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EDF de Galthié


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9976 réponses à ce sujet

#1876 Jesus Hans Hubert Vorme

Jesus Hans Hubert Vorme

    Salut Fred

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Posté 20 janvier 2020 - 15:25

Non de dieu, un Castrais en EDF alors la on est mal on est très mal il va nous contaminer tous les autres :lol:

Je viens de transmettre ton identité à Gerard Cholley... :P


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#1877 Rugby ?

Rugby ?

    Champion du Monde

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Posté 20 janvier 2020 - 15:29

Attends, y'a pas eu de communication sur son cas pour l'instant. B)

Justement !



#1878 castrais avant tout

castrais avant tout

    Champion d'Europe

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Posté 20 janvier 2020 - 22:58

 
Houkpatin... le mec a un nom de sous marin russe, normal qu'il avance caché et que tu le connaisse pas  :D


http://sport24.lefig...unkpatin-989742

#1879 urbanodg

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Posté 21 janvier 2020 - 02:02

 
 
 
Du coup j'avais dit que je ferais l'exercice de regarder les nouveaux, et de qualifier dans quelle mesure on pouvait s'attendre à leur sélection ou non.
 
Prévisibilité en essayant de se mettre dans la peau du club au moment de la sélection CDM, au sens de "est-ce que les clubs pouvaient le prévoir afin d'adapter sa stratégie d'effectif ?"
 
C'est forcément subjectif, et je considère comme plutôt prévisible des jeunes très en vue, peu prévisible des moins jeunes jamais appelés par exemple. Prévisible sur un club qui a performé (Toulouse...), non prévisible qui s'est révélé après la sélection CDM (genre Bouthier).
 
 
Première ligne
Très probable : Dorian ALDEGHERI, Cyril BAILLE, Demba BAMBA, Camille CHAT, Julien MARCHAND, Jefferson POIROT 
Moyennement probable : Anthony ETRILLARD, Jean-Baptiste GROS 
Peu probable : Mohamed HAOUAS
 
Deuxième ligne
Très probable : Paul WILLEMSE, Bernard LE ROUX
Moyennement probable : Killian GERACI, Boris PALU
Peu probable : Cyril CAZEAUX, Romain TAOFIFENUA
 
 
Troisième ligne
Très probable : Grégory ALLDRITT, François CROS, Charles OLLIVON, Selevasio TOLOFUA
Moyennement probable : Dylan CRETIN, Alexandre FISCHER, Sekou MACALOU, Cameron WOKI (tous hésité à peu probable, j'aurais mis peu probable sur liste à 30, moyen probable sur liste à 42)
Peu probable :  
 
Demi de mêlée
Très probable : Antoine DUPONT, Baptiste SERIN
Moyennement probable : 
Peu probable : Maxime LUCU
 
 
Demi d’ouverture
Très probable : Matthieu JALIBERT, Romain NTAMACK
Moyennement probable : Louis CARBONEL
Peu probable :
 
Centre
Très probable : Gaël FICKOU, Virimi VAKATAWA
Moyennement probable : 
Peu probable : Julien HERITEAU, Arthur VINCENT
 
Ailier
Très probable : Damian PENAUD, Teddy THOMAS
Moyennement probable : Vincent RATTEZ, Gabriel NGANDEBE
Peu probable : Gervais CORDIN, Lester ETIEN
 
Arrière
Très probable : Thomas RAMOS
Moyennement probable : Kylan HAMDAOUI
Peu probable : Anthony BOUTHIER
 
 
Si je compte bien, j'arrive à 21 très probables, 12 moyennement probables, 9 peu probables.
Forcément c'est subjectif et approximatif, mais ça suffit à illustrer ce que je voulais dire : il y a de l'imprévisibilité, d'autant plus avec une liste plus large, mais au fond il y a tout de même une bonne part de bien prévisible (une bonne moitié).
 
