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#1 el landeno

el landeno

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Posté 22 février 2023 - 21:14

Procès d'Antoine Battut, quand le rugby peine à gérer les excès des troisièmes mi-temps Le procès d'Antoine Battut, l'ancien entraîneur adjoint de Bayonne, qui s'ouvre jeudi pour « violences sur personnel de santé », sera aussi celui du rugby qui peine à gérer ses sorties festives, et les excès qui en découlent.

Ce jeudi après-midi, le tribunal judiciaire de Bayonne se penchera sur le cas d'Antoine Battut. Cet ancien troisième-ligne professionnel qui est devenu entraîneur de la touche à l'Aviron Bayonnais à la fin de sa carrière, en juin 2020, est poursuivi pour « violences sur personnel de santé ». Il risque 45 000 euros d'amende et trois ans d'emprisonnement.

 
 

« Le 23 août dernier, pour la première fois de ma vie, j'ai perdu pied et je ne me l'explique pas. J'ai déçu. Je souhaite présenter mes excuses à toutes et à tous »avait publié Antoine Battut, sur Twitter, quelques heures après les faits. Lesquels ? À la fin d'une soirée, il avait frappé un infirmier de la clinique Aguilera de Biarritz qui tentait de lui expliquer le protocole Covid et lui avait refusé l'accès à la zone des urgences. Battut s'y était présenté pour s'enquérir de la santé d'un autre membre du staff bayonnais, Arthur Alvarez, victime un peu plus tôt d'un accident de scooter. « Bien entendu, s'était encore excusé Battut, j'ai des remords et des regrets à l'égard d'un personnel soignant qui est là pour nous aider, comme je l'ai personnellement éprouvé par le passé. Ne doutez pas de ma sincérité... »

L'ancien joueur n'a pu être joint. Il n'a pas réintégré le staff et le flou demeure autour de sa situation professionnelle. Longtemps en arrêt maladie, il ne le serait plus. Philippe Tayeb, le président de Bayonne, nous a confié en début de semaine que le club « avait pris les mesures qu'il devait prendre. Je n'en dirais pas plus ». Selon nos informations, Antoine Battut a été licencié pour « fautes graves ». Arthur Alvarez, lui, a quitté son poste peu de temps après l'histoire, se sentant responsable de ce qui était arrivé à Antoine Battut.

De nombreux faits divers

Ce procès ne sera donc pas seulement celui d'un ex-membre du staff bayonnais. Il sera aussi celui du monde du rugby trop souvent impliqué dans ce genre d'histoires, dans ces fameuses et culturelles troisièmes mi-temps qui dégénèrent... Le cocktail est connu : alcool, drogue, effet de groupe et bêtise. « Dans l'histoire Battut, tient à préciser Philippe Tayeb, on n'est pas dans le cadre d'une troisième mi-temps, mais c'est arrivé alors que tout le monde était au repos. C'est une histoire privée. Ça ne rentre pas du tout dans le cadre de l'Aviron. »

 
 

Pourtant le club a décidé de se porter partie civile. « On a eu un préjudice d'image très important, justifie le président. On a été cités dans tous les journaux, ç'a été le procès du club, on a été attaqués sur les réseaux, dans les médias, sur notre soi-disant laxisme, ou laisser-faire. »

Ces derniers mois, le nombre de joueurs qui ont fait les gros titres des faits divers inquiète. À Bayonne encore, Pascal Cotet, le pilier droit, a écopé de 300 euros d'amende pour avoir, début décembre, frappé une femme, dans une boîte de nuit. « À son égard, poursuit le dirigeant du club basque, nous avons pris des mesures internes que nous ne communiquerons pas, avec une forme de dernier avertissement sur ce genre de comportement. »

Un drame à Montauban

Dans quelques semaines, Enzo Forletta, le pilier de Montpellier, et Thomas Darmon, le centre, seront jugés pour « violences aggravées ». Dans une boîte de nuit où les joueurs fêtaient leur titre de champion, fin juin, une bagarre avait éclaté, les coups étaient tombés, la mâchoire d'un client avait été fracturée, et le nez d'un vigile cassé.

Plus de peur que de mal pour Yann Lesgourgues, le demi de mêlée de Bordeaux, qui, début décembre, dans la nuit du 3 au 4, après un match à domicile et une soirée en boîte de nuit, retournait au stade Chaban-Delmas pour récupérer son scooter. Quelques secondes plus tard, vers 4 heures du matin, il était victime d'un accident de la circulation. Il aurait pris le terre-plein central avant de rebondir quelques mètres plus loin où son casque a été éjecté. Blessé à plusieurs endroits, il devrait reprendre l'entraînement fin mars.

