RÉSUMÉ DE MATCH

A l'image de Jimmy Marlu, exultant au sortir de son
essai, l'A.S. Montferrand n'a laissé aucune chance à
Bourgoin, samedi, pour la finale du Bouclier Européen. 
Un volcan se réveille...
(Photo Bernard Garcia -Midi Olympique-)
LES TITRES:
La fiche du match.
Résumé.
Un Bouclier, pas le Brennus.
Une si longue attente.
Au bonheur des dames.
Une belle victoire populaire.
Les déclarations.

Heyer, Menieu et Azam, première ligne de 
l'ASM, brandissent le plateau d'argent,
un trophée qui récompense le jeu puissant
mais alerte de l'ASM.
(Photo Daniel BARDOU -L'EQUIPE-)
Montferrand 35 Bourgoin 16
20 points de Merceron
A Lyon (stade Gerland et sur Canal Plus), samedi 27 février 1999, 16h30
A.S.Montferrand bat C.S Bourgoin-Jallieu par 35 à 16 (mi-temps: 13-9)
Points pour Montferrand: 3E de pénalisation (8é), Marlu (53é), Larrue (85é); 1T (8é) et 6 P (4é, 21é, 42é, 50é, 61é, 68é) de Merceron.
Points pour Bourgoin: 1E de Mc Laren (63é); 1T, 2P (23é, 41é de la première mi-temps), et un DG (4é) de Boyet.
Arbitres : M Dumé assisté de MM. Jutge et Thomas (tous trois de France).
Cartons jaunes : Magellan et Ménieu (51é); Lecomte et Nallet (78é).
Spectateurs: 31 199 (dont 6 000 invités)
Beau temps doux, pelouse souple, vent du Sud en diagonale pour Montferrand puis pour Bourgoin.
Absents. A Bourgoin Glas, Chazalet, Balue, Leflamand; à Montferrand : Nicol, Merle, Marsh, Ladouce, Gabin.
Remplacements temporaires: Ribeyrolles par Morante (27é-30é et 73é-75é)
Blessés: Ribeyrolles (4 points de suture à la racine du nez), Tuni (cuisse), Castaignède (béquille à la cuisse droite).
BOURGOIN: Geany; Giolitti, Mc Laren, Tuni (Péclier, 42 é), Saunier; (o) Boyet, (m) Galon; Nallet, Raschi (cap), Tordo; Daudé (Studer, 66é), Cécillon; Peyron (Magellan, 50é), Martin-Culet, Milloud.
MONTFERRAND: Nadau; Marlu, Ribeyrolles (cap), Azéma, Bory; (o) Merceron, (m) Casteignède (Larrue, 71é); Lhermet (Allison, 79é), Lecomte, Costes; Sarraute (Guntert, 79é), Barrier; Heyer, Azam, Ménieu.
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Résume: 
Aidés par le vent en première mi-temps, les Montferrandais, qui prirent très vite l'ascendant en mêlées fermées, utilisèrent le jeu dans l'axe et au pied pour investir le camp berjallien et provoquer des fautes "rentabilisées" par la botte précise de Merceron ... et un essai de pénalisation fort justement accordé par M.Dumé pour une obstruction de Geany sur Azéma qui venait de contrer un dégagement de Mc Laren.
