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Rugby féminin


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#1 clum63

clum63

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Posted 10 April 2014 - 10:53 AM

http://www.lerugbyni...leaderboard_top

 

je propose le déplacement d'une délégation de cybers en suède pour y consacrer un reportage en immersion :fume:


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#2 el landeno

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Posted 12 February 2025 - 07:09 AM

Ilona Maher, star du rugby sur les réseaux sociaux : « Je suis forte et puissante, mais je peux aussi être gracieuse » Médaillée de bronze aux JO cet été en rugby à 7, l'Américaine compte plus de 8 millions d'abonnés sur les réseaux sociaux. Ilona Maher est devenue la personnalité du rugby, hommes et femmes confondus, la plus populaire de la planète.

Emmitouflée dans sa longue doudoune bleu marine, rouge à lèvres rouge quelque peu effacé par l'effort, Ilona Maher enchaîne les autographes et les selfies. En ce dimanche de début janvier, la file s'étend sur plus de 200 mètres, entourant trois des quatre côtés du stade d'Ashton Gate, l'antre habituel des Bristol Bears, l'équipe masculine de rugby.
 

L'enceinte dédiée d'ordinaire aux féminines est cette fois trop petite pour accueillir le public prêt à suivre le premier match de l'Américaine, médaillée de bronze à 7 aux Jeux de Paris l'été dernier avec sa sélection nationale, les Eagles Sevens, et désormais joueuse de Bristol. Pour voir la défaite face à Gloucester-Hartpury (17-40), 9 240 supporters se sont déplacés, atomisant le précédent record établi (4 101) en Premiership Women Rugby (PWR).

Dure aux plaquages et authentique sur les réseaux sociaux

Ils sont parfois venus de l'autre côté de l'Atlantique pour voir la nouvelle star du rugby mondial, en Angleterre pour trois mois, avec l'objectif déclaré d'intégrer la sélection américaine à quinze. Après avoir répondu aux sollicitations pendant plus d'une heure, elle précisera ensuite en conférence de presse : « Je suis très fatiguée mais comme l'a dit Taylor Swift, ''je ne suis pas fatiguée par ça'' ». Contactée, Ilona Maher a ainsi décliné notre demande d'interview, précisant se concentrer sur ses entraînements.

Paradoxalement, la plupart de ses fans découvrent à peine de quoi l'ailière de Bristol est capable sur un terrain. Ilona Maher (30 sélections depuis 2018 à 7 ; 2 sélections à quinze en 2021) est rapide, puissante et dure aux plaquages et par ailleurs drôle et authentique sur les réseaux sociaux, où la suivent plus de 8 millions d'abonnés (4,9 sur Instagram et 3,4 sur TikTok). Ses contenus humoristiques lors des JO de Paris, en train de manger un croissant XXL ou de chercher l'amour à la Love Island au sein du village olympique, ont contribué à booster sa communauté de plus de 300 %.

« Son impact transcende le domaine du sport, elle est une célébrité à part entière »

Caoimhe O'Neill, journaliste du média sportif américain

 
 
 

À ce jour, à 28 ans, la native de Burlington, dans le Vermont, est de loin la personnalité du rugby la plus suivie de la planète. En comparaison, Antoine Dupont ne compte ainsi qu'1,1 million d'abonnés sur Instagram. « Son impact transcende le domaine du sport, elle est une célébrité à part entière avec un public notamment féminin », remarque Caoimhe O'Neill, journaliste du média sportif américain The Athletic.

 

Sa venue en Angleterre est donc une aubaine pour Bristol, toujours en course pour se qualifier pour les playoffs (4e à deux journées de la fin), et pour le rugby féminin anglais, qui bénéficie d'un coup de projecteur sans précédent à quelques mois de sa Coupe du monde à quinze (22 août-27 septembre 2025, retransmise en France sur TF1). La septiste s'est d'ailleurs lancée dans la création de contenus pour valoriser sa discipline.