Quand on évoquait Toulouse, pour le coup je mets les 8 toulousains en très probables. Ceux qui me semblaient les moins évidents se trouvent à Bordeaux, Montpellier, Toulon, Stade Français. Et donc ce sont plutôt ces clubs qui n'avaient pas forcément les moyens d'imaginer devoir gérer des sélectionnés.
Ce qui ne veut pas dire d'ailleurs qu'ils auront des soucis, car pour rappel il y a plus de sélectionnés, mais ceux qui ne seront pas dans les 30 pourront jouer en club.

Pas d'accord pour Tao et bouthier que je vois + haut dans la hiérarchie, mais bon il vient de se péter

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#1880 el landeno

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Posté 21 janvier 2020 - 07:10

Sept jeunes champions du monde avec les Bleuets convoqués pour le Tournoi Sept joueurs sacrés au niveau mondial avec les Bleuets, au cours des deux dernières années, sont en stage avec le groupe France à Nice pour préparer le Tournoi. Une situation unique.

Après les titres de champions du monde des moins de 20 ans, en 2018 et 2019, on les considérait comme l'avenir des Bleus. À voir la composition du groupe France réuni à Nice depuis hier, l'avenir a une bonne tête de présent. Sur les 19 bizuths, sept ont été sacrés avec les Bleuets, à une ou deux reprises : Demba Bamba, Jean-Baptiste Gros, Kilian Geraci, Cameron Woki, Romain Ntamack, Louis Carbonel et Arthur Vincent. Sans préjuger de combien seront encore là dans le groupe restreint, annoncé jeudi, on peut le dire : jamais la jeunesse n'avait frappé à la porte du quinze de France aussi tôt, aussi fort.

 

Des similitudes existent avec la génération 2006, championne du monde des moins de 21 ans (les catégories étaient différentes à l'époque), qui avait envoyé chez les «grands» Jacquet, Beauxis, Guirado, Mermoz, Chouly, Tillous-Borde ou Médard dans les deux années suivantes, mais ils étaient déjà plus âgés. Plus récemment, en 2016, année post-humiliation contre les All Blacks (62-13) en quarts de finale de la Coupe du monde, le nouveau sélectionneur Guy Novès avait convoqué 8 joueurs non capés, seuls deux (Camara et Chat) avaient disputé le Mondial avec les Bleuets en 2014 ou 2015.

Pour Sébastien Piqueronies, manager général lors des titres 2018 et 2019, la convocation d'un septième des cinquante joueurs sacrés n'est pas une surprise. Il refuse pourtant de parler de génération dorée, évoque celle des joueurs nés en 1996 et 1997, qui était «aussi performante» avec les Penaud, Dupont, Belleau, Mauvaka ou Couilloud. Mais la bande des sept a l'avantage d'être allée au bout, et deux fois pour la majorité (Gros, Carbonel, Géraci, Vincent).

«Ces titres ont généré chez eux de la confiance», note Piqueronies. Contrairement à certaines devancières, cette génération tombe par ailleurs dans un creux de résultats de l'équipe de France, et sur un nouveau sélectionneur ouvert à la jeunesse. «Depuis le début de sa mandature, Fabien Galthié a eu un regard proche de nous», note Piqueronies, qui chapeaute désormais l'ensemble des sélections de jeunes et a accueilli le sélectionneur et son staff lors du stage des Bleuets à Naples, la semaine passée.

La nouvelle génération, aidée par la règle des JIFF, qui impose aux clubs d'aligner seize joueurs formés en France en moyenne, a bien grandi depuis les titres. Romain Ntamack et Demba Bamba ont disputé le Mondial avec la «grande» équipe de France. Arthur Vincent est celui de la bande qui joue le plus en Top 14 (13 matches cette saison avec Montpellier), Louis Carbonel sort d'une excellente période à Toulon, Jean-Baptiste Gros (Toulon), Cameron Woki (Bordeaux-Bègles) et Kilian Geraci (Lyon) jouent très régulièrement... «On remarque que le rugby professionnel français laisse de la place aux jeunes, pas parce qu'ils sont Français, mais parce qu'ils ont du talent», pense Piqueronies, pour qui l'éclosion de la génération est aussi le fruit d'une politique fédérale. «J'ai toujours été sensible à l'idée d'un parcours cohérent. On a peut-être manqué d'accompagnement auprès des jeunes auparavant...»

