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Vos 5 meilleurs souvenirs !


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85 réponses à ce sujet

#76 gregouarrrr

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Posté 15 mai 2020 - 17:12

 
J'ai le midol en question en pdf ou en jpg, mais je sais pas comment le déposer ici...

Et en effet 6 pages sont consacrées à ce match...

#77 DOUDOU63

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Posté 15 mai 2020 - 21:52

Et en effet 6 pages sont consacrées à ce match...

Je sais que les articles du Midol ne doivent pas être copiés, mais juste pour le plaisir d'un match inoubliable, la page de garde du Midol….De mémoire à l'époque, la journal titrait dantesque...

 
catalog-cover-large.jpeg

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#78 Tchou

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Posté 22 mai 2020 - 21:54

Mes cinq meilleurs souvenirs sont :

 

Le 29 mai 2009, la demie finale à Bordeaux contre Toulouse où l'ASM a envoyé à la retraite Fabien Pelous.

 

Le 29 mai 2010 et le retour du bouclier tant attendu sur la place de Jaude. Je me souviens m'être fait chambrer par des catalans à la gare du Nord car nous étions trop silencieux....

 

Le 18 avril 2015, la demie finale contre les Saracens à St Etienne, je n'avais jamais vu l'autoroute aussi colorée depuis la demie contre Toulon 5 ans avant et en plus ce jour-là, il faisait beau et surtout chaud.

 

Le 4 juin 2017, la victoire contre Toulon mais qui n'efface pas l'arrière goût désagréable qu'il me reste de la finale de Hcup perdue à Dublin. Un toulonnais m'avait dit à l'aéroport ce jour-là : " Ce match, on ne le gagne pas, c'est vous qui nous le donnez...".

 

Et enfin, la dernière finale gagnée le 10 mai 2019 à Newcastle contre les bagnards. Je sais, certains diront que c'est la petite coupe mais je vous promets que la joie des joueurs n'était pas simulée. Kayser ne voulait pas lâcher la coupe et on a compris plus tard pourquoi.

 

Il y en aurait plein d'autres mais il en fallait 5.



#79 Arverne03

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Posté 23 mai 2020 - 18:10

Le plus beau souvenir émotionnellement : la célébration du bouclier de Brennus à JAUDE, le lendemain du 1er sacre; avec la communion de 60000 personnes ! Le parcours MICHELIN - JAUDE avait été exceptionnel ! Quel souvenir mes amis !  :P



#80 el landeno

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Posté 26 mai 2020 - 20:03

pour moi c'est cet article de Tachdjian qui par bonheur est réédité . pour ceux qui  l'avaient pas lu .  :P

 

Michel Tachdjian, champion de France avec le Racing en 1990 : « C'était du théâtre » Champion avec le Racing en 1990, Michel Tachdjian, surnommé «l'anesthésiste d'Erevan» raconte son rôle ingrat de deuxième-ligne, dans des matches où il distribuait plus de coups que de passes.

«On avait annoncé un festival d'art et d'essais, ce fut un film de série Z, avec bagarre à chaque coin de rue.» D'une formule, forcement punch, Michel Tachdjian, a résumé le contexte de la finale remportée en 1990 par le Racing après prolongation face à Agen (22-12). Une finale qui restera celle des attaquants du « show-biz » parisien en noeud papillon, alors même qu'elle fut surtout l'oeuvre d'un pack de durs à cuire. Visiblement, 25 ans plus tard (entretien publié la première fois en mars 2016), celui qu'on surnomma «l'anesthésiste d'Erevan» ne leur tient pas rigueur de cette usurpation de gloire.

(*) Surnom que s'étaient donnés par dérision les attaquants du Racing Club de France, Philippe Guillard, Eric Blanc, Franck Mesnel, Yvon Rousset et Jean Baptiste Lafond

«Ça n'est pas compliqué je n'ai pas touché un ballon de cette finale»

Et du coup vous avec touché plus de nez que de ballons...
Ça n'est pas compliqué je n'ai pas touché un ballon de cette finale. Mais bon, Seigne, s'il n'était pas responsable, il était en partie coupable: il poussait en travers. Et puis derrière lui il n'y a pas un Agenais qui a répondu comme cela se faisait toujours. Il paraît qu'il y avait, disons, des divergences d'ordre politico-philosophiques dans leur pack. A la fin, mes dirigeants sont venus me féliciter comme si j'avais fait le match du siècle. Je peux vous dire qu'après ça notre coach, Christian Lanta, a eu du mal à me convaincre de travailler ma passe.

