Ce qui pour des castrés peut paraitre paradoxal
On nous la déjà faite celle là..
Posted 03 June 2018 - 18:10 PM
Ce qui pour des castrés peut paraitre paradoxal
Posted 03 June 2018 - 19:39 PM
Bon alors la saison prochaine le CO a fond pour la CE,
non je déconne
Posted 03 June 2018 - 20:11 PM
Quand le sacre de Castres n'était encore qu'une hypothèse, un rêve, Christophe Urios nous avait confié qu'il aimerait le célébrer sur une colline, en contact avec la terre, en dégustant un bon verre de vin. Peut-être alors que dans son bagage, il aura glissé une bouteille de Minervois, pourquoi pas un château pépusque, ce vin élégant à base de syrah avec des arômes de cassis et de réglisse qui a fait la réputation du village de Pépieux, celui de ses parents, là où se dévoile sa vraie nature. On lui a rappelé cette promesse, dimanche matin, au cours d'une discussion d'une trentaine de minutes dont il avait accepté le principe la veille au soir, malgré l'euphorie du Brennus remporté devant Montpellier (29-13) et la fête qui commençait. Oui, il prendra un joli flacon afin de s'offrir ce plaisir délicieux, au milieu de la semaine, sur les crêtes des Port Hills, au nord de Christchurch. Un instant de solitude, une dégustation singulière. Un moment simple.
Christophe Urios, cinquante-deux ans, s'envole ce lundi soir pour la Nouvelle-Zélande, afin de préparer les Barbarians français à affronter les Crusaders puis les Highlanders sur des terres sacrées. Encore un peu grisé par la messe de Saint-Denis. Fier bien sûr. «C'est plus qu'une victoire, répète-t-il. Mais j'ai cette faculté à vite passer à autre chose.» Fier et apaisé. «Oui, on l'a fait,c'est bien, ça montre qu'il y a la place pour autre chose, que si le fric est prioritaire aux yeux de tout le monde, il existe cette autre alternative.»
Une alternative à son image : celle d'un type profondément humain, fortement attaché à la cohésion et l'homogénéité d'un groupe, et qui aime construire des aventures communes. C'est dans cet esprit que, depuis août dernier, il a tracé le chemin du CO vers le Stade de France. À la fois concrètement, et symboliquement. «J'avais imaginé ce trajet avec différentes étapes, raconte-t-il, une étape à Brive, pas le club mais la ville, ça correspondait à un bloc de deux matches et c'était sur la route. Il y avait Vierzon (Cher), aussi, et puis Paris. Dans notre vestiaire, on avait illustré le parcours avec des images symboliques que nous avions collées les unes après les autres. C'était notre itinéraire, celui que nous avions décidé ensemble d'emprunter. La plus emblématique de toutes les images était bien sûr celle du Stade de France et les gars l'avaient bien en tête.»
«Tu peux être le meilleur technicien du monde, si tu ne gagnes rien, ça va grincer au pays du fric, de l'individualisme, des médias [...]» - Christophe Urios
C'est simple, finalement, d'être champion de France. Une fresque, des copains, une identité. Une méthode bien sûr. La fameuse méthode participative avec le conseil des sages, ces joueurs impliqués au quotidien dans tout ce qui touche à la vie de l'équipe. Une anecdote, d'ailleurs, résume parfaitement le poids de cette assemblée. «Ça s'est passé avant la finale, raconte Urios. J'étais très content de mes leaders. "Babs" (Mathieu Babillot) était capitaine, Rodrigo (Capo Ortega) le cadre historique, et Rory (Kockott) impliqué dans la partie technique. Ça fonctionnait bien. J'ai réintégré Rodrigo dans l'équipe et je me suis posé la question de laisser le brassard à Babs. J'ai convoqué Rodrigo. Il m'a dit?: "Je t'en supplie, ne m'enlève pas ça. J'en rêve toutes les nuits." Je les ai réunis tous les deux. Ils se sont arrangés.»
