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Parra Morgan


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#9271 Baba Yaga

Baba Yaga

    Joueur de TOP 14

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Posté 26 avril 2024 - 23:25

Comment appréhendez-vous vos retrouvailles avec le public du stade Marcel-Michelin ?

J’aurais tellement aimé pouvoir jouer l’an dernier… Malheureusement, ça n’avait pas été possible. C’est donc la première fois que je vais vraiment revenir dans ce stade avec un autre maillot. Et pour l’anecdote, je vais retrouver sur le banc des entraîneurs Christophe (Urios), qui m’a lancé à 18 ans à Bourgoin. Je suis vraiment heureux de retrouver ce stade magnifique où le public est exceptionnel. Pour moi, c’est d’ailleurs une des plus belles enceintes du Top 14, une de celles où les supporters sont de vrais connaisseurs, de vrais passionnés.

 

Regrettez-vous encore aujourd’hui de ne pas avoir pu fouler la pelouse du Michelin avec un autre maillot la saison dernière ?

Ça a été un crève-cœur ! Jusqu’au dernier moment, j’ai espéré pouvoir jouer. Mais bon…

 

Quel rapport entretenez-vous avec le peuple clermontois ?

Je suis né à Metz, mais c’est à Clermont que j’ai grandi, que j’ai construit ma vie d’homme, ma carrière. J’ai vécu des trucs de fous là-bas. Même si j’ai débuté à Bourgoin, un endroit spécial pour moi, aujourd’hui, je me sens auvergnat.

 

Qu’avez-vous vécu de si dingue à Clermont ?

D’abord, les titres. Pour ma première saison en 2010, on remporte le Brennus. C’était incroyable, même si le bouclier de 2017 a une saveur bien plus forte. Pourquoi ? En 2010, je venais d’arriver. Tout était beau, tout était facile. Je n’avais pas connu les années galères du passé. Et tout à coup, je me suis retrouvé à faire partie des premiers joueurs ayant permis à l’ASM de gagner le bouclier. J’ai cru à cet instant que j’allais vivre une épopée, comme Toulon a pu en vivre, comme le Stade toulousain a l’habitude d’en vivre également. J’étais alors convaincu que nous allions enchaîner les succès, que notre génération de joueurs allait devenir dominante. Or, pendant sept ans, on a galéré. On a enchaîné les désillusions avec des finales de Coupe d’Europe perdues, des demi-finales et des finales de Top 14 encore perdues. 2015 a été particulièrement difficile avec une double défaite en finale de coupe d’Europe et de championnat. Voilà pourquoi je dis souvent que le titre de 2017 est beaucoup plus fort pour moi. Il est le fruit de nombreuses remises en questions, de moments difficiles vécus tous ensemble.

 

Durant ces sept saisons sans titre, n’avez-vous pas vécu tout de même des émotions fortes ?

J’ai des souvenirs plein la tête de match de Coupe d’Europe avec le stade Marcel-Michelin totalement plein à craquer poussant derrière nous. C’était exceptionnel. J’en ai encore des frissons juste en évoquant ces matchs.

 

Votre plus grand regret est-il de ne pas avoir réussi à gagner la Coupe d’Europe avec l’ASM ?

Oui… Je vais vous faire une confidence : la finale perdue de la coupe du monde en 2011 a été longue à digérer. Mais les défaites en finale de Coupe d’Europe m’ont peut-être fait encore plus mal. La défaite en 2013 face à Toulon, je l’ai toujours en travers de la gorge. L’arbitrage d’Alain Rolland ne nous a pas aidés à l’époque, mais bon… C’est comme ça.

 

Quels liens conservez-vous avec les joueurs de votre période clermontoise ?

Les souvenirs sont impérissables. Nous avons tellement partagé que nous avons beaucoup de plaisir à nous revoir. Maintenant, la vie fait que chacun a ses activités. Certains sont partis à gauche, d’autres à droite. Mais n’avez-vous pas gardé de liens particuliers ? Lorsque j’étais joueur, j’aimais partager du temps avec les mecs autour d’un barbecue, d’un bon verre de vin. Pour autant, nous n’étions pas forcément tous amis. Personnellement, j’ai besoin d’être au contact en permanence pour vraiment créer des liens. Et aujourd’hui, j’ai évidemment conservé des amitiés avec Camille Lopez, Alexandre Lapandry, Julien Bonnaire, Julien Pierre ou encore Benjamin Kayser. Mais je n’ai pas un répertoire extensible. En fait, pour être sincère, lorsque j’étais joueur, j’avais besoin de couper avec le milieu du rugby, de voir ce qui se passait ailleurs, de me changer les idées. Je me suis donc peut-être un peu isolé. Mais je prends toujours beaucoup de plaisir à revoir les mecs avec qui j’ai joué.