Laurent Seigne a été tellement sonné que, dans la foulée de la finale, la faculté l'a interdit de tournée en Australie. Il vous en a voulu ? Vous vous en êtes voulu ?
C'est vrai qu'à la fin du match, il n'était pas très joli à voir. J'étais emmerdé. L'objectif, ça n'était pas de l'éliminer ni encore moins de le priver de tournée. Même si on se foutait sur la gueule sur le terrain, on buvait le coup ensemble après et tout était oublié. Je me souviens d'une soirée où j'avais fini en faisant une omelette à Pascal Ondarts auquel j'avais pété le nez dans l'après-midi. Copains comme tout ! Seigne lui ne m'a pas parlé pendant six ans. Quand on s'est revu il a quitté la pièce pour ne pas me serrer la main. On avait dû aller un peu trop loin quand même.
 
Et pendant le match vous n'avez pas pensé à cesser les hostilités?
Dans ce cas-là on est partagé. Au bout d'un moment, notre talonneur Jean Pierre Genet faisait tomber les mêlées si vite que je n'avais pas le temps d'ajuster. Quand je me suis retrouvé avec une poignée de cheveux d'un adversaire dans la main parce que c'est tout ce que j'avais eu la place de faire, une petite voix en moi, m'a dit ''Non mais t'es ridicule !'' et puis une autre a répondu "Oui, mais tu vas être champion de France" Alors j'ai continué.
 
Et c'est le rugby qui a fini par vous réconcilier ?
Pas vraiment. C'est Vincent Moscato qui nous a réunis autour d'une table. En fait «Vincent les bons tuyaux» nous avait tous les deux mis sur un joli coup de bourse et quand la bulle informatique a explosé, on s'est tous les trois retrouvés en slip en pleines vacances au Sénégal. Cela crée des liens ! (rire)

En attendant vous avez été retenu en équipe de France en 1991.
L'année après la finale. Dans l'intervalle, le groupe Accor m'avait confié la gestion du restaurant de la Croix Catelan, j'avais cent personnes sous mes ordres, je n'avais plus le temps de m'entraîner. Quand j'ai passé les tests physiques, j'ai été obligé de planquer des bouteilles de Gatorade dans mon survêtement pour passer la barre du quintal. J'étais à 97 kilos ! Un peu juste pour se frotter à Ackford - Dooley la solide deuxième ligne anglaise de l'époque.
 
Le mardi soir on se retrouvait avec les avants de l'équipe de France pour une solide soirée, le jeudi il y avait une heure et demie d'entrainement en opposition face au Bataillon de Joinville, le samedi j'étais mort ! Et puis surtout en équipe de France, il n'y avait que des bandes adhésives blanches pour bander les mains. Une catastrophe ! Impossible d'en balancer une sous la mêlée sans se faire voir ! Une carrière, ça se joue sur ces détails (rire). 

Mais vous étiez sur le terrain pour le fameux essai de 100 mètres relancé par Berbizier de l'en- but tricolore et conclu par Philippe Saint André !
Oui et si vous regardez bien la vidéo, vous verrez que j'y suis pour quelque chose. Berbizier croise avec Blanco. Dans nos vingt-deux mètres il y a un Anglais qui monte. Je laisse trainer la jambe en arrière façon étirement, discret et efficace voyez, il trébuche. C'était typiquement le rôle du deuxième ligne : optimiser discrètement la partition de ses partenaires.
 
C'est sans doute ça que Berbizier appelait la pré-action. L'arbitre me voit, il ne siffle pas. Cent mètres plus loin il y a essai et je suis encore dans le coup en retrait de Philippe Saint André. Mais pour assurer la finition, il valait mieux que ça soit lui qui attrape le ballon que moi. Bref j'avais participé à l'essai du siècle et on m'a dit merci et au revoir ! Quelle injustice (il explose de rire)
 
 
Pour en revenir à vos talents « d'anesthésiste », vous êtes kinésithérapeute de formation, on dit même que vous vous accompagniez vos clientes âgées à la Poste du seizième retirer leur retraite en toute tranquillité, et dans la vie de tous les jours vous êtes le plus doux des hommes. Comment ça vous est tombé dessus ce rôle de méchant ?

