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Présentation décalée de la finale par l'Exil

tamboursEnfin, cela se ressent, c’est presque l’été, la belle saison, celle des loisirs et des festivals musicaux. Sur notre agenda, nous avons coché cette date du 29 mai 2010 car la distribution se veut aussi intéressante qu’ambitieuse : Entre On the road (of the Brennus) again (Lavilliers), une soirée Brassens revival avec les 4 bouts de bois de l’Auvergnat ou un 2nd arrivage de Bonheur de Cali… Demandez le programme …

Présentation des festivaliers :

A ma gauche, l’USAP championne de France en titre, groupe symphonique au sein duquel François Hadji-Lazaro et sa horde n’auraient pas dépareillé, équipe emplie de certitudes nées au cours de la saison 2008-2009, cultivées un soir de juin 2009 et re-semées tout au long de la présente saison, avec l’espoir d’en recueillir de nouveaux fruits et de les offrir à leur chères mamans dès le lendemain.

A ma droite, l’ASM, Amicale des Sysyphes Monomaniaques (© Dungannon :original: ), meute entêtée et méritante, fière participante des joutes finales, partenaire de circonstance des ensembles philharmoniques désireux de briller sur la scène nationale, amie des médias qui ne cessent pourtant de lui chercher du Poupou dans la tête, Association Sérieuse d’un Métier sur lequel 100 fois est remis l’ouvrage…

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Il s’agira de faire un choix car aussi prestigieux ce festival de St Denis puisse paraître, il n’y a finalement qu’une place de disponible pour le soir de la dernière, 2 ultimes prétendants après un casting d’une année parmi 14 participants, un seul élu après un affrontement arbitré par un juré désigné. La finale s’annonce serrée et cruelle. Le vainqueur de cette battle devra être valeureux, il en va de la réputation du festival.

Catalogue des forces en présence :

Le CAC (Cœur de l’Armée Catalane) a cette saison, comme l’an passé fini en tête des présélections avec 80 points (contre 92 en 2009… net recul dû en partie à l’arrivée de nouveaux concurrents mieux préparés que lors des dernières éditions, notamment l’ensemble SFR des Solistes Fédérés de la Rade …). Le groupe n’a que très peu évolué avec le seul véritable apport du joueur de grosse caisse franco-camerounais Tchale Watchou donnant une assise encore plus forte à une phalange déjà fort pourvue.

Les fauteuils d’orchestre restent la propriété des mêmes éléments, le Ténor cargolais Nicolas Mas, désigné meilleur ténor droitier de la confrérie et son alter ego britannique au patronyme poétique, Eau-Fraîche entourant tour à tour la diva roumaine Tincu (réputé pour ses entrées en matière hors cadence) ou la jeune diva estampillée Catalogne Guirado appelé à occuper le devant la scène dans les prochaines années. Le tout est massif, rompu aux joutes les plus rudes et capable de tenir la note pendant la quasi-totalité du spectacle.

Derrière eux, Les Grosses caisses sont donc composées de l’ancien Olivier Olibeau, expérimenté, sachant résister à toute forme de pression et ayant déjà eu le privilège de faire partie des groupes élus lors de précédentes éditions du festival de St Denis (notamment avec l’ensemble multi-instrumentiste basque BéHO : Blanco éclectisme Harpes & Orgues) et le nouveau venu Tchale Watchou, véritable révélation catalane de la saison… A noter que ce dernier initialement voué à œuvrer comme ténor sous la férule du chef Landreau (ensemble SF-PB : Section Flûtes et Pipeaux Baveurs) a préféré s’expatrier dans le sud de la France afin de s’adonner pleinement à sa passion des grosses caisses.

Derrière, les cuivres. Les rôles sont plus équitablement répartis avec une composition dépendant grandement du type de festival où l’ensemble évolue. S’agissant de l’édition 2010 de celui de St Denis, les chances sont grandes de voir à l’œuvre le trio composé du Trompettiste Perez, du tromboniste roumain Tonita et du cor samoan Tuilagi. A noter que le trompettiste en chef, le catalan Jean-Pierre Perez, aimant pousser son instrument à son maximum, risquant ainsi des faussetés et la réprimande naturelle du public et des autorités (sauf certains jurés souffrant semble-t-il de problèmes auditifs) peut facilement être remplacé par son homologue Le Corvec évoluant dans le même registre.

Les Chefs d’orchestre, le vif Nicolas Durand, au contact de ses instrumentistes de devoir et le massif sud africain Gavin Hume donnent un style contrasté au groupe avec la rapidité et la finesse du premier, associées à la rigidité et la puissance du 2nd. Les 2 leaders permettent ainsi à leurs partenaires de jouer sur plusieurs registres : la force et la vitesse, la puissance et la finesse, le tout dans une harmonie rarement prise en défaut au cours de l’année (exceptée l’anicroche transalpine du début d’année face à la modeste formation italienne de Trévise, anicroche qui fera d’ailleurs dire aux détracteurs du CAC que l’ensemble n’est pas prêt à s’exporter, leur style ne convenant pas au style européen et à leurs autorités jugées plus rigoureuses que leurs homologues françaises et soucieuses de voir disparaître des différents festivals les faussetés évoquées plus haut).

Enfin, derrière, les cordes, les véritables artistes de cette confrérie musicale, notamment le jeune Maxime Mermoz capable de jouer de son violon en passant les bras et de faire jouer ses partenaires derrière lui, ou encore le contrebassiste Jérôme Porical susceptible de faire entendre son instrument depuis le milieu de la scène… performance ayant souvent mis à mal les ensembles concurrents dans les festivals précédents.

