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Mêlées écroulées


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17 réponses à ce sujet

#1 Mouky

Mouky

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Posté 04 août 2006 - 15:27

Je crois que ce post va faire le tour de tous les forums, mais il vaut le coup.

Vasco nous explique la mêlée de l'intérieur...

Mêlée écroulée ou relevée, quel est le but du fautif ?
Au minimum de gagner ou conserver la gonfle, au mieux de récupérer une pénalité ou de châtier son vis-à-vis.

Sur une mêlée les craintes des piliers sont les suivantes :
A droite se faire monter.
A gauche se faire écrouler.

Ayant évolué aux 2 postes, et souvent face à des paquets plus lourds, je peux vous faire part de mes observations.

A gauche, à une époque ou les liaisons n’étaient pas obligatoires, je préfèrerais après l’impact, garder le bras gauche libre en appui sur le genou extérieur en guise de « cale ». Cela rendait mon épaule gauche fuyante pour la liaison de l’adversaire.
Le pilier gauche qui jouit d’une certaine liberté par rapport à son adversaire, s’il dispose de bons secondes lattes, essayera de faire relever son adversaire. Avec une mêlée dominatrice, en poussant en ligne, sa tête située sous le torse de l’adversaire, exercera une poussée légèrement ascendante, juste ce qu’il faut pour ne pas être sanctionné. L’adversaire va alors se relever.
Ici, le fautif est le gaucher, cependant l’arbitre sanctionnera le droitier qui se sera visiblement relevé.

Si les secondes lignes adverses ne lâchent pas, le gaucher atteint alors la jouissance extrême quand il entend le crac de la côte de son adversaire située contre son oreille. A ce moment là, il peut se préparer à accueillir un nouveau vis-à-vis. Ici, les fautifs sont le pilier gauche de l’équipe A et le 5 de l’équipe B, pourtant, c’est le droitier de l’équipe B qui est doublement sanctionné.

Autre cas le gaucher s’efface, dans ce cas l’arbitre le sanctionnera logiquement. Il recevra également les chaleureux remerciements de ses coéquipiers jouant en 2, en 3 et en 5. En effet sous son action, il destructure sa mêlée laissant au côté droit subir la pression du pack adverse qui est resté structuré.

A droite, comme je viens de le dire, avant même de penser à avancer, le trois devra s’assurer de ne pas monter. Il doit dès l’entrée en mêlée trouver de bons appuis. Ce que l’on appelle le « travail » consiste à peser du haut de son corps sur les cervicales de son adversaire. Il pourra ensuite penser à pousser, quant bien même oublierait-il ce dernier point, son 5 le lui rappellera bien vite… Le bras droit du 3 participera à l’action de pesée sur l’adversaire en exerçant une traction descendante voire même en initiant une rotation du buste de celui-ci.

Depuis la règle de la liaison entre les piliers adverses, le 1 qui auparavant tentait d’échapper à la liaison, a appris à se servir du bras gauche pour contrer le « travail » du bras droit de son adversaire.
Ce «travail » du droitier, s’il est exagéré conduira à la pénalité. Ici la règle de la position du bassin et des épaules sera plus équitable. Généralement, celui qui subit est sanctionné. Le 3 qui forcera son « travail » sur le haut du corps ou le 1 qui n’arrivera pas à imposer le sien.

D’autres raisons peuvent être la cause d’un écroulement : mauvais appuis, manque de cohésion ou défaillance du troisième ligne aile.

Ce troisième ligne qui a également sa responsabilité sur les poussées en travers (volontaires ou non). En effet, son boulot en mêlée, et plus particulièrement à gauche est de rentrer le kul de son pilier pour lui permettre de pousser dans l’axe. Car s’il est vrai que le 3 est calé dans la mêlée, il est tout aussi vrai que le 1 ne l’est pas plus devant que derrière sans son troisième ligne. On notera d’ailleurs qu’en infériorité numérique, c’est toujours le poste de 8 qui est supprimé. Cela nuit certes au rendement de la mêlée, mais pas à sa cohésion.