C'est l'autre force de Christophe Urios, droit dans ses bottes, jamais ambigu. Pour un peu, il n'aurait même pas besoin de parler pour se faire entendre. Il a cette connaissance des hommes. Cette connaissance du verbe. Il explique tout. Justifie tout. Il explique à Yannick Caballero, énorme face à Toulouse en barrages (11-23), qu'il ne jouera pas la demi-finale contre le Racing (14-19) pour des questions d'équilibre avec le carton rouge infligé à Jody Jenneker. «Anthony (Jelonch) n'avait plus joué depuis deux mois, c'était un risque énorme, concède-t-il. Mais quand les mecs sont câblés collectifs, tout s'entend plus facilement. De la même manière, "Roby" (Robert Ebersohn) n'a pas prononcé un mot de travers alors qu'il est vice-capitaine et qu'il a vécu toute la phase finale comme 25e bonhomme.»
Urios se pose toujours des questions sur tout. Dimanche, il préférait encore se demander pourquoi rien n'avait marché en mars (trois défaites en quatre matches dont une à domicile contre Pau), plutôt que de savourer son premier bouclier. «Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi l'on s'est plantés au risque de tout perdre, râle-t-il. Il faut que j'intègre ça dans la prochaine planification. Est-ce la Coupe d'Europe ? La fatigue ?» Personne n'ignore sa capacité de travail, de réflexion. Le meneur d'hommes est aussi, peut-être même d'abord, un énorme bosseur, un perfectionniste. «Je ne veux pas que l'on tombe dans la caricature, assure-t-il. J'ai besoin de ce supplément d'âme, il fait des différences, je me nourris de tout ça, mais il y a derrière une rigueur immense, elle est essentielle.»
Après quinze années d'exercice, Christophe Urios avait évidemment besoin de ce titre. «Bien sûr parce que tu n'es pas respecté par rapport à ta façon de travailler, malheureusement d'ailleurs, mais parce qu'un titre sanctionne ta méthode. Tu peux être le meilleur technicien du monde, si tu ne gagnes rien, ça va grincer au pays du fric, de l'individualisme, des médias, du marketing et de tous ces trucs. Oui, je l'attendais, avec une vraie impatience, mais il ne va rien changer à l'esprit qui m'anime.»
Un échec pour mieux rebondirLa question, alors, est de savoir si le procédé pourrait s'exporter. Les profils d'Oyonnax et de Castres se ressemblent finalement un peu, deux clubs besogneux. À Bourgoin, pour sa première expérience d'entraîneur principal, il avait eu plus de mal à imposer sa patte mais le technicien a su s'appuyer sur ce qu'il a qualifié «d'échec» pour modifier son mode de management. Christophe Urios pourrait-il entraîner à Toulon ? À Montpellier, sa ville natale ? «Bien sûr que je le pourrais», assure-t-il. Avec, alors, une approche peut-être légèrement différente ? «Non, mon approche ne changerait pas. Je suis capable d'évoluer, mais pas de toucher à mon fonds de commerce.»
Oserait-il, comme il le fait souvent avec les joueurs du CO, envoyer Ma'a Nonu dans des écoles de la ville pour y effectuer une dictée avec les gamins ? «Ça ne me poserait aucun problème, répond-il. Mais il n'y a rien de nouveau là-dedans. Prenez l'exemple des All Blacks. Ils fonctionnent exactement comme ça. Avec le sens du collectif, du respect, un état d'esprit qu'ils ne cessent d'entretenir. Il y a les stars, mais si elles ont des droits, elles ont aussi des devoirs. Moi, je veux des gens responsables. De bons joueurs qui participent à une unité, capables d'accentuer, de renforcer une identité.» Depuis samedi, ses désirs peuvent être des ordres. Urios a changé de dimension. Il détonne toujours, il étonne aussi. Toujours le même, mais plus tout à fait pareil.
Ce qui est absolument certain, c'est qu'il demeurera cet entraîneur «aussi proche des hommes que du jeu». Toujours. On lui a juste demandé s'il avait tenu parole, vendredi, quand il affirmait qu'il allait achever la préparation de la finale en sifflant quelques bières. «J'avais dit en conférence de presse que nous n'étions pas totalement prêts, mais que nous le serions après avoir effectivement bu quelques bières. C'est exactement ce que nous avons fait. Nous avons bu des bières, vendredi soir, et nous étions prêts samedi.»
