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EDF de Galthié


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9976 réponses à ce sujet

#751 George Abitbol

George Abitbol

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Posté 09 août 2019 - 10:05

Pfff...Punaise défendre l'indéfendable avec des argument aussi pueril....

Tu auras confondu pueril et factuel.

Déjà d'un pour répondre à cette phrase j'en sais rien mais toi non plus a priori

Mais c'est la différence entre nous deux. On n'en sais rien tous les deux, mais toi ça te permet de tirer des conclusions définitives et des certitudes.


Moi je ne fais qu'émettre des doutes et de prudentes réserves.

#752 le nougatier

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Posté 09 août 2019 - 10:47

Ah bon ? Tu as été interviewé tous les joueurs un par un pour balancer ça avec autant de certitudes ?

Là tu fais des suppositions. C'est ce que je te reproches (et à ton blog).

La seule phrase factuelle, c'est Vahaamahina qui dit « je lui ait dit que ça me ferait chier de ne pas être encore sélectionné ».

Il n'est pas dit si c'était en tête à tête, en privé, ou bien au petit dej au détour d'une phrase comme une autre, entre deux entraînements, ou autre.

C'est moi qui suppose ou toi là? Le contexte je voie pas ce que cela change a la phrase comme je l'ai déjà dit et le dit toi meme la seule chose factuel  c'est cette phrase fut prononcé moi je ne commente que la phrase. Après toi tu veux absolument absoudre Vaha et t'iinvente un contexte et fait des suppositions ....

Mais bon si ça peut te conforter dans ton discours des méchants clermontois, comme tes potes du blog des rageux, on ne peut pas t'en empêcher.

 

Et ca c'est quoi comme phrase.? une certitude, une prudente réserve, une suppossition ou une attaque personnel qui n'a rien a voir avec le sujet?

 

Enfin bref balaye un peu devant chez toi avant de faire la leçons aux autres.
 

 

Après je le redis encore une dernière fois pour que tu essayé de me faire comprendre je m'en carrre les roubignole que Vaha soit Clermontois.

Un toulonnais aurait dit au coach la même chose j'aurais tirer les même conclusion et n'aurais pas jugé l'homme mais plutôt le contexte qui l'amene à émettre cette phrase.

 

A savoir pour les conclusions que pour moi ce genre de phrase indique que ce groupe vit mal pour qu'un cadre ose dire cela et peu importe le contexte et je comprend que Vaha s'inquiète.

 

Et pour moi l'histoire des gars réservistes dont on ne sais pas bien s'ils ont leur chance ou pas en rajoute une couche et crée un malaise dans ce groupe.

Comme croit tu que Picamoles vit dans le groupe en voyant les articles sur Ollivon et autres sortir? Cette phrase aurait pu être faite par Picamoles d'ailleurs qui est aussi normalement considérer comme un cadre de l'équipe aussi j'aurais dit pareil.

 

Après pour revenir à la guerre que tu veux absolument me préter Toulon/Clermont.

Il se trouve en plus que la plupart des réservistes sont toulonnais et que les Clermontois sont pour la plupart titulaire. Après je serais bien content pour les toulonnais personnellement qu'il aille au Japon. Ollivon très clairement le mérite. Mais je ne peux m’empêcher de penser que vis à vis du groupe et de ce qui fut dit avant ça crée une mauvaise dynamique.



#753 George Abitbol

George Abitbol

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Posté 09 août 2019 - 11:20

Après je le redis encore une dernière fois pour que tu essayé de me faire comprendre je m'en carrre les roubignole que Vaha soit Clermontois.
Un toulonnais aurait dit au coach la même chose j'aurais tirer les même conclusion et n'aurais pas jugé l'homme mais plutôt le contexte qui l'amene à émettre cette phrase.

Ok je veux bien te croire.

Mais alors répond sincèrement à ces deux questions :
1/ Est-ce que la déclaration de vahaamahina a fait un scandale ailleurs que sur le blog du RCT ? (J'avoue je n'ai pas cherché, mais tu en connais peut-être)
2/ Est-ce que si c'était un Toulonnais ça aurait valu un article du style « Carbonnel demande des garanties à Brunel » sur le blog du RCT ?

#754 le nougatier

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Posté 09 août 2019 - 11:28

Ok je veux bien te croire.

Mais alors répond sincèrement à ces deux questions :
1/ Est-ce que la déclaration de vahaamahina a fait un scandale ailleurs que sur le blog du RCT ? (J'avoue je n'ai pas cherché, mais tu en connais peut-être)
2/ Est-ce que si c'était un Toulonnais ça aurait valu un article du style « Carbonnel demande des garanties à Brunel » sur le blog du RCT ?

 

1) J'en sais rien. Mais quoiqu'il en soit ce blog ce contente juste de rassembler tous ce qui a trait de prés ou de loin au RCT. Les articles qui sont répertorier sont écris ailleurs et je pense que les titres aussi sont des titres de journalistes.

Après j'en conviens volontiers le titre et putasier dans le style de Voici ou Gala et j'aurais peu être pas du le reprendre tel qu'elle dans mon premier message la dessus. Mais j'ai ensuite mieux exprimé mon point de vu il me semble.

 

2) J'en sais rien encore et la c'est toi qui suppose. Il me semble qu'il y a eu aussi des article a charge sur les joueurs du rct sur ce blog mais peu importe.

Après quoiqu'il en soit j'ai déjà dis ma position par rapport à ce blog et là je t'avoue que je me souvenais même plus que l'information venait du blog.



#755 George Abitbol

George Abitbol

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Posté 09 août 2019 - 11:39

2) J'en sais rien encore et la c'est toi qui suppose.

Franchement tu me fatigues.


Je te pose une question ouverte. Je m'applique à la poser de la manière la plus neutre possible pour pas que tu me sorte ce genre d'élucubrations et tu en déduits que « je suppose ».

Je ne sais pas comment faire pour avoir un débat non passionné avec toi.

#756 le nougatier

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Posté 09 août 2019 - 13:05

Je te pose une question ouverte. Je m'applique à la poser de la manière la plus neutre possible pour pas que tu me sorte ce genre d'élucubrations et tu en déduits que « je suppose ».
 

 

Mais tu veux que je réponde quoi? je t'ai répondu j'en sais rien du tout je suis pas rédacteur du blog. Au vu des convictions du rédacteur suffit que Carbonnel dise qu'il veuille une réévaluation de salaire gigantesque et soit en conflit pour que tu puisse avoir des articles sur lui négatif.

