Comme toi JB, je pense que le rugby actuel sollicite tellement les organisme que le dopage est forcément une tentation.
Et comme ELSAZOAM, j'ai du mal à imaginer une pratique planifiée et encadrée du dopage.
Je crois qu'on reste sur cette idée du dopage planifié qui nous reste du cyclisme: chambres d’hôtel remplies de poches de sang et de seringues, etc, etc... Et c'est inconcevable en rugby et même maintenant en cyclisme.
Il est plus probable, que le dopage continue mais de façon plus discrète, plus clinique. Je ne vois pas qu'en vélo les performances aient diminué d'un coup!
Pour le rugby, on l'a dit, probablement il n'y a aucune consigne des staffs, seulement des exigences de niveau physique. Et comme moi vous avez entendu ces rumeurs (venant quand même de milieux proches du terrain) de gars qui partaient quelques mois à l'étranger, "en cure". Un peu à l'image de ces culturistes prenant leurs vacances en Ukraine.
C'est vrai que physiologiquement les jeunes sont de + en + costaud, mais ce qui surprend c'est les modifications de morphologie très rapide, et ne survenant pas toujours à l'adolescence. Ce n'est pas nouveau.
Maintenant une fois qu'on a dit ça, que faut il faire?
Quel est le problème soulevé par le dopage? La tricherie par rapport aux résultats? L'enrichissement d'une mafia? Le risque médical? ...... Le plus grave est surement le dernier, mais on n'a que peu d'études sur le risque à long terme puisque c'est un sujet tabou, interdit.
Finalement peut être que comme pour le cannabis, il serait mieux de libérer le dopage ! (ça réglerai aussi les 2 premiers problèmes).
Intéressant comme réflexion à mon sens car la vraie question n'est pas y a-t-il dopage, mais que faut-il faire?
Le cyclisme a un temps d'avance et on voit l'évolution des choses.
Andy Shleck par exemple est à mon avis un bon indicateur. Ce mec développe aujourd'hui environ 15% de puissance en moins qu'il y a trois ans dans des cols similaires. Il reste un bon courreur, mais il perd, il souffre, il récupère moins bien et se blesse ou abandonne régulièrement. Je vois ça comme un signe de bonne santé, car c'est un signe de normalité. Dans une interview récente il disait à peu de choses près que beaucoup le voyaient comme un courreur fini ou un loser, mais que lui savait qu'il était encore un bon courreur. pour moi clairement, il est fier de réaliser ces perfs là sans dopage et sait pouvoir être un pro sans être dopé ce qui est en soi un exploit. C'est comme ça que je le comprends.
Ceci dit que répondre à la question: Que faut-il faire?
-A l'échelle de la fédération, être imlacable et sanctionner lourdement, en même temps que mettre au point des contrôles efficaces. Aujourd'hui on voit bien qu'un des facteurs essetiels est la récupération au delà de la prise de masse et de l'endurance ou de l'explosivité. La récupération est un dopage spécifique, détectable certainement.
-A l'échelle des éducateurs apprendre et répèter que la défaite peut-être une victoire, et c'est le plus dur.
-A l'échelle des supporters, soutenir dans la défaite si vraiment on est cohérents et si bien entendu cela correspond à la mise en place d'une pratique propre.
-A l'échelle du club, fixer des critères physique humains.
Il faut bien voir que des équipes comme la FDJ en cyclisme ont tiré un trait sur les résultats pendant plusieurs annéesen changeant de politique sportive, et en tournant le dos aux causes du dopage.
Que conclure de ce dernier constat? Qu'il faudrait des franchises qui assurent leur place dans l'élite aux clubs franchisés, pour que ceux qui le souhaite descendent leur critères à un niveau normal et puisse adopter une politique sportive compatible avec l'absence de dopage.
Cependant dans ce cas, inutile d'espèrer être champion d'europe ou du monde.
Le dopage exige un choix qui est celui de savoir ce qu'on veut et ce ce qu'on ne veut pas.
Sinon pour ce qui est du spectacle, comme l"a dit le directeur du tour de france, que les cyclistes grimpent à 20km/h ou à 30, le spectacle sera toujours là.
Et je crois au contraire que si les joueurs courraient moins, on aurait plus de spectacle car plus d'espaces.
Entièrement d'accord avec ça. Si aujourd'hui les défenses prennent le pas sur l'attaque c'est surtout qu'elles ne s'usent pas car les joueurs ne cèdent pas physiquement et ne libèrent que peu d'espaces. Cette préparation physique des équipes tue le jeu car elle tue les erreurs et les insuffisances humaines qui font le jeu.