J'ai effectivement exercé la kiné pendant trois ans, mais vu les mains que j'ai il valait mieux que je serve de garde du corps aux vieilles dames que de leur faire faire de la gymnastique rééducative ( il se marre). Plus sérieusement, il y avait dans ma clientèle des personnes de 80, 90 ans qui avaient surtout besoin qu'on leur tienne compagnie. Pour le reste faut croire que c'est le contexte familial. J'ai un frère aîné médecin qui revenait des matches en racontant comment il avait amoché des mecs avant de leur poser des points de suture. Ça a dû m'inspirer (sourire)
 
Et vous avez même la fibre artistique puisque vous avez donné la réplique à Isabelle Adjani dans «Camille Claudel»...

Oh c'était juste un bout d'essai. Pour le rôle de « Giganty, le géant aux yeux d'enfant » Il faut croire que le directeur de casting avait dû voir passer un peu d'humanité dans mon regard. Pour dire à Adjani «Merci à mademoiselle de me le proposer, mais ça ne serait pas convenable » sans bafouiller ça allait encore, mais il fallait aussi que je roule une cigarette et que je la rattrape au vol tout en la regardant dans les yeux. Adroit comme je suis ma carrière d'acteur s'est arrêtée là.

En somme vous n'aviez rien pour devenir un méchant ?
Quand je suis arrivé de Clamart, je jouais numéro huit et je rêvais de grands espaces. Mais on m'a dit «Tu fais trop d'en-avants et la mêlée ça n'est pas notre point fort alors tu vas jouer deuxième ligne». A l'époque, on passait le bras (sous la mêlée pour envoyer le coup de poing au pilier adverse qui poussait de travers) et j'ai vu que j'avais des dispositions pour ça. En deuxième ligne, ça faisait partie de la panoplie. Mais j'ai toujours agi froidement, je n'ai jamais été agressif. Faire du mal n'était pas ma motivation première. Seulement diminuer l'adversaire c'était quasiment une obligation. Je sais bien, dit comme ça, aujourd'hui, ça parait débile mais dans le contexte de l'époque ça s'imposait comme une évidence, c'était comme une pièce de théâtre ou chacun avait son rôle. Et après le match les dirigeants t'encourageaient même à continuer en te payant des bières. C'était un cercle vicieux.
 
Et puis pour asseoir votre réputation d'exécuteur des basses œuvres, il y a eu ce spectaculaire coup de poing sur un joueur de Tarbes qui a été repris à «Stade 2» ?
Il s'appelait Ancelin, un dur qui faisait chier tout le monde. Avec Patrick Serrière et Claude Atcher on avait pris le pari que le premier qui le descendrait se faisait payer la soirée par les deux autres, mais il impossible de l'attraper. En deuxième mi-temps j'avais deux côtes pétées et j'ai demandé à Patou (Robert Paparemborde, le manager du Racing) de me faire sortir. Il n'était pas tellement du genre à se laisser attendrir par les blessures, il a refusé. Moi je savais que j'en avais pour un mois d'infirmerie alors une suspension ne me dérangeait pas.
 
Quand il y a eu une touche pas trop loin de l'entrée des vestiaires, j'ai chopé Ancelin comme il faut. Manque de bol il a commencé à avaler sa langue et à s'étouffer. Heureusement que Jean-Pierre Rives a eu le réflexe de la lui sortir avec le piquet de touche. Finalement j'ai pris deux mois. Dont un avec sursis... sans doute pour bonne conduite !

Quelle était la force principale du Racing à l'époque, ce pack redoutable ou bien la ligne d'attaque du show-biz ?
Je crois qu'on formait une équipe assez équilibrée et même plutôt soudée. En ce temps- là c'était vraiment Paris contre la province, on se faisait traiter de « fiottes » et de «pédés de parisiens » à l'extérieur il fallait jouer groupés.
 
Dans ce contexte, les fantaisies des trois-quarts ne vous ont pas causé trop de problèmes ?

Non, non de côté-là ça allait. C'était leurs conneries à eux mais on savait que ça les motivait. Quand tu te passes la figure en noir à Toulouse pour rendre hommage à notre pilier d'origine africaine, Momo Lelano, il faut assurer derrière. Et du coup devant aussi. Il faut bien trouver des moyens de se motiver à Paris. Tu n'as pas le boucher du coin pour te faire la gueule quinze jours si tu as perdu et sa fille pour te faire les yeux doux si tu as gagné. Alors on laissait faire, ça nous faisait marrer, mais si ça nous obligeait à être bons nous aussi.

