre de mouvements à tenter et c'est rassurant de l'inscrire. Cela permet de garder le fil conducteur quand ça ne se passe pas comme tu avais imaginé, que la première touche n'est pas à l'endroit prévu, par exemple... Souvent, avec la fatigue, tu peux oublier l'ordre.



Jonathan Wisniewski (LOU) évoque les coachs qu'il a eu durant sa carrière


Vous faites cela depuis longtemps ?


J'ai toujours beaucoup noté. En semaine, aux réunions, j'ai mon cahier et j'écris tout. Mais sur les bras, comme ça, j'ai commencé l'an dernier à Toulon. Parce que quand tu te blesses, que tu sors deux mois du groupe, les mouvements évoluent sans toi. On a particulièrement besoin de ces pense-bêtes après des blessures ou des absences de quelques semaines pour les joueurs internationaux.


Concrètement, cela ressemble à quoi ?


Je note les combinaisons sur le strap de ma main gauche. Le strap est un endroit évident pour noter. Les joueurs de rugby ont souvent pas mal d'endroits à protéger. Quand on n'en a pas, c'est rare, on met un strap exprès pour ça. Je note les combinaisons, les lancements sur touche, les lancements sur mêlées et deux-trois points à accentuer. C'est noté dans un langage codé, celui qu'on utilise entre nous pour annoncer les choses. Si quelqu'un me relit, il ne comprendra rien. Par exemple, ça peut être « 49 + bleu ». Moi, je sais à quelle structure, à quelle organisation cela correspond.


Cela n'enlève pas de la spontanéité ?


Non, car c'est un pense-bête qui justement nous permet de rester instinctifs. Dans le rugby d'aujourd'hui, on a vraiment beaucoup, beaucoup de mouvements en stock. Pour l'ouvreur, souvent chargé des annonces, c'est une vraie aide. Quand un joueur se tourne vers moi : "Qu'est-ce qu'on fait ?", ce mémo me permet de répondre : la touche, c'est ça, la sortie, c'est ça. Parce qu'au fond, les mouvements, je les connais tous, mais parfois c'est de la mémoire visuelle, gestuelle, quelque chose qui n'appartient qu'à moi ; les noter me permet très rapidement de donner notre code sans avoir besoin de réfléchir.



Pourquoi les joueurs de rugby ont-ils autant de bandages ?


Sur une saison, vous pensez devoir maîtriser combien de combinaisons ?


En plus des basiques, on en élabore quatre ou cinq nouvelles par match. Les systèmes de jeu évoluent au quotidien. À chaque nouvelle rencontre, les coaches changent les mouvements, les structures, les priorités. Tous les coaches sont un peu pareils. Quand tu perds, la semaine d'après, on change presque rien. Mais quand on gagne deux matches de suite, aux entraînements, c'est la folie, ils veulent te faire essayer des dizaines de mouvements !»




 


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#30 el landeno

el landeno

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Posté 05 mars 2019 - 07:24

Jeu au pied : aux sources d'une faiblesse historique du quinze de France
Publié le   mardi 5 mars 2019 à 00:05   | Mis à jour le   05/03/2019 à 00:18 
Dans l'histoire, les Bleus ont rarement pu se reposer sur un jeu au pied performant. Tentative d'explication à cinq jours d'affronter deux spécialistes du genre, les Irlandais Sexton et Murray.
Richard Escot
Des coups de pied se perdent. « En 1995, en Coupe du monde à Pretoria, contre les Anglais, je devais balancer une chandelle sous les poteaux, se souvient Franck Mesnel. J'ai dévissé et trouvé la plus belle touche de ma carrière, à trente centimètres du poteau d'angle... » Heureusement, le ridicule ne tue pas, sinon l'ouvreur tricolore (56 sél.) ne serait pas là aujourd'hui pour en rire. Cette pratique déficiente, remise récemment en exergue face aux Gallois (défaite 19-24) et devant les Anglais (défaite 44-8), remonte aux origines, quand le jeu de balle ovale était un football pratiqué à Rugby (Angleterre). À croire que cette dimension footballistique a rapidement disparu une fois la Manche franchie. 

Hémiplégique, le quinze de France ne pratiquerait donc qu'une forme de jeu qui consiste à se passer le ballon à la main. « Nous avons effectivement du retard dans le domaine tactique au pied, constate Dimitri Yachvili, ancien demi de mêlée international (61 sél.) aujourd'hui consultant sur beIN SportC'est notre côté latin. Nous n'aimons pas entrer dans un cadre. » Perception corroborée par un autre demi de mêlée international, Richard Astre (11 sél.) : « À la télévision française, on entend dire à chaque coup de pied :"Il a rendu le ballon à l'adversaire."Ce qui me fait dire que c'est aussi intellectuellement qu'on a exclu le jeu au pied du champ ovale. »

Ce principe d'éducation est pourtant ancré dans l'approche globale enseignée par Pierre Villepreux, discipline de feu René Deleplace. « Au rugby, on avance à la main dans les deux formes : groupé-pénétrant et déployé, en alternance avec la troisième forme qui est le jeu au pied, qu'il soit initiative tactique, occupation du terrain ou tentative de récupération. Mais toute la problématique est contenue dans la formation : quelle priorité donner au jeu au pied ? Pour construire un joueur, l'éducateur privilégie le jeu à la main. Pour former des joueurs qui maîtrisent le pied et la main, il faut passer deux fois plus de temps à l'entraînement », précise l'ancien coach de Toulouse et du quinze de France. 