Et ta question porte sur "Et si..." qui est me semble t il bien une conjonction qui exprime une supposition. Et tu as du me lire tu sais bien qu'en général les question avec des si je répond qu'on met paris en bouteille.

 

Enfin bref je voie pas ou tu veux en venir surtout.

Après si tu veux faire n débat sur le blog du rct j'ai déjà écris que c'est un ramassis de toutes les conneries du net mais utile pour ceux qui s'interresse au RCT. Maintenant le gérant n'est pas net avec son truc et que si je peux éviter d'en faire la pub je m'en gène pas.

 

Et après encore une fois si au départ ce qui te géne c'est le fait que je réutilise le titre du blog sans avoir trop réfléchi aux conséquences je m'en excuse mon but n'était pas d'acabler Vaha mais de parler de l'esprit de groupe dans cette équipe qui ne me semble pas très sains. Mais bon j'espère me tromper pour l'edf.



#757 Rugby ?

Rugby ?

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Posté 09 août 2019 - 13:07

Franchement tu me fatigues.


Je te pose une question ouverte. Je m'applique à la poser de la manière la plus neutre possible pour pas que tu me sorte ce genre d'élucubrations et tu en déduits que « je suppose ».

Je ne sais pas comment faire pour avoir un débat non passionné avec toi.

En même temps, un forum de supporters, c'est beaucoup plus pour les passionnés.

Et arrêtez de vous prendre la tête, George tu sais très bien que Nougat n'est pas un irréductible du forum RCT.

Mais, c'est vrai qu'on s'emmerde un peu en cette période creuse.

Un peu de provoc, ça réanime le forum.


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#758 rueducourage

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Posté 09 août 2019 - 13:34

Tu vois qui dans le rôle de Patrice Evra ? Hmmm ? :rolleyes:


Ces abrutis de toulonnais ont déjà voté pour Vanina...un vieux tube pourri !...😉
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#759 Pâquerette

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Posté 10 août 2019 - 12:22

Je me suis fait exactement la meme reflexion: en Top14 peut-etre pas, mais en attendant les autres selections nationales ne sont certainement pas en mode pastis / petanque / bbq... 

 

Ca sent quand meme le scenario ou on aura encore 1 train de retard: on sera au niveau physiquement et capables de courir des 400m a repetition mais on saura toujours pas quoi faire du ballon, pendant que les autres equipes auront une grosse defense en place, peu de turnovers, et des mouvements collectifs offensifs bien repetes...  :rolleyes:

 

 Entraînement en marche... arrière ? ^_^

 

 

Les Bleus au repos PRÉPARATION COUPE DU MONDE 2019 - Il était prévu que les joueurs bénéficient d'un programme allégé ce dimanche, avec un entraînement "en marchant" le matin. Finalement le staff des Bleus a décidé d'offrir plus de repos.

L'entraînement a finalement été annulé. Le sélectionneur Jacques Brunel avait déjà annoncé dès vendredi que le programme de la journée de dimanche ne sera pas très chargé : "Les joueurs auront un jour de repos dimanche. Enfin, ce ne sera pas un repos total mais il ne devrait pas y avoir d'activités sur le terrain car nous voulons repartir sur deux grosses journées de travail. Mercredi sera de nouveau un jour avec un peu moins de charge de travail avant de finir par une journée intense jeudi. On espère effectuer cinq grosses journées, mais on va voir comment les organismes réagissent."

 

À la chaleur étouffante de la région de Valence bien sûr, malgré un petit vent qui s'est levé samedi après-midi, mais surtout à l'intensité des séances de travail. En effet depuis leur arrivée à Oliva Nova, les Bleus n'ont pas chômé. Ils ont rendez-vous sur le terrain d'entraînement dès 8 heures du matin pour la première séance de la journée. Ils en enchaînent quatre consécutives avec des petites collations (des pauses d'environ 20 minutes) pour terminer leur journée de travail vers 13 heures, même si le staff avait décidé de prolonger le plaisir vendredi pour trente minutes supplémentaires.

 

Tous les Bleus reconnaissaient alors trouver le sommeil très vite malgré les animations parfois musicales de l'hôtel où ils résident. Après deux journées sur ce rythme effréné, le staff a finalement décidé d'annuler la séance d'entraînement du dimanche matin. Une séance plus courte et "en marchant" était initialement prévue pour répéter les lancements de jeu, un des axes forts de cette semaine de stage, le dernier avant d'affronter l'Ecosse en match amical. Sébastien Vahaamahina avait donc un grand sourire dimanche matin : "Cette matinée fait vraiment du bien. On s'est levé à 7 heures, comme les autres matins, mais on a pu traîner un peu dans le lit. On a quartier libre jusqu'à 18 heures, où on a rendez-vous pour parler du programme de demain."

 

Certains joueurs ont donc prévu de se rendre à la plage, située à moins de cent mètres de leur hôtel mais qu'ils n'avaient encore aperçu que de loin. Un peu de détente pour préserver les corps car tous reconnaissent que les réveils sont souvent douloureux en raison des courbatures. (Source).


