où l'on apprend que Papé trempe aussi dans l'histoire
Posté 08 septembre 2022 - 18:39
Posté 08 septembre 2022 - 21:34
on connait tous la fin ils vont s'en tirer avec un simple rappel à la loi et une légère amende histoire de...
Posté 08 septembre 2022 - 21:43
"Dans ma tête, il n'y a pas de conflits d'intérêts": le patron de la fédération française de rugby (FFR) Bernard Laporte a peiné jeudi à justifier les liens d'affaires noués avec le président de club du Top 14 Mohed Altrad, derrière lequel l'accusation voit un pacte de "corruption".
Face au tribunal correctionnel qui le juge depuis mercredi à Paris, l'homme fort de l'ovalie a dû longuement s'expliquer sur le contrat de février 2017 aux termes duquel 180.000 euros lui ont été versés en échange de prestations pour le groupe de BTP de M. Altrad, également président du Montpellier Hérault Rugby (MHR).
Aucune prestation ne sera réalisée et M. Altrad va alors bénéficier d'une série d'arbitrages favorables de la fédération: en mars 2017, son groupe devient le premier sponsor maillot du XV tricolore et, en juin, le club du MHR voit une sanction disciplinaire réduite en appel après un coup de téléphone de M. Laporte.
Rose-Marie Hunault, la présidente du tribunal, s'étonne : M. Laporte n'a-t-il pas perçu de conflits d'intérêts potentiels au moment de signer un contrat avec un président de club --et ami-- alors qu'il vient d'être élu à la tête de la FFR ?
L'ex-sélectionneur des Bleus avoue ne pas avoir consulté le service juridique de sa fédération et dit simplement avoir évoqué le sujet avec son épouse, avocate fiscaliste.
- "Je ne suis pas juriste, je suis désolé. Dans ma tête, les choses sont claires".
- "Mais dans le contrat, elles ne le sont pas !", reprend la présidente, qui s'étonne du peu de choses que M. Laporte semble savoir sur ce qu'il devait faire pour le groupe Altrad. Est notamment évoquée une aide au rachat d'une entreprise anglaise alors convoitée par le groupe et dont M. Laporte avoue à l'audience ne rien savoir.
"Vous n'êtes pas très curieux monsieur Laporte ! Moins que le tribunal en tout cas", glisse la présidente.
La présidente joue les ingénues, s'excuse d'avoir "été trop longue", répète à plusieurs reprises ne "rien connaître" au rugby mais sa maîtrise du dossier met M. Laporte en difficulté.
Pour se défendre, le dirigeant tente une parade: il ne peut y avoir de conflits d'intérêts puisque le club montpellériain dépend de la Ligue de rugby et non de la FFR.
Risposte immédiate de la présidente qui lui fait remarquer que les décisions de la Ligue peuvent être annulées par la Fédération, qui a aussi son mot à dire sur les sanctions disciplinaires infligées aux clubs du Top 14.
"On laisse (la Ligue) gérer, sauf quand ça va passe mal", doit reconnaître M. Laporte qui semblait davantage à son aise la veille quand le tribunal était accaparé par les attaques des avocats contre l'enquête du parquet national financier.
Geste désintéresséL'ancien sélectionneur des Bleus paraissait également plus serein au début de son interrogatoire, quand la présidente l'interrogeait sur son parcours et son accession à la tête de la fédération, qu'il a présentée comme un geste désintéressé pour un sport "qui lui a tout donné".
En 2016, M. Laporte avait quitté ses fonctions d'entraîneur du RC Toulon pour briguer, à titre bénévole, le poste de président de la fédération avec l'objectif de redonner son lustre à l'ovalie.
"Le rugby reculait et était en échec", a affirmé M. Laporte, incriminant la Ligue nationale de rugby qui avait, selon lui, "pris le pouvoir".
"Voilà pourquoi j'ai quitté le monde professionnel, je dois tout au rugby et c'était le moment de s'engager", a-t-il expliqué, assumant son souhait de trouver un sponsor maillot pour le XV de France afin d'en "redistribuer" les revenus au monde amateur.
Mais là encore, la présidente l'a fait vaciller, notamment en l'interrogeant sur la charte d'éthique et de déontologie du rugby français de 2015, que la FFR est statutairement chargée de faire appliquer.
Un de ses articles appelle à "garantir un fonctionnement démocratique, transparent et impartial des institutions du rugby, notamment en prévenant les conflits d'intérêt".
Pressée par Mme Hunault, M. Laporte doit l'admettre: il n'a "jamais lu" cette charte.
Fin du procès prévu le 22 septembre.
08/09/2022 20:25:46 - Paris (AFP) - © 2022 AFP
Posté 09 septembre 2022 - 04:43
Posté 09 septembre 2022 - 05:33
À l'entrée de la salle du tribunal, d'aimables policiers en armes et gilets pare-balles vous rappellent la loi, que nul n'est censé ignorer bien sûr : en France, il est interdit d'enregistrer une audience. Et c'est dommage, car nous ne serons pas en mesure de recenser, de manière précise, le nombre de fois où, face aux interrogations de la présidente de la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris, Rose-Marie Hunault, Bernard Laporte a répondu : « Je ne sais pas », « Non, je ne l'ai pas lu », « Il faut voir avec le secrétaire général, M. Dullin ».