Mais les berjalliens, sur le même tempo (mauls pénétrants, jeu au pied, pressing), ne laissaient pas échapper le match, marquant trois fois par Boyet (13-9) à la mi-temps.
C'est alors que le patient travail de sape du pack montferrandais portait ses fruits avant l'heure de jeu: trois pénalités supplémentaires de Merceron et surtout le magnifique essai de Marlu relayant son demi de mêlée Castaignéde qui avait percé après mêlée dans le fermé mettaient définitivement l'ASM à l'abri (27-9).
Un joli sursaut d'orgueil permettra aux Berjalliens de ramener le score à de plus justes proportions grâce à un superbe essai consécutif à une belle sauté de Péclier pour Geany en position d'ailier qui recentra à la main pour Mc Laren. Ce fut à peu près le seul mouvement collectif réussi par ces Berjalliens, qui tentèrent pourtant beaucoup, mais manquèrent par trop de fraîcheur physique (et quelque fois de maîtrise individuelle...) pour déborder une excellente défense Montferrandaise, y compris pendant les cinq minutes passées en vain près de la ligne (74é-78é).
Et le remplaçant de Castaignède, Larrue, n'eut plus qu'a s'échapper à son tour dans le fermé, en toute fin de match, pour parachever une victoire aussi méritée pour les Montferrandais que sévère pour les Berjalliens.
Jacques SOUQUET (Midi Olympique)
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Jean-Marc Lhermet et Fabrice Ribeyrolles, l'ex et le nouveau capitaine brandissent le premier trophée européen 
de l'histoire de l'ASM qui n'avait rien gagné depuis le Du-Manoir 1986. Adroite, Lapasset, Casteignède et Morante 
(Photo Bernard Garcia).
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Un Bouclier, pas le Brennus...
Au terme d'une finale qui ne restera pas dans les annales, l'ASM a, enfin remporté le premier titre majeur de son histoire. Un bouclier en argent, loin de rappeler le Brennus, mais qui vaut, a priori, un billet pour l'Europe de demain et offre la preuve que Montferrand est en train de gagner son pari. Les Berjalliens ont perdu leur troisième finale consécutive et peut-être beaucoup plus...

