
NOSTALGIE
#1
Posté 13 janvier 2011 - 20:41
Petit texte à l'attention des vieux cons qui interviennent sur ce forum et dont je ne dois pas être loin d'être le Doyen (merci aux jeunes cons de bien vouloir noter la majuscule ainsi que l'immense et intemporel respect qu'elle est censée suggérer à leur misérable et anémique capacité depuis déjà fort longtemps périmée, de reconnaissance)
C'est après avoir vu le film « Le fils à Jo » que m'est venue l'envie d'écrire ces quelques lignes.
Je n'ai pas vraiment « suivi » ce film. Non, très rapidement ses images, ses dialogues m'ont ramené des années en arrière. J'ai alors revu les images de mon propre film, celui du rugby de mon passé, à l'odeur de camphre, celui de l'éponge magique, des maillots lourds et glacés, de cette gonfle qui mouillée pesait des tonnes, et auprès de laquelle même une savonnette semblait être recouverte d'aspérités salvatrices. Celui de la boîte à pharmacie, indissociable de la boîte à gifles, et à la télé celui de la voix de Roger Couderc, de cette voix qui savait si bien transformer le banal en un incroyable exploit que seuls les « Petits » étaient capables de réaliser. Subjectivité, chauvinisme, désuets de nos jours mais auxquels nous adhérions, conscients ou pas . Désuet ? certes, mais inoubliable et oh combien important pour une propagande dont le rugby d'aujourd'hui touche encore les dividendes.
Accompagner la 1ère qui jouait à Blanzat, en partant de Riom… Jouer leur réserve, toute une expédition, notre Bloemfontain à nous ! Cela se préparait, impliquait deux entraînements au lieu d'un dans la semaine, plus exactement deux occasions de se goinfrer, de boire, fumer et se retrouver, grâce à ceux qui avaient le permis de conduire la voiture de Papa , « A CLERMONT », la ville, et de finir par arpenter la rue des Minimes en jouant à l'homme, mais surtout au fond de nous, bien dissimulé le rêve du jour où l'on aurait assez d'argent pour monter l'escalier et sans le savoir laisser le corps remplacer le cœur.
Un bus, celui de la ville qui transportait staff, joueurs, familles, et supporters tous unis.
Et un jeu fait de force, de brutalités vraiment sauvages et débiles (je me souviens particulièrement des touches), mais aussi de la grâce d'une passe, d'un cadrage débordement. Un vrai pas un crochet tel que Cantoni le faisait si bien et aujourd'hui répétés à la perfection par des Malzieu ou des Clerc, non celui qui consistait à aller chercher le 2ème centre (lorsque l'on jouait 12) et dont la réussite dépendait également de la compréhension et de l'écartement du 13 avec intervention du 15. Je n'oublierai jamais les heures d'auto-stop pour aller à Vichy voir jouer « en vrai » Jo Maso lors d'un RCN-RCV. Pas plus que les images des Boni. La passe reste pour moi l'essence du Rugby, synonyme de véritable lien et de continuité entre les joueurs, don de soi lors d'un cadrage à la corne, véritable courroie de transmission de la vie du ballon. Elle exige (exigeait ?) une parfaite gestuelle, esthétique et mesurée. L'orientation du tronc et des épaules, dissociée des appuis pouvait suffire à elle seule à fixer une défense, du moins à procurer ces dixièmes de secondes qui faisaient la différence en bout de ligne. Mais pour cela elle demandait une parfaite maîtrise de la course et du placement. Beaucoup de travail. Tout le rugby d'attaque que j'aimais et que l'on m'a enseigné était basé là-dessus. Les kilos, même s'ils étaient importants n'étaient pas encore prépondérants .
La grâce et la classe pouvaient encore s'exprimer avec efficacité. Aussi bien pour un 8 ou un 5 que pour un 12 ou un 15.