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#760 el landeno

el landeno

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Posté 11 août 2019 - 20:21

Les Coupes du monde de Galthié (1/5) : 1991, la surprise du chef Sélectionné contre toute attente à la place de Pierre Berbizier, le jeune Fabien Galthié (22 ans) marque d'emblée les esprits par son style sur et en dehors du terrain. Rapidement adoubé, il paiera pour apprendre lors du quart de finale contre les Anglais.
En ce temps-là, au sein du quinze de France, le flanker parisien Laurent Cabannes faisait office d'arbitre des élégances. L'époque exigeait le chic décontracté et c'est peu dire que Fabien Galthié, avec son look provincial, ne passait pas le cut vestimentaire. « Il était mal fringué, se souvient affectueusement Cabannes. Surtout les chaussures, avec des couleurs discutables. Et puis ses chaussettes blanches (rires)... Qu'est-ce qu'on a pu le chambrer avec ça ! » Fabien Galthié, vingt-deux ans alors, avait l'excuse de la découverte. Il était né à Cahors, jouait à Colomiers et s'était retrouvé propulsé trop rapidement dans l'autre monde, celui des Bleus, pour avoir le temps de changer de garde-robe. En fait, étonnamment, son histoire avec la Coupe du monde 1991 annonce presque toutes celles qui vont suivre avec l'équipe de France et cette compétition : il n'est pas dans les plans au départ et il débarque à l'improviste.
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Cette fois-là, en 1991, au moment du Tournoi des Cinq Nations, qui précède le Mondial de quelques mois, Pierre Berbizier est le numéro 9 des Bleus et Galthié un quasi-inconnu, même pour l'entraîneur national Jean Trillo. « Ce que représentait Fabien Galthié avant de rejoindre l'équipe de France, je n'en avais pas une idée très précise. Je savais juste que c'était un Espoir de talent », dit l'ancien trois-quarts centre. Mais l'époque, outre le chic décontracté, était à la guéguerre fédérale entre Albert Ferrasse et Guy Basquet, laquelle va amener Trillo à mieux connaître le Columérin. Berbizier, victime dans cette histoire, raconte : « Ferrasse avait nommé Daniel Dubroca entraîneur national, pour avoir l'équipe de France à sa main, et Basquet avait fait de moi le capitaine d'Agen. Du coup, j'étais soi-disant l'homme de Basquet. Avant cela, en présence de Dubroca et de Trillo, sous l'impulsion de Jacques Fouroux, Ferrasse était venu me rechercher pour que je dispute le Tournoi 1991 et la Coupe du monde en suivant. Au final, j'ai reçu un coup de fil d'Henri Fourès, patron des sélectionneurs, juste avant l'annonce de la liste pour me dire que je ne faisais plus partie du groupe France. Et il a raccroché. »

« Je lui ai dit que le débat sur ma non-sélection ne le concernait pas et que s'il était en équipe de France, c'est qu'il le méritait » - Pierre Berbizier

Pour justifier cette mise à l'écart, Dubroca avait évoqué des problèmes relationnels avec Berbizier. Trente ans plus tard, Jean Trillo penche pour la thèse de la décision politique. « Avec Daniel (Dubroca), nous avions des modalités d'approbation. J'avais demandé que Pierre Berbizier soit dans le groupe mais il n'a pas été retenu. Je pense qu'il y avait des raisons politiques mais personne ne me l'a dit directement. Je ne pouvais pas imposer ma volonté, alors j'ai soutenu la décision de Daniel de sélectionner Fabien Galthié. » Ironie du sort, Pierre Berbizier avait personnellement participé à amener Galthié vers la filière de haut niveau. « En tant que conseiller technique régional, je l'avais repéré en sélection cadets. Il était de la génération Cazalbou et Sadourny », raconte l'ancien sélectionneur, qui profitera d'un stage préparatoire au Mondial à Agen pour provoquer une discussion avec son ancien disciple. « Je suis allé vers lui pour le mettre à l'aise. On a un peu discuté sur le parking du stade. Je lui ai dit que le débat sur ma non-sélection ne le concernait pas et que s'il était en équipe de France, c'est qu'il le méritait. »

En bref
Fabien Galthié, 50 ans. Demi de mêlée. 
Sa carrière en club : Colomiers (1986-1995), False Bay (AFS, 1995), Colomiers (1995-2001), Stade Français (2001-2003).
Sa carrière en bleu : international entre 1991 et 2003 (64 sélections, 49 points, 10 essais).

Tout en s'interrogeant - « nous ne comprenions pas pourquoi "Berbize" n'était pas avec nous », se souvient Patrice Lagisquet -, le groupe France, mené par Serge Blanco, a donc appris, durant l'été et l'automne 1991, à découvrir le nouveau venu Galthié. « Je me souviens de quelqu'un de discret, de réservé. Il avait cette gentillesse, aussi, et un esprit de coopération », témoigne Trillo. Fin observateur, l'attaquant du Racing, Franck Mesnel, parle d'un « mec détaché, décalé. Du moins donnait-il cette impression. Il avait d'autres centres d'intérêt que le rugby. Il était moins "tradition" que d'autres... » Mais, sur le terrain, tout aussi téméraire. « Même s'il était le minot du groupe, il n'était pas du genre à se poser cent cinquante questions. Il n'hésitait pas à ferrailler, note l'ancien deuxième-ligne Jean-Marie Cadieu. Je le connaissais des derbys entre Toulouse et Colomiers. Je me souviens d'une fois où il s'était délibérément retrouvé dans notre camp et me demandait de lui passer le ballon. Il avait vingt ans, j'ai trouvé ça gonflé. Je lui ai dit : "Dégage, sinon tu vas charger pour de bon !" Quel merdeux (rires) ! Il n'avait peur de rien. Quand je l'ai retrouvé en équipe de France, je lui ai lancé : "Toi, tu es gonflé !" » Ce n'est pas tant par son implication dans le système de jeu tricolore que s'illustra d'entrée Fabien Galthié que par ses qualités physiques. « Je montais à 80 cm en détente sèche et il m'a battu... », relate Patrice Lagisquet. « Il a immédiatement montré qu'il faisait partie de la classe des joueurs rares, s'enthousiasme Jean Trillo. Toujours la bonne inspiration, le geste adapté. Pour moi, il avait la classe d'un Jo Maso à la mêlée. » Buste relevé, tête haute. « C'était un beau joueur, souligne Lagisquet. J'ai été marqué par son allure. »

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Mais toute l'esthétique du monde ne remplace pas l'impact, le poids et l'efficacité d'un Pierre Berbizier derrière le pack bleu. À chacun son style. « Fabien était un numéro neuf à la Guy Accoceberry, à la Joost Van der Westhuizen, grand, élancé, précise Franck Mesnel. Il était coquin, aussi, avec un klaxon suffisant pour mener les hommes. » Philippe Saint-André ajoute : « Jean Trillo voulait en faire son accélérateur de jeu. Fabien était pétri de la culture de Colomiers axée sur la vitesse, la prise de risques et le jeu au large. Il jouait vite les coups francs, il avait un talent fou ! » Patrice Lagisquet renchérit : « Il n'était pas le patron du jeu mais il aimait porter le ballon, animer. » « Avec nous, les avants, ce n'était pas un aboyeur, souligne le troisième-ligne aile toulonnais Éric Champ. Mais dès qu'il est arrivé, on a vite perçu sa capacité à organiser le pack. » Sa passe était en revanche un objet de critiques, notamment chez les observateurs anglo-saxons, qui la trouvaient lente. Une restriction que ne partageait pas le demi d'ouverture associé à Galthié, Didier Camberabero : « Fabien était un éjecteur. Il faut dire qu'on ne s'est pas trop fait chier sur les placements, les distances et les positions. On s'est adaptés l'un à l'autre. Mais les résultats et les contenus de matches n'ont pas été terribles... »

