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Rugby Championship (4 Nations) & Bledisloe Cup 2021


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236 réponses à ce sujet

#61 Buckaroo

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Posté 15 août 2021 - 12:02

Pas grand chose .... il entre en jeu vers la 60ème et il n'a pas fait des merveilles ni des miracles ...; il a été visé plusieurs fois en touche et il a pris ses ballons (combien exactement ?  j'avoue ne pas avoir compté), il était au combat et au placage ... mais sans être ébouriffant .... En fait il entre dans une équipe qui ne tourne pas très rond et il se coule anonymement dans le moule ... Seule chose positive il n'a pas fait comme Kremer,  celui qu'il a remplacé,  qui lui s'était fait remarquer par 2 ou   fautes grossières ...

J'avais aussi l'impression que, lors des touches, ses intentions étaient très facilement lisibles. As-tu eu la même impression, ou est-ce juste moi ?



#62 Buckaroo

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Posté 15 août 2021 - 12:16

Confronté à une situation économique et à des résultats en berne, l'Australie devrait procéder à quelques changements d'orientation. 

 

La fédération va ainsi vraisemblablement assouplir les critères de sélection pour les joueurs évoluant à l'étranger. Alors qu'un de ces derniers doit compter 60 sélections pour prétendre au maillot australien, ce chiffre devrait être fortement revu à la baisse (aux alentours de 15 ou 20). Ainsi, de nombreux joueurs pourraient être sélectionnables comme Will Skelton, Tolu Latu ou Sean McMahon. En outre, cela diminuerait la pression monétaire pesant sur la fédération puisque elle pourrait réduire la part des salaires versée aux joueurs sans craindre de sérieusement affaiblir la sélection. Ce qui est loin d'être négligeable quand on connait ses résultats financiers. Enfin, l'argent économisé pourrait être investi de manière structurelle via la formation ou la promotion du rugby chez les jeunes par exemple. 

Il est aussi possible que la fédération australienne décide de supprimer tout bonnement cette mesure, non ? Parce que Will Skelton - et je ne le prends pas tout à fait au hasard, tant je suis sûr qu'il est particulièrement visé à travers cet assouplissement - compte 18 sélections. Il ne satisferait donc pas au critère 20 sélections requises. Et si la barre est placée, disons, à 15 sélections, le bidouillage risque de se voir...

 

N'y avait-il pas non plus une histoire de quota de saisons à avoir joué pour une franchise australienne ?



#63 Lourugby

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Posté 15 août 2021 - 12:21

Le Sydnez Morning Herald parle pour le moment d'un fort assouplissement autour de quinze ou vingt sélections alors que le directeur de la fédération a confirmé vouloir se pencher rapidement sur la question de l'éligibilité. Donc rien n'est encore décidé et tout peut évoluer très vite dans un sens comme dans l'autre. On se dirige cependant vers davantage de souplesse mais reste à savoir si une limite restera fixée pour ne pas trop affaiblir les équipes du Super Rugby et conserver certains avantages propres au système traditionnel : calendrier optimisé, meilleurs automatismes car les internationaux sont répartis dans cinq clubs... 



#64 rugbyasm77

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Posté 15 août 2021 - 12:50

Confronté à une situation économique et à des résultats en berne, l'Australie devrait procéder à quelques changements d'orientation. 
 
La fédération va ainsi vraisemblablement assouplir les critères de sélection pour les joueurs évoluant à l'étranger. Alors qu'un de ces derniers doit compter 60 sélections pour prétendre au maillot australien, ce chiffre devrait être fortement revu à la baisse (aux alentours de 15 ou 20). Ainsi, de nombreux joueurs pourraient être sélectionnables comme Will Skelton, Tolu Latu ou Sean McMahon. En outre, cela diminuerait la pression monétaire pesant sur la fédération puisque elle pourrait réduire la part des salaires versée aux joueurs sans craindre de sérieusement affaiblir la sélection. Ce qui est loin d'être négligeable quand on connait ses résultats financiers. Enfin, l'argent économisé pourrait être investi de manière structurelle via la formation ou la promotion du rugby chez les jeunes par exemple. 