Le lundi, pour les uns Michel de L'Hospital nous attendait au fond de la rue de Marivaux, sûr de son fait et chargé de tous les reproches réservés aux mauvais élèves, pour les autres soit chez Michelin, soit aux AMC, soit ailleurs le travail reprenait. Mais pour tous seul comptait le jeudi suivant où nous allions nous fondre à nouveau pour appartenir ou simplement participer à l'existence de ce que nous imaginions une caste à jamais à l'abri des « non initiés» et de leurs conséquences.
Voilà, c'était mon moment de nostalgie, un moment que seuls certains comprendront et qui ne manquera pas d'en faire sourire certains autres.
Mais, bon ainsi va la vie, et finalement n'est-ce pas le rugby de nos jours qui a fait de l'ASM un champion de France ?
De quoi mettre tout le monde d'accord, si ce n'est qu'on joue plus au rugby, mais que l'on y travaille, et que l'identité culturelle et régionale qu'il véhiculait est aujourd'hui totalement obsolète
Qui plus est il me semble que le rugby est (était,) avant tout un jeu, porteur ou non de certaines valeurs.
Et vous les vieux cons (s'il y en a ici) vous en pensez quoi ?
Sachez que les réponses des jeunes cons seront enregistrées, analysées et feront peut-être exceptionnellement en fonction de leur bien-fondé,(aucune chance) l'objet d'une réponse évidemment subjective.
Ainsi soit-il !!!
#2
Posté 13 janvier 2011 - 21:33
Est ce que les grands cons peuvent intervenir?Nostalgie
Petit texte à l'attention des vieux cons qui interviennent sur ce forum et dont je ne dois pas être loin d'être le Doyen (merci aux jeunes cons de bien vouloir noter la majuscule ainsi que l'immense et intemporel respect qu'elle est censée suggérer à leur misérable et anémique capacité depuis déjà fort longtemps périmée, de reconnaissance)
C'est après avoir vu le film « Le fils à Jo » que m'est venue l'envie d'écrire ces quelques lignes, ici au défouloir.
Je n'ai pas vraiment « suivi » ce film. Non, très rapidement ses images, ses dialogues m'ont ramené des années en arrière. J'ai alors revu les images de mon propre film, celui du rugby de mon passé, à l'odeur de camphre, celui de l'éponge magique, des maillots lourds et glacés, de cette gonfle qui mouillée pesait des tonnes, et auprès de laquelle même une savonnette semblait être recouverte d'aspérités salvatrices. Celui de la boîte à pharmacie, indissociable de la boîte à gifles, et à la télé celui de la voix de Roger Couderc, de cette voix qui savait si bien transformer le banal en un incroyable exploit que seuls les « Petits » étaient capables de réaliser. Subjectivité, chauvinisme, désuets de nos jours mais auxquels nous adhérions, conscients ou pas . Désuet ? certes, mais inoubliable et oh combien important pour une propagande dont le rugby d'aujourd'hui touche encore les dividendes.
Accompagner la 1ère qui jouait à Blanzat, en partant de Riom… Jouer leur réserve, toute une expédition, notre Bloemfontain à nous ! Cela se préparait, impliquait deux entraînements au lieu d'un dans la semaine, plus exactement deux occasions de se goinfrer, de boire, fumer et se retrouver, grâce à ceux qui avaient le permis de conduire la voiture de Papa , « A CLERMONT », la ville, et de finir par arpenter la rue des Minimes en jouant à l'homme, mais surtout au fond de nous, bien dissimulé le rêve du jour où l'on aurait assez d'argent pour monter l'escalier et sans le savoir laisser le corps remplacer le cœur.
Un bus, celui de la ville qui transportait staff, joueurs, familles, et supporters tous unis.
