si belles harmonies vocales ![]()
Posté 15 décembre 2014 - 22:39
si belles harmonies vocales ![]()
Posté 15 décembre 2014 - 22:55
et pour rester dans les nouveautés chères à Corsi ![]()
sans blague j'aime beaucoup le "bridge" au milieu du morceau, un petit régal
Posté 15 décembre 2014 - 23:27
Ca m'intéresse cette admiration pour Pialat. Quels films t'ont à ce point marqué ? Parce que perso à part Nous ne vieillirons pas ensemble et La gueule ouverte je sauve pas grand chose de la filmographie. C'est peut être une question de manque de maturité de ma part mais j'avoue être assez - voire totalement - hermétique à son style. Qu'est-ce qui t'attires, te parles particulièrement dans son cinéma ?
Bon comme dirait Siflex, je pose ça là...
Bien qu’étant complètement en dehors de ce monde -là, je vais essayer de te donner une vision la plus personnelle possible. Quitte à dire des conneries, autant que ce soit les miennes, même si par honnêteté, je dois avouer avoir lu il y a plus de 10 ans le bouquin qui lui a été consacré par le dénommé Joël Magny.
Je ne crois pas du tout que ce soit une histoire de maturité, tout au plus une éventuelle différence générationnelle de sensibilité. Je passerai rapidement sur la production francaise actuelle, formatée et marquetée par et pour la télévision, de telle sorte que l’on peut dire en restant sobre et nuancé, qu’à 90% c’est de la merde. Pialat qui passait déjà pour un brontosaure dans les années 60- 70, avec de réelles difficultés à trouver du financement, ne serait certainement plus "monté" de nos jours. Pour autant, il n’est pas impossible me concernant, qu’inconsciemment, la comparaison entre la production actuelle et son cinéma, ne fasse encore un peu plus pencher ma balance en sa faveur…en bon vieux con que je suis.
D’autre part, je ne sais pas si on peut parler de style, je le devine avoir été peu préoccupé par cette considération. Et pourtant paradoxalement, chaque scène de ses films est pour moi identifiable assez rapidement à son auteur.
Certes ses films, ont des points communs, notamment une présentation absente ou sommaire, des personnages peu situés, des manques délibérés en termes de narration. Par sa caméra souvent fixe, la quasi absence de gros plan, les longs plans séquence, Pialat donne très peu de clés, laisse le spectateur seul juge de l’empathie à apporter à tel ou tel personnage. Il n’essaye pas de nous raconter une histoire pour nous convaincre de quoi que ce soit. Je suis toujours méfiant à l’égard de ces cinéastes noyant le spectateur sous les détails chargés de le convertir à leur cause. Pialat est à l’opposé de ça. Sa seule obsession : la vérité des personnages, des situations. Si je devais donner un seul argument en faveur de Pialat, ce serait celui-là : son cinéma-vérité., même si ça paraît pompeux.
Par exemple, la vague intrigue de Police, centrale au début du film, s’efface petit à petit, pour laisser toute la place au personnage de Depardieu (Mangin), sa solitude et son désespoir, afin d’essayer d’en percevoir la vérité nue. Vaste programme mais qui touche souvent au but selon moi.
Ce que personnellement je trouve remarquable, c’est que l'ambition de son cinéma ne s’opère pas au détriment de son accessibilité. Son œuvre est au final accessible à tous (excepté Sous le soleil de Satan, livré sans le mode d’emploi) sans doute à différents degrés, mais le spectateur lambda que je suis peut y trouver son compte. Cela explique notamment le relatif succès de ses films, qui n’ont jamais fait de vrais bides si on les compare à certains de ses contemporains de la nouvelle vague, tels que Godard qui faisait des films pour 2000 personnes.
Je trouve également qu’il savait mieux que quiconque tirer la quintessence de ses acteurs, y compris des acteurs non professionnels qu’il a souvent utilisés. Il avait horreur du confort des acteurs s’emmitouflant dans leur formation et expérience pour ressortir ce qu’ils avaient compris de leur rôle. Lui les mettaient en danger, moralement et parfois physiquement, pour leur faire sortir autre chose que ce qu’ils avaient appris. Outre Depardieu que je n'ai jamais trouvé aussi bon qu’avec lui, on peut évidemment parler de Bonnaire, de Pailhas et même Sophie Marceau, c’est dire.