Une Coupe du monde correcte sur le plan individuel

La faute notamment à un contexte lourd, entre batailles fédérales et crise interne sur fond de primes de matches. Se tenant loin de tout ça, Fabien Galthié, titulaire à chacun des quatre matches, a réalisé une Coupe du monde correcte sur le plan individuel. Ses notes dans L'Équipe ont oscillé entre 6 et 8,5, récompense obtenue face aux Fidji, en phase de poules (victoire 33-9, le 8 octobre). Le surlendemain de ce match, il avait le droit à un papier en tête de page dans nos colonnes, sous le titre « Galthié, tout en délié ». Au travers des quelques phrases où il s'exprime perce le Galthié que l'on connaît encore aujourd'hui, posé, réfléchi, très conscient du monde qui l'entoure. « Nous faisons partie d'un système [...]. On nous voit, on nous juge, il faut accepter les critiques », disait-il notamment, avant d'évoquer les éloges d'anciens joueurs qui pleuvaient sur lui. « Je suis ravi mais je ne peux pas en dire plus. Pour moi, le plus dur reste l'après-Coupe du monde, lorsque je vais être confronté à la réalité quotidienne. La grosse tête nous guette. »

Pour lui comme pour l'équipe de France, ce sera plutôt la douche froide, avec une élimination dès les quarts de finale, au Parc des Princes, face à l'Angleterre (10-19, le 19 octobre). Galthié s'y illustrera négativement en jouant vite une pénalité dans son camp à cinq minutes de la fin, alors que le score était de 10-10. Un choix qui se retournera contre les Bleus, pénalisés et punis par la botte de Webb (13-10). Un choix réflexe qui n'empêchera pas Fabien Galthié de faire carrière au sein du quinze de France. Ce qui fait dire à Patrice Lagisquet, ailier devenu plus tard entraîneur : « Quand tu vois un jeune joueur avec autant de qualités, tu te dis qu'il est là pour rester... » Certes. Mais en équilibre instable sur le fil bleu.

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Galthié se souvient : « C'est allé très, très vite »
« J'ai connu ma première sélection contre la Roumanie, en juin. Elle était liée à la Coupe des Provinces qu'avait lancée Jacques Fouroux. Elle a permis à Jean-Luc Sadourny et moi-même d'être vus. On jouait à Colomiers, en groupe B, qui faisait ses premières qualifications en groupe A dans un Championnat à 80 clubs. À cette période, je marchais sur l'eau, c'était facile. Incroyable. On a gagné cette Coupe des Provinces, ce qui nous a permis d'être remarqués. On est partis en tournée aux États-Unis pour deux rencontres et il y a eu trois matches de préparation contre des provinces françaises. À la sortie, j'ai enquillé et j'ai joué tous les matches. C'est allé très, très vite. J'étais heureux mais je voyais bien qu'il y avait un fond de crise dans l'équipe. Une partie des joueurs voulaient être rémunérés, il y avait eu une menace de grève avant le quart de finale face à l'Angleterre. (Il rit.) Moi, je suivais ça de loin. J'avais envie de jouer, j'étais étudiant, ce n'était pas mon souci. Mais on sentait que c'était la fin d'une époque, le début d'une autre, on ne savait pas trop où on allait, avec deux coaches (Daniel Dubroca et Jean Trillo) nommés rapidement. Je me souviens très bien du quart de finale perdu contre l'Angleterre, de certaines actions qui ont fait basculer le match, à 10-10. Je joue un coup franc rapidement dans nos 30 mètres, un joueur est plaqué, Pascal Ondarts tombe, est pénalisé. 13-10 pour les Anglais. Un tournant du match. Je fais une erreur. Enfin une erreur... Oui ! Je joue rapidement dans nos 30 mètres... »
 

 


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#761 Eria

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Posté 12 août 2019 - 10:21

avec Laporte ça se serait passé autrement...



#762 zebdomes

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Posté 12 août 2019 - 16:18

 
Les autres n'en parlent pas à leur coach et ne vont pas lui dire ça.....
Il est évident que personne ne veut sortir du groupe donc pourquoi allez le dire à son coach si ce n'est pour lui mettre une pression?
Et pourquoi exprimer cela si ce n'est que les règles établie ne sont pas clair et que cette histoire de réserviste et de liste ne rime à rien même pour les joueurs supposé être cadre de l'équipe...


Le seul élément factuel c'est ce que Vaha a dit au journaliste de l'Equipe. Tu parles de pression ? Mais quelle pression ? Le staff fait ce qu'il veut, que le joueur soit content ou pas. Au pire, c'est à lui même que Vaha met la pression avec ses propos. Autre élément factuel : aucun autre joueur n'a dit au journaliste de l'Equipe qu'il s'était exprimé de la sorte auprès du staff (ou le journaliste de l'Equipe n'a retranscrit aucun autre propos similaires). Cela n'exclut en rien la possibilité que certains l'aient fait. La traduction du blog du RCT est orientée et n'est là que pour mettre le bordel.


Candidat suivant Simone !

#763 el landeno

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Posté 12 août 2019 - 20:25

Les Coupes du monde de Fabien Galthié (2/5) : 1995, l'impromptu de Durban Non retenu par Pierre Berbizier pour le Mondial sud-africain mais présent sur place, Fabien Galthié est passé en dix jours d'expat'à la Western Province à Bleu titulaire en demi-finales.

Le mercredi 14 juin 1995, Fabien Galthié s'est fait tondre le crâne. Nous reparlerons plus tard de cette coupe dans la Coupe. Le plus amusant dans l'histoire du « rapatriement » du joker pas comme les autres, ce sont les coutures intérieures. Croyant les voir ou les deviner, certains témoins ont toujours laissé entendre que Galthié n'avait pas atterri par hasard en Afrique du Sud au printemps 1995. Comme s'il y avait anguille sous caillou. Bien évidemment, il lui était impossible de prévoir la fracture du cubitus (avant-bras) de Guy Accoceberry, contre l'Écosse au cours du dernier match de poule, qui allait conduire le sélectionneur Pierre Berbizier à le rappeler en catastrophe avant le quart de finale pour le bombarder titulaire en demi-finales à Durban face aux Springboks. Allô, la rescousse ? Passez-moi les dépannages Galthié.

