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On reconnaît en arrière-plan Ngauamo. (Photo Patrick Derewiany) |
Montferrand vainqueur à Auch et Toulouse battu
à domicile par Colomiers en
semaine, chacun avait de bonnes raisons de faire un
grand match. La revanche
du quart de finale de la Heineken Cup dans un stade
comble fut un régal. Sauf
pour les Toulousains.
- Et Michelin chanta ! -
Dans un stade Michelin archicomble, l'ASM,
au terme d'une formidable rencontre,
n'a laissé aucune chance à Toulouse et
se relance vers les sommets.
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On reconnaît en arrière-plan Ngauamo. (Photo Patrick Derewiany) |
Quatrième succès d'affilée et victoire convaincante
des Montferrandais, (victoire qui aurait pu prendre des proportions plus importantes
si Bory, par deux fois, et Galasso avaient eu un brin de réussite supplémentaire)
face à des Toulousains
qui, dominés en mêlées ne sortirent la tête du fond
du seau que dans les dernières minutes du match. Mais la messe était
dite depuis longtemps.
Adossée au vent, l'ASM réalisa une première mi-temps de grande qualité, bien aidée en cela par la faiblesse de la mêlée toulousaine. Cette dernière, sanctionnée à trois reprises, coûta neuf points à son équipe avant que l'arbitre ne sorte un carton blanc à l'endroit du talonneur toulousain Servat. Et si jusque-là, les coéquipiers de Ntamak avaient limité les dégâts grâce à une excellente défense, ils concédèrent un essai à Marsh (36e) alors qu'ils évoluaient à quatorze. Et dans la foulée, Gérald Merceron ajouta une pénalité (40 e). En moins de quatre minutes le score avait fait un bon gigantesque passant à seize points d'écart en faveur des Montferrandais (19-3 à la pause).
Hélas pour les Toulousains, avec le vent, ils ne surent
pas faire comme Gérald Merceron qui avait parfaitement occupé
le terrain au pied en première mi- temps. Mais quand Yan Delaigue prit
la place d'Alain Penaud à la 56e minute, il était trop
tard; Merceron avait frappé trois nouvelles fois (46e, 48e et 55e). Mené
28-3 avant l'heure de jeu, le Stade toulousain était au bord de la rupture,
tout semblant aller de guingois. L'exemple le plus frappant étant Xavier
Garbajosa qui, étincellant
sous le maillot de l'équipe de France, ne réussit rien de bon
à l'arrière. Est-ce l'ASM qui leva le pied ou bien le Stade qui,
jouant son va-tout, haussa son rugby? Toujours est-il que le dernier quart d'heure
fut à l'avantage des Toulousains lesquels, de la même façon
que mardi face à Colomiers, réussirent à inscrire deux
essais par Ntamak et Desbrosses, ce qui donna au score des proportions plus
en rapport avec leur standing.
Reste que l'ASM tenait sa revanche du quart de finale de la Heineken Cup et du coup, le public de Michelin ne se priva pas de chambrer les Toulousains qui traversent une bien mauvaise passe.
Les meilleurs.- à l'ASM, Merceron, Bory, Marsh, Ngaumo, Magne, Lecomte, Tolofua, Pedrosa et Galasso; à Toulouse Ougier fut un des rares à évoluer à son niveau. entrée satisfaisante de Sylvain Dispagne.
Francis LARRIBE
envoyé spécial
FICHE TECHNIQUE
A CLERMONT- FERRAND(stade Marcel- Michel, dimanche 15h15).-AS Montferrandaise bat Stade toulousain 28-15 (19-3).
Montferrand: 1E, Marsh (36e), 7P (5e, 11e, 20e, 40e, 46e, 48e,
55); 1T de Merceron.
Toulouse: 2E, Ntamak (80e), Desbrosses (86e); 1T, Delaigue, 1D, Penaud (9e).
Pelouse en bon état, temps agréable, vent.
Affluence: 13 000 spectateurs.
Arbitre: M. Thomas (Drôme- Ardèche) assisté de MM. Boréani
(Côte d'Azur) et Dufour (Drôme- Ardèche). Délégué
sportif: M. Vial (Alpes).
Absents: à l'ASM, Boome, Marlu (côtes), Rougerie (cheville); à
Toulouse, Marfaing (élongation), Soulette (genou), Bru (suspension),
Maka (grippe), Dumas (adducteur).
Blessés: à Toulouse, Schisano et Ntamak.
Carton blanc: à Servat (Toulouse, 26e), Gérard (Toulouse, 73e).
MONTFERRAND.- Viars; Nadau, Ngaumo, Marsh, Bory; (o) Merceron, (m) Troncon; Magne, Machazek, Audebert; Lecomte (cap), Barrier; Galasso, Pedrosa, Tolofua.
TOULOUSE.- Garbajosa; Ougier, Desbrosses, Ntamak (cap), Schizano; (o) Penaud, (m) Cazalbou; Labit, Dispagne, Lacroix; Miorin, Pelous; Esposito, Servat, Califano.
Changements: à Montferrand, Ngaumo puis J. Bory (54e), Pedrosa puis Caputo (55e), Tolofua puis Reidy (64e), Magne puis Dongieu (71e), Barrier puis Thion (71e), Troncon puis Dalzell (77e), Merceron puis Nicol (80e); à Toulouse, Schisano par Jeanjean (8e), Servat puis Tournaire (40e), Dispagne puis Bouilhou (52e), Miorin puis Gérard (52e), Penaud par Delaigue (56e), Pelous puis Belot (67e), Cazalbou puis Ilharréguy (63e).