Et un jeu fait de force, de brutalités vraiment sauvages et débiles (je me souviens particulièrement des touches), mais aussi de la grâce d'une passe, d'un cadrage débordement. Un vrai pas un crochet tel que Cantoni le faisait si bien et aujourd'hui répétés à la perfection par des Malzieu ou des Clerc, non celui qui consistait à aller chercher le 2ème centre (lorsque l'on jouait 12) et dont la réussite dépendait également de la compréhension et de l'écartement du 13 avec intervention du 15. Je n'oublierai jamais les heures d'auto-stop pour aller à Vichy voir jouer « en vrai » Jo Maso lors d'un RCN-RCV. Pas plus que les images des Boni. La passe reste pour moi l'essence du Rugby, synonyme de véritable lien et de continuité entre les joueurs, don de soi lors d'un cadrage à la corne, véritable courroie de transmission de la vie du ballon. Elle exige (exigeait ?) une parfaite gestuelle, esthétique et mesurée. L'orientation du tronc et des épaules, dissociée des appuis pouvait suffire à elle seule à fixer une défense, du moins à procurer ces dixièmes de secondes qui faisaient la différence en bout de ligne. Mais pour cela elle demandait une parfaite maîtrise de la course et du placement. Beaucoup de travail. Tout le rugby d'attaque que j'aimais et que l'on m'a enseigné était basé là-dessus. Les kilos, même s'ils étaient importants n'étaient pas encore prépondérants .
La grâce et la classe pouvaient encore s'exprimer avec efficacité. Aussi bien pour un 8 ou un 5 que pour un 12 ou un 15.
Le lundi, pour les uns Michel de L'Hospital nous attendait au fond de la rue de Marivaux, sûr de son fait et chargé de tous les reproches réservés aux mauvais élèves, pour les autres soit chez Michelin, soit aux AMC, soit ailleurs le travail reprenait. Mais pour tous seul comptait le jeudi suivant où nous allions nous fondre à nouveau pour appartenir ou simplement participer à l'existence de ce que nous imaginions une caste à jamais à l'abri des « non initiés» et de leurs conséquences.
Voilà, c'était mon moment de nostalgie, un moment que seuls certains comprendront et qui ne manquera pas d'en faire sourire certains autres.
Mais, bon ainsi va la vie, et finalement n'est-ce pas le rugby de nos jours qui a fait de l'ASM un champion de France ?
De quoi mettre tout le monde d'accord, si ce n'est qu'on joue plus au rugby, mais que l'on y travaille, et que l'identité culturelle et régionale qu'il véhiculait est aujourd'hui totalement obsolète
Qui plus est il me semble que le rugby est (était,) avant tout un jeu, porteur ou non de certaines valeurs.
Et vous les vieux cons (s'il y en a ici) vous en pensez quoi ?
Sachez que les réponses des jeunes cons seront enregistrées, analysées et feront peut-être exceptionnellement en fonction de leur bien-fondé,(aucune chance) l'objet d'une réponse évidemment subjective.
Ainsi soit-il !!!
Et puis d' abord le doyen c est moi

#3
Posté 13 janvier 2011 - 22:18
#4
Posté 13 janvier 2011 - 22:24
Nostalgie
Petit texte à l'attention des vieux cons qui interviennent sur ce forum et dont je ne dois pas être loin d'être le Doyen (merci aux jeunes cons de bien vouloir noter la majuscule ainsi que l'immense et intemporel respect qu'elle est censée suggérer à leur misérable et anémique capacité depuis déjà fort longtemps périmée, de reconnaissance)
C'est après avoir vu le film « Le fils à Jo » que m'est venue l'envie d'écrire ces quelques lignes.
Je n'ai pas vraiment « suivi » ce film. Non, très rapidement ses images, ses dialogues m'ont ramené des années en arrière. J'ai alors revu les images de mon propre film, celui du rugby de mon passé, à l'odeur de camphre, celui de l'éponge magique, des maillots lourds et glacés, de cette gonfle qui mouillée pesait des tonnes, et auprès de laquelle même une savonnette semblait être recouverte d'aspérités salvatrices. Celui de la boîte à pharmacie, indissociable de la boîte à gifles, et à la télé celui de la voix de Roger Couderc, de cette voix qui savait si bien transformer le banal en un incroyable exploit que seuls les « Petits » étaient capables de réaliser. Subjectivité, chauvinisme, désuets de nos jours mais auxquels nous adhérions, conscients ou pas . Désuet ? certes, mais inoubliable et oh combien important pour une propagande dont le rugby d'aujourd'hui touche encore les dividendes.