Tout de même ils ne se sont jamais amusés à se grimer pour aller jouer à Toulon.
Ah non, à Toulon, on n'aurait jamais laissé faire. Rien qu'à Bayonne c'était chaud d'aller gagner là- bas avec des bérets sur la tête. Après, quand les gars du show-biz se sont mis en ligne devant la grande tribune de Saint Léon, qu'ils ont jeté les bérets dans les gradins et que la foule les a applaudis, c'était énorme ! Mais je peux vous dire que les joueurs bayonnais, ils ont dû passer la semaine suivante bouclés chez eux à manger des surgelés plutôt que de risquer à croiser leurs supporters. (Rire)
 
Et il vous arrivait de demander à vos demis de les priver de ballons quand ils en prenaient top à leur aise ?

Impossible. C'est que derrière, ils étaient toujours en train de parler, chacun avait sa combinaison et voulait l'imposer. Lors de la mise en place du vendredi, ça durait des heures parce qu'il y en avait toujours un qui avait inventé un nouveau truc. Pendant ce temps, nous, on se les gelait. Et après l'entrainement au bistrot en face de Colombes, ils continuaient à dessiner des combinaisons sur des nappes en papier et à nous expliquer des trucs auxquels on ne comprenait rien. Nous devant, on aurait juste voulu qu'ils nous tapent une ou deux bonnes chandelles pour éclairer le jeu.
 
Et en match tout ça se mettait en place ?

Pas toujours. Des fois ils continuaient à jouer chacun leur combinaison, ils se carambolaient, ils s'engueulaient. Ça pouvait être catastrophique. Un jour Eric Blanc a même fini par plaquer Jean- Baptiste Lafond en pleine action parce qu'il n'en pouvait plus de le voir confisquer le ballon.
 
Jean Baptiste Lafond était le chef d'orchestre du show-biz ?
Il aurait bien voulu. Il était doué, mais les autres aussi. Il n'y avait pas vraiment un mec au-dessus des autres En fait ils avaient tous leurs qualités, mais c'est collectivement qu'ils étaient fort. Mais quand même quand j'allais pour me mettre en mêlée et que je les voyais se mettre en ligne les uns derrière les autres, façon patrouille de France pour partir dans tous les sens, je ne pouvais pas m'empêcher de me dire : « Si on perd le ballon sur notre introduction on est morts ! » ( rire) »


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#81 TH69

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Posté 26 mai 2020 - 21:03

 

pour moi c'est cet article de Tachdjian qui par bonheur est réédité . pour ceux qui  l'avaient pas lu .  :P

 

Michel Tachdjian, champion de France avec le Racing en 1990 : « C'était du théâtre » Champion avec le Racing en 1990, Michel Tachdjian, surnommé «l'anesthésiste d'Erevan» raconte son rôle ingrat de deuxième-ligne, dans des matches où il distribuait plus de coups que de passes.

«On avait annoncé un festival d'art et d'essais, ce fut un film de série Z, avec bagarre à chaque coin de rue.» D'une formule, forcement punch, Michel Tachdjian, a résumé le contexte de la finale remportée en 1990 par le Racing après prolongation face à Agen (22-12). Une finale qui restera celle des attaquants du « show-biz » parisien en noeud papillon, alors même qu'elle fut surtout l'oeuvre d'un pack de durs à cuire. Visiblement, 25 ans plus tard (entretien publié la première fois en mars 2016), celui qu'on surnomma «l'anesthésiste d'Erevan» ne leur tient pas rigueur de cette usurpation de gloire.

 

 

Merci.

 

Le Deslandes dans la compo du racing ...c'est celui qui avait joué à l'ASM ? 



#82 el landeno

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Posté 26 mai 2020 - 21:12

yes 

christophe



#83 TH69

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Posté 26 mai 2020 - 21:14

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christophe

Ok merci. J'aimais bien ce joueur.



#84 Boulard

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Posté 26 mai 2020 - 21:18

La petite ITW terrain de Ledesma après le 1etr Brennus au moment du tour d'honneur.

Il avait parlé 2 minutes au micro (F2 ou C+ je sais plus) mais parfaitement résumé toute la hargne qui animait ce groupe après les défaites consécutives en finale.

#85 el landeno

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Posté 28 mai 2020 - 19:46

et ça aussi c'est un putain de souvenir !

