Grosso (ASM) : « S'ils peuvent nous faire mal, ils marquent les esprits » sur sports-auvergne
Avant le déplacement à Lyon pour la 17e journée de Top 14 (dimanche, 16 h 50), Rémy Grosso est revenu vendredi matin, en conférence de presse, sur la période des doublons, l'évolution du LOU et la non-sélection de Morgan Parra et Camille Lopez pour le test contre l'Écosse.
En pleine période de doublons, vous allez être attendus à Lyon...
« Oui. De toute manière, doublons ou non, ça aurait été le cas quoiqu'il arrive. Lyon a besoin de points et reste sur une bonne dynamique. Le club vise une place dans les six. On prépare cette rencontre dans un contexte de doublons c'est vrai, mais pour autant, on reste sur un bon match contre Bordeaux. Donc on va y aller avec nos armes, confiants et plein d'envie. »
Quand on voit le résultat contre l'UBB (victoire 40-20), cela prouve que les absences ne sont pas un véritable problème ?
« Ce n'est pas une question de problème. On est obligé de faire avec. La semaine on travaille en conséquence, on s'adapte. On la chance d'avoir un effectif plutôt homogène. On s'en rend compte davantage en ce moment. On a réussi à maîtriser ce match contre Bordeaux même si tout n'était pas parfait. On va capitaliser là-dessus bien que là ce soit différent car on se déplace chez un prétendant qui a les crocs. »
Qu'est-ce que Franck Azéma a souligné comme points négatifs contre Bordeaux ?
« Il n'y en avait pas énormément. C'était un match plutôt abouti. Nous n'en avons pas forcément parlé, mais en étant pointilleux, on aurait pu aller chercher ce point de bonus offensif. Maîtriser le match de bout en bout. Au niveau de l'entame aussi on aurait pu faire mieux. »
Vous qui avez évolué à Lyon il y a quelques années (entre 2007 à 2013), qu'est-ce qui a changé dans ce club pour en faire aujourd'hui, avant chaque saison, un candidat aux phases finales ?
« Lyon a toujours été un club ambitieux. Quand nous sommes montés en Top 14, le club voyait déjà les choses en grand au niveau du marketing et de la communication. Pour exister dans une ville comme Lyon c'était important. Peut-être que pour passer un cap, le rugby, pendant un temps, n'était pas le point fondamental du club. Mais depuis l'arrivée de Pierre Mignoni, il prend le pas sur tout le reste. C'est ce que je ressens de l'extérieur. Il y avait tout pour que ça marche à Lyon. »
Quand on voit ce qu'il s'est passé lors de la dernière journée (5 victoires à l'extérieur sur 7 rencontres), on se dit que c'est le bon moment pour se déplacer ?
« Oui c'est sûr. Pour autant, on sait où l'on met les pieds. Le stade ne sera pas plein mais il y aura du monde. C'est un match que les joueurs lyonnais ont dû cocher. S'ils peuvent nous faire mal, ils marquent les esprits pour la suite. Nous, pour autant, nous n'y allons pas tête baissée, mais prudent. »
France - Écosse qui arrive et Morgan Parra et Camille Lopez n'ont pas été sélectionnés... Qu'en pensez-vous ?
« Je n'ai pas tous les éléments mais je vais faire le bon naïf et croire tout ce qui se dit. Visiblement, le staff veut voir d'autres joueurs, ce qui est louable aussi comme excuse. La charnière proposée est quand même de qualité. Après, on peut se dire que c'est étonnant qu'ils ne soient pas ne serait-ce que sur le banc. C'est un peu dur de m'exprimer car je n'ai pas plus d'éléments. Jacques (Brunel) se dit peut-être que c'est le moment de tester de nouvelles choses. Après, pour connaître un peu les deux, je sais qu'ils sont très professionnels et revanchards. Je ne me fais pas de soucis même si je me doute que ce n'est pas facile pour eux en ce moment. Mais ils auront des jours meilleurs. Ce sont deux grands joueurs. »