Concernant la poussée du 3 sur le 2, j’ai du mal à expliquer comment le pilar peut aller chercher le talon sans être sanctionnable. Soit il a un cou de girafe, soit il pousse en travers. Dans ce cas, sa liaison avec son talon est loin d’être géniale tout comme celle de la seconde ligne. En effet si le 5 veut lui coller au kul, il devra s’éloigner du 4. Avec un paquet correct en face, la sanction risque d’être inversement proportionnelle à l’effet recherché.

En conclusion, avec un arbitre particulièrement attentif… et honnête, il est plus facile de désigner le coupable d’une mêlée écroulée que d’une qui se relève. Mais il est impossible de savoir si l’effondrement est volontaire, les deux seuls qui le savent, même s’ils ne se le disent pas sont les deux protagonistes.
Le poste de 1 est certainement le plus jouissif pour exprimer sa domination, mais le 3 est le plus exaltant en raison de la technicité qu’il requiert et de la résolution des problèmes posés par l’adversaire.
Au cours de ma carrière, j’ai parfois haï certains joueurs, mais jamais un de la première ligne.
Il est vrai que durant un match, je passais bien plus de temps au contact de mes adversaires directs qu’avec certains de mes coéquipiers.
Quelle que soit la couleur du maillot, alors que l’odeur du camphre n’est qu’un lointain souvenir, la confrérie des oreilles en chou fleur prend toujours plaisir à se retrouver pour refaire une version romancée des joutes d’antan. :wink:


Le reste de la discussion :

http://www.rugby-cat...p=607444#607444

#2 JB 03

JB 03

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Posté 04 août 2006 - 15:38

Moi qui ai poussé un nombre incalculable de mêlées dans mon canapé, face à des packs plus nombreux que moi, je suis bien de ton avis Maistre Mouky, que voici un post captivant ! :flowers: :flowers:

#3 Auvergnat Ecossais

Auvergnat Ecossais

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Posté 04 août 2006 - 15:43

tres instructif :flowers:

#4 Mouky

Mouky

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Posté 04 août 2006 - 15:46

il intervient de nouveau dans la suite du post... suivez le lien...

#5 Uderzo

Uderzo

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Posté 04 août 2006 - 15:58

En effet :blink: :blink:

On ne se rend pas toujours bien compte de toutes les subtilités "ou roublardise" et toute la science que demande ces postes de pilards et le travail du paquet d'avant. Malgré le fait que Vasco soit clair dans ses propos, certaines choses m'échappent... mais que c'est intéressant !!

#6 Mouss'

Mouss'

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Posté 04 août 2006 - 16:02

Cela fait 26 ans que joue 2ème ou 3eme ligne et j'ai tjrs eu de l'admiration pour mes potes de la 1 ère ligne, quand on parle d ela confrérie des piliers, ça veut bien dire ce que ça veut dire. En tout cas les eclaircissement de Vasco tendent bien à prouver que les arbitres' pas plus que nous d'ailleurs' n'y pigent que pouic à ces mélées et sifflent un peu au juger.

#7 rueducourage

rueducourage

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Posté 04 août 2006 - 18:45

Cela fait 26 ans que joue 2ème ou 3eme ligne et j'ai tjrs eu de l'admiration pour mes potes de la 1 ère ligne, quand on parle d ela confrérie des piliers, ça veut bien dire ce que ça veut dire. En tout cas les eclaircissement de Vasco tendent bien à prouver que les arbitres' pas plus que nous d'ailleurs' n'y pigent que pouic à ces mélées et sifflent un peu au juger.



en gros il y a tjs des constantes : c'est qd même la melee qui avance qui est en principe la moins sanctionnée, sauf que parfois certains petits malins relevent immédiatement la tete des lors qu'ils ont avancé de trois cm...une spécialité du BO d'ailleurs...la melee asemiste n'en a pas mené bien large la saison derniere, esperons que l'arvern saura lui redonner un peu de vigueur, ne serait ce qu'un peu de cette force vitale qui permet de faire le pas en avant qui svt est décisif...

