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Cécillon


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35 réponses à ce sujet

#1 Guest_Guest_*

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Posté 22 mars 2005 - 20:35

Rugby - Affaire Cécillon : Le drame reconstitué


Une reconstitution minutieuse de la soirée du 7 août 2004, au cours de laquelle l'ex-international Marc Cécillon a tué son épouse, Chantal, a eu lieu mardi à Saint-Savin, pendant plus de 10 heures.

«Cette reconstitution s'est déroulée de façon digne et constructive, et ce, malgré la difficulté liée à la présence de nombreux témoins», a déclaré à la presse le procureur de Bourgoin-Jallieu, Bertrand Nadau, au terme de la journée. Cette reconstitution n'a toutefois pas permis d'établir toute la chronologie de la soirée : «Marc Cécillon a refusé de se prêter à certaines scènes, invoquant souvent l'absence de souvenir», a expliqué M. Nadau.

Entamée à 08H30 mardi matin, la reconstitution a démarré dans la maison des amis du couple Cécillon, où le drame s'est déroulé. Pendant plus de huit heures, les 20 témoins convoqués par le juge d'instruction et l'ancien rugbyman ont dû répéter tous leurs faits et gestes le soir du drame, en présence des avocats de la défense et des parties civiles, de greffiers et d'experts.

Un important dispositif de sécurité, impliquant 40 gendarmes, avait été mis en place pour tenir à l'écart les journalistes présents. Des bâches avaient même été tendues tout autour du jardin de la maison pour empêcher les prises de vue.

Un cortège plus réduit - puisque les 20 témoins ont pu rentrer chez eux - s'est ensuite rendu à Saint-Chef, une bourgade voisine où se trouve la ferme isolée de Marc Cécillon, afin de procéder à la reconstitution des minutes aux cours desquelles le rugbyman était rentré chez lui pour chercher l'arme du crime. Pendant encore une heure et demie, des vérifications diverses ont été effectuées.

Le rappel des faits
L'ancien capitaine du XV tricolore et ex-troisième ligne du club de Bourgoin-Jallieu, mis en examen pour assassinat et incarcéré, avait reconnu avoir tiré à cinq reprises sur son épouse avec un revolver 357 Magnum lors de la soirée du 7 août 2004 à Saint-Savin, en présence d'une soixantaine de personnes.

Lors de son interpellation peu après les faits, Marc Cécillon, âgé de 45 ans, avait une alcoolémie de 2,35 grammes par litre de sang. Selon les témoignages, l'ancien international a eu une altercation avec ses hôtes. Il aurait giflé la maîtresse de maison avant d'accepter de quitter la soirée, à la demande du propriétaire des lieux. Mais il est revenu une demi-heure plus tard, a sorti de son short un 357 Magnum et tiré en direction de son épouse, l'atteignant au thorax et à la tête.

#2 arverne19

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Posté 22 mars 2005 - 22:31

Rugby - Affaire Cécillon : Le drame reconstitué


Une reconstitution minutieuse de la soirée du 7 août 2004, au cours de laquelle l'ex-international Marc Cécillon a tué son épouse, Chantal, a eu lieu mardi à Saint-Savin, pendant plus de 10 heures.

«Cette reconstitution s'est déroulée de façon digne et constructive, et ce, malgré la difficulté liée à la présence de nombreux témoins», a déclaré à la presse le procureur de Bourgoin-Jallieu, Bertrand Nadau, au terme de la journée. Cette reconstitution n'a toutefois pas permis d'établir toute la chronologie de la soirée : «Marc Cécillon a refusé de se prêter à certaines scènes, invoquant souvent l'absence de souvenir», a expliqué M. Nadau.

Entamée à 08H30 mardi matin, la reconstitution a démarré dans la maison des amis du couple Cécillon, où le drame s'est déroulé. Pendant plus de huit heures, les 20 témoins convoqués par le juge d'instruction et l'ancien rugbyman ont dû répéter tous leurs faits et gestes le soir du drame, en présence des avocats de la défense et des parties civiles, de greffiers et d'experts.

Un important dispositif de sécurité, impliquant 40 gendarmes, avait été mis en place pour tenir à l'écart les journalistes présents. Des bâches avaient même été tendues tout autour du jardin de la maison pour empêcher les prises de vue.

