Posté 04 novembre 2005 - 18:55
La rencontre entre le pays de Galles et la Nouvelle-Zélande est très attendue. La suprématie se joue à Cardiff ce samedi entre le vainqueur du Tournoi des six nations et l'équipe victorieuse du Tri-Nations.
Symbolique, cette rencontre l'est d'ailleurs à plusieurs titres. Elle marque le 100e anniversaire de la première confrontation entre les deux pays, les Gallois s'étant imposés en 1905 (3-0). Elle signe aussi le retour de Graham Henry, l'entraîneur néo-zélandais, qui avait dirigé le XV du Poireau entre 1998 et 2002. Mais sur la route du Mondial 2007, l'enjeu sportif est aussi considérable. Le pays de Galles doit prouver, avec ce qui serait sa première victoire sur la Nouvelle-Zélande depuis 1953, que le Grand Chelem réussi en mars, le premier en 23 ans, témoigne bien de sa renaissance et pas seulement d'un renouveau passager.
Les All Blacks louvoient, eux, entre deux objectifs. Celui que leur prêtent les observateurs de réussir un premier Grand Chelem lors d'une tournée dans les Iles britanniques depuis 1978. Et celui que leur assigne Graham Henry d'intégrer au mieux les plus jeunes pour élargir son groupe en vue du Mondial.
Convictions galloises
L'entraîneur gallois Mike Ruddock, qui compte 10 victoires en 14 matches depuis qu'il a remplacé le successeur d'Henry, le Néo-Zélandais Steve Hansen, il y a 18 mois, n'est pas dupe des intentions des All Blacks, qui s'étaient imposés d'un souffle en novembre 2004 à Cardiff (26-25). «J'ai le plus grand respect pour Graham, mais je suis sûr qu'il lancera un message différent à ses joueurs. Ils vont être déterminés à réussir le Grand Chelem», estime Ruddock, qui reste sur huit victoires consécutives depuis ce revers face à la Nouvelle-Zélande.
Le Tournoi puis une tournée réussie au Canada et aux Etats-Unis ont renforcé les convictions des Gallois. Ils ont donc promis d'enflammer à nouveau le Millennium Stadium de leur jeu sans retenue, en dépit de l'absence de Gethin Jenkins, Ryan Jones, Gavin Henson, Tom Shanklin, Dwayne Peel, blessés, et Martyn Williams, qui a perdu cette semaine sa mère.
Ces six joueurs étaient de la tournée désastreuse des Lions britanniques cet été en Nouvelle-Zélande. Emmenés par le phénoménal demi d'ouverture Daniel Carter, les All Blacks avait alors démontré toute la variété de leur panoplie, avant de confirmer dans le Tri-Nations. Seule, cette saison, l'Afrique du Sud a su les surprendre au Cap (22-16). Confiant, mais amoindri, le pays de Galles signerait donc une performance retentissante s'il glanait son 4e succès en 22 matches face aux Blacks.