Osiris Rex : mission réussie
Cette nuit, la sonde Osiris Rex a réussi à prélever un échantillon de l’astéroïde Bennu (et pas Brennus). On pouvait voir en direct, sur le site de la NASA, la joie des équipes qui travaillent sur cette mission depuis 16 ans. À plus 321 millions de kilomètres de la Terre, la sonde hier s’est approchée de l’astéroïde et a fait une manœuvre de «touch-and-go». Autrement dit, elle a étendu son bras robotisé de 3 mètres – le TAGSAM - puis a soufflé de l’azote sous forme gazeuse pour recueillir de la poussière de Bennu. L’objectif est d’en collecter au moins 60 grammes pour les faire revenir sur Terre d’ici 2023. Pour l’étude des astéroïdes, cette mission est cruciale. Ces échantillons vont nous permettre de mieux comprendre l’histoire du système solaire, mais aussi de mieux anticiper les risques de collisions avec des astéroïdes géocroiseurs. Sans vouloir être trouble-fête : l’opération s’est déroulée correctement, mais on ne connaît pas encore la quantité de matière qui a été prélevée et stockée.
Le 30 octobre, on saura si la NASA a bien prélevé 60 grammes de roches. Si ce n’est pas le cas, la sonde Osiris-Rex va effectuer un nouveau prélèvement en janvier prochain, puis commencera son voyage retour vers la Terre, à partir de mars 2021.
Peut-être n'y a-t-il aucune trace de phosphine dans l’atmosphère de Vénus ?
Selon une prépublication parue sur le site d’arxiv : peut-être qu'il n’y a aucune trace de phosphine dans l’atmosphère de Vénus. En septembre, l’annonce de la détection de ce gaz a provoqué l’enthousiasme de toute la communauté scientifique : cela pourrait être - entre autre - un biomarqueur, un signe de vie. Une équipe américaine a examiné les données collectées en 2015 aux observatoires de Mauna Kea à Hawaï. Les observations qu'ils ont examiné ont été prises dans des longueurs d'onde infrarouges. lls n’ont trouvé aucune trace de phosphine. Peut-être qu’il faut sonder plus profondément l’atmosphère de la planète, car les lectures infrarouges n’ont été prises qu’au sommet des nuages de Vénus. Peut-être aussi que l'abondance de phosphine varie au fil du temps. Ce que semblent dire ces informations contradictoires, c’est qu’il faudra de très nombreuses observations de Vénus, ou peut-être envoyer une sonde pour prendre des mesures de plus près.
3% des satellites de Starlink déjà en panne
Enfin, selon des astronomes de Harvard, 3% des satellites de Starlink sont déjà en panne. Pour sa méga-constellation Starlink, Elon Musk a déjà envoyé plus de 700 satellites. Selon les astronomes qui ont récolté les données des mouvements des satellites, 3% sont déjà tombés en panne. En soit, 3% ce n’est pas un taux d'échec terrible mais le problème, c’est que la firme prévoit d’envoyer 42.000 satellites. Ce taux de panne appliqué à l'ensemble de la flotte de SpaceX pourrait entraîner des milliers de déchets spatiaux supplémentaires. Entre la constellation de One Web qui prévoit 48.000 satellites, et celle prévue par Amazon pour sa flotte « Kuiper » de plus de 3.200 engins, le problème de la pollution spatiale risque de devenir extrême et de provoquer une chaine de collisions incontrôlable.