Très belle itw croisée de Ian Foster (Entr Adjoint AB) et Franck Azéma dans léquipe du jour.
Extraits:
Nos lecteurs se demandent ce que le coach des All Blacks peut bien apprendre à Clermont…
I. Foster : Pour nous, All Blacks, il est capital de se confronter à d’autres, d’être exposés aux différences pour apprendre et progresser. Notre organisation se porte bien, mais elle est loin d’être parfaite. Nous cultivons cette curiosité permanente de savoir comment opèrent les autres. Clermont a une histoire et j’aime leur manière de jouer large, avec un esprit offensif. Cette similarité nous rapproche. Je vois évoluer l’équipe et je note ce qui pourrait fonctionner chez nous.
Vraiment ? Vous notez quoi ?
I. Foster : Je ne peux pas vous révéler ce que je note, non par cachotterie mais parce que ça n’aurait pas de sens. Je m’explique : si nous avons une conversation avec Franck, il se peut qu’il ne retienne pas mon idée. En revanche, ce qui est précieux, c’est la réflexion que notre échange va engendrer en lui pour aboutir à ses propres solutions. Échanger ce n’est pas copier, c’est déverrouiller l’esprit, pousser à réfléchir. J’aime observer la manière dont Franck et son staff voient le jeu et l’analysent. Ils nourrissent ma réflexion. Je ne vois pas forcément les choses de la même manière, mais je mets leur vision en perspective avec ce que ça peut impliquer pour nous.
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Vous échangez sur le management des hommes ?
I. Foster : Bien sûr, car il a tant évolué ces dernières années. Aujourd’hui, les équipes qui réussissent sont celles où les hommes se sentent valorisés individuellement tout en éprouvant le sentiment d’appartenir à un projet commun. Parvenir à créer cet état d’esprit est un challenge. À un joueur pro, le défi est de faire comprendre que jouer au rugby, c’est plus qu’un job, c’est faire partie d’une famille dans laquelle chacun va trouver du soutien mais sera aussi challengé… Cette famille doit permettre de grandir. L’époque et les réseaux sociaux poussent les individus à se fragmenter, chacun suit son chemin. Dans les sports collectifs, nous proposons une voie différente : intégrer un groupe dans lequel l’erreur est permise. Chacun peut repousser ses limites dans un environnement qui est là pour les y aider. C’est puissant.
On comprend mieux les difficultés de l'EdF dans sa dernière réponse...