Un cortège plus réduit - puisque les 20 témoins ont pu rentrer chez eux - s'est ensuite rendu à Saint-Chef, une bourgade voisine où se trouve la ferme isolée de Marc Cécillon, afin de procéder à la reconstitution des minutes aux cours desquelles le rugbyman était rentré chez lui pour chercher l'arme du crime. Pendant encore une heure et demie, des vérifications diverses ont été effectuées.

Le rappel des faits
L'ancien capitaine du XV tricolore et ex-troisième ligne du club de Bourgoin-Jallieu, mis en examen pour assassinat et incarcéré, avait reconnu avoir tiré à cinq reprises sur son épouse avec un revolver 357 Magnum lors de la soirée du 7 août 2004 à Saint-Savin, en présence d'une soixantaine de personnes.

Lors de son interpellation peu après les faits, Marc Cécillon, âgé de 45 ans, avait une alcoolémie de 2,35 grammes par litre de sang. Selon les témoignages, l'ancien international a eu une altercation avec ses hôtes. Il aurait giflé la maîtresse de maison avant d'accepter de quitter la soirée, à la demande du propriétaire des lieux. Mais il est revenu une demi-heure plus tard, a sorti de son short un 357 Magnum et tiré en direction de son épouse, l'atteignant au thorax et à la tête.

on peut peut-être déplacé ce sujet dans une nouvelle rubrique qui s'appellerait faits divers ou encore le nouveau détective

ce genre de post ne fait pas avancer le schmilblick

vlb

#3 el landeno

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Posté 23 avril 2023 - 11:19

Quinze après la condamnation de Marc Cécillon pour le meurtre de son épouse Chantal, un livre rend hommage à la victime En août 2004, Marc Cécillon abattait sa femme, Chantal, au Magnum 357, près de Bourgoin, où l'ancien capitaine du quinze de France était une idole. Mais jusqu'ici, jamais personne ne s'est vraiment intéressé à Chantal. Dans son livre « L'affaire Cécillon, Chantal récit d'un féminicide », Ludovic Ninet lui rend sa lumière.

Il a tiré. Elle a levé les bras pour se protéger et elle est tombée en arrière en entraînant la table. Il s'est penché par-dessus pour tirer encore. Quatre balles. Dans le ventre. À bout portant. Avec un 357 Magnum. Le 8 août 2004 à 0 h 45, le décès de Chantal Cécillon était constaté. Son tueur était son mari. Son mari était un ancien capitaine du quinze de France. L'ancien capitaine du quinze de France était une idole à Bourgoin-Jallieu, le club dont il avait fait les beaux jours, à 50 km de Lyon. Son nom était sur une tribune du stade Pierre-Rajon. Il n'est pas sur la tombe de sa femme. Dessus, on lit juste « Chantal 1960-2004 ».

 
 

En août 2004, Quand Marc Cécillon, 45 ans, abat la mère de ses deux filles, Ludovic Ninet, l'auteur de l'Affaire Cécillon, Chantal, récit d'un féminicide (Les Presses de la Cité) est journaliste de sport, spécialiste de rugby, rugbyman amateur. Troisième-ligne. Fan de Benetton et de Cabannes. Treize ans plus tard, alors qu'il a pris du recul avec le journalisme, qu'il cherche l'inspiration pour un nouveau roman, il retombe sur l'enveloppe kraft qui renferme toute sa doc sur l'affaire Cécillon. L'affaire Marc Cécillon. « J'ai passé quarante-huit heures à ne faire que lire ces articles. Lire et relire et relire, à en oublier de manger. J'étais incapable de dire pourquoi, mais j'étais happé par ça. »

« Ça », c'est l'histoire officielle d'un troisième-ligne de rugby de 1,91 m pour 115 kg, à la fois rapide et puissant, manieur de ballon, qui a 46 sélections en équipe de France et une solide réputation de « noceur » et de « séducteur ». Le bon pote avec qui on se marre, avec qui on picole, qui vit mal sa retraite sportive, déprime, boit de plus en plus. Et tue sa femme. C'est l'histoire officielle d'une idole que son entourage et le monde du rugby soutiennent parce que Marco, il a tiré quatre balles dans le ventre de sa femme, OK, mais c'est un bon gars.

