En juin prochain se tournera donc une page importante de l'ASM, une autre s'ouvrira avec un nouvel entraîneur en chef. Nous avons listé des coachs au profil compatible avec le club auvergnat.
Officiellement depuis ce lundi, Jean-Michel Guillon a ouvert un chantier immense pour son club, la succession de Franck Azéma. Le président clermontois va forcément beaucoup consulter dans les jours et semaines à venir pour tenter de trouver l'oiseau rare... voire un coach qu'Eric de Cromières (son regretté prédecesseur) appelait "une pépite mondiale", quand il avait évoqué en juin 2013, le futur sucesseur de Vern Cotter.
Car, selon nos informations, le patron de l'ASM s'est exprimé ce lundi matin devant le groupe (joueurs et staff), pour annoncer naturellement le départ de Franck Azéma, pour garantir aussi que le prochain entraîneur en chef sera une pointure confirmée.
Il y a les profils idéaux, il y aura aussi, sans doute, des candidatures spontanées, car l'ASM est et reste une référence européenne que beaucoup de techniciens aimeraient entraîner. Voici une liste d'entraîneurs dont la candidature mériterait d'être étudiée.
Les anciens joueurs de l'ASM. Le premier nom qui vient à l'esprit est Pierre Mignoni, l'actuel coach du LOU. Seulement, même s'il a été évoqué à Montpellier, l'ancien numéro 9 est sous contrat à Lyon jusqu'en 2023 et il aurait reçu toutes les assurances pour ses futurs recrutements.
Autre référence du moment, également ancien joueur historique de l'ASM, Mario Ledesma. Son attachement à Clermont n'est pas en doute, mais il va être difficile de déloger l'ancien talonneur de son poste de sélectionneur de l'Argentine, surtout à deux ans de la Coupe du monde et après une victoire historique sur les Blacks.
Peut-être encore plus improbable, Laurent Travers, qui avait débuté sa carrière d'entraîneur, voilà presque 20 ans, à l'ASM. La candidature du patron sportif du Racing a néanmoins très peu de chances de devenir crédible, surtout si son plan de carrière doit l'amener à succéder à la présidence à Jacky Lorenzetti.
Plus proches de l'histoire récente de l'ASM, deux anciens piliers "jaune et bleu" ont également des profils intéressants, peut-être plus comme adjoint qu'entraîneur en chef. Il s'agit de Thomas Domingo et Dato Zirakashvili.
Le premier, qui assure l'interim à la tête de la Section Paloise, vient néanmoins de prolonger pour rester coach de la mêlée dans le Béarn les deux prochaines saisons. Quant au Géorgien, retraité de fraîche date, il fait actuellement ses armes à La Rochelle, deux jours par semaine.
Les anciens coachs de l'ASM. Leur passage à Clermont n'a laissé que de bons souvenirs et leur empreinte dans les succès sportifs de leur époque est indéniable. Il s'agit de Joe Schmidt et Jono Gibbes.
Il y a un an, le premier était venu comme consultant (15 jours), avant la mise sous cloche de la planète. L'adjoint de Cotter est une référence, il vient de s'engager avec World Rugby pour une mission particulière mais le frein majeur à un retour en Auvergne serait d'ordre personnel.
Jono Gibbes, après un passage en Ulster est devenu le boss à La Rochelle, où il est encore sous contrat jusqu'en 2022. Lui aussi a laissé à l'ASM une image très positive sur ses compétences, humaines et sportives.
Les autres pistes étrangères. Deux noms pourraient attirer l'attention des dirigeants de l'ASM : Jérémy Davidson, l'actuel coach de Brive et Scott Robertson, ancien joueur de l'USAP et entraîneur des Crusaders.
L'ancien entraîneur d'Aurillac, en contrat aujourd'hui à Brive jusqu'en 2023, semble lié au club corrézien où beaucoup de joueurs lui sont attachés. Son profil et sa personnalité plaisaient beaucoup à Eric de Cromières, au moment de la nomination de l'adjoint d'Azéma ; c'est finalement Bernard Goutta qui fut élu.
Concernant le Néo-Zélandais, qui a joué à Perpignan et qui est aujourd'hui un coach qui gagne avec les Crusaders, ne cachait pas en avril 2020, son désir de revenir en France et entraîner en Top 14.
Christophe Buron