Interessante sinon cette analyse d'un pilar, vivement l'avis de Duddu !!

#8 duddu

duddu

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Posté 04 août 2006 - 19:23

Bonjour tous !!

Trés intéressant ce post ... ai donc envie de rajouter deux ou trois trucs , voir plus ... sur la mêlée ..Ayant joué à droite à un niveau convenable (et avec des mensurations --1,85/125kgs-- correctes , plus une technique affinée auprés de maître Garuche à Lourdes) mais j'ai aussi poussé à gauche parfois , avec moins de plaisir tant les deux postes sont différents .

A gauche , le but du jeu est de relever son adversaire pilier droit , pour non seulement faciliter l'entrée du ballon (quand c'est son demi-mêlée qui introduit) , pour l'empêcher de pousser efficacement (le pilier droit est le pilier cathédrale d'une mêlée : si pas de bon pilier droit , pas de bonne mêlée) et en termes d'efficacité essayer de lui péter une cote latérale (même si soulever son vis à vis est désormais interdit ---rappeller le premier match international de Garuet ou il souléve Phill Orr , alors meilleur gaucher du monde , et juste avant que notre Garuche se fasse sortir pour une indélicate fourchette ...)
Le pilier gauche demande un cou de taureau , et des lombaires d'acier : faut soulever en poussant ! d'ailleurs , on remarque souvent une petite différence physique des piliers droits et gauche ,non seulement au niveau des oreilles (rires ) mais aussi au niveau de la musculature des cous/ épaules/deltoides .

Le pilier droit (mon poste préféré sans aucun doute ) est un poste qui demande une grande analyse et finesse de ce qui se passe en mêlée mais aussi une fine appréciation des points faibles et forts de son vis à vis gaucher ...
Le but du jeu est d'abaisser au maximum le pilier gauche adverse pour "pourrir" l'introduction en mêlée de son équipe , et empêcher que se répercutent au mieux les forces de poussée :un pilier gauche en bas ,c'est une mêlée de ce gauche qui ne peut pousser ..
Le pilier droit a donc deux solutions : ou s'appuyer de tout son poids sur la nuque de son vis à vis , et centimétres par centimétres arriver au plus bas ou ce dernier ,le dos rond , prend la poussé de son deuxiéme ligne sans pouvoir respirer et de fait s'étouffe un peu plus chaque seconde .. ou alors deuxiéme solution , se glisser sous ce même gaucher et venir pousser ce dernier sur son sternum pour le "sortir" de la mêlée ce qui a pour effet de "desserer" le lien des bras (la mêlée est aussi une affaire de serrage de bras ,c'est eux qui assurent la solidité de l'édifice par un rencentrage des forces vers la tête du talonneur , en pointe ..)et de l'éttouffer (faites vous appuyer sur le sternum et légérement relever vous ne pourrez plus rien faire si ce n'est perdre votre soufflle )
Le pilier droit se doit d'avoir des lombaires et une puissance de la colonne vertébrale jusqu'au cou (d'ailleurs ne dit on pas qu'ils sont "sans cou"?? rires) extremement puissante .