«Ce sont des garçons qui s'adaptent vite [...]. Ils savent que la marche à franchir est importante»

Sébastien Piqueronies, ex-manager des moins de 20 ans

 
 
 

C'est un autre monde qui attend ces «graines semées dans les équipes jeunes» que l'ancien manager va désormais observer dans un nouveau jardin. Si l'on pousse la métaphore botanique un peu plus loin, on peut parler d'un nouveau climat, avec plus d'attente et de pression. À leurs côtés, ils ne trouveront pas beaucoup de tuteurs pour les aider à grandir (Gaël Fickou compte 51 sélections, et avec lui, seuls Serin, Le Roux et Poirot dépassent les trente).

«Ce sont des garçons qui s'adaptent vite et qui ont grandi dans leur parcours de façon linéaire, pense leur ancien manager. Ils savent que la marche à franchir est importante. La pression est plus forte, elle n'existe presque pas en jeunes. Mais chacun est assez lucide et humble. Ils vont augmenter leur niveau d'exigence.» Ntamack et Bamba y sont plutôt bien parvenus depuis leur début en Bleus, il y a un an.

Pour Sébastien Piqueronies, la convocation des sept ex-Bleuets est aussi «un message fort envoyé à la nouvelle génération», qui verra que la porte du groupe France n'est pas fermée. D'autres camarades des titres 2018 et 2019 les rejoindront peut-être bientôt. À Naples, Fabien Galthié a été impressionné par le troisième-ligne aile rochelais Matthias Haddad-Victor, champion 2019, pas encore 19 ans. Certains figurent déjà dans un groupe élargi.

«Entre le 40e annoncé et le 50e qui ne l'est pas, il se trouve des joueurs comme Pierre Louis Barassi, Clément Laporte, ou encore Lucas Tauzin», précise Piqueronies. Pour la « ligue des champions » déjà convoquée en bleu, la question est maintenant de savoir combien figureront dans la liste des 28 joueurs retenus pour France - Angleterre, qui sera annoncée jeudi.

Fortunes diverses

Héros des deux derniers étés, les champions du monde des moins de 20 ans n'ont pas tous la même réussite en club.

Ils se sont installés

Une bonne partie des champions 2018 s'est taillé une jolie place en club. Convoqué au Mondial comme remplaçant de Wesley Fofana, Pierre-Louis Barassi, titulaire à Lyon, aurait pu faire partie de la liste pour le Tournoi sans une blessure à la pommette droite. À Toulouse, le talonneur Guillaume Marchand a directement participé à la conquête du Brennus l'an dernier, alors que Tauzin a réussi de grosses performances et que Lebel a gagné du temps de jeu cette saison (six titularisations) en l'absence des cadres durant la Coupe du monde.

Le demi de mêlée Coville (Stade Français) ou le talonneur Lamothe, prêté par l'UBB à Bayonne (13 matches, 5 titularisations), sont installés dans la rotation à leur poste. Il en aurait sans doute été de même pour l'arrière Clément Laporte à Lyon, mais l'ancien Agenais (25 matches la saison dernière) est à l'infirmerie depuis septembre. Chez les champions 2019, le centre Julien Delbouis avait profité du Mondial au Japon à l'automne pour prendre un peu plus d'importance (7 titularisations en Top 14 contre deux l'an passé à la même époque) au Stade Français, mais il a depuis été stoppé par une grave blessure à un genou (rupture du ligament latéral externe).

Ils gagnent du temps de jeu

Beria (Cermont), Delord (Brive), Dumortier (Lyon) : ces champions 2019 ont connu leur première titularisation en Top 14 cette saison. De la même génération, l'ouvreur toulonnais Smaili et l'ailier palois Pinto gagnent du temps de jeu : le premier a ouvert son compteur d'essai en Top 14 lors de la 7e journée, alors que le second a signé un doublé en Challenge contre Leicester le week-end dernier. La deuxième compétition européenne sert justement de rampe de lancement à d'autres, comme Azagoh (Stade Français), Maravat et Hocquet (Agen) ou Barka (Pau). Chez les joueurs titrés en 2018, le Racingman Kolingar et le Bayonnais Boniface cumulent les feuilles de match au difficile poste de pilier, alors que Francoz (Stade Français), Diallo (Racing 92) et Lavault (La Rochelle) pointent le bout de leur nez.