Cette fois, voyez comme ça tombait bien, « Galette » pigeait à False Bay, près du Cap, sous la direction de Nick Mallett. « C'est une sélection de proximité, dira le demi de mêlée de Colomiers, vingt-six ans à l'époque. Le déplacement ne revenait pas cher. » Réquisitionné au même moment après la blessure de Philippe Benetton, le Toulousain Albert Cigagna dut s'infuser un plus long voyage. Pour autant, n'allez pas déduire que le futur boss du XV de France passait incidemment tous les soirs à l'hôtel des Bleus. Le Cap et Durban sont tout de même distants de mille cinq cents kilomètres (source Google Maps). Près de vingt-cinq ans plus tard, « Berbize » reconnaît que « le fait qu'il soit sur place a compté ». Les Toulousains Cazalbou et Carbonneau partaient forcément de plus loin. Deux questions affleurent : Galthié avait-il choisi son séjour linguistique avec une petite arrière-pensée ? Ou une grosse ? En fouillant dans les archives de L'Équipe, on a retrouvé la première interview de Galthié lorsqu'il a rejoint le camp de base de l'équipe de France. Les trois premières questions de notre envoyé spécial tournent toutes autour de ce drôle de hasard qui n'en serait peut-être pas un.

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Qu'on prête à Galthié, ou à son subconscient, des intentions cachées derrière son escapade sudaf éclaire sur l'idée qu'on se fait du personnage. Interrogé sur le sujet il y a quelques années sur l'antenne de RMC, il avait d'abord paru hésitant (« Peut-être qu'inconsciemment je pensais à ça en partant ») avant de se raviser (« J'avais surtout besoin de respirer, j'étais déçu de ne pas être dans la liste. »). S'il a provoqué son destin, il a réussi son coup.

L'étudiant columérin était parti en avril à la découverte d'un rugby et d'un pays, sac à dos et nez au vent, sans aucun contrat qui l'attendait sur aucun coin de bureau. « Je logeais au Cap avec deux Néo-Zélandais dans une baraque en planches de surf, se souvenait-il il y a quelques années. Dans un bar, je rencontre Richard Pool-Jones (flanker anglais, futur joueur du Stade Français), qui me conseille le club de False Bay qu'entraînait Nick Mallett. Nick est un type formidable qui a énormément compté dans ma carrière. À l'époque, je jouais pour un appartement, une voiture et un salaire de 3 000 francs par mois. Puis la Western Province est venue me chercher. Nous, on vivait le rugby dans le Sud-Ouest, on ne connaissait pas la Currie Cup, elle ne passait pas à la télé. Avant de partir là-bas, j'avais laissé mes coordonnées à Pierre Berbizier. Mais jamais je n'aurais pensé qu'il arriverait un pépin à "Acco" ou à Aubin. »

« Depuis vingt-cinq ans, j'ai ça dans la tête. Si on se croise avec Pierre Berbizier, je dis bonjour par politesse et c'est tout » Aubin Hueber à propos de la titularisation en Numéro 9 de Fabien Galthié pour la demi-finale contre l'Afrique du Sud en 1995

En juin 1995, Galthié est à la fois proche et loin de cette équipe de France lancée en pleine Coupe du monde. Quand les Bleus battent l'Écosse (22-19) à la dernière minute et perdent Accoceberry, il sort d'un match contre le Transvaal. Un professionnel de notre profession lui fait alors fuiter que Pierre Berbizier s'apprête à l'appeler pour qu'il monte dans le train en marche. Et c'est ce qui arrive. « Là, je réfléchis un peu : je suis vexé car je n'étais pas sur la liste (de 26 noms) et je suis en train de vivre un truc fabuleux de mon côté, déclara le demi de mêlée quelque temps plus tard. Accepter ou pas ? J'accepte car ce n'est pas parce que je suis vexé que je vais me priver d'un cadeau comme ça. Ce qui est étonnant dans le plan de Berbizier, c'est que je me retrouve à jouer tout de suite, alors que je devais être numéro 2. » Pas vraiment tout de suite. Aubin Hueber est titulaire en quarts de finale contre l'Irlande (36-12). Sa nouvelle doublure patiente sur le banc. Et puis, le mercredi suivant, le 14 juin, Fabien Galthié se fait raser les tifs, se pliant au rite initiatique des trois-quarts français pendant ce Mondial.

Trois jours après, il est désigné demi de mêlée numéro 1 pour la demi-finale contre les Boks, suscitant la grande colère de Hueber : « On gagne le quart contre l'Irlande et tu changes un seul joueur. Aux yeux du monde du rugby, tu montres du doigt : "Le problème, c'est lui." Je l'ai pris comme un affront,reconnaît Hueber, qui n'en a « jamais voulu à Fabien ». D'autant que je n'ai pas eu d'autre explication que : "La roue, elle tourne, et là, elle tourne en ta défaveur." "Depuis vingt-cinq ans, j'ai ça dans la tête. Si on se croise, avec Pierre Berbizier, je dis bonjour par politesse et c'est tout. Contre l'Irlande, j'avais eu une commande particulière pour mettre la main sur le jeu d'avants. Et ça avait fonctionné. J'aurais bien aimé qu'on m'explique que, face aux Boks, on voulait privilégier une autre forme de jeu, avec plus de mouvements et de vitesse, et que Fabien correspondait davantage à ce registre. Ça m'aurait fait mal, mais je l'aurais compris. Il se trouve qu'il est tombé des cordes et que le style de match fut tout autre... »

« J'avais un principe dans cette Coupe du monde : je voulais des titulaires et des remplaçants, explique Berbizier. Je ne voulais pas jouer la concurrence, pas que les mecs gaspillent de l'énergie à gagner leurs places aux entraînements. Quand je choisis Galthié pour cette demi-finale, c'est pour bouger le groupe. Mais je reconnais que ce n'est pas cohérent avec ma logique de départ. Je reconnais que c'est un choix discutable. Aubin ne méritait peut-être pas de sortir de l'équipe. J'avais consulté quelques joueurs cadres qui étaient perturbés par l'absence d'Accoceberry et de Benetton, qui étaient deux pions essentiels ; et moi aussi j'étais perturbé. Quand j'ai recroisé Aubin Hueber, j'ai vu dans son regard qu'il y avait toujours cet épisode qui ne passait pas. Il ne le comprendra jamais. »