Accompagner la 1ère qui jouait à Blanzat, en partant de Riom… Jouer leur réserve, toute une expédition, notre Bloemfontain à nous ! Cela se préparait, impliquait deux entraînements au lieu d'un dans la semaine, plus exactement deux occasions de se goinfrer, de boire, fumer et se retrouver, grâce à ceux qui avaient le permis de conduire la voiture de Papa , « A CLERMONT », la ville, et de finir par arpenter la rue des Minimes en jouant à l'homme, mais surtout au fond de nous, bien dissimulé le rêve du jour où l'on aurait assez d'argent pour monter l'escalier et sans le savoir laisser le corps remplacer le cœur.
Un bus, celui de la ville qui transportait staff, joueurs, familles, et supporters tous unis.
Et un jeu fait de force, de brutalités vraiment sauvages et débiles (je me souviens particulièrement des touches), mais aussi de la grâce d'une passe, d'un cadrage débordement. Un vrai pas un crochet tel que Cantoni le faisait si bien et aujourd'hui répétés à la perfection par des Malzieu ou des Clerc, non celui qui consistait à aller chercher le 2ème centre (lorsque l'on jouait 12) et dont la réussite dépendait également de la compréhension et de l'écartement du 13 avec intervention du 15. Je n'oublierai jamais les heures d'auto-stop pour aller à Vichy voir jouer « en vrai » Jo Maso lors d'un RCN-RCV. Pas plus que les images des Boni. La passe reste pour moi l'essence du Rugby, synonyme de véritable lien et de continuité entre les joueurs, don de soi lors d'un cadrage à la corne, véritable courroie de transmission de la vie du ballon. Elle exige (exigeait ?) une parfaite gestuelle, esthétique et mesurée. L'orientation du tronc et des épaules, dissociée des appuis pouvait suffire à elle seule à fixer une défense, du moins à procurer ces dixièmes de secondes qui faisaient la différence en bout de ligne. Mais pour cela elle demandait une parfaite maîtrise de la course et du placement. Beaucoup de travail. Tout le rugby d'attaque que j'aimais et que l'on m'a enseigné était basé là-dessus. Les kilos, même s'ils étaient importants n'étaient pas encore prépondérants .
La grâce et la classe pouvaient encore s'exprimer avec efficacité. Aussi bien pour un 8 ou un 5 que pour un 12 ou un 15.
Le lundi, pour les uns Michel de L'Hospital nous attendait au fond de la rue de Marivaux, sûr de son fait et chargé de tous les reproches réservés aux mauvais élèves, pour les autres soit chez Michelin, soit aux AMC, soit ailleurs le travail reprenait. Mais pour tous seul comptait le jeudi suivant où nous allions nous fondre à nouveau pour appartenir ou simplement participer à l'existence de ce que nous imaginions une caste à jamais à l'abri des « non initiés» et de leurs conséquences.
Voilà, c'était mon moment de nostalgie, un moment que seuls certains comprendront et qui ne manquera pas d'en faire sourire certains autres.
Mais, bon ainsi va la vie, et finalement n'est-ce pas le rugby de nos jours qui a fait de l'ASM un champion de France ?
De quoi mettre tout le monde d'accord, si ce n'est qu'on joue plus au rugby, mais que l'on y travaille, et que l'identité culturelle et régionale qu'il véhiculait est aujourd'hui totalement obsolète
Qui plus est il me semble que le rugby est (était,) avant tout un jeu, porteur ou non de certaines valeurs.
Et vous les vieux cons (s'il y en a ici) vous en pensez quoi ?
Sachez que les réponses des jeunes cons seront enregistrées, analysées et feront peut-être exceptionnellement en fonction de leur bien-fondé,(aucune chance) l'objet d'une réponse évidemment subjective.
Ainsi soit-il !!!
Je suis pas un vieux con, mais c'est très beau !


#5
Posté 13 janvier 2011 - 22:32

#6
Posté 13 janvier 2011 - 22:55
#7
Posté 14 janvier 2011 - 00:37
Par contre, au niveau du rugby, il est très bien vu d'être passeiste, voire archaique.