 

Après une défaite frustrante à Dublin en Coupe d'Europe, l'entraîneur de l'ASM Vern Cotter surprit ses joueurs en leur offrant un moment inattendu. Capital pour les relancer vers le premier Brennus de Clermont.

 

Dans le lent cheminement vers un titre, il y a toujours ces instants, individuels ou collectifs, qui, avec le recul, semblent vous avoir pavé la route. Le Clermont de 2010 n'a pas échappé à ce destin, et en reconvoquant leurs souvenirs, certains Auvergnats de cette épopée enfin victorieuse font remonter des faits purement sportifs, qui vous forgent la confiance, quand d'autres laissent leur mémoire s'aventurer vers des événements plus impalpables, qui vous donnent un élan plus mystique.

 

L'actuel manager Neil McIlroy, déjà dans le staff il y a une décennie, bascule plutôt côté terrain, se rappelant qu'après une défaite, les habituels remplaçants ou joueurs hors feuille de match avaient pris leurs responsabilités, décidant avec Vern Cotter, l'entraîneur, de s'impliquer davantage dans l'analyse vidéo des adversaires au point de les mimer aux entraînements, pour préparer les titulaires de l'équipe à les affronter. « Ils n'étaient pas aigris, complimente l'Écossais, et ça a payé en demi-finales, un match de dingue contre Toulon (35-29 a.p.) quand trois mecs qui sortaient du banc ont eu un rôle important, (Gonzalo) Canale avec un plaquage, (Benoît) Cabello avec un lancer, (Kevin) Senio avec sa gestion tactique des dernières minutes. »

« J'avais envoyé un texto à Mario Ledesma pour lui demander de ses nouvelles. Ça m'avait marqué, parce qu'il avait juste répondu : "Ça va. On va être champion". »

Alexandre Lapandry, troisième-ligne de l'ASM champion en 2010

 
 
 

Mais les joueurs, eux, commencent à s'éloigner des pelouses, à la recherche de quelque chose de plus irrationnel, à l'image d'Alexandre Lapandry« C'était au mois de mai, on était dans les bois avec mon père pour cueillir du muguet, replonge le troisième-ligne. J'en avais profité pour envoyer un texto à Mario Ledesma pour lui demander de ses nouvelles. Il était blessé, il n'avait pas pu jouer le barrage (contre le Racing, victoire 21-17). Et ça m'avait marqué, parce qu'il avait juste répondu : "Ça va. On va être champion". Ça apporte au groupe, cette attitude, c'est des belles paroles ! »

De « belles paroles », de celles qui ont du poids, il y en avait eu d'autres d'échangées entre Clermontois, un peu plus tôt, en mars 2010. C'étaient les Bleus des Jaune et Bleu qui se les étaient dites, sur la pelouse du Stade de France, dans l'euphorie d'un Grand Chelem arraché contre l'Angleterre (12-10). Les six Auvergnats sacrés ce soir-là, les Julien, Bonnaire, Malzieu et Pierre, Morgan Parra, Alex Lapandry et Thomas Domingo, s'étaient réunis et s'étaient juré de revenir-là, dans cette même enceinte, mais avec leur club, pour y soulever un autre trophée. « Je me souviens de cette promesse », souffle Julien Pierre. Mais le deuxième-ligne, comme les cinq autres conjurés, ne s'y attarde pas trop, pour rebondir sur un autre moment singulier qui a soudé plus largement le groupe jaunard : « Je ne sais pas à quel point ça nous avait portés. Non, il y a eu un autre moment fédérateur, et c'était deux jours après une défaite, contre le Leinster... »

C'était un quart de finale de Coupe d'Europe et les Clermontois avaient fait le voyage à Dublin en étant présentés comme les victimes expiatoires des Brian O'Driscoll et compagnie. Ils avaient pourtant livré une bataille énorme, pour frôler la victoire, encore, et finir par laisser le match leur échapper (28-29), toujours, Brock James égarant le drop de la victoire. « Le match avait eu lieu le vendredi soir, reprend Pierre. Le samedi, on a reçu un message de Vern. Il nous convoquait à 10 heures, en tenue, dans le vestiaire, pour le dimanche matin... »