Si ça peut nous permettre de récupérer tupou à l'ASM, je n'y vois pas d'inconvénients :-)

#65 Buckaroo

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Posté 15 août 2021 - 14:42

Le Sydnez Morning Herald parle pour le moment d'un fort assouplissement autour de quinze ou vingt sélections alors que le directeur de la fédération a confirmé vouloir se pencher rapidement sur la question de l'éligibilité. Donc rien n'est encore décidé et tout peut évoluer très vite dans un sens comme dans l'autre. On se dirige cependant vers davantage de souplesse mais reste à savoir si une limite restera fixée pour ne pas trop affaiblir les équipes du Super Rugby et conserver certains avantages propres au système traditionnel : calendrier optimisé, meilleurs automatismes car les internationaux sont répartis dans cinq clubs... 

 

 

Un problème avec cette mesure est qu'une fois qu'un joueur commence à jouer à l'étranger, il devient virtuellement impossible de le faire jouer en sélection s'il n'a pas quitté l'Australie avec son quota de caps et d'années jouées en club.

 

Imaginons un joueur - appelons le Brock - sortant de deux ou trois saisons absolument exceptionnelles : il a quitté l'Australie assez tôt, sans aucune sélection, mais devient si bon que son niveau de jeu en fait un incontournable. Comment le faire intégrer la sélection ? Lui demander de rentrer en Australie, de passer plusieurs années à jouer pour un club local, pour enfin y accéder ?

 

Et il n'y a pas besoin d'inventer des cas hypothétiques : Kolbe compte 14 sélections (je ne compte pas le VII ou les sélections en -20 ans). Sa première cap précède de quelques mois seulement la coupe du monde. Si la même règle était appliquée en Afrique du Sud, il ne pourrait jamais jouer en sélection. Peut-être faut-il accepter qu'un certain nombre de joueurs fassent leur carrière pro à l'étranger.

 

Sur le papier, il est clair que le système actuel présente aussi des avantages certains, que tu mentionnes. Mais une Australie composée exclusivement de joueurs évoluant en SR sort tout juste d'une défaite record contre des Blacks qui jouaient de manière décontractée, et j'ai encore en tête le naufrage australien en Trans-Tasman (à savoir une seule petite victoire sur 25 matchs (!), après que McKenzie eut écopé d'un carton rouge en début de match - match qui, s'il avait duré 5 minutes de plus, se serait également sans doute soldé par une défaite des Aussies). Alors, oui, c'est une année particulière, mais 1. c'est le cas pour tout le monde 2. une catastrophe d'une telle ampleur cache un problème bien plus profond.

 

Le problème australien est celui de l'attractivité du XV en Australie - dès lors, je vois notamment deux approches possibles :

1. Faire venir les meilleurs joueurs dans les clubs locaux afin de renforcer le niveau du championnat. Pour ce faire, trois solutions :

  a. meilleur salaire

  b. championnat plus prestigieux

  c. plus grand attrait de l'équipe nationale

  (d. solution bonus) casser tellement les c.... des joueurs avec ta politique des frontières qu'il doivent retourner vivre en Australie pour pouvoir voir leur famille.

 

Les solutions a et c forment un cercle vicieux : il te faut les meilleurs joueurs pour renforcer le prestige du championnat et de l'équipe nationale qui te permettront à leur tour d'attirer les meilleurs joueurs. Pour le moment, je ne pense pas que l'attrait de l’équipe nationale seul suffise. Le maillot jaune n'est pas le maillot noir.

 

2. Assouplir les règles d'éligibilité en sélection, afin de tenter d'avoir une équipe nationale plus compétitive, qui attire plus de jeunes vers le XV (la fameuse "vitrine du rugby"), d'où un plus gros vivier, donc de meilleurs joueurs, qui ne peuvent quand même pas tous aller jouer à Toulouse. Ainsi, un meilleur championnat local (qui passerait pourquoi pas de 5 à 10-12 équipes). Et là, le sélectionneur peut se permettre de choisir ses joueurs en privilégiant, s'il le souhaite, les automatismes développés en club.



#66 Lourugby

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Posté 15 août 2021 - 21:18

De toute façon, je pense que le modèle sudiste n'est plus viable car les fédérations sont endettées, ont un avenir source d'interrogations, voire d'inquiétudes (autant en Nouvelle-Zélande qu'en Australie) et voient l'attractivité du rugby diminuer. Cela me rappelle Yann Roubert, le président du LOU, qui m'avait dit que le modèle du Top 14 était comme la démocratie selon Churchill, le plus mauvais système à l'exception de tous les autres. Ce qui me conforte dans l'idée que la survie du rugby passera par son internationalisation. 