A près Bourgoin (97) et Colomiers (98), l'AS Monterrand a remporté la troisième édition de la Coupe d'Europe bis, hier Conférence européenne, aujourd'hui Bouclier, dont on ne connaît toujours pas l'avenir malgré une énième réunion de l'ERC et un comité directeur de la FFR.
On sait seulement et c'est déjà beaucoup pour les Auvergnats, qu'ils seront, grâce à ce succès, invités à participer à la prochaine Coupe d'Europe. La décision de l'ERC, prise en début de saison, a, ainsi, été respectée avec l'aval de la Ligue et de Bernard Lapasset.
Mais, au-delà de ce point du règlement et d'une finale qui ne restera pas dans les annales, c'est surtout la victoire de l'ASM qui interpelle en offrant à ce rugby auvergnat le premier titre international de son histoire.
Treize ans après que Michel Tonon ait soulevé le troisième Du-Manoir remporté par les Jaunards, Fabrice Ribeyrolles et Jean-Marc Lhermet ont porté haut dans le ciel de Gerland un Bouclier en faux argent. Léger comme l'air digne d'un plateau à huitres, mais chargé d'émotions, face à la marque laissée au fer rouge dans tous les coeurs asémistes par cinq finales perdues dans la conquête d'un autre Bouclier, plus lourd, plus massif et qui reste, encore aujourd'hui le Graal d'une ASM enfin rayonnante.
En 1996, Bourgoin avait connu le mêle bonheur. C'était alors le début d'une grande aventure sous la baguette magique de Michel Couturas. Samedi à Gerland, c'est l'ASM qui a recueilli les premiers fruits d'une politique nouvelle, plus ambitieuse, résolument moderne. En un mot professionnelle.
Un pack, un buteur et Bourgoin qui passe à côté.
On n'explique pas autrement, cette maîtrise nouvelle, ces sourires affichés avant le coup d'envoi, que par le coup de patte d'un Victor Boffelli, la griffe d'un Christophe Mombet, la malice d'un Jean-Pierre Laparra, spectateurs des deux finales perdues en 94 et qui surent trouver les mots justes pour rendre à cette finale son goût de fête, à leurs joueurs le désir de vaincre, balayant d'un revers de main les parasites engendrés par la seule évocation d'une défaite, d'un passé trop lourd à supporter, d'un héritage étouffant.
On n'oubliera pas davantage, les grands travaux de reconstruction lancés la saison dernière par Alain Gaillard, qui mérite sans doute un petit bout de plateau.
Puissance et maîtrise furent donc les clés du succès auvergnat. Puissance d'un pack conquérant en mêlée fermée, maîtrise d'un butteur dans le geste juste face aux barres, suffirent à déstabiliser d'entrée un édifice Berjallien que l'on avait cru plus solide, malgré l'alerte née d'une défaite contre Castres concédée quelques jours plus tôt en Isère.
On explique autrement, ce premier essai de pénalisation justement accordé par joël Dumé pour plaquage sans ballon de Geany sur Azéma. Toute la fébrilité berjallienne résumée en un seul mouvement ! Et ainsi de fuite jusqu'au coup de sifflet final. Jamais Bourgoin de fut en mesure d'inverser le cours de l'histoire.
"On se croyait plus compétitifs. On ne comprend pas ce manque de fraîcheur, physique et mentale. C'est décevant." Tout est résume dans cet aveu d'Alain Revol, l'assistant de Michel Couturas.
Libérés pour le championnat et pour la ...Coupe
Ainsi, dés le 28 février, l'ASM a déjà sauvé sa saison. Propriétaire de ce fameux billet européen, derrière lequel courent tous les ténors du championnat, l'ASM dispose aujourd'hui d'un atout majeur à l'entame du Top 16. "Ce qui serait bien, ce serait que nous ramenions un autre objet, avec un peu de bois autour, plaisante Arnaud Costes."
Plaisanterie de l'instant ? Pas seulement. Enfin débarrassés d'un lourd fardeau, les Montferrandais vont désormais se lancer sans retenue dans la course au Brenus. "On a montré qu'on pouvait être une grande équipe. On saura maintenant lors d'un prochain voyage à Toulon si l'ASM est capable de s'inscrire dans la durée s'interroge Fabrice Ribeyrolles".
Si le Top 16 est désormais au centre de toutes les discussions, il n'en va pas de même de la Coupe de France et l'ASM aura tout le loisir de faire l'impasse sur cette compétition, d'autant que le quart de finale prévu à Bourgoin le 21 mars, sera pour les hommes de Michel Couturas une autre occasion de se rapprocher de l'Europe.
2,5 MF dans les caisses
on ne saurait oublier avant de conclure, de rappeler la belle affaire financière réussie par les montferrandais. Puisque au-delà d'une qualification pour l'Europe de demain, c'est un jacpot d'environ 2,5 MF qui est tombé dans les caisses de l'ASM, dont 1,2 MF comme prix de la victoire.
De se réjouir, enfin, de la présence de 31 699 spectateurs, réunis dans le stade de Gerland, qui témoigne, si besoin était, que le rugby fait toujours recette à condition bien sûr de proposer des événements plus mobilisateurs qu'un championnat qui ronronne cinq mois sur huit.

