22/05/1999
Montferrand-Grenoble: 26-17

L'ASM sur le poteau...

 
J. Morante, S. Castaignede, et G. Merceron

A Lyon, stade de Gerland, Montferrand bat Grenoble 26 à 17 (11-9).
Grenoble:1 essai de Lugier (44). 3 pénalités de Beale (4, 17, 59) et 1 drop deBeaudon (8).
Montferrand :3 essais de Marlu (22, 80), Morante (53).1 transformation (80), 2 pénalités (36, 76) et 1 drop (12) de Merceron.
Terrain: bon. Spectateurs: 20.000.
Arbitre: M. Mené (Provence)
Montferrand: Nadau - Marlu, Morante (Nicol, 76), Marsh, Bory - Merceron (o), S. Castaignède (m) - Lhermet (cap), Courteix, Costes - Barrier (Merle (60), Sarraute - Heyer, Azam, Menieu.

Grenoble: Corrihons - Lugier (Larguet, 74), Villard, Vélo, Cooke - Beale (o), Beaudon (m) - Pochon, W. Taofifenua (cap), Carré - Lubungu, Vaïtanaki - Gomez, J-J. Taofifenua, Tolofua.

FICHE TECHNIQUE.
-Touches: 14(7+7) pour Montferrand, dont 1(0+1) sur lancer grenoblois; 19(11+8) pour Grenoble, dont 3(1+2) sur lancer montferrandais. Mêlées: 4(2+2) pour Montferrand; 7(4+3) pour Grenoble. Pénalités: 8(4+4) pour Montferrand, dont 3(2+1) tentées et 2(1+1) réussies; 16(6+10) pour Grenoble, dont 4(2+2) tentées et 3(2+1) réussies. Coups-francs: 1(1+0) pour Montferrand; 2(0+2) pour Grenoble. Drops-goals: 2(1+1) tentés par Montferrand, 1(1+0) réussi; 1(1+0) tenté et réussi par Grenoble. Plaquages: 59 pour Montferrand (29+30); 66 pour Grenoble (40+26).


L'accès à une finale ne tient pas à grand-chose. C'est toute la beauté symbolique et dramatique du sport. Samedi, les Grenoblois ont longtemps eu les cartes en main pour atteindre une improbable finale avant que Marlu ne scelle définitivement le sort de la rencontre.

Car les Montferrandais avaient très mal débuté la rencontre, surpris par l'agressivité grenobloise. Les Auvergnats étaient pénalisés trois fois d'affilée, ce qui plaçait le buteur grenoblois en bonne position pour tenter, et réussir sa première pénalité.

Après quoi, suite à une touche jouée de manière dynamique, un nouveau regroupement grenoblois poussait le pack auvergnat à la faute. Mais avant que Monsieur Méné ne siffle, Beaudon, le demi de mêlée, poison-pilote du FCG, réussissait un drop à la trajectoire.

Grenoble à l'image d'Olivier Beaudon qui plaque le monferrandais Paul Cooke  avec le soutien de S. Pochon, aura défendu ses chances jusqu'au bout.

Les Auvergnats revenaient quand même au score grâce à un drop de Merceron consécutif à une pénalité infligée à Lugier, pour avoir volontairement propulsé le ballon en touche. Mais Grenoble reprenait de l'avance après une nouvelle pénalité réussie par Beale.

Le FCG semblait réellement tenir la victoire quand une progression montferrandaise stoppée de justesse près de la ligne grenobloise, voyait le troisième ligne Costes adresser un maître coup de pied à suivre pour Marlu qui prenait facilement de vitesse un avant grenoblois!

Un véritable trait de génie de la part de Costes qui médusait les Grenoblois. Merceron avait, ensuite, l'occasion de rajouter une pénalité pour hors-jeu isérois.