 

On peut d'ailleurs remarquer que les Boks commencent à prendre la fuite en plaçant leurs provinces en Ligue Celte tout en envisageant une entrée dans le tournoi des Six Nations : http://www.cybervulc...-nations/page-1

 

Donc à mon sens, une révolution se prépare dans le Sud. A ce titre, je vois bien la Nouvelle-Zélande lancer leur propre championnat domestique car ils n'ont que peu d'intérêt à rester dans le Super Rugby : 

 

1- De nombreux néo-zélandais de grande qualité ne peuvent intégrer ce championnat car il y a seulement cinq équipes 

 

2- La disparité de niveau prépare moins les néo-zélandais au plus haut niveau que s'ils jouaient entre eux 

 

3- Les retombées économiques et l'engouement des spectateurs sont tout de même assez faibles 

 

4- Le probable départ des sud-africains risque d'approfondir le problème


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#67 Bon Chasseur

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Posté 19 août 2021 - 11:26

De toute façon, je pense que le modèle sudiste n'est plus viable car les fédérations sont endettées, ont un avenir source d'interrogations, voire d'inquiétudes (autant en Nouvelle-Zélande qu'en Australie) et voient l'attractivité du rugby diminuer. Cela me rappelle Yann Roubert, le président du LOU, qui m'avait dit que le modèle du Top 14 était comme la démocratie selon Churchill, le plus mauvais système à l'exception de tous les autres. Ce qui me conforte dans l'idée que la survie du rugby passera par son internationalisation.

tu peux en dire plus là-dessus ?



#68 Lourugby

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Posté 20 août 2021 - 09:58

Selon moi, le rugby doit élargir son horizon pour sécuriser son avenir car, sans aller jusqu'à dire que sa survie est directement menacée, les perspectives ne sont pas sans générer quelques inquiétudes. 

 

On observe tout d'abord une réelle insécurité économique dans les nations du Sud qui peut sérieusement ébranler l'écosystème rugbystique local. L'engouement pour les clubs est particulièrement faible et les fédérations sont souvent en déficit, ce qui pose problème au moment d'investir dans des politiques structurelles pourtant essentielles pour maintenir le rugby à flot : formation, promotion chez les jeunes, sécurité des joueurs... L'Australie est à ce titre à bout de souffle, ce qui se manifeste par une chute spectaculaire de la sélection nationale et du niveau des clubs. Alors que chez les Blacks, certaines inquiétudes émergent également. 

 

Ce qui est absolument catastrophique dans un écosystème rugbystique incroyablement faible. Au niveau international, le rugby demeure un club très fermé où les mêmes nations s'affrontent en obtenant peu ou prou les mêmes résultats. Les coupes du monde, qui sont pourtant la première vitrine d'un sport, sont ainsi caricaturales : les Blacks s'imposent régulièrement, les Boks gagnent tous les 12 ans et pour le reste l'Angleterre a créé une fois la surprise tandis que feu l'Australie avait gagné quelques titres. Au niveau des matchs, c'est encore pire. La moitié des rencontres consiste à voir une équipe comme les Blacks laminer une équipe comme les Tonga. 

 

Donc finalement, le spectateur lambda qui doit être ciblé pour élargir les perspectives rubystiques voit des matchs sans pression où une équipe matraque l'autre. Ou des rencontres extrêmement fermées avec les Boks d'Erasmus, les Gallois de Gatland... qui sont un supplice même pour des supporters avertis. Et pour ces derniers, ils peuvent presque pronostiquer l'intégralité des matchs d'une coupe du monde sans se tromper, le réel suspense n'arrivant que vers les demi-finales (et encore pas toujours). Ce qui génère une faible attraction pour le rugby avec un nombre de spectateurs allant d'une faible hausse à une certaine régression. 

 

Un constat entretenant la faiblesse de l'écosystème rugbystique. Plus de 20 ans après sa professionnalisation, seuls le Japon et l'Argentine ont émergés pour concurrencer les quelques nations pratiquant ce sport. Et dans le même temps, l'Australie, les Tonga, les Samoa ou encore l'Italie sont en régression, tout comme l'Argentine depuis peu. Résultat, la promotion du rugby devient très difficile car il n'existe pas de réel modèle inspirant pour inciter une nation à franchir le pas, bien que le Japon puisse avoir ce rôle. Donc faute de perspective économique, on se retrouve à envisager la venue des Boks dans le Six Nations et snober la Géorgie, sélectionner un calendrier démentiel pour les nations du Nord afin d'apporter des liquidités aux clubs et devoir repenser le système des fédérations dans le Sud car le déficit est bien réel. 