Ils s'éclatent en Pro D2

Beaucoup de membres du groupe France actuel sont passés par la Pro D 2, et cela sera peut-être leur cas un jour : le troisième ligne Zegueur, très performant avec Oyonnax, est suivi par le staff tricolore. À Mont-de-Marsan, Séguret, Coly, Nardi et Marty sont des titulaires réguliers, comme Hirigoyen à Biarritz.

Ils sont en attente

Le statut de champion du monde n'est pas encore gage de temps de jeu. Burin, auteur d'un essai en finale en juin dernier contre l'Australie, et Donovan Taofifenua n'ont disputé que quelques minutes avec Agen et Clermont, comme Daniel Brennan à Montpellier (99 minutes en un an et demi). Lachaud (Toulon), Eglaine (Grenoble), Haddad-Victor (La Rochelle), Mallez, Hamonou (Toulouse) poursuivent eux leur apprentissage en Espoir.

L'agenda des Bleus
Jusqu'au 31 janvier : Stage de préparation à Nice
Jeudi : Annonce d'une première liste de 28 joueurs retenus pour le premier match du Tournoi
30 janvier : Annonce de la composition face à l'AngleterreTournoi des Six Nations
Dimanche 2 février - 16h : France - Angleterre
Dimanche 9 février - 16h : France - Italie
Samedi 22 février - 17h45 : Pays de Galles - France
Dimanche 8 mars - 16h : Ecosse - France
Samedi 14 mars - 21h : France - Irlande 

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#1881 sebduth

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Posté 21 janvier 2020 - 13:42

Pas d'accord pour Tao et bouthier que je vois + haut dans la hiérarchie, mais bon il vient de se péter

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Tao j'avais hésité justement, et Bouthier vu que je me place en juillet, franchement c'était absolument impossible à deviner, on ne le connaissait pas.

 

Mais bon, si sur 42 t'as 2 désaccords, au fond on est bien en phase :)



#1882 inASMweTrust

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Posté 21 janvier 2020 - 16:00

L'œil de Richard Hill, entraîneur de Rouen et ex n°9 des Anglais, sur  Hountpakin. 

https://actu.fr/norm...e_30901598.html


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#1883 el landeno

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Posté 23 janvier 2020 - 07:13

Avant le Tournoi des Six Nations, les Bleus s'entraînent en intensité augmentée Fort de l'expérience lors de la dernière Coupe du monde, le staff français a décidé d'augmenter le rythme des entraînements en bleu : voici comment et pourquoi. Un changement anticipé

La révolution avait déjà eu lieu l'été dernier pendant la préparation à la Coupe du monde au Japon. Sous l'impulsion de Fabien Galthié, qui était encore adjoint, et Thibault Giroud, directeur de la performance, tous nommés pour renforcer le staff de Jacques Brunel, les Bleus avaient basculé dans une préparation physique intégrée au rugby. Les entraînements seraient donc plus intenses et plus rythmés. Idem pour le développement des qualités physiques, qui est effectué à l'intérieur des séances avec ballon.

En même temps qu'inculquer une culture du travail différente et surtout bien plus exigeante, l'intention de l'encadrement était de faire correspondre au maximum le travail de semaine aux réalités du match. « L'entraînement à haute intensité prépare à la fois techniquement et physiquement, décrit le sélectionneur national. Dans un espace-temps limité, il s'agit de développer des compétences à la fois physiques, athlétiques, techniques et également collectives. Tout est fait conjointement à un rythme plus élevé que lors des matches. Plus cela va vite, plus le cerveau développe des connexions neuromusculaires et s'habitue à réaliser des gestes dans des situations de grande fatigue, de grande pression. »