 

« Aux Jeux de Tokyo, ça a d'abord été un moyen d'exposer notre équipe, a-t-elle confié au journal britannique The GuardianÇa a encouragé les gens à s'intéresser et à suivre notre sport. » Le rugby peine en effet à se faire une place aux États-Unis (20e discipline pratiquée) et ne bénéficie pas du statut de Championnat de la National Collegiate Athletic Association (NCAA).

« J'ai rapidement compris qu'elle allait accomplir quelque chose de plus grand mais je ne pensais pas que ça allait toucher des millions de personnes »

Son ancienne coach

 
 
 

« Nous avions mené avec Ilona et ses coéquipières une campagne pour gagner en visibilité, confirme Rebecca Carlson, entraîneuse de l'équipe féminine de l'université de Quinnipiac (Connecticut) où Maher a gagné trois titres nationaux (2015, 2016, 2017). Nous nous étions rapprochées des étudiants en journalisme pour les inciter à venir nous voir en match. J'avais briefé mes joueuses en leur disant que lorsqu'elles auraient l'opportunité de s'exprimer, ce serait pour quelque chose de plus grand qu'elles. » Une vision partagée par Maher.

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Le nombre d'abonnés, en millions, que compte Ilona Maher sur les réseaux sociaux (Instagram et TikTok). Elle a bâti cette communauté grâce à des vidéos, souvent humoristiques, sur son quotidien et sa pratique du rugby, et grâce à des messages promouvant le « body positivisme ».

« Avant-gardiste, avait-elle ainsi répondu en 2017, tout juste sacrée MVP du Championnat universitaire, au journaliste lui demandant de décrire en un mot le programme de rugby de Quinnipiac. Nous sommes venues ici car nous étions prêtes à faire grandir notre sport. Voir le rugby gagner en popularité et savoir que nous avons une petite part de responsabilité là-dedans, signifie beaucoup. » Son ancienne coach s'en souvient comme si c'était hier. « Quand elle est arrivée, elle souhaitait seulement obtenir son diplôme d'infirmière et jouer au rugby à un plus haut niveau. J'ai rapidement compris qu'elle allait accomplir quelque chose de plus grand mais je ne pensais pas que ça allait toucher des millions de personnes. »

 

Pour Maher, les réseaux sociaux se sont également avérés un outil de marketing personnel non négligeable dans un pays où le rugby n'est pas rémunérateur, encore moins pour les femmes. « Je ne voulais pas devenir créatrice de contenus mais j'en ai perçu l'intérêt, a-t-elle confié à Olympics.com, l'été dernier. J'y ai consacré du temps parce que je veux pouvoir pratiquer ce sport et avoir une vie confortable. » « Elle sait qu'elle est une superstar mais elle ne veut pas être la seule. Elle souhaite que plus de femmes athlètes utilisent la même plateforme », souligne Caoimhe O'Neill.

« Ce sport vous encourage à être physique et à montrer de quoi votre corps est capable. Ça m'a permis de m'exprimer totalement »

Ilona Maher

 
 
 

Mais garder son naturel face caméra n'est pas donné à tout le monde et Maher en a conscience. « Lo (son surnom) a un grand sens de l'humour et ne devient pas quelqu'un d'autre pour les réseaux, confie Lauren Doyle, co-capitaine des Eagles Sevens. Elle peut donc réaliser plusieurs vidéos avec peu voire sans effort, ça m'étonne à chaque fois. » « Elle dit elle-même qu'elle est folle, un peu dingue et qu'elle ne se prend pas au sérieux », ajoute Jenny Drummond, journaliste pour la chaîne britannique TNT Sports.

Cela n'a pourtant pas toujours été le cas. Enfant, Ilona Maher ne voulait pas apparaître sur les photos, assumant difficilement sa grande taille, ses larges épaules et sa carrure musclée. Joueuse de hockey sur gazon, de basketball puis de softball, elle a avoué, lors d'un talk-show sur NBC, s'être trouvée grâce au rugby. « Mon père y a joué mais ne m'a jamais encouragé à essayer. À 17 ans, lors de ma dernière année de lycée, j'ai fait un match et j'ai eu un déclic. Ce sport vous encourage à être physique et à montrer de quoi votre corps est capable. Vous devez courir aussi vite que vous le pouvez, plaquer aussi fort que vous le pouvez. Ça m'a permis de m'exprimer totalement. »