 

Par conséquent, le meilleur moyen de combattre cet état de fait réside à mes yeux dans l'internationalisation. Il faut absolument attirer d'autres nations pour créer des perspectives économiques plus pérennes et générer de l'attractivité. Si je prends l'exemple des mondiaux, force est de constater que les mondiaux footballistiques sont par exemple bien plus intéressants et passionnants grâce à une multitude de surprises, de prétendants au titre et de passion. 


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#69 Buckaroo

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Posté 20 août 2021 - 12:18

Je suis d'accord sur tout, et pour moi, il faudrait même que les instances mondiales du rugby investissent (au sens premier du terme) dans d'autres pays. Rien ou presque n'a évolué depuis plus d'un siècle. Actuellement, le rugby, c'est un club fermé d'une petite dizaine de pays et quelques faire-valoir. Ce n'est pas viable. On a un sport qui est scandé par les mêmes tournois fermés chaque année - 6 Nations et ex-Tri Nations : ça ne respire pas vraiment l'ouverture et l’inclusivité. Je suis le premier à suivre religieusement ces deux tournois, mais force est de constater que nous sommes adeptes d'un sport qui sent cruellement le renfermé.

 

Là où je m'éloignerais légèrement de ton avis, c'est dans la comparaison avec le football : je crois que par leur nature même, les deux sports n'offrent pas les mêmes possibilités de surprise. Il est tout à fait possible d'imaginer une victoire d'une petite équipe contre une grosse au football - ça me semble quasiment impossible au rugby. Ces dernières années, on peut penser à quelques fameux matchs des japonais, mais ce n'est, je crois, pas comparable avec ce qu'on peut voir au football. Le football est par sa nature même un sport plus "démocratique" que le rugby - il nécessite moins d'infrastructures, moins d'argent. Des gosses mal nourris peuvent jouer au football. Pas au rugby. Au rugby, un joueur d'un pays pauvre (Fidji, Tonga, Zimbabwe) doit souvent se faire repérer par un club d'un pays riche pour pouvoir espérer une carrière (NZ, AdS, partenariats comme celui de l'ASM, etc.). Le tout selon un modèle qui me semble assez prédateur.

 

Pour moi, il est primordial d'arrêter cet entre-soi, et il faudrait que chaque fédération verse une cotisation spécialement consacrée à :

- la promotion du rugby à l’étranger, dans les pays disposant de moyens et d'attractivité suffisants, mais qui ne connaissent pas suffisamment ce sport (exemple : en Espagne)

- le renforcement des infrastructures, la création d'équipes locales, etc. dans les pays à forte culture rugbystique (les îles du Pacifique)

- intégration des nations qui jouent d'ores et déjà au rugby à des tournois locaux (ex. Géorgie, Roumanie). J'ouvre une parenthèse pour dire que je trouve aberrant et pour tout dire insupportable de considérer l’intégration de l'AfS aux Six Nations. Pour moi, ça sent vraiment le colonialisme le plus rance, et si ce pays n'était pas peuplé en parties d'anciens colons européens blancs, il ne viendrait même pas à l'esprit de quiconque de postuler cette idée. Si la Namibie ou le Zimbabwe avaient un niveau similaire à celui de l'Afs, la question de leur participation au 6 Nations ne se poserait absolument pas.

- création, renforcement et intégration - le tout sur le long terme - d'équipes locales dans des pays à forte culture rugbystique à des championnats régionaux. Exemple : intégration d’équipes fidjiennes à un championnat avec des franchises NZ. Et qu'on arrête de lancer l'idée à des fins purement cosmétiques, pour l'abandonner deux ans plus tard. Ces choses-là prennent du temps, et il faut penser en termes de cycles de 10 ans au moins.

 

Mais bon, tout ça, ça nécessite :

- de l'argent à redistribuer

- une volonté de sortir de cet entre-soi (les dernières élections à WR donnent une idée de la direction suivie)

- une fédération mondiale et des fédérations nationales saines et non corrompues (les dernières élections à WR, à la FFR, un peu partout en fait, ne vont pas vraiment dans ce sens...)