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2004. France-Angleterre (24-21) Dimitri Yachvili aplatit l'essai après un coup de pied rasant à suivre pour lui-même. (PAPON BERNARD / L'EQUIPE) 

Ce qui interroge Jean-Pierre Élissalde, ex-demi de mêlée international (5 sél.) et entraîneur : « Pourquoi ne sommes-nous que des rugbymen ? Pourquoi ne travaillons-nous pas avec des ballons de foot ? Notre monoculture rugby, renforcée par les centres de formation, nous nuit. Nous passons de la balle ovale à la salle de musculation sans chercher une poly-attitude avec d'autres ballons. Pour avoir une réflexion tactique instantanée, il faut développer les capacités techniques. Regardez Camille Lopez pris par la défense galloise parce qu'il veut se mettre sur son bon pied. Est-ce que nos meilleurs joueurs ont les deux pieds ? Rarement... »

Si l'on écoute Vincent Etcheto, les techniciens français ont laissé tomber le pied. « Quand tu es éducateur, tu n'as pas le temps d'enseigner le jeu au pied et encore moins la dimension tactique, souligne l'ex-ouvreur de Bayonne, du Racing et de Bègles. En cadets et en juniors, il faut que les jeunes touchent le ballon. Le pied ne compte pas. De plus, il y a peu d'éducateurs formés à l'enseignement du jeu au pied. » Constat corroboré par Jean Guibert, conseiller technique régional. « Chez les petits, à partir des benjamins, on n'a pas le droit de jouer au pied. Du coup, ça ne s'apprend pas. On ne tape dans le ballon que pour se dégager. C'est du jeu de sauvetage. On commence à bosser le pied avec les juniors, dans des compositions à quinze joueurs. » Cassure due aussi au fait que les encadrants ne sont pas familiarisés à cet aspect du jeu. « Dans les stages de formation d'éducateurs, le jeu au pied est très peu enseigné. Dans ma formation de CTR, je n'ai pas souvenir d'avoir eu à le traiter », avoue l'ancien coach de Dax et de Tyrosse. 

Confirmation de Guy Accoceberry (19 sél.) consultant pour France Info : « À Tyrosse, il n'y avait pas de plan tactique au pied. Il a fallu que j'attende d'être en équipe de France pour travailler les chandelles de récupération dans la boîte. »Idem pour Christophe Lamaison, international entre 1996 et 2001 (37 sél.), l'un des rares ouvreurs français aussi doué à la main qu'au pied. « À Peyrehorade, gamin, taper dans le ballon au pied, c'était s'en séparer. Et c'était hors de question. Tandis qu'à Dax, Thierry Lacroix commençait à démontrer qu'on pouvait gagner un match grâce au jeu au pied. »

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1991. Angleterre - france (21-19) Philippe Saint-André inscrit « l'essai du siècle » après un coup de pied de recentrage de Didier Camberabero. (CLEMENT DENYS / L'EQUIPE) 

Pierre Albaladejo puis Jean-Patrick Lescarboura s'y étaient exercés avant lui. À La Voulte, Guy Camberabero puis son fils Didier aussi... Exceptions qui confirment une règle que Pierre Berbizier (56 sél. à la mêlée) résume ainsi : « En France, on parle de jeu de mouvement, de jeu de passes, mais la définition du rugby est incomplète. Elle a été ainsi transmise de génération en génération, et le jeu au pied a été dévalorisé. » Pis, pour Etcheto, « le buteur-botteur a été dénigré. En France, dire d'un ouvreur qu'il botte, c'est péjoratif. Regardez : on a mis Franck Mesnel en dix et Didier Camberabero à l'aile : ça, c'est typiquement français ! » s'exclame Etcheto, petit-fils de Jean Dauger. 

« En club, l'aspect stratégique du jeu au pied relevait de l'approche individuelle de l'ouvreur », raconte l'international dacquois Lescarboura (28 sél.). « C'est Wilkinson qui a remis le but de pénalité à l'honneur, qui a rendu ce moment spectaculaire », grimace Etcheto. Ah, l'Angleterre ! Berceau du rugby. « Là-bas, tout comme en Irlande et en Nouvelle-Zélande, l'ouvreur est la référence du jeu au pied avant d'être celle du jeu à la main », apprécie Lescarboura. 