Bref la mêlée est une affaire à la fois individuelle mais aussi collective qui se travaille tant en joug qu'en opposition (que ce soit à Lourdes ouen afrique du sud -- Villagers de Cape Town--je me rappelle des séances de mêlées à en gerber , on dépassait allégrement les 50/60 mêlées par entrainement!!!) , tant sur le technique (position des bras , des mains , des dos, des appuis pieds , des positions des nuques--tjours regarder en face , légérement en hauteur , votre dos suit votre regard.. Bref c'est une affaire extremement compliquée et quasi impossible à "voir" pour un arbitre ou un non connaisseur ) que sur la puissance (mêlée= poussées multiples , musculation particuliéres -- garuche avait inventé et fabriqué , mis à dispo au club , une machine à pousser individuelle pour faire les cuisses et estimait qu'un bon pilier devait faire des maxi à 250 kgs en squat et travailler ses lombaires tous les jours ).
Car c'est aussi une affaire de respiration , le meilleur moment pour pousser étant sur l'inspiration de son adversaire (essayer de pousser une charge en muscu ou de résister à un choc en "inspirant" .. mission impossible..) , il faut donc sentir le "souffle" de son vis à vis .
A l'époque ou la poussée de travers était tolérée on pouvait aussi pousser dans les cotes du talonneur adverse , ca faisait mal .. de nos jours , encore plus de techniques et de travail par poste ont permis demettre au point des tactiques extremement douloureuse pour le pilier droit si il a un moment de faiblesse : le pilier gauche et le talonneur , poussent ensemble , sur lui ... ca demande beaucoup de coffre et de sens de la mêlée pour s'en sortir ..

Plutôt serrer aux ceintures de short (moins mobiles que les maillots , il ne faut pas que les prises bougent aux impacts ou la mêlée est perdue ), role trés important des troisiémes lignes qui recentrent les poussées et aux deuxiémes lignes (véritables tracteurs , dont l'un des meilleurs fut sans aucun doute Jean Condom )qui "donnent" et transmettent leur poussée en premiere main , et du talonneur qui doit attendre que le "huit" soit prêt (car une mêlée se joue et se perd / gagne à Huit ..)avant de commander l'entrée des packs.

Bref , voilà un résumé , un petit résumé (aprés quelques biéres je peux en parler des heures tellement le sujet me passionne , m'a passionné et me passionnera encore ..) complémentaire du post précédent ..et dommage que Vern ne soit pas sur le forum , nous aurions eu un cours magistral sur la mêlée .

Mais le jeu moderne avec l'allongement des temps de jeu effectifs et des périodes de mouvement général a fait aussi des piliers des garcons qui peuvent et doivent pousser / soutenir leurs deuxiémes lignes en touche et phases appelées de conquête (envoi/renvoi) mais aussi passer , plaquer , courir , .. un jeu complet !

Voilà pour ma part une modeste mais passionée participation à ce post ..


De plus , si on dit couramment qu'une mêlée qui recule c'est une équipe qui va perdre ou qui va avoir beaucoup de mal (c'esten tout cas l'avis de Vern , nul doute qu'il ait fait travaillé de maniére importante ce secteur de jeu aux entrainements) c'est qu'une mêlée qui recule se fatigue énormément tant physiquement que moralement : dans le premier cas , pour ne pas exploser vous travailler en quasi pliométrie , et de l'autre vous perdez donc beaucoup d'énergie et de coeur , de fait allez courir et sauter aprés ... allez être eprformant en touches ou dans le jeu , c'est impossible , vous êtes physiquement cuit et comme d'habitude quand le physique ne suit plus , c'est le moral qui lache .. alors que quand vous avancez vous ne vous fatiguez pas ou moins, l'effort étant collectif et dans la "joie" , et moralement vous savez (parce que vous l'avez déjà vécu au mons une fois ..) que votre adversaire va accuser le coup ...

Etre dominateur en mêlée , c'est être sur que le gain de ballon va être présent ( car vous avez beau avoir des gazelles trés techniques , si pas de ballons , pas de jeux !!!) , c'est prendre un ascendant sur votre adervsaire et ses combinaisons de jeux ...
C'est vraiment que du bonheur et extremement jouissif (alors que dire quand vous sentez que la sortie du pilier gauche par son entraineur est due au fait que ce dernier est épuisé , ce qu'a bien vu son entraineur et que ça , c'est du à votre travail dans la "CAVERNE" !!)


kISS TOUS

#9 crazybib

crazybib

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Posté 04 août 2006 - 19:49

Je suis admiratif devant vos connaissances sur le poste de pillier.

moi qui sait juste comment essayer d'embarquer le renard sur un cad' deb...