Cependant, à la mi-temps, les Grenoblois semblaient vraiment posséder les moyens d'inquiéter les Auvergnats bousculés devant, pour ne pas dire plus...
Jimmy Marlu marque son troisième essai  et offre la victoire  à  Montferrand.
A la reprise, les Montferrandais étaient bien près de prendre les Grenoblois en défaut. Heureusement, Cooke aplatissait le premier. Dans la foulée, les Isérois entreprenaient le siège du camp auvergnat. Et sur un beau mouvement, Corrihons, intercalé dans sa ligne d'attaque, volleyait prestement un ballon en direction de Lugier qui aplatissait en force. Ce fut alors au tour de l'ASM de se montrer dangereuse. Nadau puis Bory échouaient à deux mètres de l'en-but isérois. Allait-on assister à un KO inattendu ?

Jimmy Marlu laisse éclater sa joie...il est en finale  du championnat de France .

Cette éventualité se précisait car les Grenoblois marquaient de leur empreinte physique la rencontre et bénéficiaient même d'une mêlée à trois mètres de la ligne montferrandaise. On sentait leur pack isérois capable de pousser son vis-à-vis à la faute... Erreur, Stéphane Castaignède chipait le ballon dans les pieds du capitaine Taofifenua! Il tapait loin, Cooke récupérait mais manquait la touche.

Les Auvergnats profitaient du contre et une combinaison entre Merceron, Marlu et Costes envoyait Morante à l'essai!

Les dernières minutes restaient très crispées et deux fautes montferrandaises non sanctionnées par M. Méné, profitaient aux Auvergnats qui tuaient définitivement le suspense grâce au pied de Nicol qui envoyait Marlu aplatir son deuxième essai personnel dans les arrêts de jeu. Mais que Grenoble passa bien près de remporter cette demi- finale!
 
 
 

De l'un de nos envoyés spéciaux Frédéric DAURAT. 


A qui gagne perd!

Une grosse domination dans les phases de conquête, une main-mise sur les débats durant la majorité de la rencontre, les Grenoblois, qui avaient indéniablement gagné les premiers kilomètres du voyage à Paris, ont perdu leur billet en route. Ils contestaient après coup certaines décisions de Didier Méné mais cela ne peut suffire à tout justifier. Explications.

Comment perdre un match de cette importance après s'être assuré d'une bonne provision de munitions, avoir contré la majeure partie des initiatives montferrandaises et avoir mené au score encore à la 76 minute?

La réponse n'est pas évidente. Ce qui est sûr en tout cas, c'est que les Grenoblois qui paraissaient avoir gagné la majorité des confrontations qu'un match de rugby peut recéler, avoir construit les bases de leur succès grâce à un pack impressionnant ont dû laisser passer le train pour Paris. De là à dire que les Isérois ont plutôt perdu la rencontre que les Montferrandais ne l'ont gagnée, il y a un pas que nous ne pouvons cependant franchir dans la mesure où les Montferrandais ont tout de même fait preuve d'un bel opportunisme sur leurs quelques occasions et où les Isérois se sont rendus coupables de fautes rédhibitoires, à des moments importants de la rencontre.

Dans les vestiaires grenoblois, la déception se doublait d'une grosse frustration, d'une colère, même, perceptible dans les propos du capitaine Willy Taofifenua qui eut, semble-t-il, une grosse explication avec l'arbitre Didier Méné, à l'issue du match. Motif de ces récriminations: deux décisions qui aboutirent à l'essai de Jérôme Morante et à l'ultime pénalité de Gerald Merceron. Rappel des faits.

Nous étions aux alentours de la 51 minute et les Grenoblois bénéficient d'une pénalité qu'ils bottent en touche à deux mètres de la ligne montferrandaise. Prise de balle, maul pénétrant et Laurent Gomez s'écroule dans l'en-but mais avec un Auvergnat sous lui. Mêlée à 5m pour Grenoble et une superbe occasion compte tenu de la domination des Isérois dans ce secteur.

Mais Stéphane Castaignède subtilise le ballon derrière la mêlée adverse sans que l'arbitre ne siffle et un mouvement s'enclenche qui aboutira, 90m plus loin, à l'essai de Morante. Castaignède était-il hors-jeu? Les images de la vidéo (voir en page 3 l'avis de Jacques Souquet) semblent indiquer que le ballon est sorti latéralement et que Castaignède avait parfaitement le droit d'intervenir. Par contre, il semble bien que sur le mouvement qui suivit, il y ait eu une passe en avant. Mais cela était sans doute difficile à voir sur le terrain puisque personne n'en parlait.