 

Enfin, et c'est dramatique, mais je crois que le supporter français est d'assez loin le plus chanceux de tous : quoiqu'il en dise, il a un des championnats les plus stables (à mettre un peu en regard de la situation en NZ où le format change chaque année), attrayants pour les joueurs (en NZ, les joueurs vont de plus en plus faire des piges au Japon), les matchs de championnat et internationaux sont diffusés sur des grandes chaînes (j'ai vécu en Italie, et je peux vous dire que c'était loin d'être le cas), il y a la meilleure affluence mondiale dans les stades (à part certains clubs irlandais, la ferveur vue au Michelin, à LR, Toulouse, Toulon, le Racing, etc. est introuvable ailleurs), la France participe aux 6 Nations qui est sans doute le tournoi le plus emblématique du rugby. Alors quand on connaît tous les problèmes que rencontre le rugby en France, imaginez un peu les autres pays ! Etre fan d'un club sud-africain en ce moment, c'est ne pas savoir sur quel continent son club jouera la saison prochaine ! Je n'y connais strictement rien dans les autres sports collectifs, mais ça me semble assez inédit et propre au rugby...


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#70 Lourugby

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Posté 20 août 2021 - 14:14

Là où je m'éloignerais légèrement de ton avis, c'est dans la comparaison avec le football : je crois que par leur nature même, les deux sports n'offrent pas les mêmes possibilités de surprise. Il est tout à fait possible d'imaginer une victoire d'une petite équipe contre une grosse au football - ça me semble quasiment impossible au rugby. 

 

 

Oui tout à fait car les scores sont beaucoup plus serrés dans le football, on peut donc régulièrement assister à des matchs nuls ou sans aucun but alors que c'est quasiment impossible au rugby. On n'imaginerai pas voir les néo-zélandais dominer une rencontre et accentuer la pression sur son adversaire sans parvenir à inscrire une simple pénalité alors que c'est monnaie courante au foot puisque le but est beaucoup plus rare, contrairement à la pénalité voire à l'essai au rugby. 

 

Mais sans parler de réelle surprise, on pourrait imaginer une dizaine de pays de haut-niveau pouvant prétendre au titre comme c'est le cas au foot où le Brésil, la France, les Pays-Bas, l'Italie, l'Espagne, l'Argentine ou encore l'Allemagne ont pesé depuis les années 2000. En totale opposition à un classement IRB quasiment figé. 

 

 

Le football est par sa nature même un sport plus "démocratique" que le rugby - il nécessite moins d'infrastructures, moins d'argent. Des gosses mal nourris peuvent jouer au football. Pas au rugby. Au rugby, un joueur d'un pays pauvre (Fidji, Tonga, Zimbabwe) doit souvent se faire repérer par un club d'un pays riche pour pouvoir espérer une carrière (NZ, AdS, partenariats comme celui de l'ASM, etc.). Le tout selon un modèle qui me semble assez prédateur.

 

C'est vrai car le football n'hésite un simple ballon pour disputer une partie alors que le rugby doit y ajouter un terrain (impossible de jouer sur une surface dure), un respect des normes de sécurité et quelques protections. 

 

En revanche, je ne trouve pas que le modèle soit prédateur au rugby. Les nations riches accueillent régulièrement des joueurs des petites nations qui peuvent profiter du niveau des championnats et des infrastructures pour progresser alors que le salaire reçu permet de faire vivre beaucoup de gens au pays. Il y a également des investissements réalisés pour développer des infrastructures locales et les règles d'éligibilité favorisent les petites nations qui peuvent aligner une grande majorité d'étrangers comme les Tonga, les Samoa ou l'Espagne. 

 

 

- intégration des nations qui jouent d'ores et déjà au rugby à des tournois locaux (ex. Géorgie, Roumanie). J'ouvre une parenthèse pour dire que je trouve aberrant et pour tout dire insupportable de considérer l’intégration de l'AfS aux Six Nations. Pour moi, ça sent vraiment le colonialisme le plus rance, et si ce pays n'était pas peuplé en parties d'anciens colons européens blancs, il ne viendrait même pas à l'esprit de quiconque de postuler cette idée. Si la Namibie ou le Zimbabwe avaient un niveau similaire à celui de l'Afs, la question de leur participation au 6 Nations ne se poserait absolument pas.