Le procès dit de l'affaire Laporte-Altrad a réellement commencé jeudi. Enfin. Il était 15 h 53 quand la présidente a demandé au président de la Fédération française de rugby de se raconter à la barre. Balayée l'affaire des fadettes de la veille, évacuée la longue lecture du rapport de synthèse par le tribunal. Debout, devant le pupitre, en costume sombre, Laporte fait face à la juge et ses deux assesseurs. Le moment tant attendu après plus de quatre années d'enquête. Sur sa gauche, les procureurs. À sa droite, la greffière et, devant elle, Me Versini, son conseil, d'aucun secours pour ce qui allait suivre. Toujours aussi prévenante, d'une naïveté revendiquée sur les choses du rugby dont on comprendra très vite que c'était sans importance sur le fond du dossier, et sans doute partiellement faux, la présidente a pris le temps d'écouter, pendant trois heures, Bernard Laporte sur son parcours, de l'école de rugby de Gaillac au secrétariat d'État aux Sports, jusqu'à la présidence de la Fédération.
Puis l'interrogatoire a commencé avec en préambule la déclaration liminaire de l'ancien demi de mêlée de Bègles : « D'abord, bien sûr, je rejette en bloc toutes les accusations. » Il voulait rendre au rugby ce qu'il lui avait donné, le sauver du déclin en marche, de sa mort même, des plus petits clubs amateurs jusqu'à la grande équipe de France. Il a aussi parlé de ses efforts pour moderniser l'institution, relancer la compétitivité de l'équipe de France, permettre aux écoles de rugby d'avoir des chasubles et des ballons. Il a surtout ressuscité un comité d'éthique en état de mort cérébrale, selon lui, avant son élection. Et tout cela, bien entendu, bénévolement.
Mme Hunault l'a rapidement recentré autour de questions plus concrètes ayant trait aux raisons qui l'amenaient devant elle. Et d'abord pourquoi, au regard de la situation financière dégradée de BL Communication à l'époque, étayée par l'audition de sa comptable, le patron de la FFR avait fait le choix de ne pas se salarier alors qu'il en avait la possibilité. « On en a parlé entre nous, d'un commun accord, on ne pouvait être que trois. » La présidente lui demande : « Pourquoi pas ? Vous pensiez vivre de quoi ? » Laporte a reconnu avoir touché le chômage pendant trois ans. Il recevait environ 50 000 euros par an pour siéger à World Rugby et comptait sur ses séminaires rémunérateurs à 10 000 euros HT pour environ 1 heure de prestation, comme l'a souligné Me Colin, son autre conseil. Il est apparu au fil de l'interrogatoire que Bernard Laporte avait aussi des difficultés avec la gestion de sa propre trésorerie.
Ainsi, la procureure Céline Guillet l'interpellait : « Je consulte votre déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique et vous avez déclaré des salaires payés par le RCT de 2012 à 2015, mais pas 2016 (année de sa dernière année de contrat). » « Mon contrat s'arrêtait le 30 juin 2016. J'en suis sûr, j'ai terminé sur une défaite en finale. » « C'est une erreur M. Laporte ? », a demandé la magistrate. « Sans doute », a rétorqué le contribuable, immédiatement repris de volée par la présidente du tribunal : « Mais c'est important M. Laporte. » Une énième remarque pour souligner la légèreté et l'inconséquence de l'homme qu'elle avait devant elle, aussi bien dans la gestion de ses affaires privées qu'à la tête d'une institution avec délégation de service public.
« Monsieur, puisque l'on parle de conflit d'intérêts, vous auriez pu, comme précaution, signer une clause
Rose-Marie Hunault, présidente de la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris à Bernard Laporte
C'est à 17 h 23 que la question du contrat personnel d'image signé avec AIA, la société de Mohed Altrad, par ailleurs président du club de Montpellier, est entrée au coeur de la discussion, avec pour objectif de cerner si le principal prévenu avait conscience d'un potentiel conflit d'intérêts. Le travail de Laporte et de sa défense fut de flécher les fuites dans la presse de ce contrat de 180 000€, qu'il nie avoir voulu tenir secret, vers d'anciens salariés de la FFR, remerciés après son élection, et la Ligue nationale de rugby, avec laquelle il était en guerre politique à l'époque.