Michel Ringeval relevait: « Le match, nous ne le perdons pas sur l'essai de Morante mais nous aurions pu le gagner là si nous avions su marquer sur la mêlée qui avait précédé. Nous revenons en effet ensuite dans le match et repassons devant.
Non, cette rencontre bascule sur la pénalité de la 76 minute. » Petit rappel: les Montferrandais font un en-avant environ aux 25m grenoblois. Frédéric Vélo poursuit au pied un ballon qui est repris par Jimmy Marlu juste à l'intérieur de son camp. L'ailier montferrandais, sous la pression, échappe tout de même à deux Isérois et le mouvement se poursuit pour aboutir à un regroupement aux 38m de Grenoble à l'issue duquel Didier Méné siffle une pénalité pour Montferrand transformée par Gerald Merceron.
La pénalité de la victoire, peut-on affirmer, dans la mesure où ce qui s'en suivit n'a de sens que par rapport au score, au temps restant à jouer et à la volonté des Grenoblois de forcer à tout prix le sort.

« Un effet pervers de la règle de l'avantage »

Didier Méné explique: « Il faut en revenir à la règle. Il y a un en-avant de Montferrand récupéré par un Grenoblois. Il s'en suit un dribbling de vingt ou trente mètres ce qui s'est traduit pour moi par un avantage tactique évident. Je ne pouvais ensuite revenir à la première faute; c'est sans doute un effet pervers de la règle de l'avantage mais cela n'explique pas ensuite pourquoi les Grenoblois ont fait une faute m'obligeant à siffler la pénalité. »

Et c'est cette notion d'avantage que contestaient les Isérois. « Je ne vois pas comment nous aurions pu tirer avantage d'un mouvement qui aboutit à une pénalité contre nous » commentait un Michel Ringeval amer.

Alors que Jean Liénard avançait: « Je n'ai rien à dire sur l'arbitrage de Monsieur Méné, à part sur cette pénalité. Les Montferrandais nous passent devant sur cette action. C'est un peu comme le penalty de Marseille... » Référence faite au penalty accordé injustement aux Marseillais en demi-finale de la Coupe d'Europe et qui leur permit de se qualifier pour la finale.

Sur cette notion d'avantage, les débats sont loin d'être clos et cette péripétie sera sans doute encore longtemps commentée du côté de Grenoble. Mais il n'est en tout cas pas question d'accuser Didier Méné de malhonnêteté même si cet épisode réveille, dans la mémoire des Isérois, de douloureux souvenirs d'autres matchs (ah, la finale de 1993...) et suscite le sentiment que le corps arbitral leur en veut tout particulièrement.

Car il ne faudrait pas non plus oublier tous les manques isérois dans l'ordre du replacement défensif, ces trop nombreuses fautes commises et qui rendirent vaines des avancées qui paraissaient dangereuses pour les Montferrandais.

Ce que Michel Ringeval confirmait: « Il y eut trop d'imprécisions à des moments importants qui ne pardonnent pas à ce niveau. Ce match, nous le perdons aussi sur ce genre de détails, par manque de lucidité. »

J.-R. D. 



L'efficacité par l'occupation...