« Certains joueurs m'ont dit qu'ils ne voulaient pas de Fabien. J'ai compris qu'on ne forme pas obligatoirement la meilleure équipe avec les meilleurs joueurs à tous les postes. Il faut l'adhésion des partenaires » Pierre Berbizier, sélectionneur des bleus de 1992 à 1995 à propos de l'éviction de Galthié au début de son mandat

Si Berbizier admet aujourd'hui une part d'irrationnel dans cette décision, nombre d'observateurs la comprenaient à l'époque, au prétexte plus ou moins empirique qu'un ouvreur toulousain (Deylaud) s'entendrait mieux avec un neuf de Colomiers. « Nous sortons du même moule », confirmait d'ailleurs Galthié en 1995, quand bien même il n'avait jamais frayé avec cet ouvreur. On en oublierait presque que le petit prodige de 1991, propulsé à la Coupe du monde à vingt-deux ans à la place de Berbizier, avait bien peu servi la patrie ces quatre dernières saisons. Huit sélections en tout, zéro depuis quinze mois. « Je voulais installer la charnière Galthié-Penaud au début de mon mandat, indique Berbizier. Mais ça n'a jamais marché, ou je n'ai pas réussi. Des joueurs me disaient : "On n'en veut plus." L'équipe préférait la charnière Accoceberry-Deylaud, et il faut reconnaître que c'est la meilleure que j'aie eue. Certains joueurs m'ont dit qu'ils ne voulaient pas de Fabien. J'ai compris qu'on ne forme pas obligatoirement la meilleure équipe avec les meilleurs joueurs à tous les postes. Il faut l'adhésion des partenaires. Et rapidement, concernant Fabien, cette adhésion s'est fragmentée, puis dissoute. Pour cette demi-finale, je savais qu'il fallait mettre Mesnel, mais je ne l'ai pas mis. Il y a tellement de facteurs qui se croisent pour un seul choix... Je n'ai pas osé le faire, alors qu'en 1987, pour la demi-finale contre l'Australie, Fouroux l'avait fait. Il m'avait demandé avec qui je voulais jouer, j'avais répondu Guy Laporte, et il m'avait dit : "Ben là, ce sera Mesnel." Sur le moment, je n'avais pas compris. Huit ans plus tard, j'ai gardé Deylaud parce qu'il avait été bon avant et que j'étais allé le chercher à l'hôpital quand il pensait déclarer forfait (fracture du pouce gauche en avril). »

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Berbizier n'a pas fait une Fouroux mais Galthié, lui, a fait une Galthié, dans le rôle de l'appelé de la vingt-cinquième heure. En y repensant, l'aventure de l'étudiant parti se dépayser les idées et qui finit par se retrouver dans le couloir du Kings Park donne le vertige. Il faut essayer de se mettre une seconde dans la tête du repêché Galthié, catapulté dans un match de cette importance, face à toute une nation, et qui doit attendre et attendre que le déluge se calme. La pluie comme vache qui pisse, les balayeurs qui écopent comme ils peuvent, le coup d'envoi retardé de deux heures... La suite et la fin, vous les connaissez. La France s'incline 19-15, Berbizier comprend que « quelle que soit l'équipe que j'aurais pu aligner, c'était joué d'avance » et Galthié obtient la note de 7 dans L'Équipe, assortie d'une charmante mention : « Courageux, lucide, en jambes, il a peut-être réussi son meilleur match en équipe de France. » Le demi de mêlée, associé cette fois à Mesnel, sera crédité d'un nouveau 7 après la victoire contre l'Angleterre (19-9), lors du match pour la troisième place. Hueber, lui, avait déjà carbonisé ses chances de rejouer. « Vu les déclarations que j'avais faites dans L'Équipe avant la demie, j'ai pris frigo. » Galthié dut attendre le premier week-end du Tournoi de 1997 pour redevenir titulaire en équipe de France. Ce jour-là, il formait la charnière avec Alain Penaud.

Galthié se souvient de sa demi-finale contre les Springboks : « J'ai vécu ça à la cool »
« Je n'étais pas invité, pas retenu. Pierre Berbizier m'avait appelé pour m'expliquer qu'il voulait un titulaire et un remplaçant, pas deux titulaires. C'était sa version. Quand il m'a appelé, j'étais en Afrique du Sud, où j'étais parti fin avril pour jouer au rugby sans savoir ce que j'allais faire là-bas. Pour moi, c'était une expérience incroyable. Et dans cette expérience, le moins incroyable est la Coupe du monde, en fait. Il y a eu tout ce que j'ai vécu avec le club de False Bay, dans la banlieue du Cap, avec Nick Mallett et Richard Pool-Jones. On se met à gagner des matches, à tourner, puis la Western Province vient me chercher. C'était open bar, je ne sais même pas s'il y avait des licences (il rit).
Le manager du club me logeait et la Western Province, en fonction de ton match, te donnait une enveloppe avec des Rands en liquide. En fait, tout était gratos pour moi... J'ai rejoint l'équipe de France avant le quart de finale contre l'Irlande. Je n'avais pas vu France-Écosse (dernier match de poule), je ne savais pas que Guy Accoceberry s'était cassé le bras. Je suis remplaçant en quart, je joue la demie puis la petite finale. Pierre Berbizier m'a expliqué son choix, mais je n'en ai jamais rediscuté avec Aubin Hueber (écarté). J'avais été titulaire en 1992 puis j'ai fait des allers-retours sous Berbizier. Cette Coupe du monde, j'étais dedans, oui, mais c'est plus l'avant et l'après qui m'ont marqué. La demi-finale sous la pluie, le vestiaire, le match...
C'était très bizarre, j'ai vécu ça à la cool. L'arbitre (Derek Bevan) refuse un essai à Abdel (Benazzi) qui n'y était pas. Moi, il m'en refuse un et on peut considérer qu'il y était (à cinq mètres de la ligne des Boks, le ballon n'est pas contrôlé par les Sud-Africains sur une mêlée. Galthié aplatit mais l'arbitre le refuse arguant que le ballon n'avait pas été talonné). « Berbize » dit toujours que j'ai marqué. Ce qui était bien, c'est quand on bat l'Angleterre pour la petite finale. Ça faisait un moment que ça n'était pas arrivé (sept ans et huit défaites de rang). Je me souviens de la bringue monumentale qu'on avait faite avec les Anglais après le match ! De la folie. Je les aime bien, ce sont des compétiteurs avec de l'humour. »A. R.
 