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En juin 2004, Marc Cécillon tire en l'air. Chantal lâche alors : « Ça va mal finir. » (DR)
 
 

 

L'histoire officielle, Ludovic Ninet ne l'achète pas. Il ne sait pas pourquoi. Alors, il cherche. Il a beau vouloir écrire une fiction, il s'enfonce dans le réel, pose des questions, lance des demandes d'interviews, prend râteau sur râteau, s'entête. « Il y avait des choses de l'ordre de l'intuition que je ne comprenais pas bien. Quand, début 2018, j'interroge un des psychiatres qui ont expertisé Marc Cécillon, qu'il me dit en substance "il a picolé un coup, il était en dépression, il y a suffisamment pour expliquer qu'on puisse faire une connerie", je trouve qu'il y a un quelque chose de bizarre, toutes les personnes alcooliques et dépressives ne tuent pas des gens. Tout explose quand je rencontre Céline. »

Déjà, se retrouver sur cette tombe sans nom l'avait tellement secoué qu'il en avait décidé d'abandonner la fiction : « C'est comme si, tout à coup, Chantal s'était incarnée. » Et là, la fille de Chantal, 40 ans aujourd'hui, remet en question le conte. Elle raconte le vrai Marc, celui qui casse tout à la maison, celui qui les insulte. Elle raconte comme elle a eu envie de « jeter les chaises à la tête » des grands noms du rugby passés, dire, au procès, combien celui qui avait tué sa mère était « un homme extraordinaire ». Elle lâche : « Moins on le voyait, mieux on se portait. » « Quand Céline a commencé à dérouler ses anecdotes, j'étais abasourdi. Et révolté qu'on ne sache rien de tout ça, que tout soit passé aussi facilement, se souvient Ludovic Ninet. À l'époque, quand j'en parlais à mes proches, je m'emportais, je tremblais. » D'ailleurs, après le premier entretien avec Céline, dans sa maison qui a été celle de Chantal et Marc, quand Ludovic reprend sa voiture pour retourner sur la tombe de Chantal, il est débordé par les émotions.

Céline, c'est la cadette. Celle qu'on dit la plus fragile, mais qui a toujours été radicale envers le geste de son père, davantage que sa soeur aînée de deux ans, Angélique. Elle est d'accord pour parler, « pour qu'il ne soit plus uniquement question de "lui". » C'est par elle que Ludovic rencontre Marinette, la mère de Chantal, et Huguette, la meilleure amie. Chantal et Huguette sont nées le même jour : depuis 2004, Huguette ne fête plus son anniversaire. Quand elle a reçu le livre, elle a envoyé un message à son auteur : « Chantal laissera une trace, grâce à vous. »

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La fille de Chantal, Céline (ici avec sa grand-mère et sa soeur Angélique lors du procès), raconte comment elle a eu envie de « jeter les chaises à la tête » des grands noms du rugby qui se sont succédé au tribunal pour dire à quel point celui qui avait tué sa mère était « extraordinaire ». (Jean-Louis Fel/L'Équipe)

Parce qu'en parlant des heures avec ces femmes, Ludovic Ninet touche du doigt ce qui le gênait : Marc qui prend toute la place, Chantal effacée de l'histoire. Dans l'Affaire Cécillon, Chantal, récit d'un féminicide, c'est de ça dont il est question : redistribuer les rôles. La victime, ce n'est pas le joueur de rugby qui vit mal sa reconversion, ni même le pauvre bestiau qui a « tué par amour », que dépeint, pour faire sauter la préméditation, l'avocat qui le défend en appel, Éric Dupond-Moretti, aujourd'hui garde des Sceaux. La victime, c'est celle qui est morte transpercée par des tirs de Magnum 357. Chantal née Musanot, 44 ans, 1,59 m, 48 kg, qui mettait des tailleurs et des talons hauts, qui tenait un magasin de prêt-à-porter dans le centre-ville de Bourgoin et ne faisait jamais la tête. « C'était une lumière », dit une de ses amies.