Pourquoi ces deux équipes auraient-elles changé quoi que ce soit aux paramètres technico-tactiques qui leur avaient permis d'atteindre l'antichambre du Stade de France?
Pour les Grenoblois, la confiance acquise au fil d'une impressionnante série de victoires leur a permis d'y croire jusqu'aux arrêts de jeu, grâce à une conquête solide (y compris en touche sur lancer adverse), un pressing constant (offensif et défensif) et cette obsession de jouer chez l'adversaire qui restreint parfois leur jeu de mouvement (et augmente notablement le nombre de touches à jouer), mais se révèle terriblement efficace quand l'adversaire ne trouve pas la parade comme ce fut le cas à Lyon en première mi-temps.
Ajoutez une incontestable puissance collective (devant) et individuelle (aux ailes) et vous vous apercevrez qu'en rugby, la simplicité paye encore, pourvu qu'elle soit pertinente.
Reconnaissons tout de même que samedi le jeu montferrandais était plus « complet », car plus varié et imprévisible (notamment sur les ballons « rendus » au pied par les Grenoblois. Et si les Montferrandais utilisèrent également (et souvent en priorité) le jeu au pied comme lancement ou dernier choix (deux essais sur passe au pied) afin d'occuper le camp adverse, ils eurent surtout l'immense mérite (comme le dimanche précédent face à Castres) d'être capables de modifier tactiquement leurs lancements de jeu après la mi-temps.
Ils croyaient déstabiliser la défense grenobloise en écartant vite les ballons loin des « gros », ils se retrouvèrent vite contrés et menés au score. Ils décidèrent alors de « pilonner » dans l'axe avant d'écarter, ce qui leur réussit beaucoup mieux.
A noter aussi, comme à Montpellier, l'importance accrue des buteurs: on tape moins en « touche-penalty » en phase finale...

Jacques SOUQUET. 



Cap sur la finale: Rencontre avec Philippe Saint-André

« L'ASM n'a jamais été aussi forte »

Cinq ans après le poignant Toulouse-ASM de 1994, l'ancien capitaine du XV de France sera le premier supporter asémiste dans les tribunes. Séquence souvenirs et émotions.

Les larmes amères d'un capitaine de l'équipe de France et de son frère bras dessus bras dessous dans l'enceinte du Parc des Princes, celles de Jean-Marc Lhermet qui s'effondre dans le bus. Puis ces 9000 supporters réunis à Michelin, le lendemain de la finale, et l'émotion de tout un peuple et de ses joueurs qui craquent. C'était en 94.
Phillipe Saint-André s'en souvient comme si c'était hier. Samedi soir, il sera au Stade de France avec l'écharpe « jaune et bleu ». Avant, il enverra avant un fax d'encouragement à ses anciens potes.
« Je suis aux anges. Je serai leur premier supporter. Ce que je souhaite c'est les voir pleurer de bonheur cette fois-ci. » De cette finale 94, il ne restera pourtant que quatre joueurs: Jean-Marc Lhermet, Eric Nicol, Emmanuel Menieu et Arnaud Costes. Eric Lecomte, blessé, ne sera pas là, hélas.
« Quatre sur un groupe de 21 à l'époque ce n'est pas beaucoup. C'est le signe que l'ASM est un grand club, très structuré, qui s'ouvre, et qui s'est donné, enfin, les moyens de ses ambitions. Avec un vrai manager, un préparateur physique, des entraîneurs devant et derrière. » Et Philippe de se réjouir, en passant, du virage du professionnalisme pris par l'ASM.

« Le club n'a jamais été autant au point dans ses structures. Aussi fort. Les dirigeants ont passé la vitesse supérieure. Ils ont compris qu'il fallait changer d'ère. Ils ont fait apparaître Michelin et d'autres sponsors sur le maillot. C'est ce que je réclamais quand je m'occupais du sponsoring au club.
Des nouvelles tribunes, des loges. Je suis content. Ils vont pérenniser le club et peuvent comme Toulouse ambitionner de jouer bien d'autres finales. » Pour revenir à samedi prochain et au terrain, pour lui, la clé du match se situera au niveau de la première ligne.
« Celle de l'ASM a beaucoup d'expérience. Il leur faudra rivaliser pendant 80 minutes car à Toulouse c'est la mêlée qui, depuis quatre ou cinq ans, fait avancer l'équipe et lui permet de développer son jeu. En 94, on était un peu fragilisé de ce côté là puisque Duchêne, pilier gauche, avait dû jouer à droite. Ils nous avaient fait très mal.