 


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Posté 13 août 2019 - 20:33

Les Coupes du monde de Fabien Galthié (3/5) : 1999, entré par effraction Une nouvelle fois boudé par les sélectionneurs, Fabien Galthié revient en grâce en cours de Mondial pour guider les Bleus vers le chef-d'oeuvre de Twickenham face aux All Blacks.

L'homme d'action a souffert de se sentir inutile quand la Coupe du monde a commencé. Comme prostré dans le fauteuil de son salon, téléspectateur ordinaire, acteur excommunié, frustré, forcément, piqué aussi dans un orgueil excessif. Comme en 1995 en Afrique du Sud, il n'est pas invité, boudé une fois de plus. Les entraîneurs lui reprochent ses attitudes. Entre 1995 et 1999, intermittent du spectacle, il n'a fait que quelques apparitions furtives avec les Bleus. Un match dans le Tournoi 1997, en autre en 1998, deux Grands Chelems, mais cette insupportable impression de n'être, finalement, qu'un témoin ordinaire. Onze sélections en quatre ans. Une paille. « Je suis alors dans un très mauvais cycle, un cercle vicieux de blessures, et je n'ai, finalement, que ce que je mérite. Mais je ne peux m'empêcher de penser que les joueurs sélectionnés à mon poste ne sont pas meilleurs que moi », expliquera-t-il dans sa biographie Retour intérieur.

Les sélectionneurs Jean-Claude Skrela et Pierre Villepreux ne jurent alors que par Philippe Carbonneau, leur demi de mêlée fétiche. Le Briviste se blesse à un genou en préparation à Val d'Isère, sur un simple changement d'appuis. Contre toute attente, les sélectionneurs convoquent alors Stéphane Castaignède, vingt-neuf ans, sans la moindre cape, afin d'épauler Pierre Mignoni. Galthié est snobé. Jo Maso, le patron du comité de sélection, se justifie sans langue de bois : « L'affection portée à Fabien est intacte. On n'a pas sanctionné l'homme, mais le joueur. En tournée, il a été terriblement décevant sur le plan de l'implication, de l'enthousiasme. Il n'a jamais montré qu'il était heureux d'être avec nous. Il a traîné une lassitude évidente. »

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Chez lui, en bord de Garonne, Fabien Galthié noie son amertume avec ses potes. Il n'est pas bien, son moral est en berne. Il a effectivement vécu la tournée de juin comme un échec cuisant. Mignoni est titulaire à chaque fois. Sauf lors du deuxième match à Nuku'alofa, la capitale des Tonga. Galthié est capitaine lors du camouflet (20-16). « Bernard Lapasset (président de la FFR) me dit : "Je vous félicite, vous êtes le premier capitaine à perdre contre le Tonga". Je sentais que je n'avais pas le vent en poupe... (il sourit). Je suis remplaçant contre les Blacks B, on en prend 40 (45-24), remplaçant contre les Blacks, on en prend 60 (54-7), j'entre en jeu les deux fois. Au retour, on s'arrête en Nouvelle-Calédonie, j'y reste trois semaines pour me faire du bien car j'étais malheureux. » À Poindimié, une commune située à trois cents kilomètres de Nouméa, il cherche à se ressourcer, se requinque en jouant à toucher sur la plage. « Humainement, affirme-t-il dans son livre, cette escale m'a fait un bien fou. Mais je suis conscient que, pour ma carrière, c'était un très mauvais choix. »

« C'était un seigneur de ce jeu, un grand compétiteur, mais il pensait d'abord à lui » Olivier Brouzet, ex-deuxième-ligne du quinze de France

Il a trente ans. Son heure est passée. L'équipe de France démarre péniblement face au Canada (33-20) puis la Namibie, en dépit d'un score flatteur (47-13). Il clame son aigreur dans les journaux, stigmatise « des problèmes d'organisation générale ». Il n'attend plus rien de cette Coupe du monde. Le destin s'acharne pourtant. Le lendemain de sa sortie médiatique, il reçoit un coup de fil de Jean-Claude Skrela : « Bonjour Fabien. Tiens-toi prêt. Pierre (Mignoni) est en train de passer des examens pour des problèmes musculaires »« Je tombe de l'armoire, rigole-t-il. Et comme j'ai beaucoup d'ego, j'hésite à accepter cette éventuelle sélection. »

Torse bombé, il débarque pourtant à l'hôtel du golf de Seilh, dans la banlieue de Toulouse. « Il est arrivé vers quinze heures, raconte son ami Philippe Bernat-Salles, avec sa gueule habituelle d'à moitié endormi. » Skrela et Villepreux le sermonnent. Il ne se démonte pas. « Je connais par coeur la vision du jeu et le monde de fonctionnement du duo Skrela-Villepreux, oppose-t-il. J'ai moi-même été éduqué à cette école. Mais le rugby a changé. On ne peut pas jouer uniquement sur le mouvement général. »

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Il revient une fois encore de nulle part, trouve une équipe sans équilibre, et il se sent fort, frais, légitime. Le groupe s'est fissuré sous le poids de frustrations et de la concurrence. Il veut l'aider à se reconstruire. « J'ai toujours eu l'impression que c'était une équipe avec des joueurs qui ne s'entendaient pas spécialement bien, résume Pierre Villepreux. Il n'y avait pas d'harmonie. » Galthié apporte son leadership auprès des cadres que sont Ibañez, Ntamack, Pelous ou Benazzi. « L'équipe a bénéficié de sa présence, assure le deuxième-ligne Olivier Brouzet, mais c'est un fantasme de dire qu'il a pris les clés du camion. Ça n'enlève rien aux qualités du joueur extraordinaire qu'il était, mais quand on le dépeint comme un fédérateur, c'est faux. C'était un seigneur de ce jeu, un grand compétiteur, mais il pensait d'abord à lui, il était égocentré. »« Fabien, poursuit Bernat-Salles, il sait de quoi il parle. Il a eu l'intelligence d'arriver sans faire la gueule, sans vouloir tout casser, sans esprit de revanche, avec juste l'envie de montrer qu'il pouvait jouer un rôle dans cette Coupe du monde. Surtout, il aimait les mecs qui composaient cette équipe. Il n'a pas été con en fait. Il a d'abord regardé le truc. Il a très vite compris. Les coaches aussi, d'ailleurs, qui ont eu l'intelligence de laisser pas mal de libertés aux mecs les plus aguerris et donc à Fabien, en dépit de tous les différends. »