 

 

Je ne suis pas d'accord. A mes yeux, une probable intégration de l'Afrique du Sud viendrait surtout du fait que le modèle de l'hémisphère Nord est beaucoup plus avantageux économiquement alors que celui du Sud est en perdition. Il s'agit donc plus à mon sens d'une fuite vers les capitaux avec un déplacement des provinces puis de l'équipe nationale par anticipation d'un modèle ne pouvant plus tenir. Je pense que l'histoire ou les traditions n'ont aucune place dans ce type de calcul. 



#71 Bon Chasseur

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Posté 20 août 2021 - 17:37

Selon moi, le rugby doit élargir son horizon pour sécuriser son avenir car, sans aller jusqu'à dire que sa survie est directement menacée, les perspectives ne sont pas sans générer quelques inquiétudes. 

...

OK. Bon je dirais que ce sont les pbs classiques soulevés dans le Rugby. Un sport trop niche, mais depuis tjrs, qui devient en plus davantage difficile techniquement/stratégiquement/physiquement. Un sport qui peut être joué de manière emmerdifiante, les Gallois que tu cites ou les Boks actuellement, c'est sûr, mais on peut dire ça de tous les sports je pense mais c'est vrai qu'au Rugby en plus de règles hyper compliquées par rapp. au foot par ex., le pauvre spectateur occasionnel qui allume la télé pour un PdG - Irlande au 6N, euh... 'fin tout ça, tout ça...

 

Après, et là c'est pour faire "l'avocat du diable", je me demande si les scores fleuve aux mondiaux ne sont pas plus positifs que négatifs. Quand on est novice et qu'on voit les All-Blacks qui mettent 100 points à une équipe de 2è catégorie, ça rajoute plus une dimension épique. Ca fait travailler l'imagination, ça fascine. Si les matches finissaient tous sur des 25-19, scores serrés et bas, ce serait moins folklorique dans l'ensemble.

 

Je pense que le foot est tout simplement beaucoup plus attractif parce qu'il est beaucoup plus simple et que tout le monde peut piger vite. Il y a de petits détails à analyser, mais en gros quoi.



#72 pims

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Posté 21 août 2021 - 17:38

Zzzzz



#73 Lourugby

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Posté 21 août 2021 - 18:03

Victoire plus convaincante des Springboks contre l'Argentine 29/10.

 

Même si les 20 dernières minutes furent particulièrement dures à regarder, j'ai trouvé qu'il y avait quelques satisfactions à retenir côté sud-africain avec des leaders qui ont pris les clés du camion. Pollard, que je trouvais sur la pente descendante depuis plusieurs années, a sorti une prestation très solide malgré quelques erreurs. Il a été très précis au pied, autant face aux poteaux que dans le jeu, tout en étant capable n'accélérer sur certaines séquences. A ce titre, je trouve que Reinach apporte des garanties à la mêlée grâce à son sens du jeu et son aptitude à prendre des risques en attaque. Il peut être une vraie alternative à de Klerk. 

 

Chez les avants, Thomas du Toit a clairement marqué des points à la pile droite. Très fort en mêlée, excellent au placage et toujours aussi impressionnant dans la dimension physique. Il s'est notamment beaucoup proposé dans le jeu alors que son travail sur les fondamentaux fut irréprochable. Lui aussi peut constituer une belle alternative à Malherbe sans oublier Vincent Koch qu'on connaît bien à droite. Les Boks ont des réserves à ce poste. Je ferais pour Lood de Jager un peu le même constat que pour Pollard, après des années d'errance et quelques critiques depuis son exceptionnel mondial en 2015, il a sorti une très belle performance ce soir. Malcolm Marx qui remonte progressivement en puissance a également livré une prestation sérieuse. 

 

Les argentins se sont eux beaucoup sabordés avec une indiscipline chronique et un manque de précision qui leurs coutent trois potentiels essais. 



#74 pims

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Posté 21 août 2021 - 18:10

Victoire plus convaincante des Springboks contre l'Argentine 29/10.

On t'a vu ;)


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#75 Bon Chasseur

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Posté 21 août 2021 - 18:21

Bon, match emmerdifiant à souhait mais qq'part d'une manière discrète, intéressant d'un point de vue tactique. Les mauls, coups de pied de pression, la défense, la touche, la mêlée, et l'assurance globale des Springboks restent impressionnants. C'est une machine tellement bien huilée, tellement en confiance, ça va être très difficile pour quiconque de les battre.






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