Jean-Marc PIQUEMAL (Midi Olympique)
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Une si longue attente
Loin de céder sous le poids de l'enjeu., les Montferrandais ont au contraire réussi à inverser le cours de l'histoire. Balayant d'un trait, treize ans d'abstinence pour offrir à leurs supporters un véritable trophée. Une victoire qui place l'ASM dans une position idéale avant le Top 16.

Le tour d'honneur achevé les joueurs montferrandais ont rapidement retrouve leurs esprits et leur sere
nite. Un vestiaire largement ouvert a la presse, mais un vestiaire étonnamment calme, comme si le soulagement d'avoir répondu présent, l'emportait sur le bonheur fou de ramener enfin un titre majeur au
pays. Même Victor Boffelli si pétillant sur le bord de la touche, affichait une retenue surprenante, tandis que ses joueurs s'enfonçaient un a un dans la piscine. Ainsi, Jean-Marc Lhermet, habille d'une seule serviette s'exprimait a mots mesures: "C'est le premier titre que je gagne en douze saisons passées à l'ASM. Alors, on n'a pas l'habitude de s'extérioriser, d'autant que nous n'avons jamais été du bon côté. Jusqu'à ce soir!"
L'ancien capitaine de l'ASM a lutté le plus longtemps possible avant de quitter ses camarades. Souffrant d'une côte récemment fracturée et d'un sévère traitement de la part des Berjalliens. "Chaque minute passée sur le terrain était une victoire." A 32 ans, Lhermet savoure plus qu' un autre cette victoire.
Montée en puissance.
"Il y a dix-huit mois, je me faisais le plus grand souci pour l'avenir de l'ASM. Je ne sentais pas chez les dirigeants la volonté
de s'engager dans l'aventure. En fait, ils ont hésite autant que le rugby. Michelin ne prend jamais les décisions à légère. Les dirigeants ne voulait pas engager le club dans une voie sans issue. Malgré tout, ils ont affiché leurs intentions et ce titre n'est rien d'autre que la concrétisation de dix mois de travail à tous les niveaux. Il témoigne de la montée en puissance de l'ASM."
Jean-Louis Jourdan, le président de la section rugby a lui aussi de la mémoire :"A cette époque, il y avait huit clubs enragés qui faisaient de la fuite en avant. Nous ne voulions pas mettre le club en péril. On a choisi de s'adapter, mais nous n'avons rien changé. L'ASM existait telle que vous remarqué que tous les gars qui ont joué aujourd'hui sont ensemble depuis trois ans ?
Nous avons fait l'effort de conserver notre effectif; puis de créer un nouveau staff technique. Après, on a seulement oeuvré sur le comportement professionnel des joueurs avant de parler d'autre chose."
Nouvelle image
Il ne faut pas chercher ailleurs les raisons de cette m'aîtrise nouvelle affichée par les joueurs. "C'est vrai que le discours des entraîneurs a été payant -confesse Fabrice Ribeyrolles. Les paroles choisies furent les bonnes. Avec les mêmes joueurs, c'est un autre visage que présente l'ASM aujourd'hui, sérieuse. Une belle image me semble t'il."
Pourtant, Éric Lecomte a eu peur. Peur que l'histoire noire de l'ASM se répète alors que son équipe menait 16-9: "j'ai dit  à Gérald Merceron qu'il fallait encore marquer. Car je n'ai jamais oublié que nous menions sur le même score lors de la finale 94 contre le Stade Toulousain. Heureusement, nous avons rapidement marqué un essai et j'ai plus eu peur. Maintenant, je sais que nous avons vaincu le signe indien. Le déclic s'est produit, l'ASM a gagné sa finale et ce résultat peut faire avancer les choses plus vite que prévu."
"Je crois effectivement, poursuit le capitaine Ribeyrolles, que nous sommes enfin capables d'être une grande équipe. Il fallait d'abord gagner un titre. Nous l'avons fait en montrant une maîtrise nouvelles loin de Michelin .Ce que nous avons réalisé aujourd'hui, nous savons que nous pouvons le refaire. Le Top 16 nous donnera l'occasion de jouer d'autres grands matchs loin de nos terres et c'est, je le crois, à une certaines distance de la maison que l'on bâtit sur du solide."
Leur billet pour la prochaine Coupe d'Europe en poche, les Montferrandais peuvent s e jeter dans le Top 16, libérés de toute pression. Il s'agit là d'un avantage majuscule sur les "équipes qui n'ont plus que le championnat pour sauver leur saison.
La page n'est plus blanche.

Jean-Marc PIQUEMAL (Midi Olympique)
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Au bonheur des dames.