C'était aussi l'épouse d'un homme alcoolique, jaloux, infidèle, violent, qui fait irruption jusque chez le gynéco qu'il soupçonne d'être son amant mais qui disparaît, lui, des jours et des nuits, qui fait un enfant à une de ses amies à elle, qui l'humilie, qui la gifle. Un homme qui lui fait peur. Un homme qui fait peur à beaucoup de monde. On sait bien qu'il n'y a que son père qui est capable de le calmer quand l'alcool libère sa violence. En juin 2004, il tire en l'air, avec son Magnum 357 déjà, dans la cour de sa maison, devant Chantal et Angélique. Chantal lâche alors : « Ça va mal finir. » Elle n'en peut plus, elle va demander le divorce.

C'est « l'histoire tristement banale du mâle et de son amour propre », écrit Ninet. L'histoire de la domination masculine. Qui a de beaux jours devant elle. Quelqu'un du coin lui a confié : « Si tu savais le nombre de mecs dans la région qui disent à leur femme : "Si tu continues, je vais te faire une Cécillon"... » « Cette domination masculine, je ne l'ai jamais comprise, explique l'auteur. Je ne comprends pas les bénéfices que les hommes en tirent, je me suis toujours senti mal à l'aise par rapport à ça. Il est temps que les hommes qui ne se retrouvent pas dans cette domination l'affirment. Nous, les hommes qui n'avons pas besoin de jouer sur cette virilité-là, devons le dire et prendre notre place. Je n'ai pas de problème avec le fait d'être l'égal d'une femme, au contraire : je veux vivre en harmonie avec les femmes. »

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L'auteur et ex-journaliste Ludovic Ninet. (Franck Faugère/L'Équipe)

C'est pour ça qu'il se met en scène dans le livre. « Ça peut paraître curieux voire immodeste, mais c'est par humilité que je me suis mis dedans. Être dedans, c'est ne pas être au-dessus. Et cette histoire me concerne. Elle me concerne en tant qu'être humain de sexe masculin, mais aussi en tant qu'ancien journaliste. À l'époque, j'étais journaliste, et cette histoire, je ne m'y suis pas intéressé. Je prends ma part de responsabilité, je ne suis pas un chevalier blanc. » En novembre 2006, quand commence le procès à Grenoble, il n'est pas loin, il est à Lyon, pour suivre le quinze de France des Pelous, Bonnaire, Jauzion, qui va prendre 47-3 par les All Blacks. « Je lisais les articles, mais je ne me suis jamais dit : "C'est capital, il faut s'en emparer." J'aurais aimé être qui je suis aujourd'hui pour être capable de décrypter ce qui se passait. » Ce qui se passait, c'est le témoignage d'Huguette, un soir tard, quand les journalistes sont en train d'écrire leur papier pour le lendemain. Huguette qui se fait traiter de menteuse par Éric Dupond-Moretti quand elle raconte que sa meilleure amie avait peur de son mari, qu'elle s'enfermait à clé dans sa chambre, qu'elle lui a lâché un soir de novembre 2003 : « Je suis pourrie de l'intérieur avec toutes les maladies qu'il m'a refilées. »

Personne n'écoute à l'époque. Aujourd'hui, le monde du rugby se tait. Ludovic Ninet a bien recueilli quelques témoignages, mais en off, à base de « la bringue, tu comprends... » et de « ah non non, avec nous il n'a jamais causé de problèmes ». On lui demande s'il pense que, depuis, le milieu a changé. Il dit qu'il ne voit pas par quel miracle ce milieu serait débarrassé des comportements sexistes. « Le rugby met tellement en jeu la virilité, l'alcool... L'alcool, il y a plein de mecs qui sont mal à l'aise avec ça aussi. Et ils sont emmerdés parce qu'ils ne boivent pas. C'est un rite, presque un culte. Tout ça, c'est une facette qui n'apporte rien. C'est un exutoire masculin, mais les rugbymen n'ont pas besoin de ça. Je ne sais pas quel malaise ça exprime de la nature masculine. »

Cécillon a pris vingt ans de prison, ramenés à quatorze ans en appel. Il a fait sept ans avant d'obtenir sa libération conditionnelle, en 2011. Depuis, il a refait sa vie, est retourné voir des matches de rugby, a donné des interviews. Depuis, on a demandé à Céline cent fois des nouvelles de son père. Cent fois, elle a répondu : « Lui, ça doit aller. En revanche, ma mère, elle est six pieds sous ­terre.


