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Mort du Sphinx Robert Herbin


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4 réponses à ce sujet

#1 RCV06

RCV06

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Posté 28 avril 2020 - 13:23

Et merde encore une légende de partie  !!

 

:crying:


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#2 Arverne03

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Posté 28 avril 2020 - 17:39

Et merde encore une légende de partie  !!

 

:crying:

 

Seul en ermite, il paraît !  :unsure:


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#3 Alex chocolatines

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Posté 28 avril 2020 - 19:58

Mon fils l'a vu à la télé ( c'est pas un fouteux) il m'a dit : Oh on dirait Jeff Tuche !  Du coup, je me demande si le personnage n'est pas inspiré par Monsieur Herbin .... 



#4 Rugby ?

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Posté 29 avril 2020 - 18:09

J'ai pas retrouvé la déclaration exacte.

Mais c'était, du style. Tel ou tel joueur a été performant, on s'en fiche, l'important c'est que l'équipe ai bien joué. Le collectif d'abord.

Quel entraîneur !



#5 el landeno

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Posté 30 avril 2020 - 15:44

Mort du Sphinx Robert Herbin, l'entraîneur qui a écrit les pages mythiques de l'histoire des Verts Hospitalisé depuis mardi, Robert Herbin s'est éteint lundi à l'âge de 81 ans. Joueur puis entraîneur de grand talent, il a permis aux Verts d'écrire les plus belles pages de leur histoire et de réveiller le football français au creux des années soixante-dix.
leur histoire et de réveiller le football français au creux des années soixante-dix.
Jusqu'à l'arrêt du football pour cause de Covid-19, Robert Herbin se plaisait à publier bénévolement une chronique après chaque match de Championnat des Verts, dans le quotidien régional Le Progrès. C'était le dernier lien qui le reliait encore au football. Bien que resté vivre à Saint-Étienne, ce Parisien de naissance élevé à Nice ne se rendait plus au stade Geoffroy-Guichard depuis longtemps. Trop de bruit, trop de gens. Très peu pour lui.
 

Il préférait vivre reclus dans sa villa nichée sur les hauteurs de l'Étrat, non loin du centre d'entraînement et de vie de l'AS Saint-Étienne, d'où les sbires de Laurent Roussey l'avait chassé un jour de novembre 2007. À cause, justement, de ses chroniques jugées trop acides. Resté libre de ton et d'esprit, ce fils d'un ancien tromboniste à l'opéra de Nice et professeur au conservatoire continuait à vivre sa passion à sa façon : après avoir coupé le son, il regardait un match à la télévision en écoutant du Beethoven ou la Symphonie n°2 « Résurrection » de Gustav Mahler, plutôt que les commentaires des journalistes.

Entouré de ses chiens, ce solitaire, qui s'est toujours coupé lui-même les cheveux, se disait perturbé par le confinement. S'être vu demander ses papiers alors qu'il se rendait au supermarché de Saint-Priest-en-Jarez, non loin de son domicile, l'avait choqué. Il était sorti une dernière fois mardi 14 avril, pour effectuer le court déplacement jusqu'aux urgences de l'hôpital nord du CHU de Saint-Étienne. La dégradation de son état de santé n'était pas liée au coronavirus mais à des problèmes cardiaques et pulmonaires. Herbin était depuis en réanimation dans le service cardiologie de Cécile Romeyer-Bouchard, la fille de Roland Romeyer, le président du directoire de l'ASSE. Où il s'est éteint ce lundi à l'âge de 81 ans. Herbin emporte avec lui les pages les plus glorieuses de l'histoire des Verts, avec lesquels il a vécu quatre vies.

La première fut celle du « Rouquin », son surnom comme joueur. La deuxième, entamée le 17 mai 1972 après avoir accepté la succession d'Albert Batteux à la demande du président Roger Rocher, reste tout aussi marquante. Révolutionnaire, même.

Herbin a 33 ans lorsqu'il devient donc le nouvel entraîneur des Verts. S'ils règnent sur l'Hexagone, les Stéphanois peinent à exister en Europe. À leur image, tout le football français est dans le creux de la vague. International, Herbin en a fait l'amère expérience à l'Euro 1960, puis à la Coupe du monde 1966.

Séances sans ballon, petit terrain pour jouer seulement de la tête, Herbin révolutionne l'entraînement

De ces échecs, il brosse un constat : les Français accusent un trop gros retard sur le plan athlétique et physique pour pouvoir rivaliser sur la scène internationale. Il y remédie en changeant les méthodes d'entraînement. Ses joueurs découvrent les séances sans ballon, les étirements et la musculation en salle. En plein air, il fait installer une montée sur le terrain annexe du Chaudron, pour faire travailler les abdos et tout le corps. Il invente la séance des piquets du mardi matin, entre lesquels les joueurs courent 90 mètres. Oswaldo Piazza n'en dort plus les nuits précédentes. Quand il ne se casse pas le nez...

Très fort dans le domaine aérien, Herbin impose de jouer seulement de la tête sur un petit terrain, à 4 contre 4, le jeudi. Ce jeu fait la fortune du docteur Berger. La majorité des Verts, y compris Ivan Curkovic, iront dans sa polyclinique se faire réparer le nez.