Rivaliser avec les meilleurs

Cette nouvelle méthode n'avait pas qualifié le quinze de France pour les demi-finales du dernier mondial (éliminé en quarts par le pays de Galles), mais elle a contribué à grignoter un peu de son retard. « On avait des déviations de pratiquement 35 % sur certaines séquences longues et courtes par rapport aux meilleures nations, se souvient Giroud. Donc on s'est dit qu'il fallait désormais qu'on aille taper dans les mêmes intensités que les plus forts à l'entraînement. Pendant l'été, on a procédé par palier et ça nous a pris trois mois pour essayer de nous en approcher au maximum. Au retour du Japon, on était encore à 15-20 % de déviation en fonction des critères et des postes. Mais c'est constamment en évolution, et pendant le Tournoi, on va encore aller chercher plus haut. »

Toujours avec cette préoccupation lancinante d'instaurer une culture du travail et de l'effort. « Longtemps, le joueur français s'est dit que s'il ne s'économisait pas, il serait fatigué une fois qu'il aurait le ballon en sa possession, indique l'ancien joueur de foot américain. En réalité : non ! Le jeu sans ballon va vous permettre d'être en avance sur la défense, de prendre la ligne d'avantage, mais pour cela il faut être prêt physiquement. C'est un réel travail d'éducation pour que les mecs se rendent compte de ce qu'on leur demande. »

Un travail méthodique

Le point de départ est immuable : le projet de jeu est écrit par les entraîneurs. Ils vont tricoter leurs séances selon des thèmes de défense ou d'attaque à l'intérieur desquelles les préparateurs physiques corréleront des données athlétiques à atteindre pendant les exercices. « Les séquences à haute intensité sont là pour recréer la réalité du rugby en match selon le rugby souhaité et non pas une méthode pour développer uniquement l'aspect physiologique. La priorité c'est le rugby ! », assène Giroud. Mercredi matin, l'entraînement ouvert au public était axé sur l'énergétique. À savoir : des séquences longues de ballon vivant et courses explosives avec des temps de repos très courts au coeur d'un travail d'animation offensive.

Aujourd'hui, à huis clos, le sujet sera la défense et l'objectif physiologique neuromusculaire. Cette fois, les séquences seront plus courtes avec plus de repos. L'idée sera d'aller chercher de hautes vitesses et des changements de rythme avec un aspect énergétique limité. « Il y a un gros travail de planification scientifique en amont, rappelle le patron de la prépa physique. Quand on arrive sur un entraînement, on sait exactement ce qu'on va faire et pourquoi on va le faire. Après, cette planification se fait toujours dans un but de progrès. »

L'entraînement plus dur que le match

On a souvent entendu dans les travées de Marcoussis qu'il fallait, en semaine, garder de la fraîcheur pour le week-end. La donne a donc totalement changé sous l'impulsion de Galthié, qui explique : « Aujourd'hui, nous avons accès à la data, les entraînements sont monitorés et nous sommes capables de dire à des joueurs : "Voilà ce que vous devez être capables de faire si vous voulez progresser dans votre semaine, notamment grâce à l'exigence que vous allez mettre dans l'entraînement, et voilà ce que vous allez développer." Alors on va être concret sur l'intensité nécessaire, les distances précises, à des vitesses données, parce que dans n'importe quel sport, le cerveau enregistre ce qu'on lui demande de faire. Et si vous lui demandez d'être en capacité de réaliser des gestes à la vitesse maximale, à une intensité maximale sous un effet de fatigue maximale, et bien là vous êtes en train de progresser. »

Giroud abonde : « À l'entraînement, on essaie de créer des niveaux d'intensité largement supérieurs au match. À l'heure actuelle, un match de rugby en "ball in play" (ballon vivant sur terrain sans mauls, mêlées et touches) s'élève à 22 ou 24 minutes (soit 42 minutes de temps de jeu effectif). Pendant la préparation à la Coupe du monde, on a recréé à l'entraînement des "ball in play" de match. Et lors du stage en Espagne, nous avions essayé d'atteindre, sur 5 jours, l'équivalent de trois fois un match complet, en modulant les contacts. Au début, quand on faisait ce type d'entraînement à haute intensité, après quinze minutes, c'était ballons par terre, replacement en baisse. Ce qu'on voulait, c'est que les joueurs restent le plus lucide possible, atteignent les valeurs physiques souhaitées le plus longtemps possible pour se rapprocher de la réalité du match international. Et derrière, on a cherché à en rajouter un autre, puis un autre. En gros de les placer en surcharge pour que, quand ils arrivent en match, tout soit plus facile. Alors évidemment, pendant le Tournoi, on ne peut pas en faire autant, mais la philosophie et la finalité restent les mêmes. »