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#4 twiX

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Posté 23 avril 2023 - 11:30

la peine finalement réalisée est dérisoire, une insulte à sa victime...


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#5 Kestandi

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Posté 23 avril 2023 - 12:04

Le fils illégitime cité c’est Alexandre Dumoulin non ?
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#6 jp66

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Posté 23 avril 2023 - 12:25

On le croisait assez souvent à Collioure, il y avait un appart et faisait des heures supp dans les vignes après son boulot d’ouvrier agricole à Banyuls où ça s’est mal fini d’ailleurs … je l’ai même eu comme voisin de vigne quand il taillait la parcelle d’un collègue ! 
C’est assez spécial !!!  :mellow:



#7 Bad Zé

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Posté 23 avril 2023 - 12:30

Le fils illégitime cité c’est Alexandre Dumoulin non ?


Oui

#8 Bon Chasseur

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Posté 23 avril 2023 - 12:31

Le fils illégitime cité c’est Alexandre Dumoulin non ?

j'ai trouvé fou d'apprendre ça il y a plusieurs années. Ca fait vraiment improbable, comme un film. Le fils "illégitime" d'un ex joueur du XV de France qui a tué et fait de la taule, devient à son tour joueur du XV de France.



#9 steph

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Posté 23 avril 2023 - 12:40

Dans les années 80, il se disait déjà qu'il avait massacré quelqu'un dans une bagarre de soirée, et que l'affaire avait été étouffée par son statut de dieu vivant à Bourgoin. Après, il ne faut pas se leurrer, pour un drame médiatique, combien d'incidents plus ou moins graves dont on entend quasiment jamais parler ??? C'est pour ça que les joueurs qu'on appelle par leur petit nom, très peu pour moi. J'ai été témoin du comportement assez hallucinant d'une icône ici, fortement alcoolisée, le statut de star locale peut rendre très con rapidement, je pense.
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#10 el landeno

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Posté 23 avril 2023 - 13:00

Dans les années 80, il se disait déjà qu'il avait massacré quelqu'un dans une bagarre de soirée, et que l'affaire avait été étouffée par son statut de dieu vivant à Bourgoin. Après, il ne faut pas se leurrer, pour un drame médiatique, combien d'incidents plus ou moins graves dont on entend quasiment jamais parler ??? C'est pour ça que les joueurs qu'on appelle par leur petit nom, très peu pour moi. J'ai été témoin du comportement assez hallucinant d'une icône ici, fortement alcoolisée, le statut de star locale peut rendre très con rapidement, je pense.

pour moi, l'alcool ne change rien à la personnalité des gens. il lève simplement le peu de frein que la vie en société exige

con dans l'ivresse, con dans la vie


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#11 Alex chocolatines

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Posté 23 avril 2023 - 13:05

pour moi, l'alcool ne change rien à la personnalité des gens. il lève simplement le peu de frein que la vie en société exige

con dans l'ivresse, con dans la vie

In vino véritas ... 


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#12 twiX

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Posté 23 avril 2023 - 13:22

Dans les années 80, il se disait déjà qu'il avait massacré quelqu'un dans une bagarre de soirée, et que l'affaire avait été étouffée par son statut de dieu vivant à Bourgoin. Après, il ne faut pas se leurrer, pour un drame médiatique, combien d'incidents plus ou moins graves dont on entend quasiment jamais parler ??? C'est pour ça que les joueurs qu'on appelle par leur petit nom, très peu pour moi. J'ai été témoin du comportement assez hallucinant d'une icône ici, fortement alcoolisée, le statut de star locale peut rendre très con rapidement, je pense.

Peut être trouver un autre mot qu'"incident" quand on est sur ce thème



#13 Manolito

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Posté 23 avril 2023 - 16:46

Dans les années 80, il se disait déjà qu'il avait massacré quelqu'un dans une bagarre de soirée, et que l'affaire avait été étouffée par son statut de dieu vivant à Bourgoin. Après, il ne faut pas se leurrer, pour un drame médiatique, combien d'incidents plus ou moins graves dont on entend quasiment jamais parler ??? C'est pour ça que les joueurs qu'on appelle par leur petit nom, très peu pour moi. J'ai été témoin du comportement assez hallucinant d'une icône ici, fortement alcoolisée, le statut de star locale peut rendre très con rapidement, je pense.