Le Gormen's Café a été, dans la nuit de samedi à dimanche, la plaque tournante de la fête "jaunes et bleu". "Il aurait fallu pousser les murs", sourit Olivier Azam, le tenancier du lieu, obligé d'imposer une rotation à l'entrée de son établissement, plein à craquer. Haies d'honneur, musique de circonstance, le ton monte de plusieurs crans lorsque Fabrice Ribeyrolles et ses équipiers, tous accompagnés de leurs épouses ou amies, pénétrant dans la place. Ils sont tous là, dirigeants et entraîneurs, prêts à fêter comme il se doit ce premier titre depuis une éternité.
Le Bouclier européen est présente au balcon, la mousse coule à flot, les bouchons sautent... il est l'heure de se laisser aller. "Quand je vois cette ambiance, cette foule, je me demande ce que cela serait si c'était le Brennus" s'exclame un dirigeants, avant de rajouter, plus sérieux, "croyez moi, cette victoire va nous donner un capital confiance énorme pour la suite de la saison".
Les femmes et compagnes des joueurs sont pour une fois conviées à cette sacro-sainte troisième mi-temps. Florence et Nathalie n'ont pas oublié leurs larmes de 1994; elles savourent encore plus ces moments, aussi rares que précieux, "Pour une fois que ce sont les autres (les Berjalliens) qui pleurent, autant en profiter à fond", rigole Florence.
"Cela fait dix ans qu'il attend cela, c'est bien de partager ces moments avec lui, avec tout le monde". Nathalie, comme sont "homme" attendait ce titre depuis si longtemps...Dans la "fosse, les supportrices "jaune et bleu" donnent de la voix. Le rugby n'est pas qu'une affaire d'hommes. Les dernières images du match, sur le grand écran, sont "blues" avec émotion et quelques larmes, mais de bonheur cette fois-ci. Il était dit que la fête serait grande. Et elle le fut, jusqu'à l'aube.

Christophe BURON (La Montagne)
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Une belle victoire populaire
Le succès de l'AS Montferrand, samedi, sur le terrain de Gerland, face à Bourgoin (35-16), en finale du Bouclier européen, fut également celle du public auvergnat qui surpasse, en voix et en couleurs, son vis-à-vis berjallien. L'enthousiasme populaire, déclenché par la belle et nette victoire des "jaunes et bleu" a continué ensuite, tard dans la soirée, dans différents établissements clermontois.
Après un accueil déjà chaleureux dans les salons de "l'Astrolabe", à Aulnat, les joueurs et l'encadrement de l'ASM eurent droit à une véritable ovation à leur arrivée au "Gormen's Café", où ils avaient décidé de poursuivre leur soirée. Devant plus d'un millier de leurs supporters, Fabrice Ribeyrolles et ses équipiers ont
pu ainsi présenter le Bouclier européen, dans une ambiance de feu, colorée et bien arrosée.

La Montagne.

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Les déclarations:
Jean-François Tordo (3e ligne Bourgoin) -AFP- :
"Nous ne sommes pas parvenus à concrétiser nos moments forts et nous avons commis de trop nombreuses fautes. Les Montferrandais nous ont rapidement mis le doute avec l'essai en contre inscrit en début de match. Puis en seconde période, ils ont su creuser l'écart et nous enliser. Surtout, nous leurs avons rendu beaucoup trop de ballons sur des fautes ou des chamailleries. Nous nous sommes laissés un peu emporter. Tous ces détails font la différence lors d'une finale."

Michel Couturas (entraîneur de Bourgoin) -AFP- :
"Ils ont attaqué le match avec un collectif qu'apparemment nous ne possédons plus. Nous avons perdu beaucoup trop de ballons. le match était pratiquement plié à la mi-temps. Une fois que le jeu était lancé, nous étions dominés. Nous avons encore un groupe qui se fabrique."

Victor Boffelli (entraîneur Montferrand) -AFP- :
"C'est un grand moment de bonheur, une immense joie pour tous les joueurs. Nous avons préparé ce match de manière merveilleuse. L'avant-match a été comme je le souhaitais. Ils se sont comportés comme des hommes. Ce qui m'a fait particulièrement plaisir, c'est de voir que les avants ont été présents au combat sans perdre de lucidité pendant quatre vingts minutes. Maintenant, il faut rester modestes et humbles pour la suite de la saison."