Les joueurs savent que Cotter, qui a repris l'équipe en 2006 d'une main de fer, est capable de pousser ses joueurs dans leurs retranchements. Il l'a déjà fait par le passé. « On y est allés en se disant que ça serait une séance d'entraînement punitive, où Vern allait évacuer sa déception en nous martyrisant », en tremble presque à nouveau Julien Malzieu. Tout le monde se présente donc dans les travées du stade Michelin en short et en crampons, à l'heure du rendez-vous dominical, l'esprit et le corps encore marqués par la défaite européenne. « On sentait qu'ils étaient tendus et qu'ils s'attendaient à des séries de 200 m ou même un quinze contre quinze », se remémore McIlroy. D'autant que sur la pelouse, les plots, les sacs de plaquage et les boucliers avaient été disposés par Sébastien Bourdin, le préparateur physique.

Des bières glacées cachées dans des poubelles


La pression était bien montée dans l'esprit de chacun. Jusqu'à l'entrée du staff. Car en entrant dans le vestiaire, Cotter, suivi de McIlroy, avait dévoilé aux yeux incrédules de ses troupes... des poubelles remplies de bières glacées ! La scène esquisse un sourire sur le visage de Sébastien Bourdin : « Il leur a dit avec son accent : "Les gars, on a fait un putain de match... Maintenant, on va boire un coup !" »

« Jusqu'au bout, on a fait semblant qu'on allait leur en faire baver, s'esclaffe McIlroy. On avait même caché les bières au fond de la salle de muscu, sous des serviettes. On a continué l'intox tant qu'on pouvait. Et le choc était d'autant plus important pour les joueurs que toute cette convocation venait de Vern, qui pouvait être tellement dur ! Mais voilà, c'est le contraste de son caractère, il sait aussi très bien quand il faut relâcher. Là, s'il avait donné un coup de plus sur la tête des joueurs juste parce qu'il était énervé, après une nouvelle défaite... » Le groupe se serait peut-être effondré.

« Chaque bière avait eu une signification. La première, cul sec, pour le match contre le Leinster. La deuxième... cul sec, pour tourner la page. La troisième... cul sec ! pour penser à l'après... »

Julien Malzieu, ailier de l'ASM champion en 2010

 
 
 

Alors que là, surpris, tout le monde s'est libéré. C'est que Cotter avait pensé tous les détails de sa mise en scène. « Il nous avait demandés à Morgan et moi, les deux jeunes, déguste Lapandry, de boire la première canette cul-sec. » Le symbole de la bouffée d'air frais qu'avaient insufflé le flanker et le demi de mêlée, alors âgés de 21 ans. « Ils nous avaient fait un bien fou, ils étaient tellement déconnectés de ce passé où on perdait si souvent les matches importants », replace Alex Audebert. « Puis Morgan et Alexandre nous avaient servi une bière à chacun », croit se souvenir Julien Pierre. « Et chaque bière avait eu une signification, sourit Malzieu. La première, cul sec, pour le match contre le Leinster. La deuxième... cul sec, pour tourner la page. La troisième... cul sec ! pour penser à l'après... »

« Mais ce que j'avais trouvé bien, poursuit Zen, l'ailier, c'est que le staff s'était éclipsé très vite. Démerdez-vous avec vos bières ! On s'était retrouvés entre nous et on pouvait se dire les choses. » Les coéquipiers ont ainsi prolongé le partage de ce moment « tellement rugby dans l'esprit », comme le décrit Lapandry. Le groupe avait trouvé de quoi improviser un barbecue et la discussion s'est prolongée. « J'en garde un super souvenir, s'enthousiasme Malzieu. On était dans le cliché basique de la 3e mi-temps de rugby, avec l'alcool qui libère la parole. On s'était dit qu'il nous restait quelque chose à jouer et on s'était promis d'y aller. C'était quand même mieux que de rester chez nous à broyer du noir ! »

« Vern avait bien mûri son coup de boost !, s'en étonne encore Julien Bonnaire. Il a su changer sa façon de faire en apportant quelque chose de différent. » Le Néo-Zélandais avait juste glissé à ses troupes que les choses sérieuses reprendraient dès le lendemain, histoire qu'ils n'ouvrent pas tout à fait les vannes. Le lundi, tout le monde était revenu déterminé. Pour finir sur cinq victoires consécutives et le premier Brennus de Clermont.


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#86 alainpower

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Posté 28 mai 2020 - 22:54

1. Le jour où Siflex a fermé sa gueule.

2 à 5. Les autres sont bien dérisoires par rapport au numéro 1.


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