« On ne savait pas vraiment dans quel état d'esprit il allait revenir. On a compris tout de suite » Titou Lamaison

Titou Lamaison, son complice de la charnière, loue cette même perspicacité. « Non, il n'a pas tout révolutionné, narre-t-il, mais dès le premier entraînement, quelques heures à peine après son arrivée, il a mis des petites choses en place. Il avait un oeil extérieur et il a parlé de mettre l'accent sur les phases tactiques, sur l'engagement. C'était son ressenti. On l'a écouté. On ne savait pas vraiment dans quel état d'esprit il allait revenir. On a compris tout de suite. » Galthié entre en jeu contre les Fidji sous l'ovation du Stadium de Toulouse (28-19), gagne sa place de titulaire pour le quart de finale de Dublin contre l'Argentine (47-26). Logiquement, il enchaîne pour la demi-finale face aux All Blacks, ce fameux moment qui a fait dire à Christophe Dominici : « Ma vie a basculé ce jour-là. »

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La sienne et celle de tous les autres. 31 octobre à Twickenham. France - Nouvelle-Zélande. Match d'anthologie. Un sommet physique, brutal. L'essai de légende de Jonah Lomu. La réaction, surtout, de Bleus jamais pâles et même totalement crânes qui avaient élaboré de manière très intuitive une animation offensive basée sur l'idée d'oser jouer et de harceler les Blacks en défense. La patte Galthié ? « Non, le jeu était en place depuis trois ans, coupe Lamaison. Mais on a imaginé quelques adaptations. Avec Fabien et Milou (Ntamack), on avait remarqué que Lomu manquait peut-être un peu de foncier, qu'il était moins explosif au fil du temps et qu'il fallait jouer dans son couloir. "Bernat" était fou que je lui ai annoncé ça. »

Bilan ? Trente-trois points en trente minutes, trois essais, deux drops de Lamaison, et un invraisemblable retournement de situation (43-31). « Ce jour-là, dit Galthié, des hommes ont fusionné. Ces instants ont changé ma vie, ma vision des défis et de l'impossible. » Cette Coupe du monde, c'est d'abord et avant tout cette demi-finale. « On est champions du monde ce soir-là », résume Bernat-Salles. Peut-être le plus beau moment de Fabien Galthié en Bleu. « Cette expérience m'a boosté pour les quatre dernières années de ma carrière, les meilleures. Avec le temps, c'est même devenu ma madeleine de Proust. C'est fort. Le souvenir de ce match a les odeurs de mon enfance, il est chaud, positif. Dès que j'y pense, je me sens bien, apaisé. »

 

Galthié se souvient du match contre les All Blacks : « Ça me donne des frissons »
« Mon absence en 1999, une injustice ? Non. Il n'y a jamais d'injustice. C'est une succession de faits qui font que tu n'y es pas. Dans leurs têtes, ils ne comptaient pas vraiment sur moi. Je l'ai senti dès un match amical contre la Roumanie, à Castres (62-8, le 3 juin). Je n'étais pas assez bon, il faut dire les choses simplement [...] Malgré les blessures des uns et des autres, je ne suis pas parmi les sélectionnés. Ils avaient pris Pierre Mignoni et Stéphane Castaignède, c'était cohérent. Je reprends la saison avec Colomiers, l'équipe joue bien, moi aussi. L'équipe de France, elle, ne tourne pas très bien et on me rappelle avant les Fidji. Ça flotte, mais pas plus que ça, en fait.

La dynamique a tourné face aux Fidji (28-19) et, derrière, c'est parti. Là, j'étais dedans ! J'étais plus fort et déterminé qu'en 1995. J'avais plus de feeling avec cette génération. On met 40 points à l'Argentine (47-26 en quarts), 40 aux All Blacks (43-31 en demies). Un truc de fou. Je n'ai jamais cru qu'on prendrait une raclée, ni pendant la semaine, ni pendant le match. Même menés 24-10, je n'ai jamais pensé à ça. On sentait qu'il allait se passer quelque chose. Lomu fait deux exploits personnels, c'est tout. Il n'y a que ça dans le match des All Blacks. On savait qu'au bout d'un moment, il n'aurait plus d'autonomie pour enchaîner. Ce n'était peut-être pas vrai mais on s'était dit ça. C'est le match d'une vie ! Après ça, on peut te dire tout ce que tu veux sur toi... Je retombe parfois sur des extraits. Ça me donne des frissons. Le match réussi collectivement, par excellence. Mais ce n'est pas le fruit du hasard.

On avait décidé de jouer, de ne pas rendre les ballons. On avait dit, on va faire la rush défense, on va se jeter sur eux, qu'on ne maîtrisait pas du tout. Rien que ça, ça les a perturbés et ça nous a donné confiance. Le jeu au pied, c'était dans le dos de Jonah Lomu. Ça c'est passé comme ça ! (il tape dans les mains) génial. Face aux Blacks, on a gagné avec la tête, pas le talent. C'était le défi d'une génération. On était tous habités. À la mi-temps, on s'est retrouvés seuls, les entraîneurs n'ont pas pu nous rejoindre. Quand ils sont enfin arrivés, ils nous ont vus et décidé de ne rien nous dire. C'est ce que m'a raconté Jo Maso (le manager). Il a dit aux entraîneurs : « Ne dîtes rien, il se passe un truc ».On ne peut pas imaginer la dépense d'énergie qu'on a mise dans la demie. On ne jouait jamais des matches comme ça. On a recommencé à bouger le mercredi soir, en ayant joué le dimanche. Et on n'a pas bien préparé la finale (six jours après la demie). Après les Blacks, on n'a même pas fait les cons. On a bu un coup ensemble dans un bar pourri à Londres. On s'en foutait, on était trop bien... On n'a pas récupéré physiquement et on n'a pas basculé assez vite vers la finale (défaite 35-12 contre l'Australie), on ne nous a pas aidés. Six jours, c'est dur. On n'était pas préparés pour jouer un match pareil. »

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Posté 14 août 2019 - 11:41

De l'importance du mental dans le sport.






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