AMAKO (Reuters) - Adame Ba Konaré, historienne et épouse de l'ancien président malien Alpha Oumar Konaré, a invité dimanche les historiens africains à participer à la rédaction d'un manuel d'histoire sur leur continent destiné à "mettre à niveau" les connaissances de Nicolas Sarkozy sur l'Afrique.
L'invitation, rendue publique lors d'une conférence de presse à Bamako, fait suite aux propos tenus par le chef de l'Etat français en juillet dans l'enceinte de la prestigieuse université Cheick Anta Diop à Dakar.
L'orateur, dont c'était la première visite en Afrique sub-saharienne depuis son élection en juin, y avait affirmé que l'Afrique était à la marge de l'Histoire, qu'elle était immobile, stationnaire.
"Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. Le paysan africain (...) ne connaît que l'éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles", avait affirmé le successeur de Jacques Chirac devant un parterre d'intellectuels sénégalais.
Pour Adame Ba, dont l'époux préside aujourd'hui la Commission de l'Union africaine, "ce sont des affirmations qui reposent sur des poncifs, sur les théories euclidiennes sur l'Afrique, sur l'imagerie coloniale, qui disaient que l'Afrique n'avait pas d'Histoire, qu'il fallait venir admirer l'enfance du monde en Afrique, que l'Africain était installé dans l'immobilisme et qu'il n' y avait pas de dynamisme dans les sociétés africaines...".
L'historienne a expliqué que sa démarche, qu'elle a qualifiée de scientifique, consistait précisément à produire des connaissances censées s'opposer à des affirmations qui, selon elle, ne reposaient que sur des "pseudo-théories".
"Donc, l'objectif c'est d'inviter mes collègues historiens à produire chacun un article dans son domaine de compétence académique avant fin 2007. Lorsque tous les textes seront rassemblés, nous en ferons un recueil à paraître courant 2008.
"Et nous prendrons les mesures adéquates pour acheminer un exemplaire de cet ouvrage collectif vers le président Sarkozy et les autorités françaises, afin de les mettre à niveau de connaissance avec l'Histoire de l'Afrique", a ajouté l'universitaire.
De nombreux intellectuels africains avaient été choqués par le discours de Dakar du nouveau chef de l'Etat français, dont les thèses avaient été jugées par certains comme condescendantes et dépassées.
le monde
enfin quelqu'un qui réagit le charme serait il rompu?
non j'exagère il y avait déjà ça
betapolitiqueMerkel - Sarkozy : je vous aime, moi non plus
Nicolas Sarkozy Angela Merkel | 15 septembre 2007 | Claire-Lise Buis ( 0 commentaires )
Voir en ligne : Berlin en parle
L’histoire pourrait ressembler à celle de stars d’Hollywood. Les journaux à potins devineraient la rupture tandis que sous les flashes des paparazzis, on tenterait de garder bonne figure. La lune de miel du couple Merkel-Sarkozy, si tant est qu’elle n’ait jamais eu lieu, est en tous les cas bel et bien terminée.
Lors de la rencontre au sommet de Meseberg, lundi, le président et la chancelière se sont prêtés au jeu des photographes : bises attendries, regards langoureux et, même quelques pas sous un parapluie, bras dessus, bras dessous. Le Berliner Morgenpost titrait ce matin sur le « flirt franco-allemand ».
Mais voilà qu’un journal rhénan, le Rheinische Post, s’inquiète de tensions sans précédent entre les représentants des deux pays. Le quotidien régional s’en remet aux informations de représentants de l’UMP selon lesquelles Peer Steinbrück, le ministre allemand des finances, serait persona non grata à Paris. La pomme de discorde : l’indiscipline française en matière budgétaire. Le ton impertinent de Steinbrück à ce sujet lors d’un conseil européen aurait profondément agacé le président Sarkozy. Ce dernier tiendrait encore rigueur à Angela Merkel de n’avoir pas tancé son ministre.
Derrière les fiertés de diplomates vexés, l’agacement est bien plus profond, depuis des mois, entre Paris et Berlin. Les Allemands s’irritent de voir Nicolas Sarkozy leur voler la vedette dans nombre de dossiers : les affaires européennes, l’épisode des infirmières libyennes, les initiatives pour la transparence des marchés financiers, l’énergie, etc… L’activisme médiatisé du voisin n’est pas bien vu dans un pays ou le « style Merkel » a revalorisé le pragmatisme discret en politique.
Quand les médias comme le Rheinische Post ne se laissent pas berner par l’angélisme des discours livrés lors des rencontres officielles, on ne peut qu’applaudir.