 

Quel joueur vous a le plus marqué au cours de votre passage à l’ASM ?

Sans hésiter, Aurélien Rougerie. Je me souviens avoir été marqué par une certaine froideur au début et une énorme force de caractère. C’était un dur au mal. Je le revois encore avant la Coupe du monde se battre comme un fou pour revenir d’une grave blessure. Il voulait le faire ce Mondial et il l’a fait alors qu’il avait la cheville détruite quelques mois plus tôt. Et je vous invite à revoir ses performances durant la compétition. Il a été incroyable. Et même mentalement. C’est un bonhomme le type. À Clermont, il a connu des défaites et des défaites. Il a été qualifié de « looser ». Mais quelle connerie quand j’y repense ! Ce mec est toujours revenu avec une force de caractère remarquable. Pour moi, il représente vraiment cette culture clermontoise.

 

Retournez-vous régulièrement à Clermont ?

Il m’arrive de temps en temps d’y aller. J’ai d’ailleurs, il n’y a pas longtemps, demandé à Christophe (Urios) si je pouvais passer prendre un café au stade avec les mecs.

 

Et alors ?

Aucun souci, il m’a même invité à passer le voir dans ce bureau. Nous avions pas mal échangé au sujet de l’ASM. C’est quelqu’un pour qui j’ai beaucoup de respect. D’abord, il a cru en moi. Il m’a lancé et donné beaucoup de confiance.

 

Avez-vous le sentiment d’être un peu à la maison lorsque vous êtes au Stade Marcel-Michelin ?

C’est un peu présomptueux, mais oui. C’est un endroit que j’aime et où je me sens bien. 

 

Pourtant, il paraît que quelques mois seulement après votre arrivée, vous aviez demandé à Vern Cotter, manager de l’époque, d’être transféré. Vrai ou faux ?

(Il se met à rire) C’est vrai, je voulais retourner à Bourgoin. Pourquoi ? D’abord, heureusement qu’il ne m’a pas écouté (rires). De toute façon, j’étais sous contrat. Mais j’avais effectivement demandé à être libéré car ça ne se passait pas comme je le voulais. Je voulais juste jouer. Or, Vern n’arrêtait de me demander de travailler encore plus, me répétait qu’il fallait que je sois patient, que je devais me développer physiquement. Or, après la préparation de l’été, j’étais totalement cuit. Durant les trois premiers mois, je n’y étais pas. En plus, j’avais voulu faire du Pierre Mignoni, un joueur extraordinaire qui avait beaucoup apporté à l’ASM. Je voulais vraiment lui ressembler. Mais je faisais fausse route. Je me souviens d’un match en Coupe d’Europe contre les Ospreys où Vern ne m’a pas fait entrer en jeu. Je devenais fou dans ma tête. Mais je me suis endurci.

 

Maintenant que vous êtes entraîneur, êtes-vous devenu plus patient ?

Je n’ai pas le choix (rires). Pourtant, ce n’est pas ma qualité première, mais j’apprends. Il m’arrive encore de bouillir intérieurement, de m’agacer quand un joueur ne comprend pas ce que je lui dis ou ce que je lui demande. Récemment, j’ai eu une discussion très intéressante avec Laurent (Labit). Il m’a dit : « entraîner, c’est répéter mille fois les mêmes choses ». Franchement, je n’avais pas perçu cet aspect-là de la fonction.

 

Quel regard portez-vous sur la situation sportive de l’ASM ?

Ça m’embête de ne plus voir Clermont en haut de l’affiche. Pour moi, le classement de l’ASM aujourd’hui, ce n’est pas normal. Le club mérite mieux. Mais c’est un club aujourd’hui en reconstruction. Et justement, il faut que les gens soient patients.

 

Justement, si le Stade français s’impose samedi à Clermont, votre ancien club pourrait se retrouver barragiste…

J’ai bien vu et ça m’attriste. Mais, je suis un compétiteur et j’espère que le Stade français gagnera samedi soir. Je me souviens de la première fois où je suis retourné jouer à Bourgoin avec le maillot de l’ASM. J’avais tous mes potes en face qui jouaient le maintien. C’était dur. À un moment de la rencontre, je me retrouve à tenter une transformation pour passer devant au score. Et là, Yann Labrit (ancien 3e ligne) passe à côté de moi et me dit : « Sois sympa, mets-la à côté s’il te plaît ». À ce moment, si je passais la transformation, Bourgoin perdait le point de bonus défensif. Dans ma tête, c’était le bordel et clair à la fois. Je jouais pour l’ASM, je devais marquer.