Le couplet dans lequel on retrouve toujours l'air que le rugby a perdu ses valeurs etc...est franchement ridicule.
Personnellement, je n'ai jamais joué au rugby, mais cela ne m'empêche pas de croire que le rugby de maintenant me plait bien plus, non seulement parceque l'ASM y a gagné ses premiers galons mais je trouve que son ouverture à un monde plus vaste est une excellente chose.
De plus, je ne comprends pas la nostalgie d'un tel texte, car je suis sur que les choses décrites (j'ai pas tout lu, car saisi de crampes à force de rire) doivent toujours se passer ainsi dans les séries dites amateurs ou les gars qui y participent doivent se forger de bons souvenirs.
Si ce texte est juste de la nostalgie de la part d'un vioque qui ne joue plus, soit je peux comprendre, mais si c'est pour nous bassiner une énième fois sur de pseudos identités régionales (déjà faudra m'expliquer) alors là franchement, vaut mieux se marrer un bon coup.
Maintenant, ce texte équivaut à raconter ses souvenirs, et c'est forcément nostalgique.
Moi aussi, quand je me revois, enfant, aller chercher le lait à la ferme avec ma grand mère du côté de Saint Anthème, je suis nostalgique.
Mais j'irai pas maudire Parmalat maintenant pour ça.
Et comme dit mon chum Alex, qui est un grand con, que les poètes de chef lieu de canton ne m'en veuille pas, je resterai toujours un gros con.
#8
Posté 14 janvier 2011 - 01:47
Mais on doit être à peu près toujours autant à préférer s'extasier devant les méandres chaloupés d'un centre plutôt que devant une percussion aveugle ballon sous l'aisselle. Maso n'est pas mort, il est juste gavé de compléments alimentaires, de muscu et de séances vidéo.
#9
Posté 14 janvier 2011 - 07:33
J'en suis même parfois à penser que l'ASM a bien fait d'être champion en 2010, tant le rugby produit aujourd'hui ne me convient pas.
Lorsque tu parles de camphre, j'en sens l'odeur; lorsque tu parles de boîte à gifles, j'ai l'œil droit qui gonfle,
et ça va tout de suite mieux au mot "éponge magique"
Ton profil fait apparaître un âge inconnu, mais sans doute vénérable; tu parles de Michel de l'Hospital, et j'y ai usé mes fonds de culotte de 1968 à 1972.
Peut-être s'y est on croisé?
J'ai également joué à Riom, jusqu'en 80, année de mon 1er exil vers Lyon.
Je me souviens de nos matches à Aigueperse, où d'un côté du terrain, on voyait à peine les poteaux d'en face, et Romagnat, où le vestiaire était un car désaffecté,
et la douche, un tuyau d'arrosage.
Mes premiers matches au stade Dumoulin, puis à celui de la Varenne
Le tournoi de Bort les Orgues, où, minots, nous allions gagner notre petit porte-monnaie en cuir, frappé de ce bel objet qu'est un ballon de rugby.
Les séances de tableau noir chez Denis Maillet, à la fin desquelles les joueurs étaient plus noirs que le tableau
j'ai également eu la chance de jour en Reichel (avec des raclées mémorables)lorsque l'équipe fanion était au mieux (1 finale de championnat de France de 2ème division,
et une saison dans le groupe B
j'allais bader les joueurs de la 1ère tels Faure, Casassus, Gomez (qui revenait de Vichy), et tous les autres
en tout cas, merci pour ce texte qui me ramène en un instant des années en arrière
#10
Posté 14 janvier 2011 - 07:59
Merci.

#11
Posté 14 janvier 2011 - 08:39
On vit dans un monde ou il est bon ton d'être politiquement pour le progrès ou chaque allusion à un conservatisme (toujours politique) déclenche l'opprobe.
Par contre, au niveau du rugby, il est très bien vu d'être passeiste, voire archaique.
Le couplet dans lequel on retrouve toujours l'air que le rugby a perdu ses valeurs etc...est franchement ridicule.