Cette confiance en son physique (1,80 m, 90 kg), elle l'affiche dorénavant sur les réseaux sociaux, vantant la beauté et la richesse de la diversité des corps. Et saisit chaque occasion de diffuser le message à plus grande échelle. En septembre dernier, elle a posé en Une du célèbre numéro « maillots de bain » de Sports Illustrated et a participé à Danse avec les stars US sur ABC. Deuxième de l'émission avec son partenaire Alan Bersten, elle est aussi devenue la première femme à y porter un homme. « Je suis forte et puissante, mais je peux aussi être gracieuse, soulignait-elle lors de l'émission. Je le fais pour toutes les petites filles qui me regardent et à qui on a dit qu'elles étaient trop grandes, trop musclées ou pas assez jolies. » Et aussi, un peu, pour la petite fille qu'elle était.

En bref
28 ans, USA
2017 : elle gagne pour la troisième année consécutive le Championnat national de rugby à quinze avec l'Université de Quinnipiac (Connecticut).
2018 : elle intègre l'équipe nationale américaine de rugby à 7.
2024 : médaillée de bronze aux Jeux en rugby à 7, elle rejoint cet hiver l'équipe de rugby à quinze de Bristol (Angleterre).
 


#3 Silhouette

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Posted 12 February 2025 - 15:36 PM

Grosse star ici, notamment dans pas mal de pubs a la tele (je pense que pas mal de gens la connaissent sans meme savoir ce qu'est le rugby).



#4 el landeno

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Posted 26 March 2025 - 06:56 AM

À l'ombre des stars du Stade Toulousain, reportage chez les amateures de la section féminine Samedi, les Bleues disputeront leur deuxième rendez-vous du Tournoi des Six Nations face à l'Écosse. Pendant ce temps, leurs clubs disputeront une journée d'Élite 1 dans l'anonymat. Visite au Stade Toulousain féminin, où les filles vivent et s'entraînent à l'ombre des garçons stars.

 

Un matin frisquet de février aux pelouses gelées. Il est 9h15 et les joueuses du Stade Toulousain démarrent leur entraînement avec la banane malgré « les pieds gelés ». Ça aurait pu être pire. Au moins les Toulousaines s'entraînent avec le soleil qui réchauffe quand les filles des autres clubs endurent le froid des fins d'après-midi, après la journée de travail. Le Stade Toulousain est en effet le seul club d'Élite 1 à s'entraîner deux fois par semaine aux heures de bureau, le mardi après-midi et le jeudi matin.

 

C'est la réalité du rugby féminin où, exception faite des internationales sous contrat fédéral qui touchent de quoi vivre, les autres sont amateures, travaillent ou sont étudiantes. Au Stade Toulousain, elles sont une douzaine, entre le XV et le 7, à bénéficier d'un contrat fédéral, neuf exercent une activité salariée, les autres étudient.

La saison dernière, le Stade a passé un accord qui a rendu cela possible. « Le club prend à charge 20 % du salaire des joueuses salariées afin qu'elles soient libérées deux demi-journées. Les étudiantes, elles, bénéficient du statut de sportives de haut niveau. Ça a changé beaucoup de choses et il était temps par rapport à l'investissement des filles », se félicite Olivier Marin, le manager de l'équipe féminine.

Des primes de match entre 230 et 420€

Ne plus être contraintes de venir tôt le matin ou tard après la journée de boulot, ne plus vivre ça tous les jours ou presque juste pour exercer son sport, ça change tout, surtout quand on ne vit pas de cette passion. On ne parle pas de salary cap chez les filles. Exceptées pour les internationales, c'est prime de matches : 230, 340 ou 420€, selon le statut des joueuses. « Celle qui joue tous les matches, c'est 7500 euros sur l'année maximum ! On n'est pas dans le rugby pro », sourit Marin. D'où l'obligation d'avoir une activité rémunérée. Et la nécessité de trouver la meilleure organisation pour que les joueuses ne finissent pas par lâcher. « L'âge de la maturité c'est 27 ou 28 ans. C'est là où on commence vraiment à prendre le plein essor de son potentiel. Mais c'est aussi le moment où beaucoup finissaient par arrêter ».