Comment l'exploitation des données GPS améliore le travail des Bleus L'exploitation des données GPS de manière scientifique a révolutionné les entraînements. Immersion avec la cellule performance des Bleus.

Les datas, comprenez les données chiffrées de la dépense énergétique des joueurs, sont devenues des éléments incontournables de la préparation à la haute performance. « Quand les entraîneurs ont une compréhension scientifique de ces données transférables au rugby, cela devient un outil magique », insiste Thibault Giroud, directeur de la performance du quinze de France. Elles s'articulent autour de trois grands thèmes : le contrôle de la charge, l'indice de fatigue et le développement physiologique au service d'un projet de jeu rédigé en amont.

 

Sur le terrain, le schéma est simple. Quentin Rinaldi, le sport scientist, s'installe derrière un ordinateur au bord de la pelouse. Là, il capte en temps réel les données transmises par les GPS greffés au dos des joueurs. Giroud, lui, est sur la pelouse, au milieu des joueurs et des entraîneurs. Les deux hommes, qui ont défini des objectifs en amont, sont en contact permanent avec le reste du staff via des talkies-walkies. « Je ne peux pas travailler sans Quentin, explique Giroud. Ce serait ingérable. Son boulot est de mettre en langage concret et scientifique mes besoins sur le terrain. Il est capable de me créer des schémas scientifiques en rapport avec la demande physiologique du projet de jeu des entraîneurs, comme la vitesse de replacement du cinq de devant sans ballon. » Sur ce cas précis, le staff tricolore a choisi de travailler sur deux datas : les km/h, pour la vitesse de déplacement, et le temps de back in game en secondes, soit le temps qu'un joueur prend pour se remettre sur ses appuis après un passage au sol.

Fini le doigt mouillé pour deviner l'état de forme des troupes. Froids et incontestables, les chiffres sont déployés par Rinaldi sur écran géant : « Je peux afficher les courbes en temps réel des vitesses des joueurs. En même temps, j'ai un tableau récapitulatif avec tous les noms, leur moyenne que je peux classer, mais aussi le ratio entre la haute intensité combat (workrate) et la haute intensité courue. » Surtout, le live permet de réguler l'exercice in situ souligne Giroud : « En pleine séquence, un entraîneur peut aller voir un joueur pour lui dire : Tu n'y es pas ! Tes accélérations ne sont pas assez hautes. C'est intéressant parce que l'entraîneur et le joueur savent où ils en sont. »

« Ces données nous permettent d'aller chercher plus loin, de progresser »

Thibault Giroud, directeur de la performance des Bleus

 
 
 

Dix données scientifiques prépondérantes garnissent aujourd'hui la bibliothèque d'entraînement au rugby international. Elles sont scrutées en permanence par les traqueurs électroniques de Rinaldi, qui, spontanément, pense aux coups d'envoi pour illustrer leur vocation : « On doit vérifier que, sur chacun d'entre eux, le joueur doit être à plus de 90 % de sa vitesse max. Derrière, si un entraîneur vient nous dire : On ne récupère jamais nos ballons sur cette phase de jeu, on ne comprend pas pourquoi. Eh bien, si certains joueurs sont en dessous de cette vélocité, on va pouvoir sortir les données pour l'illustrer. »

Les deux hommes mesurent aussi les accélérations. Giroud poursuit : « Il est difficile de sortir d'un effort statique, qui engorge les muscles, à un effort explosif, c'est-à-dire un sprint, et certains profils ont besoin de travailler sur cet aspect. Après une mêlée ou un maul, la vitesse de ligne défensive du cinq de devant doit atteindre 2,5 m/s. Or, des mecs tombent à 2 m/s, voire 1,8 m/s. »