« On reçoit des appels, de joueurs en souffrance, en détresse. On peut parler d'un vrai problème de santé publique »

Mathieu Giudicelli, directeur général de Provale

 
 
 

Parfois, la soirée peut tourner au drame. Ainsi, en mai, Kelly Meafua, un joueur de Montauban, avait été retrouvé mort, noyé après avoir sauté d'un pont dans le Tarn. Le troisième-ligne qui était âgé de 32 ans, et avait passé du temps dans une discothèque, était fortement alcoolisé et sous cocaïne. « Les analyses de ses prélèvements sanguins confirment que Kelly Meafua avait un taux de 2,34 gr d'alcool / litre de sang », avait indiqué le procureur de la République de Montauban, Bruno Sauvage.

Que font les clubs pour tenter de prévenir ces accidents, ou ces coups de sang ? Les dirigeants parlent, sensibilisent, disent que c'est un sujet qui les préoccupe, tout en se cachant parfois derrière le bon vieux cliché du sport, reflet de la société. « Il n'y a pas que nous », a-t-on entendu à plusieurs reprises. À Bayonne, Philippe Tayeb assure qu'il ne rigole pas avec les débordements, rappelant que son club a viré plusieurs joueurs, notamment Sione Tau en août 2020, le Tonguien, qui a causé un accident de la circulation en état d'ivresse.

« On essaie surtout en début de saison dans l'accueil des nouveaux joueurs d'expliquer l'environnement, explique le président de Bayonne, de leur dire que tout se sait, que c'est un petit village... On leur demande d'organiser leur troisième mi-temps en petit comité. On essaye parfois de leur interdire des sorties extra-sportives, et de leur faire comprendre que des sanctions graves seront prises à leur encontre en cas de débordement. » Mais, chassez le naturel, il revient au galop.

Provale, le syndicat des joueurs, connaît évidemment le problème. « On essaye de réfléchir sur la question, explique Mathieu Giudicelli, son directeur général. On l'aborde souvent lors de commissions paritaires avec la Ligue. Ces soirées font partie de l'identité de notre sport, de son ADN. » Elles cachent surtout un autre fléau, les addictions à l'alcool, à la drogue, ou aux anti-inflammatoires, notamment le Tramadol. « Ce sujet est tabou, regrette Giudicelli. On reçoit des appels, de joueurs en souffrance, en détresse. On peut parler d'un vrai problème de santé publique. » Et de justice...

 
 

  • exilé-sud-ouest, ZACH, Buckaroo et 1 autre aiment ceci

#2 Silhouette

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Posté 22 février 2023 - 21:45

Provale, le syndicat des joueurs, connaît évidemment le problème. « On essaye de réfléchir sur la question, explique Mathieu Giudicelli, son directeur général. On l'aborde souvent lors de commissions paritaires avec la Ligue. Ces soirées font partie de l'identité de notre sport, de son ADN. » Elles cachent surtout un autre fléau, les addictions à l'alcool, à la drogue, ou aux anti-inflammatoires, notamment le Tramadol. « Ce sujet est tabou, regrette Giudicelli. On reçoit des appels, de joueurs en souffrance, en détresse. On peut parler d'un vrai problème de santé publique. » Et de justice...

 

Ah bin mieux vaut tard que jamais ... Serieusement les mecs sont le syndicat des joueurs, et "essayent de reflechir sur la question" ... mais disent que ca fait partie de l'identite du sport. On est pas rendu..


  • JB 03, exilé-sud-ouest, Toorop et 2 autres aiment ceci

#3 zone et beu

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Posté 23 février 2023 - 07:38

"Provale, le syndicat des joueurs, connaît évidemment le problème. « On essaye de réfléchir sur la question, explique Mathieu Giudicelli, son directeur général. On l'aborde souvent lors de commissions paritaires avec la Ligue. Ces soirées font partie de l'identité de notre sport, de son ADN. » Elles cachent surtout un autre fléau, les addictions à l'alcool, à la drogue, ou aux anti-inflammatoires, notamment le Tramadol."

 

Quand tu connais le taux de créatine phosphokinase (CPK), chez la plus part de rugbymen, tu sais que les anti inflammatoires (et autres produits pour soulager)  ont de beaux jours devant eux , le joueur " un peu" moins 






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