 

Et alors ?

J’ai passé la transformation. Heureusement, en suivant, nous avions remarqué en essai, ce qui me laissait moins de scrupules. Il n’empêche, je suis rentré au vestiaire en larmes.

 

Vous vous déplacez donc avec le Stade français pour gagner ?

C’est la meilleure façon de respecter notre adversaire. Maintenant, je sais qu’on va être bien reçu. On sait aussi que potentiellement, en fonction des résultats des matchs de Montpellier et Lyon qui se joueront dans l’après-midi, l’ASM peut être potentiellement barragiste au coup d’envoi à 21h00.

 

Imaginiez-vous votre ancien club se retrouver dans une telle situation un jour ?

Jamais. Mais de toute façon, même si l’ASM devait jouer le barrage de maintien, je ne les imagine pas perdre. C’est impossible. Cette équipe est dense physiquement. C’est celle qui nous a posé quasiment le plus de problèmes cette saison. Face à l’ASM, on n’a jamais réussi à bien tenir le ballon ou à placer une attaque.

 

Justement, comment vivez les critiques sur le peu d’efficacité de votre attaque ?

Ce sont les statistiques qui disent ça ! Ça se joue tellement à rien, à une ou deux occasions qu’on doit concrétiser contre Lyon, même chose contre Pau…

 

Mais pourquoi ne parvenez-vous pas à marquer davantage ?

Manque de précision et mauvais choix parfois, voilà ce qui nous joue des tours. Mais je ne suis pas inquiet. Les joueurs doivent avoir confiance en eux, ils ont le potentiel pour finir les actions. Ce dernier match contre Bayonne doit nous rassurer. Nous avons marqué quatre essais dont trois en déplaçant le ballon. Les joueurs savent le faire, ils doivent se lâcher.

 

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#9272 Alligator427

Alligator427

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Posté 26 avril 2024 - 23:45

Comment appréhendez-vous vos retrouvailles avec le public du stade Marcel-Michelin ?
J’aurais tellement aimé pouvoir jouer l’an dernier… Malheureusement, ça n’avait pas été possible. C’est donc la première fois que je vais vraiment revenir dans ce stade avec un autre maillot. Et pour l’anecdote, je vais retrouver sur le banc des entraîneurs Christophe (Urios), qui m’a lancé à 18 ans à Bourgoin. Je suis vraiment heureux de retrouver ce stade magnifique où le public est exceptionnel. Pour moi, c’est d’ailleurs une des plus belles enceintes du Top 14, une de celles où les supporters sont de vrais connaisseurs, de vrais passionnés.
 
Regrettez-vous encore aujourd’hui de ne pas avoir pu fouler la pelouse du Michelin avec un autre maillot la saison dernière ?
Ça a été un crève-cœur ! Jusqu’au dernier moment, j’ai espéré pouvoir jouer. Mais bon…
 
Quel rapport entretenez-vous avec le peuple clermontois ?
Je suis né à Metz, mais c’est à Clermont que j’ai grandi, que j’ai construit ma vie d’homme, ma carrière. J’ai vécu des trucs de fous là-bas. Même si j’ai débuté à Bourgoin, un endroit spécial pour moi, aujourd’hui, je me sens auvergnat.
 
Qu’avez-vous vécu de si dingue à Clermont ?
D’abord, les titres. Pour ma première saison en 2010, on remporte le Brennus. C’était incroyable, même si le bouclier de 2017 a une saveur bien plus forte. Pourquoi ? En 2010, je venais d’arriver. Tout était beau, tout était facile. Je n’avais pas connu les années galères du passé. Et tout à coup, je me suis retrouvé à faire partie des premiers joueurs ayant permis à l’ASM de gagner le bouclier. J’ai cru à cet instant que j’allais vivre une épopée, comme Toulon a pu en vivre, comme le Stade toulousain a l’habitude d’en vivre également. J’étais alors convaincu que nous allions enchaîner les succès, que notre génération de joueurs allait devenir dominante. Or, pendant sept ans, on a galéré. On a enchaîné les désillusions avec des finales de Coupe d’Europe perdues, des demi-finales et des finales de Top 14 encore perdues. 2015 a été particulièrement difficile avec une double défaite en finale de coupe d’Europe et de championnat. Voilà pourquoi je dis souvent que le titre de 2017 est beaucoup plus fort pour moi. Il est le fruit de nombreuses remises en questions, de moments difficiles vécus tous ensemble.
 
