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Posté 05 novembre 2003 - 12:42

Nicolas Brusque : la s?r?nit? ? l?arri?re

05/11/2003
Par Willy Billiard


Nicolas Brusque, 27 ans, joue r?guli?rement ? l?arri?re du XV de France depuis six ans maintenant. Sa premi?re s?lection remonte en 1997 contre la Roumanie. A la Section Paloise, en 1998, l?entra?neur Jean-Michel Aguirre l?inclue dans la s?lection des Barbarians pour jouer quelques matches.

C?est ?galement lui, alors membre du Barbarian Rugby Club, qui le pousse ? tenter le rugby ? VII la m?me ann?e. Depuis cette date, le nom de Brusque figure en bonne place sur la liste des joueurs de l?IRB Sevens. Et pourtant, Nicolas n?a disput? qu?un seul match ? VII.

Tenter le VII pour voir

? Ca me tentait bien d?essayer le Rugby ? VII ?, explique aujourd?hui Nicolas Brusque. ? Ce qui m?int?ressait ?tait le fait d??voluer sur de grands espaces, de pouvoir y go?ter. Lorsque Jean-Michel Aguirre a fait appel ? moi, j?ai r?pondu oui. Plus tard, on a encore fait appel ? moi pour faire partie de l??quipe de France, mais je n?ai pas pu y aller. ?
? Pour moi ce n?est pas le m?me rugby ?, ajoute-t-il. ? Le VII est plus physique, plus dur, il y a beaucoup plus d?actions intenses et courtes. C?est une autre approche ; un autre sport. ?

Lorsqu?on lui demande s?il a gard? de cette courte exp?rience, il avoue que non ; et puis si, peut-?tre finalement. ? Peut-?tre une meilleure conservation du ballon ?, reconnait-il. Quoiqu?il en soit, Brusque a laiss? un souvenir dans le VII m?me s?il n?y ?tait que de passage.

? Je dois ?tre un Monsieur-sans-faute ?

Lorsqu?? l?annonce de l??quipe qui devra affronter l?Irlande en quart de finale ? Melbourne dimanche prochain, l?entra?neur Bernard Laporte a justifi? son choix de Brusque ? l?arri?re en d?clarant : ? Il apporte de la s?r?nit? au groupe ?.

Un avis qui fait plaisir ? Nicolas, bien s?r, mais qui est ?galement justifi? par la position indispensable du joueur. ? A l?arri?re il faut avoir un jeu au pied qui renvoie l?adversaire chez lui ?, explique l?arri?re qui joue toujours ? Biarritz. ? Il faut qu?il soit un Monsieur-sans-faute, qu?il se donne au maximum. ?

Tout le monde lui reconna?t un naturel calme, pos?, serein. Aussi, l?avoir ? l?arri?re peut effectivement apporter tout le r?confort que l?on souhaite, la consolation qu?un ballon perdu ne le sera pas pour tout le monde ; et qu'il ne profitera surtout pas ? l?adversaire.

? Je suis un gar?on calme dans la vie courante. J?ai ?a en moi et ?a se ressent sur le terrain. Mon jeu n?est pas fait d?exploits personnels. D?s le d?but je suis rentr? dans le moule et j?essaie de m?en rapprocher au maximum. ?

Libre dans sa t?te, dans ses gestes, Nicolas Brusque est confiant pour la suite du tournoi. Les d?buts prometteurs du XV de France ont ?galement apport? de la s?r?nit? dans le groupe. Ce qui permet d?aborder la partie la plus difficile de la Coupe du Monde dans de bonnes conditions.

#2 sky

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Posté 05 novembre 2003 - 12:44

"On n'a pas envie de rentrer !"

5/11/2003
Par Delphine Girard


Le XV de France 2003 est bien diff?rent de celui de 1999, bien diff?rent de cette ?quipe qui avait battu les All Blacks en demi-finale et touch? du doigt le troph?e Webb Ellis, en finale contre l?Australie. Aujourd?hui, le visage des Bleus est rajeuni, mais les jeunes qui disputent pour la premi?re fois une RWC c?toient des joueurs qui ont d?j? ? leur actif plusieurs participations en Coupe du Monde. Cette ann?e, ce sera peut ?tre la derni?re occasion pour eux de soulever cette coupe si convoit?e.