Victor Boffelli (entraîneur Montferrand) -Le Progrés- :
"C'est un grand moment de bonheur. Je suis vraiment fier de mes joueurs qui ont fait preuve d'une superbe lucidité dans le combat. Notre préparation d'avant match a été exceptionnelle, avec de grands moments vécus entre hommes, et cette cohésion d'un groupe ultra solidaire a trouvé son prolongement sur le terrain. Maintenant, place à la suite, car ce n'est pas fini pour l'ASM. Mais aujourd'hui je suis heureux pour toute l'Auvergne rugbystique qui attendait depuis longtemps un tel moment"

Jean-Marc Lhermet (3e ligne Montferrand) -AFP- :
"On attendait ce titre depuis des années. L'ASM a été cinq fois finaliste du Championnat et je ne sais combien de fois finaliste du Challenge Du Manoir. Nous nous devions pour tout le peuple auvergnat et nous-mêmes les joueurs de ramener ce titre. Maintenant, il faut profiter de ce titre et le fêter. Mais la saison n'est pas finie. Il faut aller chercher le Bouclier de Brennus (NDLR: titre de champion de France)."

Christophe Mombet (manager général de Montferrand) -AFP - :
"Avec ce Bouclier, nous entrons dans la cour des plus grands. Nous sommes sur l'une des plus hautes marches. Nous avons tout fait pour participer à la grande Coupe d'Europe la saison prochaine. Ce sera une grande déception si nous n'y participons pas."

Fabrice Ribeyrolles (centre et capitaine ASM) -Le Progrés- :
"Nous sommes restés sereins et lucides durant toute la rencontre. Cette capacité à demeurer concentré lors d'un grand événements nous ouvre de belles perspectives. Cette finale gagnée doit nous faire prendre conscience de nos moyens. Nous avons été forts là ou nous l'avions décidé, en mêlée et surtout en défense. Nous avons fait reculer les Berjalliens sur tous les impacts. Ce match doit nous servir de référence pour le Top 16 et nous permet d'aborder notre prochain déplacement à Toulon sur une dynamique positive".

Stéphane Castaignède (demi de mêlée ASM) -Le Progrés- :
"Même si Bourgoin a été dangereux sur certains groupés pénétrants et quelques mouvements au large, nous n'avons jamais douté. Nous avons été dominateurs pratiquement tout le match. On avançait, on avait le monopole du ballon, notre jeu au pied était efficace, et sur tout on a été très performant en défense. Le formidable travail des avants m'a permis de jouer des bons coups, à l'intuition, car la troisième ligne berjallienne était bien fixée".

Arnaud Costes (troisième ligne aile ASM) -Le Progrés- :
"L'objectif en finale est de gagner. C'est réussi et en plus nous y avons mis une certaines manière. Nous avons senti très vite que nous avions l'emprise du match et Gérald (Merceron) a su concrétiser au pied nos phases de domination. C'est un moment de bonheur important pour le club, les supporters et toute l'Auvergne. Enfin nous avons gagné quelque chose".

Jimmy Marlu (ailier ASM) -Le Progrés- :
"C'est un immense plaisir. J'ai 21 ans, c'est ma troisième année au club, et je gagne déjà un titre qui ne sera pas le dernier je l'espère. Sur mon essai, Stéphane (Casteignède) m'appelle sur le petit côté. Il arrive à me transmettre le ballon et là, sur l'envie et la rage, je m'arrache pour marquer. Super !".

Gérald Merceron (ouvreur ASM) -Le Progrés-:
"Je suis heureux que ma réussite personnelle ait été bénéfique à l'équipe. Je suis surtout content pour nos supporters, nous avons livré le match qu'ils attendaient de nous".

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