Christophe Urios prenant la parole devant ses joueurs lors de la célébration du titre avec les supporters dimanche. (L. Frezouls/Icon Sport)
Posted 04 June 2018 - 05:28 AM
Merci el landeno.
Le passage que je retiens :
Après quinze années d'exercice, Christophe Urios avait évidemment besoin de ce titre. «Bien sûr parce que tu n'es pas respecté par rapport à ta façon de travailler, malheureusement d'ailleurs, mais parce qu'un titre sanctionne ta méthode. Tu peux être le meilleur technicien du monde, si tu ne gagnes rien, ça va grincer au pays du fric, de l'individualisme, des médias, du marketing et de tous ces trucs. Oui, je l'attendais, avec une vraie impatience, mais il ne va rien changer à l'esprit qui m'anime.»
Posted 04 June 2018 - 12:44 PM
Javais proposé Urios patron de lEDF cette automne, on sétait moqué de moi..
tu ne l'aimes vraiment pas ?
j'arrive pas le haïr ,j'arrive pas l'aimer ,on va attendre qu'il gagne la CC,peut être...
Mais il est champion ,respect !
Posted 04 June 2018 - 12:46 PM
Javais proposé Urios patron de lEDF cette automne, on sétait moqué de moi..
Source ??
Belle connerie... !!!
Tu penses que vous auriez été champion de France, dans ce cas ??
Posted 04 June 2018 - 13:20 PM
tu ne l'aimes vraiment pas ?
j'arrive pas le haïr ,j'arrive pas l'aimer ,on va attendre qu'il gagne la CC,peut être...
Mais il est champion ,respect !
Le plus important, est ta dernière phrase effectivement !
Posted 04 June 2018 - 15:29 PM
l'EDF, le mal est bien plus profond , comme disait Laspalés: il y en a qui on essayés ils on eu des problèmes....
Urios doit éclore ,ce serait un arrêt net a sa carrière,je le vois bien dans une préfecture et champion d'Europe...
Apparemment il a des ambitions et avant la finale il a posé des conditions a Revol si ce dernier ne trouve pas les solutions ce sera la Revol-ution...
Je vois bien Urios a La Rochelle, Toulouse, au Stade Francais, et depuis l'autre capricieux mégalo de la rade doit l'appeler 10 fois par jour...
Posted 05 June 2018 - 06:06 AM
Javais proposé Urios patron de lEDF cette automne, on sétait moqué de moi..
C'est sûr ! Chaque année, à chaque titre de champion de France, l'entraineur de l'équipe primée doit, selon ses supporters, devenir le futur entraineur de l'équipe de FRANCE ! Déjà qu'elle n'arrive pas à décoller, lui donner un entraîneur chaque année, on imagine le résultat................
Posted 05 June 2018 - 06:50 AM
Pour célébrer le titre du CO et la personnalité de son entraineur, Apple lance sur le marché un mac Book dont le système d'exploitation sera personnalisable.
Il s’appellera Ur IOS ("Votre IOS" in french)
Posted 05 June 2018 - 14:57 PM
Pas moi. C'est déjà le choix du corps arbitral comme j'ai pu le narrer lors d'une des anecdotes plaisantes qui font ma réputation sur ce forum avec ma modestie de tous les instants.Javais proposé Urios patron de lEDF cette automne, on sétait moqué de moi..
Posted 05 June 2018 - 20:26 PM
URIOS et sa gouaille à la NICOLLIN, utilise les leviers humains, en mettant l'affectif et le cur avant les combinaisons purement sportives. Il connait parfaitement ce sport, comme ancien joueur à l'ancienne. Les valeurs mises en avant sont très basiques sans fantaisie mais bougrement efficace.....
Posted 12 July 2018 - 19:46 PM
Il n'a toujours pas signé, le Christophe Urios, il négocie encore ou il est en vacances?
Posted 13 July 2018 - 08:48 AM
Il n'a toujours pas signé, le Christophe Urios, il négocie encore ou il est en vacances?
C'est un malin !