À l'issue de la séance, Rinaldi va compiler les données accumulées pendant la séance et produire un rapport correspondant aux attentes de Giroud. « Dessus figurent nos objectifs de prédiction et le résultat de la séance, explique le boss de la perf. Ces données nous permettent d'aller chercher plus loin, de progresser. Que les mecs se rendent compte, s'approprient le truc et qu'ils comprennent qu'ils touchent à la fois leurs objectifs rugby et athlétiques. »


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Posté 23 janvier 2020 - 08:58

L'œil de Richard Hill, entraîneur de Rouen et ex n°9 des Anglais, sur  Hountpakin. 

https://actu.fr/norm...e_30901598.html

à mettre en parallèle avec son ITW sur RR. Comme quoi un entraîneur anglais, qui va faire bosser ses mecs dans des staffs pro anglais, ça ouvre des possibilités, des innovations, etc. Non pas qu'on soit mauvais en France, mais qu'il est toujours rafraichissant d'aller voir ce qui se passe ailleurs. 

 

Quels aspects de ton jeu as-tu fait évoluer pour passer de Rouen en Fédérale 1 au Castres Olympique en Top 14 puis en Equipe de France ?

W.H : Au début de ma carrière, j’étais plutôt rude, j’étais brut, mais je n’avais pas de technique individuelle. C’est à Rouen qu’on m’a appris à travailler les skills, à faire des passes, à lire les défenses adverses… Enfin tout un travail de technicité. Ça a été long, ça a pris plusieurs années, mais à force de persévérance, j’y suis arrivé.



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Posté 23 janvier 2020 - 09:16

Merci el Landeno.
On voit et on entend beaucoup Giroud depuis l'été dernier. Sans doute très compétent dans son domaine, mais là ça fait un peu gourou des data son affaire.
Après, si tout ceci est au service d'un vrai projet de jeu, pourquoi pas
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Posté 23 janvier 2020 - 09:19

Merci el Landeno.
On voit et on entend beaucoup Giroud depuis l'été dernier. Sans doute très compétent dans son domaine, mais là ça fait un peu gourou des data son affaire.
Après, si tout ceci est au service d'un vrai projet de jeu, pourquoi pas

Surtout si tu rates le tournoi faudra lui demander qu'est ce qui s'est passé avec ses cyborgs de data.
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Posté 23 janvier 2020 - 09:46

Merci el Landeno.
On voit et on entend beaucoup Giroud depuis l'été dernier. Sans doute très compétent dans son domaine, mais là ça fait un peu gourou des data son affaire.
Après, si tout ceci est au service d'un vrai projet de jeu, pourquoi pas

Une fois de plus on se retrouve devant le syndrome de l'homme providentiel. Comme tu dis, si c'est un élément d'un projet OK, mais là on met ça en avant comme si ça allait être le déclencheur du miracle (et comme si personne au monde ne travaillait déjà comme ça…). Je me souviens de reportages sur des clubs anglais (il y a au moins 5 ans) qui équipaient les joueurs de GPS, qui analysaient tous les déplacements et courses en matche et à l'entraînement, pour cibler au mieux le travail à faire.  Nous on a  inventé le Minitel, pourquoi on irait sur Internet, après tout  :ermm:



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Posté 23 janvier 2020 - 09:52

Pour le coup la data c'est mon métier, ça me parle :)

 

C'est la professionnalisation du rugby, ça factualise beaucoup de choses qui restaient jusqu'à présent de l'ordre du ressenti, et donc ça permet de diagnostiquer les vrais (bons) axes d'amélioration, ou de mieux analyser l'adversaire.

C'est même pour moi plutôt dingue qu'on n'en parle que maintenant au plus haut niveau, alors que l'outillage existe depuis des années.

 

Le tout est de ne pas tomber dans l'excès, donc de savoir utiliser / lire ces informations, et ne pas s'arrêter à ça.