Personnellement, je n'ai jamais joué au rugby, mais cela ne m'empêche pas de croire que le rugby de maintenant me plait bien plus, non seulement parceque l'ASM y a gagné ses premiers galons mais je trouve que son ouverture à un monde plus vaste est une excellente chose.
De plus, je ne comprends pas la nostalgie d'un tel texte, car je suis sur que les choses décrites (j'ai pas tout lu, car saisi de crampes à force de rire) doivent toujours se passer ainsi dans les séries dites amateurs ou les gars qui y participent doivent se forger de bons souvenirs.
Si ce texte est juste de la nostalgie de la part d'un vioque qui ne joue plus, soit je peux comprendre, mais si c'est pour nous bassiner une énième fois sur de pseudos identités régionales (déjà faudra m'expliquer) alors là franchement, vaut mieux se marrer un bon coup.
Maintenant, ce texte équivaut à raconter ses souvenirs, et c'est forcément nostalgique.
Moi aussi, quand je me revois, enfant, aller chercher le lait à la ferme avec ma grand mère du côté de Saint Anthème, je suis nostalgique.
Mais j'irai pas maudire Parmalat maintenant pour ça.
Et comme dit mon chum Alex, qui est un grand con, que les poètes de chef lieu de canton ne m'en veuille pas, je resterai toujours un gros con.
a contrario on est pas obligé de survendre aujourd'hui toute la merde que les medias nous dégueulent, et le plus grave c'est que pour vendre leur machin ils truandent ce sport en le lénifiant , je laisse tomber les valeurs sempiternelles qui exeptées celles du jeu n'ont jamais existé dans le rugby (le fairplay du public, zont jamais ramassé un coup de parapluie avant un match ou telephoner au flic pour sortir d'un stade), non si on en reste sur les aspects techniques ils simplifient au lieu d'éduquer le péquin lambda devenant par la même un spécialiste de la connerie
alors aussi comme tu dis , le petit message de notre ami, c'est du souvenir d'enfance et la forcement on est nostalgique, mais moi des que ca parle de camphre ca me touche et puis tu sais y a quand même de la grosse merde chez parmalat
#12
Posté 14 janvier 2011 - 09:24
Pourquoi certains textes me font souvenirs des Achigans à grande bouche?On vit dans un monde ou il est bon ton d'être politiquement pour le progrès ou chaque allusion à un conservatisme (toujours politique) déclenche l'opprobe.
Par contre, au niveau du rugby, il est très bien vu d'être passeiste, voire archaique.
Le couplet dans lequel on retrouve toujours l'air que le rugby a perdu ses valeurs etc...est franchement ridicule.
Personnellement, je n'ai jamais joué au rugby, mais cela ne m'empêche pas de croire que le rugby de maintenant me plait bien plus, non seulement parceque l'ASM y a gagné ses premiers galons mais je trouve que son ouverture à un monde plus vaste est une excellente chose.
De plus, je ne comprends pas la nostalgie d'un tel texte, car je suis sur que les choses décrites (j'ai pas tout lu, car saisi de crampes à force de rire) doivent toujours se passer ainsi dans les séries dites amateurs ou les gars qui y participent doivent se forger de bons souvenirs.
Si ce texte est juste de la nostalgie de la part d'un vioque qui ne joue plus, soit je peux comprendre, mais si c'est pour nous bassiner une énième fois sur de pseudos identités régionales (déjà faudra m'expliquer) alors là franchement, vaut mieux se marrer un bon coup.
Maintenant, ce texte équivaut à raconter ses souvenirs, et c'est forcément nostalgique.
Moi aussi, quand je me revois, enfant, aller chercher le lait à la ferme avec ma grand mère du côté de Saint Anthème, je suis nostalgique.
Mais j'irai pas maudire Parmalat maintenant pour ça.
Et comme dit mon chum Alex, qui est un grand con, que les poètes de chef lieu de canton ne m'en veuille pas, je resterai toujours un gros con.
