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Posté 22 août 2025 - 15:08

Isabelle Ithurburu retrouve le rugby sur TF1 pour la Coupe du monde : « Vivre ce genre d'émotion en direct, cela n'a pas de prix »
Après un été à succès à la tête du « 13 heures » de TF1, la journaliste Isabelle Ithurburu retrouve ce samedi soir sa passion première à l'animation du « Mag » de la Coupe du monde féminine de rugby, pour l'entrée en lice dans le tournoi des Bleues contre l'Italie (21h15).

Isabelle Ithurburu a gardé de ses parents épiciers le sens du contact avec les gens. Après un été à succès pour sa première comme joker du 13 heures de TF1, la Paloise lance, ce samedi soir à Exeter, la Coupe du monde féminine de rugby des Bleues à l'occasion de France-Italie (21h15). Au côté de l'ancienne troisième-ligne internationale Coumba Diallo (51 sélections), la présentatrice de 50 minutes inside animera Le Mag autour de chaque match de l'équipe de France. Sport, infos ou divertissement, l'ancienne animatrice du Canal Rugby Club, sur Canal+, assure travailler toujours avec le même état d'esprit.

 
 

« Cet été, pour vos débuts à la présentation du "13 heures", vous avez frôlé plusieurs fois les 50 % de parts de marché. Comment expliquer ce succès ?
Je ne m'y attendais pas et, surtout, je n'avais pas conscience que l'audience était un sujet. Je l'ai compris en voyant les sourires des journalistes et des rédacteurs en chef du JT. J'ai surtout été rassurée de conserver les fidèles de Marie-Sophie Lacarrau. Même si, comme pour toutes les émissions, je ne pense pas que le succès dépende d'une incarnation, cela fait quelque chose. Les Français ont rendez-vous avec quelqu'un, et quand c'est avec vous et votre équipe, cela vous touche.

Comme une sportive, l'objectif est-il de devenir un jour titulaire ?
Pas du tout. C'est tellement intense. La présentation d'un JT est super épanouissante mais très prenante. L'adrénaline du direct, je l'avais déjà avec le sport, mais elle n'était pas quotidienne et je ne me sentais pas aussi porteuse d'une responsabilité. Je transmettais juste une passion, quelque chose d'inné. Là, il y a un cadre, avec plein de codes à respecter. Et je suis hyper heureuse d'être joker car je peux continuer à faire plein d'autres choses à côté.

On salue souvent votre naturel à l'antenne. Vient-il de vos origines et du milieu du rugby que vous avez longtemps côtoyé ?
La convivialité, la proximité, c'est important dans notre région, c'est vrai. Puis mes parents étaient épiciers. Mon père a toujours conservé ce côté très commerçant, à parler de tout et de rien avec tout le monde. Au rugby, c'est pareil, en y ajoutant la passion et sa transmission.

 
 
 

« En émotion pure, il n'y aura jamais rien de plus fort que le sport »

Isabelle Ithurburu

 
 
 

Pensez-vous qu'un jour, un peu comme pour Michel Drucker, les gens oublieront que vous avez été journaliste de sport ?
Cela voudrait dire que je ne ferais plus du tout du rugby, donc je ne suis pas pressée (rires). Je n'ai pas fait une croix dessus et c'était même une condition de ma venue à TF1, qu'il y ait au moins un peu de rugby.

Justement, TF1 avait déjà essayé de vous recruter une première fois il y a plusieurs années, mais vous étiez restée à Canal+, par peur de perdre le sport...
C'est vrai, beaucoup de gens m'avaient dit qu'il n'y avait rien de plus fort et de naturel. Thomas Thouroude m'avait parlé du lien avec les gens qu'on pouvait perdre un petit peu en basculant totalement dans le divertissement et il m'avait conseillé de garder toujours un pied dans le sport si je bougeais un jour. C'est ce que j'ai fait et il avait raison. Avec le 13 heures, c'est la même approche que le sport, j'ai l'impression de parler au même public, celui de toute la France, pas seulement de Paris. J'ai beaucoup de chance. Mais en émotion pure, il n'y aura jamais rien de plus fort que le sport. Après le quart de finale perdu des Bleus face à l'Afrique du Sud lors de la Coupe du monde 2023 (28-29), c'est la première fois où j'ai dû essuyer une larme avant de reprendre l'antenne.