Tout au long de l'interrogatoire, Laporte a répété ne pas percevoir le conflit d'intérêts : « Je donnais mon image à l'un des plus beaux fleurons français au niveau mondial, dont l'État possède 11 % des parts. J'ai signé avec AIA, pas avec le club de Montpellier. Quand je donne mon image, les choses sont bien distinctes. Je suis président de la FFR, mais cela n'a rien à voir. Je ne suis pas juriste, je suis désolé, mais dans ma tête les choses sont claires. » C'est la première fois que l'assistance a senti la présidente de la cour s'agacer : « Mais ce n'est pas clair dans le contrat. Vous y êtes présenté aussi comme président de la FFR. C'est l'exploitation de cette image-là, monsieur. Puisque l'on parle de conflit d'intérêts, vous auriez pu, comme précaution, signer une clause. »
Une partie de la salle ouvrait de grands yeux devant le déni répété de l'ancien sélectionneur et les conséquences de ce contrat d'image signé après son élection, dont il ne conçoit pas qu'il aurait un lien gênant avec sa fonction présidentielle. La présidente s'étonne du peu de chose que semble savoir M. Laporte, entre autres, sur ce qu'il devait faire pour le groupe Altrad. Est notamment évoqué le rachat d'une entreprise anglaise par l'homme d'affaires dont Laporte dit ignorer le nom, le secteur d'activité, la localisation...
Mme Hunault est aussi allée le chercher sur les différentes propositions de contrats formulées par M. Altrad. D'abord, la première, d'un montant de 1 120 000€ pour entraîner le MHR dont 120 000€ au titre d'entraîneur, 600 000€ (!) d'image pour des prestations au sein de l'entreprise de M. Altrad et le reste en prime de résultats. « Je n'ai regardé que la ligne du bas », a plaidé Laporte devant la circonspection de la présidente sur le montage de ce contrat. Puis d'enchaîner sur celui signé, d'un montant de 180 000 €. « Il n'y a pas eu de négociation. J'ai reçu une proposition. » A-t-il sondé le service juridique de la FFR ? « Non, répond encore l'intéressé, parce que dans ma tête il n'y a pas de conflit d'intérêts. »
Une nouvelle affirmation démontée par la juge qui illustrait la porosité entre ce contrat personnel avec Mohed Altrad et son rayon d'influence sur les clubs professionnels en tant que président de la FFR : « Il y a la commission d'appel, la possibilité de révoquer la délégation de la Ligue et, on l'a vu dans ce dossier, les reports de matches... » Laporte, lui, ne voyait toujours pas le problème. Jusqu'à ce qu'il soit interrogé sur les abus de bien sociaux qui lui sont reprochés au détriment de BL Communication : « L'infraction, je ne la conteste pas », disait-il, alors que son avocat, Me Versini, plaide la relaxe entière. Reprise des débats, lundi, à 14 heures, avec la suite de l'audition de Bernard Laporte.
Posté 09 septembre 2022 - 05:38
Posté 09 septembre 2022 - 06:00
À défaut d’hôpital faudrait voir s’il y avait un projet de Casino dans la proposition de contrat
Posté 09 septembre 2022 - 07:30
https://www.rugbyram...315/story.shtml
Bernie : "Je n’ai pas signé un contrat avec le club de Montpellier. J’ai signé avec l’entreprise Altrad Investment Authority parce que cette entreprise est l’un des plus beaux fleurons de son secteur"
Et sucer c'est pas tromper ?
Posté 09 septembre 2022 - 08:02
Posté 09 septembre 2022 - 09:26
comme d'autres, j'ai peur que ça fasse Pschitt au final.. Trop d'enjeux proches (CdM). Donc ça peut durer, et se régler seulement après la CdM dans la discrétion et la dignité (
)
Posté 09 septembre 2022 - 09:52
Même pas, qu'on lui retire ses fonctions de pdt de la FFR, qu'on lui interdise toute possibilité d'intervention dans le rugby pro et amateur, une bonne claque au portefeuille et surtout " marche à l'ombre"!Au gnouf !
Posté 09 septembre 2022 - 09:55
comme d'autres, j'ai peur que ça fasse Pschitt au final.. Trop d'enjeux proches (CdM). Donc ça peut durer, et se régler seulement après la CdM dans la discrétion et la dignité (
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J'ose espérer que le PNF et la justice n'en ont rien à cirer.
Après ça peut remonter plus haut pour ralentir le processus, et que cela se règle post CDM en effet.
Posté 09 septembre 2022 - 10:28
comme d'autres, j'ai peur que ça fasse Pschitt au final.. Trop d'enjeux proches (CdM). Donc ça peut durer, et se régler seulement après la CdM dans la discrétion et la dignité (
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De toute manière s'il y a condamnation il y aura certainement appel et comme en France l'appel est suspensif de l'exécution de la peine ...... il y aura sans doute environ une année avant un nouveau procès ,la coupe du monde pourra donc se dérouler sans problème avec Nanard en poste.
Reste l'image qui sera véhiculée en direction de monde du rugby et des autres citoyens mais ça c'est une autre histoire !!!
Posté 09 septembre 2022 - 10:44
De toute manière s'il y a condamnation il y aura certainement appel et comme en France l'appel est suspensif de l'exécution de la peine ...... il y aura sans doute environ une année avant un nouveau procès ,la coupe du monde pourra donc se dérouler sans problème avec Nanard en poste.
Reste l'image qui sera véhiculée en direction de monde du rugby et des autres citoyens mais ça c'est une autre histoire !!!
Comme pour Atcher, je pense que le ministre (la) peut suspendre / révoquer / virer Laporte avec effet immédiat ?
Indépendamment des décisions de justice
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