La scène « climax » du diner de famille final d’A nos amours est édifiante de ce point de vue. Le scénario initial prévoyait la mort du père joué par Pialat. Celui-ci l’a réécrite au dernier moment pour faire réapparaitre le père à ce diner à la grande surprise des participants-acteurs. Le malaise né de cette situation est alors non feint, ni joué, …il est, véritablement.
Bon moi j’ai découvert Pialat avec A nos amours, qui décrivait une génération (la mienne en l'occurence) arrivée à la fin de son adolescence à un tournant de l’histoire en France notamment. Le balancier a clairement changé de sens au milieu des années 80 (époque du film) que ce soit en matière de liberté sexuelle (développement du sida), politique (sécuritaire), de mentalités (individualisme). En clair, la fête initiée dans les années 60 était finie, et de ce point de vue le film marque une borne, la dernière borne avant ce retournement. Il avait si bien su capter l’air du temps, le désenchantement naissant de cette époque, comme il avait su le faire quelques années auparavant dans Passe ton bac d’abord. Il me semble que cette acuité est assez rare pour être signalée.
En tous cas, ce film m’a profondément marqué, et m’a incité à m’intéresser aux autres. Je ne les ai pas tous revus la semaine dernière, et certains ne m'évoquent que de vagues souvenirs (comme La gueule ouverte), mais d'autres comme L'enfance nue sont pour moi incontournables et représentatifs de ce que certains ont appelé La souffrance Francaise, tels que le symbolisent Pialat au cinéma et Céline en littérature. C'est pas un hazard si ces deux grands auteurs ont complètement intégrés leur vie à leur oeuvre, au détriment de leur confort. Ce qui est gratuit, pue le gratuit, disait Céline.
Enfin je dois avouer que Le Garcu, pour des raisons personnelles, m’a laissé sur le cul, mais ça je crois que vous l'aurez compris.
Bon j'en ai marre. Je suis crevé, et je me demande si tout ce que je viens d'écrire n'est pas de la merde
Mais aucune raison que je sois le seul à me mettre à poil, donc Magic, tu me feras le plaisir de me faire un exposé sur quelqu'un que tu affectionnes. T'as le choix entre Dostoievski et Michel Sardou
Posté 16 décembre 2014 - 00:20
Merci de ta réponse
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Dostoievski donc. Bon déjà à titre personnel le choc qu'a été la lecture de Crime et Châtiment n'a jamais été égalé depuis. On passera sur tout ce que l'homme a de génial et de visionnaire (du surhomme nietzschéen, à l’avènement et la chute du communisme,...), sur la qualité de l'écriture que perso je suis bien peu à même de juger et sur ce qu'il dit de la Russie pays que je connais mal.
Pourquoi j'affectionne particulièrement Dostoievski ? Tout ce qu'il dit sur l'âme humaine. Ses tourments, ses peurs, ses passions, sa tentation du mal, sa possible rédemption, ses doutes, sa relation à Dieu. Véritable romantique au sens Sturm and Drang, la tempête qui agite chacun d'entre nous et la quête continue de liberté. La recherche éternelle de sens qui anime Stravoguine le personnage principale de ce qui reste pour moi son plus grand livre Les Démons/Les Possédés. Moi qui suis plutôt du type torturé/pessimiste, ses œuvres trouvent fatalement une résonance encore plus grande mais je crois que chacun pourra se retrouver dans ses livres (commencer par Le Joueur qui annonce ses plus grands romans). Ses questionnements, sa folie, ses personnages tantôt ridicules tantôt magnifiques (le nombre de personnages est peut être le principal écueil à sa découverte) et son style à la fois alerte, court, réaliste et haletant (notamment du fait d'être publié dans un périodique donc nécessité de maintenir un certain suspense) me semblent pouvoir séduire chacun.
