Le Castres Olympique où l’archétype des dérives du Top 14.
Un champion du mois de mai dont les résultats reposent autant, si ce n'est plus, sur la configuration propre du Top 14 (doublons, arbitrage maison, complaisance vis à vis des brutalités...) que sur le niveau de jeu en lui-même. Tout est bon pour profiter à fond des largesses du système.
On ne recrute que des non-internationaux afin de faire le plein de points lors des doublons, on ne se fatigue pas en coupe d'Europe et on joue pleinement sur l'arbitrage maison pour finir dans les 6. A ce titre, brutalités, hors-jeux et provocations multiples sont pleinement encouragés, avec d'éminents spécialistes comme Kockott, Jenneker ou Tichit, puisque non sanctionnés. Lorsque l'on regarde son premier match avec le CO, on sourit en se disant que la tension ambiante et les échauffourées ont toujours fait partie intégrante du rugby. Quand on constate ensuite que toutes les équipes s'embrouillent systématiquement face aux castrais, on réalise alors qu'on ne sourit plus du tout et que c'est finalement bien consternant.
D'autant plus que le jeu pratiqué se situe parfaitement dans l'antithèse du rugby moderne. On tape fort sur l'adversaire (pas forcément en dessous de l'épaule), on le provoque en enchaînant les fautes avant que, arbitrage maison oblige, la pénalité ne revienne finalement à Castres qui convertit par Urdapilletta. Pour le reste, on ferme le jeu au maximum et on éteint toute velléité d'ouvrir le jeu et de créer des perspectives en pourrissant les mauls, les rucks et en défendant hors-jeu sous le regard bienveillant des officiers du meilleur championnat du monde.
Une fois que les concurrents se sont épuisés en coupe d'Europe ou avec les matchs internationaux, on se qualifie in extremis dans les 6 pour disputer les phases finales. On répète ces mêmes brutalités avec les louanges de Canal Plus, le dégoupillage de l'adversaire étant rendu encore plus aisé de par la fatigue psychologique et physique de fin de saison, pour finalement l'achever avec le jeu au pied de fermeture de Urdapilleta sous le regard consterné des malheureux spectateurs. Ces derniers réalisant enfin que ces phases finales, bien moches et inutiles, ne reflètent peut-être pas forcément la valeur réelle des prétendants aux titres.
Un constat que ne partage heureusement pas Canal + qui nous vante les mérites de ce club ruiné qui s'impose, tel David contre Goliath, contre les grands méchants que représentent l'ASM, Toulouse, la Rochelle... qui ayant des moyens financiers (ce que n'a évidemment pas Castres) sont forcément mauvais, qui disposant d'internationaux français sont bien évidemment insolents et qui souhaitant pratiquer un rugby aéré sont de ce fait forcément "pas calibré pour les phases finales".
Pendant ce temps, les britanniques et les nations du Sud rigolent...
- arverne19, FRED, pof et 35 autres aiment ceci