:D

#10 duddu

duddu

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Posté 05 août 2006 - 04:32

Bonjour tous !!

Je dirai juste : la mêlée c'est une passion , c'est des discussions sans fin au coin d'un bar, c'est des sourirrs complices pendant le match , c'est chalereuses acolades à la fin du match , bref , c'est un monde l'obscurité , peu valorisant , mais o combien essentiel !!

Bref , vous l'aurez compris , une affaire de coeur , de trippes et d'amitié ...

Kiss tous

#11 oliloo

oliloo

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Posté 05 août 2006 - 09:22

enfin il a fallu que j arrete le rugby pour lire cette analyse qui m emeux au plus haut point car j ai fait toute ma carriere en pilier droit puis gauche et voir autant de respect et d amour du poste me rend en joie car franchement on le merite parce qu ils ont qd meme oublier LES BELLES POIRES DU RUGBY a L ANCIENNEqui nous gonffler nos ptit yeux pour la semaine . de plus merci mouss toi aussi tu merite un grand respect t pour tes qualitè humaine et de joueurs que je connais (meme le gars de pulverieres s en souvient!!!!!!!) ily a que ds le rugby une solidaritè pareil VIVE LE RUGBY VIVE L ASMEUUUU

#12 Uderzo

Uderzo

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Posté 05 août 2006 - 10:50

Bonjour tous !!

...De plus , si on dit couramment qu'une mêlée qui recule c'est une équipe qui va perdre ou qui va avoir beaucoup de mal ...
kISS TOUS


Là je ne saisi pas tout. D'après Vasco, ce n'est pas parcequ'un pilier domine son vis à vis, qu'il lui est superieur. En d'autres termes, le pilier dominateur est plus "roublard". J'en conclue donc que dominé un paquet, revient donc à "plus" ou "mieux" tricher ?

Un autre point n'a pas été évoqué, mais il me semble que lorsqu'un paquet se fait triturer par son vis à vis, il est tout a fait possible au paquet dominé de simuler la blessure en première ligne (plus de pilier dispo) afin d'éviter l'engagement ?

#13 Guest_bleu des vosges_*

Guest_bleu des vosges_*
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Posté 05 août 2006 - 10:53

lorsqu'un paquet se fait triturer par son vis à vis, il est tout a fait possible au paquet dominé de simuler la première afin d'éviter l'engagement

t'as appris ça au Clean?

#14 Mouss'

Mouss'

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Posté 05 août 2006 - 10:59

enfin il a fallu que j arrete le rugby pour lire cette analyse qui m emeux au plus haut point car j ai fait toute ma carriere en pilier droit puis gauche et voir autant de respect et d amour du poste me rend en joie car franchement on le merite parce qu ils ont qd meme oublier LES BELLES POIRES DU RUGBY a L ANCIENNEqui nous gonffler nos ptit yeux pour la semaine . de plus merci mouss toi aussi tu merite un grand respect t pour tes qualitè humaine et de joueurs que je connais (meme le gars de pulverieres s en souvient!!!!!!!) ily a que ds le rugby une solidaritè pareil VIVE LE RUGBY VIVE L ASMEUUUU

Merki mon Oliloo, qd au pilier de Pulvérières :crying: :crying: :crying: , c'est le seul adversaire que je n'ai pu regarder droit dans les yeux (enfin plutot le seul qui lui resté) à la reception d'après match tellement ce que je lui ai fait n' était pas bo :cartonrouge: (pif paf Kodak !! :cartonrouge: )

#15 duddu

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Posté 05 août 2006 - 12:49

Bonjour tous !!