Ainsi présenté, le CAC fait peur, il est bien organisé, bien dirigé, fort aux places avancées, vif et puissant dans toutes ses lignes. Ses dernières prestations plaident en sa faveur, il a notamment repoussé les assauts de l’ensemble haut-garonnais du SToIC (Section Toulousaine des Incompris du Championnat), il est le favori de cette édition 2010 du festival de St Denis.

En face, ah en face… le groupe auvergnat SACAVINs (Soutien Aux Cabrette, Accordéon et Vielle en tant qu’INstruments) se présente pour la 4ème fois consécutivement à ce festival. Il est de bon ton de noter que l’ensemble bougnat, s’il a concouru 10 fois pour être lauréat de cette compétition n’a pour l’heure jamais été élu. Comme l’an passé, il terminé à la 3ème place des pré-sélections (derrière le CAC et les SFR) et, nouveauté de l’édition 2010 a dû passer par une phase de repêchages pour pouvoir se présenter le 29 mai prochain.

Leur parcours n’a pas été une promenade de santé avec des affrontements très intenses face aux SFR et précédemment face au groupe parisien du RAB (Regroupement des Amis de Berdos) au cours d’un battle ne livrant son verdict qu’en toute fin de représentation, notamment à la suite d'un accrochage peu banal entre une grosse caisse parisienne et un des chefs d’orchestre auvergnats.

Mais l’ensemble est finalement passé et sera donc l’adversaire du CAC en ce dernier samedi du mois de mai (les mauvaises langues diront que leur présence est usurpée, les abonnés des SFR argueront d’ailleurs que le ténor droitier géorgien de l’équipe ayant échappé son micro au moment de chanter lors de leur affrontement, des points auraient dû être retirés au SACAVINs et ainsi peut-être les SFR auraient-ils eu l’occasion d’être désignés pour venir défier le CAC… La crise n’a cependant pas éclaté). Les Auvergnats ont ainsi peut-être cette année ce qui leur manquait les années précédentes : la réussite dans le jeu et à travers les délibérés des jurés…

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Mais ce n’est pas tout : quels sont pêle-mêle les arguments de l’ensemble auvergnat ?

D’abord une cohorte cosmopolite de ténors et de divas de haut rang, massifs et déterminés à donner le meilleur d’eux-mêmes face à la référence nationale. La diva en chef, l’argentin Ledesma bénéficie d’une longue expérience acquise tout au long de sa très longue carrière française passée de Narbonne à Castres (ensemble CéOU : Cercle-école Orchestral Universitaire) pour finir à Clermont Ferrand. Ses acolytes ne sont pas en reste et sont en mesure de rivaliser avec leurs concurrents catalans. A noter un possible léger avantage de la phalange auvergnate des fauteuils d’orchestre dans son ensemble, notamment aux postes de ténors avec des éléments a priori interchangeables (ténors remplaçants peut-être un peu plus forts du côté auvergnat).

Le SACAVINs est également composé d’éléments puissants comme la grosse caisse canadienne Cudmore, amenée à éradiquer toute fausseté adverse rencontrée lors de la soirée, les mêmes faussetés n’ayant étrangement soulevé chez lui aucune réaction lors de l’édition précédente… A croire que son oreille artistique s’est développée au cours de l’année.

Le jeune chef d’orchestre venant de Berjallie, Morgan Parra amène une plus value artistique et technique au groupe. Il en est le leader lors de ses productions, celui qui donne le rythme et est capable de délaisser son rôle de chef d’orchestre pour, à l’instar du contre bassiste catalan faire entendre ses qualités musicales depuis le milieu de la scène…

Derrière, les virtuoses se veulent plus massifs que leurs homologues du CAC. Les violons sont tenus fermement, les partitions jouées sans réelle improvisation mais l’ensemble reste dans le ton et les performances sont relativement homogènes… Il s’agira à ces artistes de tenir la distance face à leurs rivaux catalans qui ne manqueront pas de jouer leur gamme dans cette zone de la scène afin de tenter de venir perturber nos arrangements. Les partitions offensives devront également être bien exécutées en n’hésitant pas à jouer chaque note à fond, sans bémol.

Au final, l’opposition risque d’être farouche. A travers leurs parcours respectifs, il est logique de voir le CAC comme le favori de cette édition 2010 du festival de St Denis. Leur ensemble est sûr de lui, de ses forces, de ses qualités et sera prêt le jour J à défendre son titre.

Le SACAVINs semble pour sa part moins fort que lors des éditions précédentes. Il arrive sur la pointe de pieds, conscient d’avoir passé les tours précédents dans la douleur, avec de la réussite, certes mais celle là même qui manquait cruellement par le passé.

Alors, la dynamique des ensembles est inversée par rapport à l’an passé. Tout est réuni pour consacrer à nouveau le CAC mais la cohorte auvergnate, si elle mesure l’ampleur de la tâche qui l’attend, ne veut néanmoins plus en être réduite à faire briller son adversaire. Ce qui semble gravé dans les têtes, ce qui nous parvient aux oreilles à travers les paroles entendues en préambule de la dernière séance, devra cette fois-ci se traduire en actes sur la scène, pour que le SACAVINs, dans son ensemble joue sa propre partition, du début à la fin de la représentation...… pour ne pas avoir de regrets...… encore…

publié le jeudi 20 mai 2010 à 14h49 par NicolasTheRock

2 Commentaires

  1. Avatar

    Vraiment trés trés bien écrit : que du plaisir à te lire !

    Si je n'étais pas amoureux fou de l'USAP depuis trés trés trés longtemps ,j'en arriverai à te souhaiter le meilleur ,tu comprendras que je ne peux ....

    Merci !

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