Et puis il faudra surveiller N'Tamack comme le lait sur le feu. » Philippe se veut pourtant confiant. Il sait toutes les finales rarement perdues de Toulouse et celles toutes perdues de Montferrand. Il parle, néanmoins, d'un surplus d'expérience désormais côté ASM, celle qui manqua justement un peu ce soir de 94.
« Nous n'étions partis que la veille du match. On avait mal géré l'avant-finale. Là, maintenant, Christophe Mombet connaît son affaire. Et puis en cours de partie, lorsqu'on a mené 12-0, on a continué à attaquer de nos 22 mètres. Là, ils vont savoir gérer leur match j'en suis certain. Bien sûr prendre des risques car on ne bat pas Toulouse en ne jouant pas. Mais ce passionné de Victor, qui parle avec son coeur va se servir de l'expérience précédente. »
Quoi qu'il arrive, il ira les voir après le match dans les vestiaires. « Ce sera émouvant. J'ai passé neuf années exceptionnelles là-bas. J'ai toujours des attaches très fortes à Clermont-Ferrand, mes meilleurs amis, ma maison, et même des parts dans le Goremen's tenu par Olivier Azam.
Cette finale, ce sera une grande fête et je souhaite voir « la Lherme », finir sur un merveilleux jubilé. Ce serait aussi super pour « Merluchon », mais surtout pour tous ces merveilleux supporters. Ils le méritent tant ce Bouclier!»

Serge MANIFICAT. 


Les déclarations:
Arnaud Costes: "On ne s'est pas rendus la tâche facile. En plus, on n'a pas touché beaucoup de ballons en touche ou en mêlée fermée. Malgré cela on s'en sort ! Le jeu simple des Grenoblois est d'une redoutable efficacité et il nous a vraiment perturbés. On n'a pas su trouver des solutions. L'essentiel reste la victoire et l'accès à la finale. Car je me souviens qu'il y a cinq ans, on avait produit du jeu, mais au bout du compte, nous étions passés par la fenêtre !"

Jérôme Morante: "Une demi-finale reste un match vraiment particulier. On a vraiment eu du mal en première période. Heureusement, à la mi-temps, on décide de changer de tactique. Maintenant, l'important c'est la finale."

Fabrice Heyer: "La tâche a été rude en mêlée, même si on a dû faire face à quelques filouteries. Mais, on a prouvé que quand on voulait, on pouvait leur résister. Notament sur trois mêlées importantes près de notre en-but."

Victor Boffelli (entraîneur de Montferrand) : "Nous avions décidé de rester concentrés durant tout le match. La victoire est belle face à un adversaire difficile. Notre joie est immense. Nous avions visionné beaucoup de vidéos de Grenoble. Nous savions que cela serait dur. Grenoble possède une grosse ligne d'avants et un bon jeu au pied. Il a toujours fallu croire en cette victoire et nous sommes allés chercher cette finale. Grenoble n'a pas su concrétiser durant ses périodes de domination. C'est, je pense, ce qui a fait pencher la décision en notre faveur. Nous avons su trouver les qualités morales pour résister et venir occuper leur camp et y maintenir la pression. Notre coaching a été judicieux et on a conclu au tableau d'affichage."

Jean-Marc Lhermet (troisième ligne de Montferrand): "Nous revenons de loin. Cela s'est joué sur peu de choses. Grenoble s'est un peu affolé dans les dernières minutes en concédant trois ou quatre pénalités. La différence s'est faite sur la maturité. On nous donnait largement favoris mais au vu des derniers matches du FCG, nous savions que cela serait dur. Notre objectif etait d'avoir le ballon car nous savions que Grenoble était efficace sur les touches et en mêlée. Nous avons été dominés dans ces domaines mais nous avons su très bien exploiter le peu de ballons que nous avons pris".

Michel Ringeval (entraîneur de Grenoble): "J'ai un sentiment de frustration. Le match bascule sur une pénalité que je quafilie d'injustifiée après un en-avant en notre faveur non sifflé. Notre objectif était de gagner cette demi-finale. Je suis donc déçu. Par rapport au match que nous avons produit, c'est dur d'échouer de cette façon."

Franck Corrihons (arrière de Grenoble): "Il n'a pas manqué grand-chose. A cinq minutes de la fin, nous étions près du bonheur. Cela s'est joué sur peu de choses, une erreur d'arbitrage, une pénalité sifflée en face des poteaux qui leur permet de prendre l'avantage. On a pu enfin prouver que le FCG prenait et que nous n'étions pas loin du haut niveau. Nous avons fait une saison remarquable. Il faut se servir de ce match pour la saison prochaine".