Quelques explications du Maitre es Mêlées et Ami , Mister Garuet : des phrases , prises au hasard de sa carriére et des entretiens sur la mêlée :

" Tout cela est caricatural. La mêlée, c’est réservé aux joueurs les plus intelligents "

"J’ai toujours aimé la physique, raconte-t-il. En mêlée, ce qui est important, c’est la « force résultante ». Elle est l’addition de toutes les forces produites, individuellement, par les huit gaillards. Pour être efficaces, ces forces doivent converger vers le cou du talonneur, le but étant qu’il y ait le moins de déperdition pendant le trajet. Pour cela, les joueurs doivent être parfaitement accrochés les uns aux autres. Une mêlée, il faut d’abord que ce soit hermétique. Un centimètre de jeu entre deux gars, et tout est foutu.

"« L’une des ruses les plus répandues consiste à glisser sa tête sous l’épaule de votre vis-à-vis et à la diriger vers son sternum, révèle-t-il. Une fois là, vous redressez légèrement le crâne. Cinq centimètres, pas plus. Le gars a la respiration bloquée, il est en manque d’oxygène. Vous, vous n’avez plus qu’à pousser, et c’est gagné. » L’autre grande technique relève du châtiment tauromachique. « Il faut savoir se servir de son épaule comme d’une pique de picador, continue Jean-Pierre Garuet. Vous appuyez bien sur le dessus de la tête du pilier d’en face, de telle sorte qu’il ne puisse plus remuer. Si le geste est bien effectué, vous êtes tranquille, vous pouvez même fumer une petite cigarette, il ne bougera pas. »

"le « coup du casque » apparaît largement plus cruel. Explication : « il faut s’entendre avec son talonneur : chacun doit tourner la tête en direction du pilier opposé afin de lui serrer le crâne à la manière d’un étau. Cela peut faire très mal. Je me souviens de gars qui sortaient de la mêlée avec des joues comme de la tôle ondulée ou avec de sacrés hématomes. Je remercie ma mère : j’ai le cuir assez dur. En équipe de France, on l’a fait aux Anglais. Ils n’ont pas trop aimé. »

Je n’ai pas entendu Chilcott parler français quand il ahanait », dit Garuet. Aujourd’hui, moins sarcastique, il dévoile la botte secrète de la mêlée bleue : « On était plus forts alors on imposait une double flexion à l’adversaire. C’est à dire que l’on poussait une deuxième fois quand le ballon était dans les pieds de notre huit. Deux ou trois fois comme ça et ça les crevait pour le restant du match


"“Il nous faudrait une école spécialisée en mêlée”. Qui est l’auteur de ces mots? Garuet!!Plus qu’une “usine à gros”{rien de pejoratif là-dedans, au contraire…}, c’est une revolution des mentalités qu’il faut ici

Faire mal en se faisant mal. C’est un duel entre deux hommes, mais il y aussi le sacrifice pour l’équipe. "
Et pas de combat sans valeurs

la " bien bonne " de Garuet. " Un jour, sa mêlée avançait tellement qu’il disait à ses gars : " gardez le ballon bien au chaud, on est bien entre nous. Avant de s’adresser aux piliers d’en face : dites donc, on vous dépose où ???

Au fond, le combat est une histoire d’hommes. D’amour, osons-le. " Si tu ne respectes pas l’autre, ce n’est pas un beau combat ". Combat = respect. Tout est presque dit. Parce que le combat ne peut être pour rien, ou seulement pour ce ballon en cuir, le maillot ou la patrie. Voilà pourquoi le sport, et singulièrement le rugby, ce n’est pas et ce ne sera jamais la guerre.

« Je n’ai pas beaucoup parlé dans ma carrière. Mais certains de mes regards équivalaient à des marrons » Jean-Pierre Garuet
En rugby, c’est difficile de parler de soi,. On dépend tellement des autres »

Voilà quelques morceaux choisis !!

Kiss tous