1999, si proches, si loin?

Rapha?l Ibanez se souvient de la pr?c?dente Coupe du Monde en 1999. Il ?tait le capitaine des Bleus qui avaient cr?? l??v?nement en s?imposant face aux N?o-Z?landais, 43 ? 31 ? Twickenham. Les Fran?ais avaient, comme cette ann?e, remport? tous leurs matches de poule. Le quart de finale les opposait ? l?Argentine sur la pelouse de Lansdowne Road, ? Dublin. Et ils avaient gagn? 47 ? 26. ? Hier un journaliste anglais me demandait ce qui changeait par rapport au quart de finale pr?c?dent ; c?est b?te mais je lui ai r?pondu que la seule chose qui changeait c?est que c??tait l?Argentine et pas l?Irlande ! ? explique Rapha?l Ibanez. Et cela change tout ! N?anmoins les joueurs affichent une rare s?r?nit?. ? On n?a pas eu de grandes difficult?s jusqu?ici car on se l?est rendu facile aussi, mais on a moins de tension. On a eu un parcours positif sur les rencontres pr?c?dentes et il faut assurer cette continuit? ?, poursuit Ibanez.

? On n?a pas envie de rentrer ! ?

Fabien Pelous a lui aussi ?t? capitaine des Bleus, ? l?arriv?e de Bernard Laporte ? la t?te du groupe. Sur le terrain, en tant que bon deuxi?me ligne, il apporte stabilit? aux avants. En dehors du terrain, il apporte de la s?r?nit? et de l?envie, s?il est besoin, aux plus jeunes. ? On est concentr?, on n?a pas de pression superflue. On se m?nage du temps pour la d?contraction mais quand on est au boulot on fait la part des choses ? raconte Pelous. Le joueur du Stade Toulousain conna?t peut ?tre lui aussi sa derni?re RWC, alors autant dire qu?il a envie d?aller jusqu?au bout. ? J?ai des fourmis dans les jambes, on n?a pas jou? depuis 15 jours ! On sait que dimanche ou on gagne ou on rentre ! Et on n?a pas envie de rentrer, en plus il para?t qu?il fait froid en France ! ? ironise Fabien Pelous.

Les petits d?tails qui motivent

Aux c?t?s de ces figures embl?matiques de l??quipe de France, les derniers venus comme Rougerie ou Harinordoquy, tous deux ?g?s de 23 ans. En 1999, ils n?avaient que 19 ans. Rougerie se souvient ? pour la demi-finale (France-Nouvelle Z?lande), je faisais des bonds dans mon canap? ! ? Maintenant il ?volue au sein de cette ?quipe qui le faisait bondir? Au sujet de Rapha?l Ibanez, il raconte ? c?est du v?cu pour lui, c?est du nouveau pour nous, mais il a cette ?me de leader. Le seul conseil qu?il nous donne c?est de rester concentr?s sur notre objectif. ? Rendre fiers les anciens fait partie de ces ? petits d?tails ? au quotidien qui font la motivation des joueurs.

Imanol Harinordoquy a fait ses d?buts avec le XV de France en 2002. C??tait contre le pays de Galles. Depuis il n?a plus ou peu quitt? les Bleus. ? En 1999, je ne regardais pas forc?ment les matches ? la t?l?, moi, je pr?f?re jouer les matches que les regarder ! Mais on peut se dire qu?on vit un r?ve. On est beaucoup de jeunes, mais c?est rentr? dans les m?urs. Ca motive, c?est tr?s bien pour le rugby en France. Il y avait peu de joueurs de 20 ans en 1999 ? confie-t-il. Les v?t?rans de cette ?quipe de France ne mettent pas pour autant la pression sur les jeunes. ? Si on arrive en finale, ils nous diront qu?on a cette chance de pouvoir gagner la Coupe du Monde et ce sera un plus pour l??quipe. Les anciens nous aideront de par leur exp?rience ? poursuit Harinordoquy. ? Mais il faut aussi penser ? soi, il faut avoir de la gagne pour soi.?

Les Irlandais sont pr?venus, jeunes et moins jeunes ont la ? gagne ?, pas forc?ment pour les m?mes raisons mais pour le m?me objectif : ?tre champions du monde.

