Je crois effectivement que les Joueurs sont déjà dans le train ..... Sûrement même, pour certains,en train d’imaginer leur avenir ailleurs…
Et même si cela me fait mal, je pense sincèrement qu’à moins d’une révolution, nous pouvons faire notre deuil de jouer un jour durablement dans la cour des grands. L’épitaphe (autre marque de fabrique de la maison) est toute trouvée : « REGRETS ETERNELS »
Au-delà des vicissitudes sportives, propres à la vie de tout club et de tout supporter (et Dieu sait si j’ai pu en vivre depuis 35 ans) ce qui me semble rédhibitoire c’est l’incapacité à tirer les leçons du passé, cet acharnement quasi obsessionnel à transformer systématiquement un potentiel en or en vulgaire plomb…
Pour ne parler que des 4 dernières saisons, je comprends que le bailleur puisse au moins se poser quelques questions purement comptables (grosso modo 40 millions d’Euros pour constater le même gâchis chaque année). Le mécénat, à ce tarif là peut il encore durer longtemps… ? Qui aujourd’hui voudrait associer son image à celle de ce club ? Y a-t-il un seul club (tout sport confondu) qui pourrait se permettre de jeter autant d’argent par la fenêtre sans révolution ?
Ce mécénat qui était un atout majeur au bon vieux temps de « l’amateurisme » est devenu, à mon sens, un handicap aujourd’hui. En effet, pendant que tous les autres clubs s’assignaient des obligations de résultats donc de moyens pour rester ou devenir compétitif, l’Association Sportive Michelin perdurait dans son train train confortable, sans pression majeure car bon an mal an 9 à 10 millions d’Euros continuent à tomber chaque saison…jusqu’ à quand ????
Apparemment, certains signes semblent indiquer que la politique du tonneau des danaïdes pourrait bien cesser et franchement personne ne pourrait s’en offusquer (surtout pas les salariés smicards du mécène en question). Là ou le bat blesse, c’est que ce mécène si peu regardant jusque là est aussi responsable du choix des hommes qui président au destin de ce club.
Cela a mainte fois été écrit ici et ailleurs (et se vérifie dans tous les clubs aux sommets), il ne peut y avoir de grands clubs sans grands dirigeants et sans un grand entraîneur. Les ingrédients permettant la réussite sont beaucoup plus subtils que ceux du monde de l’entreprise avec une dimension affective incontournable qui semble totalement échapper à ces dirigeants.
Quand ça marche comme avec Saisset, on ne cherche surtout pas à savoir pourquoi, et on ne recherche surtout pas quelqu’un du même profil en se disant que pour peu qu’on ajoute quelques noms à l’effectif, n’importe quel pékin arrivera bien à entretenir la valeur ajoutée et à faire aussi bien…Je persiste donc et je signe, il n’y a pas que sur le terrain (comme hier) que les bons bonhommes ne sont pas au bon endroit. Si vous voulez continuer à voir (à défaut de spectacle) au moins encore un peu de rugby à Clermont, priez pour qu’Edouard ne se réveille pas un beau matin de méchante humeur et ne décide de rayer Clermont de la carte d’ovalie. Ou alors invoquez tous les saints du paradis pour que la grâce lui ouvre les yeux et qu’il décide de donner les clefs à ceux qui savent non pas inventer(on en demande pas tant), mais juste copier les recettes qui permettent d’être au niveau d’un tel budget. S’il est en peine pour trouver ces oiseaux rares, soufflez lui discrètement certains noms ayant ont porté haut la tunique Jaune et bleue et qui, même s’ils ne sont plus en odeur de sainteté, seraient fiers de nous faire encore rêver.