Y a aussi le petit enchaînement griffoul/prat de bouc, qui devrait les faire sourire mais moi qui me rince bien
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L’étape du Tour de France toujours très attendue du 14 juillet reliera Aurillac au Lioran l’été prochain. Entre inédit et traditionnel, Thierry Gouvenou, le responsable du parcours, dévoile les temps forts de l’étape.
Par Manuel Caillaud et Valérie Guinard (LM)
Publié le 27 octobre 2025 à 12h00
« J’ai été orienté par Christian parce qu’on sait bien qu’il passe un peu de temps ici. Il m’a donné des points de passage un peu obligatoires (rire). » Pour dessiner cette 10e étape du Tour de France 2026, programmée le 14 juillet entre Aurillac et Le Lioran, Thierry Gouvenou, le directeur de course de l’épreuve et architecte du tracé, a pu compter sur un assistant de choix, Christian Prudhomme. Le grand patron du Tour en personne, grand amoureux du Cantal où il vient se ressourcer chaque année.
Résultat des courses, en deux jours, le tracé était réalisé ! « Une journée pour réfléchir et travailler sur le tracé, expliquer aussi à Christian qu’on ne pourrait pas faire et Pailherols et Néronne et le pas de Peyrol (rire), précisait le responsable du parcours, en visite dans le Cantal, vendredi dernier, au lendemain de la présentation du tracé 2026 de la Grande Boucle. Et une journée pour la reconnaissance de l’étape sur le terrain. »
Sept ascensions et 3.900 mètres de dénivelé positif
Cette dernière, effectuée en septembre dernier, a permis de valider le tracé initial entre la ville préfecture et la station de ski : 167 kilomètres, sept difficultés répertoriées sur un parcours alliant inédit et traditionnel.
« Là, le fait d’avoir le départ et l’arrivée dans le département (une première dans l’histoire du Tour, N.D.L.R.) nous permet d’aller visiter d’autres endroits. C’était l’occasion rêvée de se rendre dans le sud du Cantal, notamment à Marcolès, chez Francis Cantournet qui organise le Critérium et qui me demandait régulièrement ‘’quand est-ce que tu viens chez moi ?’’ »
Et Thierry Gouvenou d’enchaîner : « Le début va être très vallonné, sans être trop dur. On risque d’avoir une énorme bagarre pendant 60-70 kilomètres pour essayer de s’échapper. Ensuite, ça va se durcir à partir de Pailherols. On a 3.900 mètres de dénivelé positif sur cette étape, surtout concentrés lors des 80 derniers kilomètres. »
« Un véritable coup de foudre pour la vallée de Brezons »
Notamment à partir du col de la Griffoul que Thierry Gouvenou a découvert. « C’est Christian qui m’en a parlé. Il m’a dit, ‘’là, tu tournes à gauche…’’ » Et là, la beauté des paysages a fait le reste. « J’ai eu un véritable coup de foudre pour la vallée de Brezons qui conduit au col de la Griffoul. Avec un petit rayon de soleil, ça va marquer les esprits. C’est exceptionnel », insistait-il vendredi dernier, alors que le sommet cantalien était enveloppé dans les nuages et que les rafales de vent et une pluie fine glaçaient les visages…
Ce col de la Griffoul sera escaladé pour la deuxième fois dans l’histoire de la Grande Boucle (*). « Ce n’est pas un col insurmontable, on est à 8-9 % de pente maximum, détaille le directeur de course. Mais c’est un terrain d’usure, il n’y aura pas de transition, avec en plus des descentes techniques, pas hyper larges. C’est rugueux, sinueux. »
Derrière, les coureurs enchaîneront immédiatement avec le col de Prat-de-Bouc, avant de plonger sur Murat, puis de rejoindre Lavigerie et d'attaquer l'ascension du pas de Peyrol.
Thierry Gouvenou veut parler de l’incroyable mano a mano entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard lors de l’étape Évaux-les-Bains - Le Lioran, lors du Tour 2024. Le Slovène avait lâché son rival dans l’ascension du puy Mary. Mais le Danois était revenu dans le Pertus avant de devancer ‘’Pogi’’ d’une demi-roue sur la ligne d’arrivée. « C’est la dernière fois qu’on a vu Pogacar douter un petit peu sur le vélo lorsqu’il a vu Vingegaard revenir sur lui », souligne Thierry Gouvenou, prêt à « signer des deux mains » pour revivre les mêmes émotions le 14 juillet 2026.
« Pour cette étape, on veut toujours quelque chose d’un peu plus explosif. Et avec ces cols-là, on devrait y arriver. » Le feu d’artifice promet !
(*) Le Tour l’avait escaladé en 1975. Il s’appelait alors col du Plomb du Cantal.
PS : je n'ai pas mis l'image du profil de l'étape, ça ne la prend pas, désolé.