Durant ces sept saisons sans titre, n’avez-vous pas vécu tout de même des émotions fortes ?
J’ai des souvenirs plein la tête de match de Coupe d’Europe avec le stade Marcel-Michelin totalement plein à craquer poussant derrière nous. C’était exceptionnel. J’en ai encore des frissons juste en évoquant ces matchs.
 
Votre plus grand regret est-il de ne pas avoir réussi à gagner la Coupe d’Europe avec l’ASM ?
Oui… Je vais vous faire une confidence : la finale perdue de la coupe du monde en 2011 a été longue à digérer. Mais les défaites en finale de Coupe d’Europe m’ont peut-être fait encore plus mal. La défaite en 2013 face à Toulon, je l’ai toujours en travers de la gorge. L’arbitrage d’Alain Rolland ne nous a pas aidés à l’époque, mais bon… C’est comme ça.
 
Quels liens conservez-vous avec les joueurs de votre période clermontoise ?
Les souvenirs sont impérissables. Nous avons tellement partagé que nous avons beaucoup de plaisir à nous revoir. Maintenant, la vie fait que chacun a ses activités. Certains sont partis à gauche, d’autres à droite. Mais n’avez-vous pas gardé de liens particuliers ? Lorsque j’étais joueur, j’aimais partager du temps avec les mecs autour d’un barbecue, d’un bon verre de vin. Pour autant, nous n’étions pas forcément tous amis. Personnellement, j’ai besoin d’être au contact en permanence pour vraiment créer des liens. Et aujourd’hui, j’ai évidemment conservé des amitiés avec Camille Lopez, Alexandre Lapandry, Julien Bonnaire, Julien Pierre ou encore Benjamin Kayser. Mais je n’ai pas un répertoire extensible. En fait, pour être sincère, lorsque j’étais joueur, j’avais besoin de couper avec le milieu du rugby, de voir ce qui se passait ailleurs, de me changer les idées. Je me suis donc peut-être un peu isolé. Mais je prends toujours beaucoup de plaisir à revoir les mecs avec qui j’ai joué.
 
Quel joueur vous a le plus marqué au cours de votre passage à l’ASM ?
Sans hésiter, Aurélien Rougerie. Je me souviens avoir été marqué par une certaine froideur au début et une énorme force de caractère. C’était un dur au mal. Je le revois encore avant la Coupe du monde se battre comme un fou pour revenir d’une grave blessure. Il voulait le faire ce Mondial et il l’a fait alors qu’il avait la cheville détruite quelques mois plus tôt. Et je vous invite à revoir ses performances durant la compétition. Il a été incroyable. Et même mentalement. C’est un bonhomme le type. À Clermont, il a connu des défaites et des défaites. Il a été qualifié de « looser ». Mais quelle connerie quand j’y repense ! Ce mec est toujours revenu avec une force de caractère remarquable. Pour moi, il représente vraiment cette culture clermontoise.
 
Retournez-vous régulièrement à Clermont ?
Il m’arrive de temps en temps d’y aller. J’ai d’ailleurs, il n’y a pas longtemps, demandé à Christophe (Urios) si je pouvais passer prendre un café au stade avec les mecs.
 
Et alors ?
Aucun souci, il m’a même invité à passer le voir dans ce bureau. Nous avions pas mal échangé au sujet de l’ASM. C’est quelqu’un pour qui j’ai beaucoup de respect. D’abord, il a cru en moi. Il m’a lancé et donné beaucoup de confiance.
 
Avez-vous le sentiment d’être un peu à la maison lorsque vous êtes au Stade Marcel-Michelin ?
C’est un peu présomptueux, mais oui. C’est un endroit que j’aime et où je me sens bien. Il m'arrive encore de bouillir intérieurement, de m'agacer quand un joueur ne comprend pas ce que je lui dis ou ce que je lui demande
 
Pourtant, il paraît que quelques mois seulement après votre arrivée, vous aviez demandé à Vern Cotter, manager de l’époque, d’être transféré. Vrai ou faux ?
(Il se met à rire) C’est vrai, je voulais retourner à Bourgoin. Pourquoi ? D’abord, heureusement qu’il ne m’a pas écouté (rires). De toute façon, j’étais sous contrat. Mais j’avais effectivement demandé à être libéré car ça ne se passait pas comme je le voulais. Je voulais juste jouer. Or, Vern n’arrêtait de me demander de travailler encore plus, me répétait qu’il fallait que je sois patient, que je devais me développer physiquement. Or, après la préparation de l’été, j’étais totalement cuit. Durant les trois premiers mois, je n’y étais pas. En plus, j’avais voulu faire du Pierre Mignoni, un joueur extraordinaire qui avait beaucoup apporté à l’ASM. Je voulais vraiment lui ressembler. Mais je faisais fausse route. Je me souviens d’un match en Coupe d’Europe contre les Ospreys où Vern ne m’a pas fait entrer en jeu. Je devenais fou dans ma tête. Mais je me suis endurci.
 