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Les Toulousaines à l'entraînement, le 6 février. (F. Lancelot/L'Équipe)
 

Gaëlle Hermet, la troisième ligne internationale (63 sélections) non retenue avec les Bleues en ce début de Tournoi, en a souffert comme les autres : « Deux, trois fois par semaine on rentrait à 21h30-22 h à la maison : muscu, entraînement après la journée de travail ou de cours. On rentre, on mange, on va au lit. Pour la vie sociale, familiale, c'est compliqué ». Jennifer Cros, une fois maman, avait fini par renoncer à sa passion. L'épouse de François est revenue à 31 ans, simplement parce que c'était de nouveau possible.

Une semaine réorganisée qui change tout

Sur le bord du terrain, près des tribunes d'Ernest-Wallon, Laure Bourdon-Sansus et Céline Ferer animent la séance et donnent de la voix. Pour elles aussi, la semaine réorganisée a changé la donne. Pas sûr sinon que les Toulousaines auraient pu bénéficier de l'apport de deux internationales tout juste retraitées.

« Je ne voulais pas revivre ce que j'avais vécu en tant que joueuse. Il faut que les joueuses aujourd'hui se rendent compte de leur chance », explique Laure Bourdon-Sansus, l'ex-numéro 9 des Bleues qui avait décidé de dire stop à sa carrière à 28 ans, après le dernier Mondial. Elle bénéficie d'un CDD à temps partiel avec l'Association pour entraîner, en plus d'un contrat complémentaire avec le club. Même chose pour l'ancienne deuxième ligne des Bleues, en CDD à temps partiel pour le Stade Toulousain tout en poursuivant son activité de coach sportive.

« On a vu très vite une meilleure efficacité aux entraînements, que ce soit sur le plan physique ou dans la compréhension. Et on voit aussi l'état d'esprit. Quand elles arrivent le matin, elles ont le sourire. À 20 heures, en janvier, c'était moins le cas », sourit Laure Bourdon Sansus.

« On est une 2 CV mais on a la chance d'avoir une Rolls à côté, autant en profiter pour gagner en compétence. »

Olivier Marin, manager de l'équipe féminine du Stade Toulousain

 
 
 

Deux fois par semaine, les Toulousaines ont la possibilité de manger entre elles sur place. Surtout, elles bénéficient de structures mises à disposition par le club, même si les garçons ont leur propre centre : salle de musculation, terrain synthétique... Mutualisation d'équipements mais aussi de compétences.

« Ugo (Mola) vient de temps en temps, assure Olivier Marin. Jérôme Kaino est intervenu sur les skills, Virgile Lacombe, Laurent Thuéry aussi sont venus. On est une 2 CV mais on a la chance d'avoir une Rolls à côté, autant en profiter pour gagner en compétence ». Et gagner. « Parce qu'on est au Stade toulousain, insiste le manager, et la finalité de tout ça, des efforts concédés par le club, c'est la performance, c'est la victoire ». Une victoire qui échappe aux Toulousaines depuis 2022, les deux derniers titres ayant été remportés par les Bordelaises qui dominent la saison actuelle.

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L'heure de la pause pour les Toulousaines au centre d'entraînement d'Ernest Wallon. (F. Lancelot/L'Équipe)

L'adversaire trois jours plus tard, c'est Romagnat, l'un des quatre clubs avec Bordeaux, Toulouse et Blagnac à la bagarre pour terminer aux quatre premières places et disputer les demi-finales. Les autres sont distancés même si Grenoble, 5e, peut encore y croire. Lou Roboam est remontée. « Romagnat nous a battues chez nous en demies la saison dernière. On s'est vengées en gagnant chez elles mais si on peut en remettre une couche ! » sourit la jeune deuxième ligne.