Des noms!  :P



#14 ZACH

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Posté 23 avril 2023 - 19:05

Dans les années 80, il se disait déjà qu'il avait massacré quelqu'un dans une bagarre de soirée, et que l'affaire avait été étouffée par son statut de dieu vivant à Bourgoin. Après, il ne faut pas se leurrer, pour un drame médiatique, combien d'incidents plus ou moins graves dont on entend quasiment jamais parler ??? C'est pour ça que les joueurs qu'on appelle par leur petit nom, très peu pour moi. J'ai été témoin du comportement assez hallucinant d'une icône ici, fortement alcoolisée, le statut de star locale peut rendre très con rapidement, je pense.

Oui certaines stars locales sont très cons voir insignifiants, je confirme.

Pour autant, on ne va pas généraliser malgré ça et attendre de les côtoyer pour juger sur pièces.



#15 Baba Yaga

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Posté 23 avril 2023 - 19:27

Et avec ça, à sa sortie de prison, il assigne ses filles en justice pour leur gestion du patrimoine immobilier familial durant sa (courte) détention.

Une raclure.


 

 
Les filles de Chantal et de Marc Cécillon, Angélique et Céline dans la salle d’audience de la cour d’assises du Palais de Justice de Nîmes, au début du procès en appel de leur père, le 1er décembre 2008. ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/AFP
Près de vingt ans après son meurtre par son mari, le rugbyman Marc Cécillon, un livre bouleversant évoque cette femme-courage dont il a été très peu question après le drame.
Une tombe. Anonyme ou presque. Chantal 1960-2004. Aucune mention du nom de famille. Le sien, du moins celui d’épouse, était Cécillon. En 1980, la jeune femme avait épousé Marc Cécillon. Qui allait devenir une figure du rugby français. Quarante-sept sélections avec le XV de France de 1988 à 1995. Une légende du club de Bourgoin, petite ville qui jouera les premiers rôles dans le championnat de France dans les années 1990. Un mari qui, dans la nuit du 7 au 8 août 2004, tuera sa femme de quatre balles de 357 Magnum
 tirées à bout portant.
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Le drame avait fait grand bruit. Les procès, en première instance puis en appel, avaient défrayé la chronique judiciaire en 2006 et 2008. Quinze ans déjà. Alors pourquoi y revenir aujourd’hui dans un livre - L’Affaire Cécillon. Chantal, récit d’un féminicide (Les Presses de la Cité, en librairie le 13 avril)? Parce que son auteur, Ludovic Ninet, s’est aperçu avec effroi que de Chantal, il n’a pas été question, ou si peu. Tous les articles, les témoignages, les soutiens mêmes, se sont concentrés sur le célèbre rugbyman. Pour, très souvent, trop souvent, minimiser son acte. Lui trouver des circonstances atténuantes. La question de l’alcool - Marc Cécillon buvait beaucoup - ; le drame de la reconversion des sportifs de haut niveau - après avoir raccroché les crampons en 2003, il n’avait pas su rebondir comme entraîneur - ; ou encore une histoire d’amour fou.
Une dernière excuse de trop pour l’ancien journaliste. «Ce n’est pas un crime passionnel ni un crime par amour. On ne tue pas par amour», confie-t-il au Figaro«Ce crime ne vient pas de nulle part et il n’est ni à attribuer à l’alcoolisme, ni à la reconversion manquée. Ce crime s’inscrit dans un rapport de domination beaucoup plus long, une relation toxique, une forme de maltraitance qui s’est accentuée au fil des années. Jusqu’à ce paroxysme de jalousie qu’on retrouve dans tous les féminicides. C’est au moment où la femme décide enfin de s’émanciper qu’elle le paye…»
Coups et maladies vénériennes
Ludovic Ninet a passé quatre ans à tenter de réparer ce qu’il considère légitimement comme une injustice. Avec la volonté d’enfin donner la parole aux proches de Chantal. À sa fille Céline, 22 ans le jour où sa vie a basculé, où son père l’a privée à jamais de sa mère. À la maman de Chantal, Marinette, 87 ans aujourd’hui. À la meilleure amie, la confidente, de la défunte, Huguette. Seule Angélique, la sœur cadette, n’a pas souhaité témoigner. Lors des deux procès, elle avait été mise en avant par les médias parce qu’elle avait dit qu’elle pouvait pardonner. Il fallait bien entretenir le mythe…