#3 sky

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Posté 05 novembre 2003 - 12:50

? O? sont les Fran?ais ? ?
05/11/2003
Par Willy Billiard


C?est le cri du c?ur qu?a lanc? hier l?entra?neur du XV de France, Bernard Laporte, ? l?attention de tous. A la question d?un journaliste portant sur le prochain match de l??quipe de France contre l?Irlande ? Melbourne, terre historiquement irlandaise, Laporte a appel? les supporters ? plus se faire entendre dans les stades. ? Nous avons eu le m?me probl?me ? Townsville avec les Japonais ?, a expliqu? Bernard Laporte. ? La question est de savoir o? sont les Fran?ais ! ?

On sait qu?il y en a sur le terrain, ils sont ais?ment reconnaissables. Mais ceux-ci ne semblent pas entendre suffisamment ceux qui se trouvent dans les tribunes. Et pourtant, ils sont l? !

Dernier arrivage de supporters cette semaine

Lorsque les supporters se d?placent, il ne manque plus que la baguette, le fromage et le p?t? pour se rappeler le pays. Venus majoritairement du sud de la France, patrie du rugby s?il en est, ils se sont pourtant d?plac?s en nombre depuis le d?but de la comp?tition. Sans compter ceux, d?j? nombreux, ? r?sider d?j? en Australie. ? On attend les derniers supporters mercredi et jeudi ?, avait expliqu? Jo Maso, le manager de l??quipe de France.

Lors du match ? Townsville contre le Japon, de m?me que contre l?Ecosse au Telstra Stadium de Sydney, les sifflets des supporters adverses semblaient couvrir les cris des coqs gaulois. Heureusement, cela n?a pas p?nalis? les Bleus qui ont remarquablement d?but? cette Ve Coupe du Monde de Rugby.

Dans l?ambiance des tribunes

Lors du match contre les Etats-Unis dans le charmant Win Stadium de Wollongong, environ 70% des supporters ?taient du c?t? de la France. Nombreux et chaleureux. ? Il n?y a que les journalistes fran?ais qui n?ont pas chant? La Marseillaise au nom de leur soit disant d?ontologie ?, devait sourire Jo Maso qui n?en pensait pas moins. Etre journaliste emp?che-t-il d'?tre patriote ?

Dans la tribune ouest, des banderoles avaient ?t? d?roul?es. Les visages et les cheveux peints se comptaient par dizaines. Une banderole au fond : ? Limoujoux. Allez France ! ? Au centre d?un drapeau tricolore ?tait marqu?e l?inscription ? Just married ?. Joli cadeau de mariage pour deux tourtereaux fans de rugby. Au dernier rang, ? la mi-temps, un g?teau d?anniversaire avait ?t? sorti pour que mamy souffle ses bougies. Pour toutes ces personnes et pour les autres, ce match ?tait un cadeau. Victoire de la France 41 ? 14 sur les Am?ricains.

Et comme en France, on pouvait entendre les m?mes r?flexions de stade, les m?mes invectives sur le pauvre ? jaune ? (l?arbitre) au milieu des joueurs, les m?mes pseudo conseils ? l?attention de ceux qui se d?menaient sur le terrain. ? Ah si j?y ?tais ! ?, l?chait un supporter qui pensait sans doute qu?il aurait ?t? meilleur que les autres. ? H? les Bleus ! On n?a pas pay? notre billet pour rien ! ?, lan?ait un autre qui ne permettait pas une perte de balle.

Un temps, on craignait que la F?d?ration Fran?aise de Rugby ne re?oive des centaines de billets d?avion ? rembourser de la part de supporters m?contents en cas de d?faite des Tricolores.

Que Bernard se rassure?

Mais les Fran?ais ne sont pas du genre ? laisser tomber leur ?quipe. Et, comme dirait l?autre, ? Un bon supporter n?abandonne jamais son ?quipe, m?me dans la d?faite ?.

Les Tricolores sentent la pression monter de jour en jour dans leur entourage. Mais ils gardent la t?te froide. Confiants dans la comp?tition, ils ne veulent pas d?cevoir leurs fans. Beaucoup de Fran?ais se trouveront dimanche dans le Telstra Dome de Melbourne. Car sans la chaleur du public, une ?quipe a moins de chance de gagner. Elle sait que m?me au bout de ses forces elle pourra compter sur le 16e homme : la foule.




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