Aller au contenu


Photo
- - - - -

RIF - Réforme des Indemintés de Formation


  • Veuillez vous connecter pour répondre
15 réponses à ce sujet

#16 el landeno

el landeno

    Joueur de TOP 14

  • Membres
  • PipPipPipPipPipPipPipPipPipPipPip
  • 4 896 messages
  • Genre:Homme
  • Ville:dax
  • Mon club:

Posté 04 juillet 2019 - 21:19

LNR-FFR : les indemnités de formation des joueurs revalorisées Effective depuis lundi, la réforme des indemnités de formation (RIF) aura des répercussions dans le rugby pro et amateur.
 
de6c3.jpg
Mode d'emploi

L'idée de cette réforme, validée par la LNR et la FFR, est de valoriser et protéger les clubs formateurs, de l'école de rugby jusqu'au centre de formation, en assurant une contrepartie financière à leur travail auprès des jeunes devenus professionnels. Concrètement, après la signature d'un premier contrat pro, chaque club devra verser une indemnité à ceux ayant participé à la formation du joueur en question. Cette indemnité sera due et lissée sur dix ans à partir de la signature du contrat. Son calcul est le fruit d'un travail long et complexe.

 
lire aussi

 

lire aussi

 

« On a demandé à un cabinet indépendant de déterminer quel était le coût de formation moyen d'un joueur professionnel en France (entre 220 000 et 250 000 euros au total), détaille Alain Tingaud, ancien président d'Agen et vice-président de la LNR en charge notamment de la formation, qui a porté cette réforme. Des unités de valeur (UV) ont ensuite été affectées par étapes du parcours, la formation ayant un coût différent selon les niveaux. » Les clubs ayant participé au parcours de formation reçoivent ainsi une indemnisation en fonction de son nombre d'UV. L'indemnité de base, une fois établie, est indexée sur le salaire annuel du joueur.

La réforme s'appliquera la saison prochaine à hauteur de 100 % pour les clubs amateurs. Elle s'appliquera seulement à 10 % entre les clubs pros, pour lesquels il s'agira d'une année test. Par ailleurs, des règlements d'ajustement seront mis en place autour de cette réforme, notamment des indemnités protectrices, appliquées dans un an. « Si un club vient chercher un jeune joueur dans un centre de formation quand il est conventionné, il devra verser une indemnité de protection calculée selon un barème et qui pourra aller jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros, précise Tingaud. Et si un joueur espoir refuse un contrat pro de son club formateur pour signer ailleurs, l'autre club devra aussi s'acquitter d'une indemnité conséquente. »

Un impact qui reste à mesurer

Difficile d'estimer l'impact exact qu'aura cette RIF, mais, combinée aux règlements concernant les JIFF (joueurs issus de la filière de formation), elle devrait pousser les clubs professionnels à investir plus encore dans la formation, sous peine d'être pénalisés financièrement. « Sur les dernières années, on a eu beaucoup de joueurs formés chez nous qui sont passés ensuite dans des clubs pros, l'impact devrait être plutôt positif, estime Bruno Rolland, directeur général de l'USAP après en avoir été le directeur du centre de formation. La formation était déjà un axe stratégique de beaucoup de clubs, ça viendra renforcer ce positionnement. »

4f7cb.png
 

Le patron du centre de formation de l'ASM, Bertrand Rioux, estime lui que cette réforme ne va pas assez loin financièrement : « On était favorables au principe de cette RIF, mais on est un peu déçus de sa mise en oeuvre. Le projet de base était plus ambitieux, plus généreux pour les clubs qui formaient et plus pénalisant pour les clubs qui utilisaient la formation des autres clubs. On aurait aussi aimé que la mise en oeuvre ne soit pas progressive entre les clubs pros. »

Selon les différents acteurs de la formation française, les indemnités protectrices ne devraient pas non plus empêcher les clubs les plus puissants de piocher dans le réservoir des autres. Mais elles devraient limiter les recrutements chez les jeunes talents. « Certains clubs pourront continuer à attirer des jeunes d'autres centres, mais il faudra être précis, judicieux dans ce recrutement », avance Rioux.

Les prochaines étapes

Les clubs amateurs figurent parmi les bénéficiaires de cette RIF. En moyenne, un million d'euros devrait leur être reversé chaque année grâce à cette réforme. Mais ramené au nombre de clubs concernés (entre 380 et 450), les sommes en jeu ne devraient pas révolutionner leur quotidien. « C'est un plus, c'est de l'argent qui n'était pas prévu dans le circuit normal, apprécie Jean-Claude Mercier, président de l'Union des clubs de rugby amateurs. Symboliquement, c'est un geste du rugby pro envers les amateurs. » Mais le dirigeant souhaite surtout voir naître prochainement un nouveau volet à cette réforme : une revalorisation des indemnités de formation des jeunes joueurs amateurs rejoignant les centres de formation des clubs professionnels, et ce même s'ils ne signent finalement pas pro. « Il faut qu'on régule l'exode vers les centres de formation des clubs professionnels, indique Mercier. On a besoin de retrouver de l'effectif. »

Pour les clubs pros, la RIF devrait aussi connaître des évolutions en fonction des observations faites dans les prochains mois. Les institutions se disent vigilantes quant aux éventuels effets de bord qui pourraient avoir lieu, comme une possible intensification du marché des tout jeunes joueurs. Et la réforme pourrait arriver à maturité à l'horizon 2023. « Ma proposition, c'est qu'on se donne trois ans au-delà de l'année prochaine pour atteindre une application à 100 % entre clubs pros, explique Alain Tingaud. Cette progressivité va permettre aux clubs de s'approprier la réforme, d'en voir les bénéfices, d'investir et d'ajuster leurs comportements. »

 

 


  • JB 03 aime ceci




0 utilisateur(s) li(sen)t ce sujet

0 members, 0 guests, 0 anonymous users