L’auteur a commencé par lire toutes les coupures de presse, revoir tous les reportages. Qui ont renforcé l’impression tenace, désagréable, que la victime avait été reléguée au second plan. Un fantôme. Lors du procès, le juge s’en était même agacé, faisant remarquer qu’il n’y avait même pas une photo de Chantal dans les pièces présentées. Le crime, sa médiatisation, les procès, les réactions sidérantes de beaucoup, comment les proches de la défunte avaient-ils vécu, eux, ces jours, ces mois, ces années de peine et de douleur? «C’est d’une telle violence de vivre cela. Cela marque à vie, comment pourrait-il en être autrement?, raconte, d’une voix douce, Ludovic Ninet. Il y a d’abord eu la sidération. Puis ces femmes ont été estomaquées par les procès. Il n’était question que de lui. Céline a accepté de parler, je pense, parce que, pour la première fois, on l’interrogeait, elle. Et parce qu’elle voulait ce livre pour sa mère.» Un hommage posthume, tardif, mais essentiel pour avancer un peu.
Localement, il y a eu une forme de protection. C’était quelqu’un d’important. Un emblème du club, de la ville. Le protéger, c’était aussi se protéger soi quand on avait admiré le héros. Pour beaucoup de gens, il était sans doute difficile d’admettre qu’ils avaient vu et laissé faire
Par où commencer? On ne sait. La lecture de cet implacable récit nous a sonné. On referme le petit livre à la couverture sombre bouleversé et révolté. Peut-être par les témoignages des proches, d’une dignité qui serre le cœur? Peut-être par la racine du drame? Un demi-dieu idolâtré par toute une ville. Qui sait les écarts. Une femme trompée au vu et au su de tous. Un fils naturel qui ne vit pas très loin (le rugbyman Alexandre Dumoulin, lequel reconnaîtra sa parenté des années plus tard). Les soirées et ses dérives: trop d’alcool, trop de violence. Mais, au premier procès, ceux qui ont parlé ont fait le portrait d’un gros fêtard, certes, mais d’un bon mec. Minimiser pour se dédouaner. Car on ne peut s’empêcher de penser que beaucoup de gens ont été complices du drame à venir en ne disant rien, ne se souciant pas de l’épouse bafouée. Marc Cécillon avait pourtant dérapé en public. Des coups de colère, des insultes. «Localement, il y a eu une forme de protection. C’était quelqu’un d’important. Un emblème du club, de la ville. Le protéger, c’était aussi se protéger soi quand on avait admiré le héros. Pour beaucoup de gens, il était sans doute difficile d’admettre qu’ils avaient vu et laissé faire. Qu’ils avaient, d’une certaine manière, accompagné le drame.» Ça va même plus loin. Il y avait une fierté à payer un verre à l’idole, à l’accompagner en bringue. Au point que certains passaient chez lui le tirer de son foyer pour l’emmener avec eux. Une prise de risques d’ailleurs. «Quand il avait bu, à part son père, personne n’osait rien lui dire tant il était réputé pour sa violence.» Et quand un colosse s’énerve… «Il faisait peur», rappelle plusieurs fois l’écrivain.
Les médias ont également eu un rôle trouble. «Ils ont travesti l’histoire en évoquant deux familles unies dans le drame. Ce n’était pas le cas.» En ont résulté un «récit tronqué», un manque d’empathie pour la victime, une absence de soutien envers ses proches. Ça aide à comprendre ce qui s’est passé lors des procès. Lors du premier, la défense n’a pas hésité à faire venir à la barre des notables de Bourgoin et des personnalités du rugby (Bernard Lapasset, alors président de la FFR, Serge Blanco, coéquipier de Cécillon sous le maillot bleu…) pour dire tout le bien qu’ils pensaient de l’accusé. Raté. Il avait été condamné à 20 ans de prison