Parallèlement à cette rigueur physique, Herbin apporte aussi celle tactique. S'il se veut l'héritier du beau jeu et de la possession de balle prônés par Jean Snella et Albert Batteux, il dépasse ses deux maîtres et mentors en apportant plus de rationalité dans l'organisation du jeu. Le football total de l'Ajax de Rinus Michels puis de Stefan Kovacs, dans lequel tout le monde attaque et défend en même temps, l'impressionne. Surtout, Herbin a remarqué le jeu, étonnement novateur et porté vers l'avant, des arrières latéraux. Il change les siens en remplaçant les classiques Vladimir Durkovic et Alain Merchadier à droite, Georges Polny et Pierre Repellini à gauche, par les deux Gérard virevoltants, Janvion et Farison.

Arrivé comme attaquant deux ans plus tôt et absent à l'aller (1-4), il reconvertit durablement Janvion au poste de latéral droit à partir du huitième de finale retour de la C1 face au grand Hajduk Split. Le Martiniquais musèle le futur Parisien Ivica Surjak et Saint-Étienne signe un retentissant exploit (5-1 a.p., le 6 novembre 1974). Ce grand succès a aussi été rendu possible grâce à une autre nouveauté : la supervision des adversaires européens. Pierre Garonnaire, son directeur sportif, va filmer leurs matches.

« Hurler ne rime à rien. Moi, je reste assis sur mon banc, avec mon barreau de chaise. C'est parfait »

Robert Herbin, au sujet de son surnom, « le Sphinx »

 
 
 

La légende de 1976 est en marche. Sous l'impulsion des Verts, qui forment l'ossature des Bleus, le football français se décomplexe enfin. Plus forts physiquement, les Stéphanois s'offrent des épopées européennes et entrent dans le coeur des Français grâce aux retransmissions télévisées. Des aventures et un privilège que le FC Nantes, grand rival de l'époque au style de jeu plus léché, n'a pas connu. Nommé sélectionneur en novembre 1975, Michel Hidalgo s'appuie sur les conseils d'Herbin, élu entraîneur français de l'année par France Football en 1973 et 1976.

Grand reporter à France Inter, Jacques Vendroux résume la personnalité énigmatique d'Herbin en le surnommant le « Sphinx », dès sa prise de fonction. « J'apprécie ce surnom car je n'aime pas tous ces entraîneurs qui se trouvent obligés de gueuler en permanence et de se balader le long de leur banc alors que tout est dit avant, approuvait le "Rouquin". Tu veux faire quoi, à part replacer ou remplacer un joueur ? Te donner bonne conscience ? Hurler ne rime à rien. Henri Guérin (son entraîneur en 1961-1962, puis sélectionneur jusqu'en 1966) m'irritait terriblement. Moi, je reste assis sur mon banc, avec mon barreau de chaise (cigare). C'est parfait. »

Cette attitude flegmatique n'est pas feinte. Elle colle à son caractère taiseux. Se souvenant des causeries à n'en plus finir de Batteux, les siennes ne dépassent pas dix minutes. S'il échange beaucoup avec Curkovic, son véritable capitaine sur le terrain, Herbin imprime aussi son style en économisant ses mots. Il les distille en tête à tête dans son bureau, où il convoque Dominique Rocheteau pour parler davantage de musique que de ballon rond. Christian Lopez s'y rend, lui, tous les lendemains de match. Car son entraîneur a adopté un management original. En plus de son salaire, chaque joueur reçoit une prime. Herbin peut la doubler à l'extérieur et l'augmenter de 50 % à domicile en fonction de cinq critères, comme la semaine d'entraînement, le comportement, la performance en match... Capitaine, Lopez passe récupérer les feuilles et les glisse dans le casier des joueurs.

Limogé quelques mois après l'épisode de la caisse noire, il part aussitôt au chevet de Lyon

Mais ce qui devait être le couronnement de la carrière du triumvirat Rocher-Garonnaire-Herbin va enrayer cette mécanique. En finale de la Coupe d'Europe des clubs champions, les Verts sont battus par le Bayern Munich à Glasgow (0-1, le 12 mai 1976). Le lendemain, le président Rocher confie à son épouse en se couchant que les Verts vont la gagner. Et vite. Pour y parvenir, il décrète une politique de vedettariat incarnée par les arrivées de Michel Platini et Johnny Rep, en 1979.

Herbin est contre. Fidèle à la philosophie de Snella, il veut se donner du temps en formant une nouvelle génération. Le triumvirat des Verts a vécu. Il explose le 1er avril 1982 avec le début de l'affaire de la caisse noire. Huit jours après, sa villa est fouillée. Ses chiens sont drogués. Le 9 janvier 1983, huit mois après la démission de Rocher, il est limogé. Comme un pied de nez, il part aussitôt au chevet de Lyon, où il fait venir Jean-François Larios et Félix Lacuesta, deux des jeunes avec lesquels il voulait reconstruire la maison verte.

 

Le groupe Casino rapatriera le plus gros palmarès au niveau national de tout le football français en 1987, après deux autres parenthèses en Arabie Saoudite et à Strasbourg. Mais ses méthodes ne fonctionnent plus. Le 25 mai 1990, le président André Laurent, son voisin à l'Étrat, le congédie. Après être parti chanter

l'Internationale au Red Star, le « Sphinx » s'offre une quatrième et dernière vie chez les Verts. Statue du Commandeur aux hanches usées, il seconde Pierre Repellini, lors de la saison 1997-1998. Avant de se retirer pour de bon. S'il restera l'homme d'un seul club dans le coeur des Stéphanois, toute la France le pleure aujourd'hui.

 


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