La data permet beaucoup de choses mais vient en complément d'autres aspects humains, et non en remplacement (on n'est pas des robots). En entreprise "classique" il y a la dérive qui consiste à se limiter à ces indicateurs mesurables, et à résumer le management des personnes et la prise de décision à ça. Il ne faut pas que le rugby tombe là-dedans, d'autant plus avec la dimension psychologique autour de l'engagement qui est fondamentale dans un sport de combat.


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#1889 exilé-sud-ouest

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Posté 23 janvier 2020 - 12:02

Pour le coup la data c'est mon métier, ça me parle :)

 

C'est la professionnalisation du rugby, ça factualise beaucoup de choses qui restaient jusqu'à présent de l'ordre du ressenti, et donc ça permet de diagnostiquer les vrais (bons) axes d'amélioration, ou de mieux analyser l'adversaire.

C'est même pour moi plutôt dingue qu'on n'en parle que maintenant au plus haut niveau, alors que l'outillage existe depuis des années.

 

Le tout est de ne pas tomber dans l'excès, donc de savoir utiliser / lire ces informations, et ne pas s'arrêter à ça.

La data permet beaucoup de choses mais vient en complément d'autres aspects humains, et non en remplacement (on n'est pas des robots). En entreprise "classique" il y a la dérive qui consiste à se limiter à ces indicateurs mesurables, et à résumer le management des personnes et la prise de décision à ça. Il ne faut pas que le rugby tombe là-dedans, d'autant plus avec la dimension psychologique autour de l'engagement qui est fondamentale dans un sport de combat.

Perso je rejoins inASMweTrust pour moi ce qui est dingue c'est que l'on présente la chose comme une nouveauté extraordinaire alors que cela existe depuis des années et des années pour les équipes nationales et même à l'échelon national! Il suffit de regarder des images des entrainements de l'ASM ou n'importe quel club de Top14 pour voir que les joueurs évoluent déjà avec des capteurs GPS depuis plusieurs années.

Alors peut-être qu'il y a plus d'infos collectées (?) ou leur utilisation est plus poussée (?) mais parler de révolution cela me semble bien exagéré!!!

Et l'apport de Giroud au RCT lors de son passage entre 2017 et 2019 ne me semble pas flagrant dans les performances des joueurs.



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Posté 23 janvier 2020 - 12:44

Déjà, Giroud travaille en liaison permanente (sur le terrain), avec les entraineurs et sur un projet de jeu.

Les analyses et les performances demandées sont faites, dans un but prédéfini.

A la différence des entrainements, "tours de terrain".

J'imagine aussi que les exigences tiennent compte du niveau de départ du joueur, et que les résultats exigés sont planifiés de manière progressive.

Parler de gourou.... ça me laisse sans voix. Il s'agit uniquement de technique, jamais dans la description ci-dessus on ne parle de travail sur le mental.

Homme providentiel ? En quoi ? S'il doit y avoir un homme providentiel, ce sera Galthié. C'est lui qui aura les honneurs, ou la porte de sortie.

Sur le plan du travail exigé, il me semble comprendre, pourquoi les joueurs de la CDM, reviennent dans un état de fatigue physique très différent. On le voit, certains sont cramés, d'autres sont en pleine paluche.Il y a certainement eu,une quantité d'effort très différentes exigées d'un joueur à l'autre, pour atteindre le niveau défini. Je pense entre autres à l'exemple concernant le 5 de devant et à des pilars qui semblent ne pas trop encore, avoir encaissé la charge.

La méthode me parait rationnelle sachant qu'elle est fondée sur un projet de jeu.

Maintenant, comme de dit L'éxilé, il ne faut pas oublier l'humain. Mais ça ce n'est pas le domaine de Giroud, aux entraineurs, à Galthié de gérer le comportemental..............j'espère que Galthié à su,là aussi, bien s'entourer.

 

NB: Je comprends aussi l'importance d'avoir besoin de joueurs jeunes. lls ont beaucoup plus de réactivité et d'adaptabilité que les "anciens" ancrés souvent dans la routine des entrainements plus traditionnels.






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