Alors direction Gloucester en compagnie de Dimitri Yachvili pour une leçon d'anglais. « À vingt et un ans, j'ai pris conscience de l'importance du jeu au pied stratégique. En Angleterre, les lancements sont structurés pour protéger le botteur, avec des appels et des leurres pour libérer l'espace où il doit déposer le ballon. Tout était calculé. » Idem aux London Irish. « Avec des gars comme Mike Catt et Shane Geraghty, le jeu au pied tactique était pensé. On le travaillait à la vidéo et ensuite à l'entraînement, en situation, avec les montées défensives,souligne l'ancien capitaine et flanker tricolore Olivier Magne (89 sél.), consultant pour l'Équipe et Eurosport.C'était chiant, on courrait à vide, mais c'était normal. »

«Pour les Anglo-Saxons, le jeu au pied est synonyme d'efficacité, alors que pour nous, la passe, c'est le côté spectaculaire» - Pierre Berbizier 

 

En France, râle Richard Astre, ancien capitaine du Béziers de la grande époque, « on préfère le bien-jouer au bien-gagner ». Bien jouer, pour le Racingman Franck Mesnel, « c'était copier Jean Gachassin, Barry John et Phil Bennett, dont je regardais des extraits de matches en cassette. C'était "tout à la main". J'avais un coup de pied puissant, quatre-vingt-dix mètres, je l'avais mesuré. Mais je ne l'ai jamais utilisé. En équipe de France, Jacques Fouroux m'a demandé si ça ne me dérangeait pas que Serge (Blanco) tape à ma place... »

Il fallait donc interroger le modèle, la référence, Jean Gachassin, alias Peter Pan (32 sél.). Son propos illustre cette controverse pied-main à l'origine d'un malentendu. « Nous avions, à Lourdes, la réputation de tout attaquer à la main. Rien n'était moins vrai. Nous tapions au pied dans les endroits découverts quand il le fallait. Jean Prat nous disait :"Photographiez les positions de l'adversaire."Percevoir une situation de jeu, ça s'apprend. L'ouvreur levait la tête et choisissait : au pied ou à la main. On travaillait tout cela à l'entraînement. Avec des codes. "Saint-Girons", par exemple, c'était pour taper dans l'angle. Il y avait aussi le lob par-dessus et le petit rasant pour créer des espaces. Le jeu au pied tactique servait à calmer les montées des défenses. Bien sûr, il y a la culture du French Flair, du jeu à la lourdaise, à la bayonnaise, l'impact de Blanco, Codorniou, Maso, Dédé Boni. C'est notre fonds de commerce, mais on a bossé le jeu au pied. »

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2007. France-Irlande (25-3) Frédéric Michalak, l'adepte du coup de pied extérieur à destination de l'ailier. (RONDEAU / L'EQUIPE) 

Un malentendu de plus, donc, comme la définition du French Flair, qui n'est ni une stratégie ni une tactique mais bien l'art de bonifier un ballon de récupération. Ancien Lourdais lui aussi, Pierre Berbizier a perçu cette cassure historique : « Pour les Anglo-Saxons, le jeu au pied est synonyme d'efficacité, alors que pour nous, la passe, c'est le côté spectaculaire. » Pourtant, au sein du quinze de France dans les années 1990 s'est produit un changement. « Avec Pierre Berbizier comme coach, nous avons travaillé une organisation tactique au pied, un vrai système réfléchi », s'enthousiasme Guy Accoceberry. 

L'intéressé acquiesce : « En 1993, on gagne la série de tests face aux Springboks avec du jeu au pied autour d'Aubin Hueber, Alain Penaud et Thierry Lacroix. En 1994, on parle de l'essai du bout du monde à l'Eden Park, mais c'est d'abord quatre-vingts minutes de présence sur les fondamentaux. » Puis vint la victoire face aux All Blacks lors de la Coupe du monde 1999 sous l'ère Skrela-Villepreux. « Cette demi-finale se joue sur du jeu au pied tactique. Petit par-dessus dans le fermé : essai de Dominici. Coup de pied à suivre : essai de Bernat-Salles. Petit par-dessus sous les poteaux : essai de Richard Dourthe ! »

Avant ce match, Pierre Villepreux n'avait donné qu'un seul conseil aux Tricolores : « Tapez par-dessus leur défense ! Ils n'ont que l'arrière en deuxième rideau. » Vingt ans plus tard, la maladie du rugby français continue de se propager. « Nos internationaux ont un défaut de connaissance stratégique, ils ne maîtrisent pas cette dimension du jeu au pied, constate tristement Richard Astre, capitaine du quinze de France dans les années 1970. Vivre du surnombre à l'extérieur, c'est insuffisant. On finit par ne plus avoir d'effet de surprise. »Davantage qu'une controverse ou un malentendu qui confondrait spectacle et intelligence tactique, l'opposition main-pied se révèle donc être une méprise fatale. Que nos adversaires nous renvoient, comme un reflet dans le miroir.

 

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