J'aime ses paradoxes qui peignent l'âme de chacun. Résolument pessimiste mais avec un profond optimisme du fait de sa foi. Entre la salvation d'un Raskolnikov par Sonia (une prostituée sainte), l'humanisme qui brille dans Ses carnets du sous sol, premier livre post bagne qui est pourtant d'une noirceur absolue ou le destin du Christ sur terre qu'est l'Idiot. Cette admiration vient aussi de la galerie de personnages qu'il arrive à dépeindre, caricaturaux parfois mais toujours porteurs d'une idée qui les dépasse. Bien que n'ayant jamais retrouvé le choc de Crime et châtiment, aucun de ses livres ne m'a laissé indemne, chaque lecture m'a plongé dans un univers où le sort des personnages m'inquiétait car c'était la possibilité d'un espoir qui était un jeu, le questionnement perpétuel sur la foi, les souffrances, les errements et les rêves de grandeur. L'exaltation, la fièvre, les tremblements, l'émotion... Voilà ce que ses livres ont suscité en moi.
Et d'où mon admiration. Bon c'était sans doute très confus, trop long et bien de la merde mais ça me saoule légèrement de relire.
Michel je l'aime parce qu'il est génial ![]()
Posté 16 décembre 2014 - 00:44
Posté 16 décembre 2014 - 01:08
Tikides, Magic
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Tain qu'est ce qu'il est beau ce topic musique !
Un topic comme celui-là, ça court pas les forums. ![]()
Merci messieurs !
Bon Jicé, là... Euuhh comment dire.. Nan rien
![]()
Et Dostoïevski, je plussoie grandement !
Mon coté scorpion torturé, sans doute.. (même s'il ne se voit pas..)
Posté 16 décembre 2014 - 10:42
Tikides, Magic
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Tain qu'est ce qu'il est beau ce topic musique !
Un topic comme celui-là, ça court pas les forums.
Merci messieurs !
Bon Jicé, là... Euuhh comment dire.. Nan rien
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Et Dostoïevski, je plussoie grandement !
Mon coté scorpion torturé, sans doute.. (même s'il ne se voit pas..)
Oui ben je constate que tu t'es pas foulée sur Cohen, t'es pas Corse pour rien ![]()
Si vous voulez, je vous mets tous d'accord avec une explication détaillée de pourquoi j’emmènerais sur une île déserte la filmographie de Max Pécas.
J'aime beaucoup On s'calme et on boit frais à Saint-Tropez
Posté 16 décembre 2014 - 11:28
Oui ben je constate que tu t'es pas foulée sur Cohen, t'es pas Corse pour rien
C'pas faux ! ![]()
Et c'était déjà énorme pour moi.
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Les choses qui me touchent vraiment, c'que j'peux ressentir, les émotions.. toussa..
Parler des livres (histoire ou auteurs) , dixes ou films qui ont beaucoup comptés..
En quelque sorte une façon de se livrer, de se mettre à nu..
Ah bah c'est quéqu' chose j'peux pas faire. ![]()
Posté 16 décembre 2014 - 11:30
C'pas faux !
Et c'était déjà énorme pour moi.
![]()
Les choses qui me touchent vraiment, c'que j'peux ressentir, les émotions.. toussa..
Parler des livres (histoire ou auteurs) , dixes ou films qui ont beaucoup comptés..
En quelque sorte une façon de se livrer, de se mettre à nu..
Ah bah c'est quéqu' chose j'peux pas faire.
A poil, a poil !!!!
Posté 16 décembre 2014 - 11:35
A poil, a poil !!!!
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Même pas en rêve cauchemar !
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Posté 16 décembre 2014 - 14:05
2ème extrait de l'album qui sortira en janvier.
Posté 16 décembre 2014 - 15:06
Tikides, Magic
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Tain qu'est ce qu'il est beau ce topic musique !
Un topic comme celui-là, ça court pas les forums.
Merci messieurs !
Bon Jicé, là... Euuhh comment dire.. Nan rien![]()
Et Dostoïevski, je plussoie grandement !
Mon coté scorpion torturé, sans doute.. (même s'il ne se voit pas..)
Posté 16 décembre 2014 - 16:42
Alors lui il m'a scotché!!!!
Posté 16 décembre 2014 - 22:10
Putain Marilyn Manson c'est toujours de la merde.
Bon Tikides rentre dans ma liste des gens du forum que je ne lis plus. Tant mieux comme ça je n'aurai plus qu'à me lire.
Je hurle ça là.
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