pour assassinat. En appel, changement de stratégie. Son nouvel avocat, le célèbre Éric Dupond-Moretti, plaide le crime passionnel. Marc Cécillon n’avait-il pas dit aux gendarmes venus l’arrêter «C’est l’amour qui a fait ça. Je l’aime…» Alors l’actuel ministre de la Justice se concentre sur la reconversion ratée, l’alcoolisme, évoque un homme fou de douleur depuis que sa femme a eu le courage d’entamer une procédure de divorce. Une plaidoirie brillante qui a fait date. La préméditation - le meurtrier a pourtant quitté une soirée chez des amis pour faire quatre kilomètres, aller chercher l’arme chez lui et revenir tuer Chantal - n’est pas retenue. Quatorze ans de prison pour meurtre. Il en fera sept avant de sortir… À l’annonce du verdict, Éric Dupond-Moretti sera le seul à aller voir Céline et Marinette. Pour s’excuser, leur dire qu’il n’avait rien contre elles, qu’il avait juste fait son travail…
Céline se rappelle que personne d’autre n’a eu un geste, un mot pour elles lors du procès. Enfin si. Ce moment irréel où on lui dit de vite aller embrasser son père avant qu’il ne parte en prison. Alors elle raconte enfin le quotidien épouvantable. Marc Cécillon était violent avec Chantal. Des insultes, des gifles, c’est arrivé, des menaces. Les derniers temps, sa mère faisait chambre à part. Certains soirs, de retour de beuverie, il forçait la porte… Huguette, elle, révèle que sa meilleure amie était en mauvaise santé, affectée par les maladies vénériennes que son infidèle de mari lui avait transmises.
Un tel degré d’ignominie laisse pantois
Elle raconte aussi cet événement d’une indécence incroyable. À sa sortie de prison, Marc Cécillon assigne ses filles en justice pour mauvaise gestion du patrimoine immobilier durant sa peine de prison. Choquées, elles lui demandent, devant le juge, comment il peut leur faire ça après les avoir privées à tout jamais de leur mère. La réponse tombe, glaçante. «J’ai purgé ma peine. Je n’ai rien à me reprocher.» Un tel degré d’ignominie laisse pantois. On apprend également que, les années passant, le club, qui avait débaptisé la tribune portant son nom, n’hésitera pas à réhabiliter le meurtrier. L’invitant en 2017 à la célébration des vingt ans de la finale de championnat perdue. À cette occasion, Le Dauphiné publiera une interview de l’idole sans la moindre question sur l’affaire. Effaçant une fois de plus la victime.
L’enquête de Ludovic Ninet n’en est que plus essentielle. Depuis, #MeToo a enfin fait évoluer les mentalités. Ce drame ne serait probablement plus qualifié de crime passionnel mais de ce qu’il était vraiment: un féminicide. On s’interrogerait sur la responsabilité de tous ceux qui savaient et n’ont rien dit. De tous ceux qui ont défendu le meurtrier. Du monde du rugby également. «Un milieu très masculin qui compose avec la troisième mi-temps, l’alcool, les femmes. Sans se poser la question de la limite? La violence, les agressions sexuelles… Dernièrement, des affaires ont été jugées ou portées devant les tribunaux», rappelle Ludovic Ninet. Pour des victimes, elles aussi, souvent reléguées au second plan.
Nouvelle compagne, nouvelles violences
Quant à Marc Cécillon, il a de nouveau fait parler de lui dans les chroniques judiciaires. Libéré pour bonne conduite en juillet 2011, il s’était alors installé à Collioure avec sa nouvelle compagne. Sa visiteuse de prison. «Qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Chantal», révèle Ludovic Ninet. Un «choc pour Céline». En septembre 2018, il a été condamné à un an de prison, dont six mois avec sursis, pour des violences commises lors d’une soirée d’après-vendanges, le tout assorti d’une obligation de soins. L’ancien joueur, désormais âgé de 63 ans, n’est cependant pas retourné en prison. Selon des témoignages concordants, il a depuis quitté la région de Perpignan et serait revenu s’installer en Isère…

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