XV de France. Jean-Baptiste Elissalde tacle l’attitude de certains Bleus !
Ancien membre du staff du XV de France, Jean-Baptiste Elissalde n'a pas été tendre envers certains joueurs, pointant du doigt leur attitude et des "comportement bizarres".
Publié le 19 Nov 19 à 12:45
L'ancien entraîneur des trois-quarts du XV de France, Jean-Baptiste Elissalde, n'a pas été tendre envers certains joueurs français.
L’ancien entraîneur des trois-quarts du XV de France, Jean-Baptiste Elissalde, n’a pas été tendre envers certains joueurs français. (©Icon Sport)
Jean-Baptiste Elissalde ne sera pas dans le futur staff du XV de France. Son aventure avec les Bleus s’est donc terminée au lendemain de la défaite en quart de finale de la Coupe du monde. L’entraîneur des trois-quarts a emmagasiné beaucoup d’expérience durant les quatre années passés en équipe de France et espère rapidement retrouver un club pour entraîner.
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Dans un entretien à L’Equipe, Elissalde est revenu sur l’attitude et la mentalité des joueurs du XV de France. Et il n’a pas été tendre avec certains pour lesquels « l’équipe de France, être une petite star, ça suffisait ». Il a déploré des « comportements bizarres » tout au long de ces dernières années :
Au-delà de ce côté enfant gâté, il y avait des comportements bizarres. Même dans les relations avec les médias. En équipe de France, tu es plus qu’un joueur et tu ne peux pas répondre des conneries en conférence de presse. La même chose en club, tu prends une volée de bois vert. Comment on peut se permettre de faire ça en sélection ? Il y a un travail à faire.
« Je s’appelle Groot », « Pookie »…
On a tous en mémoire l’attitude de Wenceslas Lauret avec la presse au Japon. Juste après le match face aux Tonga, gagné péniblement 23-21, le troisième ligne du Racing 92 avait fièrement répondu à la presse avec un sourire narquois sur le visage « je s’appelle Groot » (phrase-culte du film Les Gardiens de la galaxie) à la dizaine de questions posées.
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Sur son profil Instagram, il avait enchaîné avec un morceau d’une musique de la Sexion d’Assaut : « Prévenez-les haineux. Prévenez. Prévenez-les haineux. Vous trompez pas d’ennemis les mecs. Souvent ça coûte cher ». Ceci pour marquer son désaccord avec les médias, qui sortaient les compositions d’équipe avant l’annonce officielle de Jacques Brunel. Le Racing 92 n’avait guère goûté à cette attitude de Lauret, qui portait également atteinte au club des Hauts-de-Seine.
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N’oublions pas non plus l’affaire de la chanson Pookie d’Aya Nakamura diffusée lors d’un entraînement des Bleus, clairement à l’adresse des journalistes présents au Japon. Les joueurs étaient arrivés avec cette musique à fond pour provoquer. « Pookie » signifie en l’occurrence « être une balance ».
« Une vision d’eux un peu surévaluée… »
« L’équipe de France, certains ne se rendent pas compte de ce que ça veut dire. Ils prennent le bon côté des choses, mais ils oublient les devoirs. Et le premier, c’est le travail », a souligné par ailleurs Elissalde, comme pour souligner le manque de travail et d’implication de la part d’une partie des internationaux français.
On a des joueurs qui sont très bien payés, qui ont énormément de confort dans leur club, et qui ont peut-être une vision d’eux un peu surévaluée. Ça ne permet pas de s’entraîner davantage et plus fort au quotidien, alors qu’il y a un « gap » énorme entre le Top 14 et le niveau international.
Toutefois, l’ancien demi de mêlée international se veut « optimiste » pour la suite des opérations. D’autant plus que Fabien Galthié et son staff vont s’appuyer sur une grande majorité des joueurs sélectionnés pour la dernière Coupe du monde au Japon. « La nouvelle génération a pris de l’expérience pendant la Coupe du monde, et qu’elle commence à comprendre que ce travail supplémentaire, c’est un devoir ».
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