Vingt ans et capitaine ! Lou incarne la jeunesse de l'effectif toulousain et surtout fait le lien entre « grandes et petites soeurs »« Quand on m'a confié le brassard, je ne faisais pas trop la maligne parmi les Pauline (Bourdon-Sansus), Maïlys (Traore) ou Gaëlle (Hermet). Depuis, j'apprends tellement », sourit l'étudiante qui aspire à revêtir un jour le maillot bleu, elle qui a été sélectionnée en U20.

« C'est un groupe qui va de 31 ans à 17 ans, explique Laure Bourdon-Sansus. C'est hétérogène mais chacun va chercher dans des générations différentes pour apprendre, se construire. Lou symbolise ça, une jeune joueuse à qui on donne des responsabilités, qui montre l'exemple, tournée vers les autres et qui travaille, travaille pour progresser ».

« La réalité, c'est que le Stade Toulousain fait un effort financier pour les filles mais ça ne lui rapporte rien. Un investisseur qui voudrait entrer dans le rugby féminin sait que ce sera à perte sur les deux-trois prochaines années. »

Laure Bourdon-Sansus, ex-internationale et salariée du Stade Toulousain.

 
 
 

Le dimanche, Toulouse a battu Romagnat 19-3 et lui est passé devant (Toulouse est actuellement 3e derrière Bordeaux et Blagnac). Cette fois, ce n'était pas sur la pelouse d'Ernest-Wallon comme la semaine précédente face à Montpellier devant les caméras de Canal + et après la rencontre de Top 14 entre les deux mêmes clubs.

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Séance muscu pour les Toulousaines. (F. Lancelot/L'Équipe)

La rencontre s'est déroulée sur le terrain d'entraînement du jeudi, sans abri mais il ne pleuvait pas, sous l'oeil d'Anthony Jelonch qui n'avait pas encore rejoint les Bleus et était venu voir les copines. Sous l'oeil aussi de Gaëlle Mignot, co-sélectionneuse de l'équipe de France, venue superviser les internationales. Autour de la main courante, les familles, les copains, copines.

Retour au réel. Car comme le rappelle Laure Bourdon-Sansus, « la réalité, c'est que le Stade Toulousain fait un effort financier pour les filles mais ça ne lui rapporte rien. Un investisseur qui voudrait entrer dans le rugby féminin sait que ce sera à perte sur les deux-trois prochaines années. Il y a l'ambition de développer cela, on sent l'engouement mais il faut aussi être réaliste, ça se fera petit à petit. Et quand on sait d'où on vient, il faut l'accepter ». Et garder le sourire les matins frisquets.

Vu (enfin) à la télé
C'est du gagnant-gagnant. Côté Canal + qui a diffusé trois matches d'Élite 1 cette saison - le prochain sera Montpellier-Bordeaux le 10 mai - et côté clubs, qui ont enfin une visibilité. « Pour le grand public, le rugby féminin c'était les Bleues, admet Éric Bayle. Cette saison, on leur permet de voir la réalité du Championnat. La bonne idée de l'accord entre la chaîne, la FFR et la LNR a été de diffuser ces matches avant ou après l'affiche de Top 14, avec les moyens techniques habituels, une équipe de commentateurs premium, comme on dit, dans de beaux stades avec du public... L'impact visuel est excellent pour le téléspectateur ». Le patron du rugby de la chaîne fait le parallèle avec les débuts du Top 14 sur l'antenne, il y a une trentaine d'années : « On sent le même enthousiasme de la part des clubs. »
Thomas Sénécal, le directeur des Sports de Canal +, l'affirme : « Les premières affiches événementielles ont été très bien accueillies par nos abonnés, les audiences le prouvent. L'avenir s'annonce prometteur pour l'Élite 1. »
La finale est d'ores et déjà programmée au Stade Michelin le jour de Clermont-Stade Français, le 31 mai. Aucune décision n'a été prise pour la saison prochaine, mais les feux sont plutôt au vert.
Pour les joueuses, c'est une vraie opportunité, même si cela leur met une belle pression sur les épaules, comme le remarque en souriant Marjorie Mayans, l'ancienne troisième ligne au micro de Canal + : « Elles sont condamnées à faire de beaux matches, les clubs doivent aussi proposer du jeu s'ils veulent séduire. » P. So.





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