#13
Posté 14 janvier 2011 - 11:03
#14
Posté 14 janvier 2011 - 12:06
Lorsque plus tard ils seront devenus des vieux cons ils diront la même chose aux jeunes cons qui connaitront le rugby avec les mêmes protections que les footballeurs les mêmes dérives de dopage à outrance et ils leur diront c'était bien mieux à mon époque!! AMEN
je rejoute les mêmes protections que les footballeurs américains(CQFD)
#15
Posté 14 janvier 2011 - 12:15
On vit dans un monde ou il est bon ton d'être politiquement pour le progrès ou chaque allusion à un conservatisme (toujours politique) déclenche l'opprobe.
Par contre, au niveau du rugby, il est très bien vu d'être passeiste, voire archaique.
Le couplet dans lequel on retrouve toujours l'air que le rugby a perdu ses valeurs etc...est franchement ridicule.
Personnellement, je n'ai jamais joué au rugby, mais cela ne m'empêche pas de croire que le rugby de maintenant me plait bien plus, non seulement parceque l'ASM y a gagné ses premiers galons mais je trouve que son ouverture à un monde plus vaste est une excellente chose.
De plus, je ne comprends pas la nostalgie d'un tel texte, car je suis sur que les choses décrites (j'ai pas tout lu, car saisi de crampes à force de rire) doivent toujours se passer ainsi dans les séries dites amateurs ou les gars qui y participent doivent se forger de bons souvenirs.
Si ce texte est juste de la nostalgie de la part d'un vioque qui ne joue plus, soit je peux comprendre, mais si c'est pour nous bassiner une énième fois sur de pseudos identités régionales (déjà faudra m'expliquer) alors là franchement, vaut mieux se marrer un bon coup.
Maintenant, ce texte équivaut à raconter ses souvenirs, et c'est forcément nostalgique.
Moi aussi, quand je me revois, enfant, aller chercher le lait à la ferme avec ma grand mère du côté de Saint Anthème, je suis nostalgique.
Mais j'irai pas maudire Parmalat maintenant pour ça.
Et comme dit mon chum Alex, qui est un grand con, que les poètes de chef lieu de canton ne m'en veuille pas, je resterai toujours un gros con.
Comme l'indique le titre ce texte n'a d'autre ambition que de décrire une certaine nostalgie. Celle d'une adolescence vécue principalement à travers un rugby réunissant des gamins venus partagés la joie de jouer et de faire la fête ensemble. Loin d'être guidés par l'argent et une impossible carrière professionnelle.
Sans parler de valeurs morales, je pense que si tu t'étais un jour retrouvé dans un couloir avec comme seul bruit celui des crampons sur le sol et celui des curs battant au rythme de la trouille cachée tant bien que mal, mais partagée par tous, tu saurais peut-être un peu mieux ce que signifiait l'attachement à un club ou un maillot. Que cela soit désuet aujourd'hui ne m'empêche pas de le regretter et de l'écrire.
Nostalgie d'un temps, où comme le souligne Dungannon on s'extasiait devant les arabesques dessinées par certains attaquants et où l'on bavait devant la beauté et l'élégance qui se dégageaient de certains gestes, tels que la passe, ou un cad-deb. Contrairement à aujourd'hui où l'on n' assiste plus qu'à une épreuve de force, de démolition, généralement illustrée par des coups de boutoirs aussi agréables à suivre qu'une discussion entre un Panzer et un mur.
Il n'est d'ailleurs que de constater le nombre de forumers qui réclament la venue d'un centre « créateur » à l'ASM pour constater que je suis loin d'être le seul à ne pas apprécier outre mesure ce type de jeu. Je ne dis pas que tous sont nostalgiques, loin de là certainement, seulement que pour beaucoup le jeu de ¾ ne se limite pas à imiter celui des avants.
Comme tu le fais remarquer avec tant de délicatesse il ne s'agit bien là que de la nostalgie d'un vioque qui ne joue plus. Mais qui a, ne t'en déplaise, parfaitement le droit de tenter de la faire partager, ou du moins d'essayer .
Quant à la fin de ta dernière phrase, tu es certainement le mieux placé pour le savoir. C'est déjà pas mal de le reconnaître. Même si c'est contradictoire.