Maintenant que vous êtes entraîneur, êtes-vous devenu plus patient ?
Je n’ai pas le choix (rires). Pourtant, ce n’est pas ma qualité première, mais j’apprends. Il m’arrive encore de bouillir intérieurement, de m’agacer quand un joueur ne comprend pas ce que je lui dis ou ce que je lui demande. Récemment, j’ai eu une discussion très intéressante avec Laurent (Labit). Il m’a dit : « entraîner, c’est répéter mille fois les mêmes choses ». Franchement, je n’avais pas perçu cet aspect-là de la fonction.
 
Quel regard portez-vous sur la situation sportive de l’ASM ?
Ça m’embête de ne plus voir Clermont en haut de l’affiche. Pour moi, le classement de l’ASM aujourd’hui, ce n’est pas normal. Le club mérite mieux. Mais c’est un club aujourd’hui en reconstruction. Et justement, il faut que les gens soient patients.
 
Justement, si le Stade français s’impose samedi à Clermont, votre ancien club pourrait se retrouver barragiste…
J’ai bien vu et ça m’attriste. Mais, je suis un compétiteur et j’espère que le Stade français gagnera samedi soir. Je me souviens de la première fois où je suis retourné jouer à Bourgoin avec le maillot de l’ASM. J’avais tous mes potes en face qui jouaient le maintien. C’était dur. À un moment de la rencontre, je me retrouve à tenter une transformation pour passer devant au score. Et là, Yann Labrit (ancien 3e ligne) passe à côté de moi et me dit : « Sois sympa, mets-la à côté s’il te plaît ». À ce moment, si je passais la transformation, Bourgoin perdait le point de bonus défensif. Dans ma tête, c’était le bordel et clair à la fois. Je jouais pour l’ASM, je devais marquer.
 
Et alors ?
J’ai passé la transformation. Heureusement, en suivant, nous avions remarqué en essai, ce qui me laissait moins de scrupules. Il n’empêche, je suis rentré au vestiaire en larmes.
 
Vous vous déplacez donc avec le Stade français pour gagner ?
C’est la meilleure façon de respecter notre adversaire. Maintenant, je sais qu’on va être bien reçu. On sait aussi que potentiellement, en fonction des résultats des matchs de Montpellier et Lyon qui se joueront dans l’après-midi, l’ASM peut être potentiellement barragiste au coup d’envoi à 21h00.
 
Imaginiez-vous votre ancien club se retrouver dans une telle situation un jour ?
Jamais. Mais de toute façon, même si l’ASM devait jouer le barrage de maintien, je ne les imagine pas perdre. C’est impossible. Cette équipe est dense physiquement. C’est celle qui nous a posé quasiment le plus de problèmes cette saison. Face à l’ASM, on n’a jamais réussi à bien tenir le ballon ou à placer une attaque.
 
Justement, comment vivez les critiques sur le peu d’efficacité de votre attaque ?
Ce sont les statistiques qui disent ça ! Ça se joue tellement à rien, à une ou deux occasions qu’on doit concrétiser contre Lyon, même chose contre Pau…
 
Mais pourquoi ne parvenez-vous pas à marquer davantage ?
Manque de précision et mauvais choix parfois, voilà ce qui nous joue des tours. Mais je ne suis pas inquiet. Les joueurs doivent avoir confiance en eux, ils ont le potentiel pour finir les actions. Ce dernier match contre Bayonne doit nous rassurer. Nous avons marqué quatre essais dont trois en déplaçant le ballon. Les joueurs savent le faire, ils doivent se lâcher.
 
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#9273 Codoràvie

Codoràvie

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Posté 27 avril 2024 - 07:41

Urios, éleveur de 9 talentueux...
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#9274 Requiem_W

Requiem_W

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Posté 27 avril 2024 - 13:21

Il y a plein de choses qui font écho à la saison de l'ASM quand même, non ?
La gestion des jeunes, l'attitude...

Même si, forcément, on ne parle que de Parra, Cotter et Urios, qui s'y connaissent moins que des forumers !
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