Trou noir en Nouvelle-Zélande
Sale période pour le rugby néo-zélandais. Nouvelle péripétie ces derniers jours avec la fureur du troisième ligne Chris Masoe, non retenu pour les tests de juin, et qui veut rompre son contrat pour partir jouer en Europe.
Le rugby néo-zélandais vit une période difficile depuis quelques mois. S'il se prépare à accueillir la deuxième Coupe du monde de son histoire dans trois ans, il est loin de la sérénité nécessaire pour remonter sur le toit du monde. Outre la grandissime désillusion du dernier Mondial, lors duquel il a été éliminé en quart de finale, le voilà secoué par de nombreuses affaires internes. Des affaires financières tout d"abord, puisque la NZRU a de nouveau clôturé son budget sur un déficit en 2007.
Mais c'est surtout sportivement que ça coince. Le maintien de Graham Henry et son staff à la tête des All Blacks a été une surprise compte tenu de l'échec en France. Le grand souci du moment dans le pays au long nuage blanc, c'est l'exode de ses joueurs. Les All Blacks en fin de carrière ont été les premiers à partir vers l'Europe, attirés par les ponts d'or que leur offraient les clubs anglais et français. Mais voilà que les joueurs qui seront de la Coupe du monde 2011 se mettent à faire de même. McAlister a ouvert la porte l'an dernier en signant à Sale, dans laquelle la coqueluche du pays, Daniel Carter, s'apprête à s'engouffrer. L'ouvreur va probablement jouer à Toulon la saison prochaine. Incapable de rivaliser financièrement, la NZRU ne peut que subir cet état de fait et s'est mise à créer des clauses spécifiques dans les contrats des joueurs qu'elle souhaite absolument conserver pour son équipe nationale.
Masoe en Europe ?
La dernière affaire en date remonte à cette semaine. C'est le troisième ligne Chris Masoe – celui qui avait pris l'énorme plaquage de Chabal lors du premier test contre la France en juin dernier - qui en est à l'origine. Furieux de ne pas avoir été sélectionné dans le squad retenu pour les tests de juin – et d'en avoir été informé par un message laissé sur son portable -, il souhaite casser son contrat qui le lie à sa Fédération et aux Hurricanes jusqu'à la fin de l'année pour partir en Europe. L'ouvreur Nick Evans, pas sélectionné non plus, souhaite faire de même et rejoindre les Harlequins, avec qui il s'est engagé jusqu'en 2011, plus tôt que prévu. Même les "simples" espoirs prennent la poudre d'escampette à l'image du pilier gauche Simms Davison, qui a décidé de venir à Clermont dès juillet après avoir appris sa non-sélection pour les Tri-Nations.
Voilà qui fait beaucoup de bruit en Nouvelle-Zélande. Graham Henry s'en est justifié lors d'un camp d'entraînement de 25 All Blacks pré-sélectionnés pour les tests : "J'ai essayé de les joindre, explique-t-il dans la presse nz. C'est difficile parce parfois tu n'y arrives pas, alors tu laisses un message sur leur portable. Notre politique veut que nous les contactions et qu'ils sachent s'ils ne sont pas retenus dans l'équipe s'ils en faisaient partie l'année précédente. Je leur ai laissé des messages sur leur téléphone et leur ai dit qu'ils pouvaient me rappeler s'ils le souhaitaient. Je leur ai expliqué pourquoi ils n'étaient pas pris." Ça n'a pas suffi visiblement. Et c'est bien l'autorité du sélectionneur néo-zélandais et de sa Fédération qui est remise en cause.
Source : rugbyrama
C'est impressionnant quand on connait les valeurs pour un maillot (et encore plus celui des Backs). Mais face à l'appel des euros le maillot ne pèse plus rien...
Compréhensible mais navrant.
l'argent prends le dessus sur les blacks
Started by
Georgette
, May 29 2008 17:12 PM
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