Pour compléter le post de Winnie03 qui s'est sacrément amusé à recopier toute l'interview de Bernard Goutta (
), voici ce que disait Benjamin Kayser dans un Rugby Infos Clermont précédent (mois de février) :
R.I.C. : Certains joueurs disaient qu'il a fallu du temps pour que l'on comprenne ce que Bernard Goutta voulait mettre en place... C'est aussi ton avis ?
B.K. : Oui. Ce n'était pas hyper différent. Bernard n'a pas mis du temps à trouver ses marques : il a pris du temps. Et il est arrivé avec énormément de respect à l'ASM. J'ai été bluffé par l'humilité et le respect de l'homme. J'en ai croisé un paquet, des mecs de cinquante balais, une belle carrière en Top 14, qui t'expliquent tout, même comment pisser. C'est à vomir. Bernard est arrivé, alors qu'il a une sacrée carrière. Quand j'ai commencé au Stade Français, quand on savait que l'on allait jouer face à Bernard Goutta, on avait peur. Tu savais que tu allais charger. En plus, quand il nous a raconté son histoire personnelle, c'est un bonhomme. Il était manager à Colomiers et passe entraîneur des avants. Il arrive le premier jour et nous dit : "Je sais à quel point j'ai de la chance et je suis honoré d'être parmi vous. Par contre, vous allez apprendre à me connaître et vous allez voir que j'ai peut-être moins de talent que les autres, mais qu'en termes de travail et d'abnégation, je n'ai rien à envier à personne." J'ai trouvé ça très humble. Il apporte plein de choses positives. C'est un discours différent et j'espère que l'on est en train d'appuyer sur une touche qui, sans doute, nous fait tenir encore plus la marée car on a besoin de ces liens humains, de cette passion. Sans Bernard... J'étais un grand fan de Jono au niveau technique. Mais je parlais anglais, mais pour d'autres joueurs, ils ont une demi-idée de qui était Jono Gibbes. Je lui ai demandé parfois d'aller voir les joueurs et s'il voulait, je pouvais traduire. Mais il était un peu introverti. Il peut te faire monter en pression mais sans crier, avec des mots justes et précis. Mais quand tu ne comprends pas, cela n'a pas le même impact. Pour cela, Bernard nous fait du bien dans ce domaine, surtout dans cette période difficile.
R.I.C. : Après les Richard Cockerill, les Laurent Travers, ou les Fabrice Landreau, Bernard Goutta, tu le situes où ?
B.K. : Ces entraîneurs étaient d'anciens talonneurs et ils m'ont apporté beaucoup dans ma construction. Avec Bernard, il y a aussi un réel échange et je me sens privilégié car il attend que tu t'investisses. Il est très réceptif, très ouvert pour que les joueurs aussi proposent des choses. C'est lui le boss mais il n'est pas fermé au dialogue. C'est différent des autres entraîneurs car je suis aussi dans une autre période de ma carrière.