Encore une fois je réponds rebelote: c'est l'encadrement.
Contre-exemple: les Gallois 2012. Perdent 8 matches d'affilé entre Juin 2012 et le tournoi 2013, ne savent plus gagner...perdent leur premier match du tournoi à domicile contre les Irlandais...puis gagnent les 4 prochains et remportent le tournoi (avec le retentissant 30-3 contre l'ennemi historique).
Le doute s'installe dans certains effectifs - mêmes les Irlandais de Schmidt en 2016, les Anglais de Jones en 2018, les Gallois de Gatland 2012, les Boks récemment...mais il y a derrière un staff technique, psychologique (et autre) qui vient apporter la sérénité à l'équipe et une fois que le déclic se produit ils sont lancés pour la saison. Nous, on ne sait pas encore préparer les joueurs à ça, techniquement/psychologiquement. Nos déclics durent une mi-temps.
Les exemples que tu donnes montrent qu'effectivement, beaucoup de choses se passent dans la tête et que si celle-ci flanche, alors les machines les mieux huilées peuvent dérailler. Il y a cependant un point commun à toutes les équipes que tu cites : Irlandais, Boks, Gallois et Anglais savent une chose : ils peuvent tenir 80 mn ou presque. Intrinsèquement, ils ont tout ce qu'il faut pour le faire, ne leur manque sur les moments que tu cites que la confiance pour tenter la passe de plus, le pas de plus. Mais dès que celle-ci est retrouvée, ils redeviennent quasi instantanément compétitifs.
Ce n'est pas notre cas. Ce n'est pas notre cas parce que nous avons deux handicaps à gérer : la confiance (individuelle et collective, les deux mon colonel tant qu'à faire...) qui s'est perdue depuis belle lurette dans nos performances tellement décevantes ET le physique dont nous savons tous, joueurs y compris, qu'il n'est pas au niveau pour se battre contre les plus grosse cylindrées internationales. On peut certes retrouver une confiance qui permettra de tenter des trucs, réussir des lancements de jeu qui ressemblent à quelque chose et battre, mais sur une mi-temps, de grosses nations comme l'Irlande ou le PdG. Mais ce qui trotte dans la tête des joueurs et qui met à mal tout ça, c'est la quasi certitude qu'à un moment donné du match, nous allons lâcher physiquement. Et comme à ce jeu, lorsque physiquement tu n'y es plus, tu prends cher très très vite, et bien les joueurs ont la trouille, ne s'engagent pas à fond parce qu'ils se disent que s'ils le font, ils exploseront en seconde mi-temps. Et comme à ce jeu, si tu ne t'engages pas à fond, et bien tu n'y arrives pas non plus, la solution commence à être difficile à trouver : se ménager physiquement pour tenir la distance mais à ce moment ne pas parvenir à faire la différence OU s'engager à fond pied au plancher et montrer que nous sommes capables d'exister (un peu comme face à l'Argentine entre la 10ème et la 40ème) au risque d'exploser en plein vol (nous avons vu la qualité de la seconde mi-temps samedi...).
Si je te rejoins, la confiance permet de grandes choses, elle est bien impuissante devant certains faits qui sont têtus : nous n'avons pas la caisse nécessaire pour tenir le rythme (et encore l'Argentine, ça allait plutôt planplan quand tu écoutes Arthur et que tu regardes les Boks face aux NZ) et ça, c'est pour moi une évidence, c'est la faute du Daube14 et de son jeu lent, hyperphysique, haché menu par des phases de mêlées qui durent des plombes, le tout dans un calendrier démentiel. Tant qu'on n'aura pas changé cela, on pourra faire tout ce que l'on veut, avoir sur certains postes parmi les meilleurs au monde, on n'y arrivera pas !