Le Top 14, que vous avez traité pendant 14 ans sur Canal+, vous manque parfois ?
Oui, à deux moments dans l'année. Le pire va arriver dans quelques jours avec la première journée de Championnat. J'adore ce moment, il fait encore beau, tous les stades sont pleins, c'est la reprise. Ensuite, les phases finales, bien sûr. La première année de mon passage à TF1, je ne les ai pas suivies, c'était trop dur pour moi. Mais cette saison, j'étais à fond devant ma télé !

« Le rugby féminin est encore très en retard dans sa professionnalisation, mais c'est presque plus intéressant, il y a de très belles histoires à raconter »

Isabelle Ithurburu

 
 
 

Le service rugby de Canal+ a été secoué par des affaires de sexisme ces derniers mois*. Avez-vous été surprise ?
J'ai été surprise par l'ampleur de ce qui en est ressorti et très surprise par les sanctions. Je suis partie depuis deux ans donc je ne peux pas juger de ce qu'il s'est passé récemment, je ne sais pas tout. Mais j'y ai passé 14 ans et ce service, certes en m'observant au début parce que c'était nouveau pour eux, m'a toujours tout donné. Notamment les armes pour progresser, sans jamais me mettre la tête sous l'eau, sans jamais mal se comporter. Après, on a toutes des seuils de tolérance différents, j'ai été élevée avec un grand frère et je traînais avec ses copains. Moi, le service rugby me faisait mourir de rire. Mais puisqu'on parle de sexisme, cela, je ne l'ai jamais ressenti. Cela m'a touchée parce que je connais ce service, c'est ma famille, et je n'ai pas compris.

*Après le licenciement d'un journaliste en décembre pour des faits jugés sexistes, une enquête interne a été lancée. Six personnes ont été mises à pied provisoirement, avant que trois licenciements soient finalement prononcés.

Gardez-vous la même approche entre la présentation d'un JT et celle d'un magazine de la Coupe du monde féminine de rugby ?
Au fond oui, ce qui compte c'est le ton et de parler à tous, encore plus avec le rugby féminin. L'idée est évidemment de concerner le plus grand nombre. Avec plus de sourire, forcément. Ce Mondial (qui débute samedi, finale le 27 septembre), ce sera de la fête, des sourires, de l'énergie.

Mais la très grande majorité des Français ne connaît pas cette équipe de France...
Ce sera un vrai travail de narration. Il ne faut pas imaginer qu'après la compétition, les Français connaîtront le nom de toutes les joueuses, leur parcours, etc. Il faut plutôt faire en sorte que les téléspectateurs s'attachent aux Bleues. Pour cela, elles doivent gagner des matches et nous, parler moins de leur CV que de ce qu'elles traversent, de ce qu'elles font dans la vie, comment elles en sont arrivées là. Le rugby féminin est encore très en retard dans sa professionnalisation, mais c'est presque plus intéressant, il y a de très belles histoires à raconter.

Vous êtes devenue passionnée de rugby grâce à la demi-finale France-Nouvelle Zélande (43-31) du Mondial 1999. Les jeunes filles d'aujourd'hui pourraient vivre le même genre de coup de foudre avec les Bleues ?
Oui, cela fonctionne comme cela, avec un match incroyable, un scénario qui vous emporte. Avant cette demie de 1999, je ne connaissais rien, je ne savais pas qui étaient Christophe Dominici et Jonah Lomu... Mais cette remontada m'a tellement emballée que j'ai tout de suite voulu regarder d'autres matches et aller voir jouer Pau avec les copains. Vivre ce genre d'émotion en direct, cela n'a pas de prix, c'est plus efficace que n'importe quelle émission, livre ou documentaire. »






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